Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 17:37

Mai-2012-0230.JPG

le Gang devant le monument de François Mireur à Escragnolles

 

Avant de vous narrez le périple de l’empereur sur sa fameuse première étape de Golfe Juan à Escragnolles, laissez moi tout d’abord vous parler de ce petit village de montagne inclus tout récemment dans le parc régional des Prés Alpes d’Azur. Le territoire d’Escragnolles  ou Escragnolo en langue locale est habité depuis l’époque préhistorique. En témoignent les nombreux abris sous roches, grottes et autres camps Celto-ligures qui parsèment le terrain, sans oublier les dolmens.

Mai-2012-0016.JPGMai-2012-0052.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au milieu du Moyen-âge, le lieu est déclaré inhabité, c’est-à-dire sans communauté constituée, juste quelques peuplements épars, par suite des épidémies de pestes successives, des ravages causés par les bandes armées, entre autre les troupes de Raymond de Turenne, le « fléau de Provence ». A la fin du 16eme siècle et à la suite de la peste , la population du petit hameau fut anéantie.

Mai-2012-0007.JPGLe seigneur Henri de Grasse, avec sa fille Françoise qui possédait des terres à Escragnolles, manquant de bras pour les faire fructifier, passe contrat avec la communauté de Mons afin de faire venir des gens  de la région Génoise ,les Figouns* , grands mangeurs de figues et parlant le Figoun qui créeront les hameaux et remettront la terre en état. Un acte d’habitation fut signé en 1562 et des familles ligures vinrent s’installer. Actuellement, les noms des descendants de plusieurs d’entre elles sont toujours propriétaires sur la commune.

Mai-2012-0027.JPGMai-2012-0037.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cours des siècles, une économie agro-pastorale permit aux habitants de subsister, difficilement car la terre était pauvre et le climat rude. La population, au cours du 20eme siècle diminua progressivement, mais depuis une vingtaine d’année la courbe s’est inversée grâce à la venue de « rurbains » de plus en plus nombreux. Le village et ses hameaux essaient de conserver leur caractère rural et montagnard, tout en se projetant dans l’avenir.

Mai-2012-0071.JPGLa commune très étendue, est constituée de 12 hameaux et le patrimoine est très diversifié. Commune des Alpes-Maritimes de 602 habitants, située dans l'arrière pays Grassois. Ses douze hameaux s'étalent sur une superficie de 25,4 km² avec une altitude moyenne  de 1000 mètres. Les habitantes et les habitants d'Escragnolles s'appellent les Escragnolloises et les Escragnollois. Lieu privilégié pour la recherche de fossiles, le village est situé en dessous de la route Napoléon, à flanc de collines, au milieu des peupliers et des cerisiers.

Mai-2012-0057-copie-1.JPGMai-2012-0073-copie-1.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaque été, le dernier dimanche de juin, Escragnolles célèbre les ânes. Au quartier de La Colette, des ânes de toutes les régions de France sont rassemblés. Voilà dix sept  ans déjà que la fête de l'âne est devenue un événement majeur dans la commune qui y voit affluer des visiteurs par milliers, attirés chaque année par la convivialité de cette animation qui met la race asine en vedette. Il est vrai qu'ils ont tout pour plaire. Regard chaud et brillant, longues oreilles veloutées, poil soyeux dans une belle variété de robes.

Mai-2012-0122.JPGIls sont encore très nombreux à prendre le chemin du haut pays Grassois sur la route Napoléon pour cette manifestation qui regroupe des ânes venus de diverses régions et montre ainsi la diversité des espèces, même si le grand favori reste notre âne du sud alpin, c'est bien normal, il figure en bonne place dans le concours organisé à cette occasion. Vedettes de la fête, bien sûr, il porte la croix de Sant Andréa sur le dos. Un symbole lié à l'apôtre, et au passage des Juifs sur la mer rouge.

Mai-2012-0087.JPGMai-2012-0107.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un trappeur Grassois et ses fourrures 

 

Mais c'est peut-être aussi, dans l'esprit des défenseurs des animaux, la marque des lourdes charges que cette race a portées sur son échine, au fil des siècles. Porteurs robustes, au pied sûr et au caractère facétieux, ils ont arpenté les sentes méditerranéennes montagneuses, bâtés pour apporter l'eau dans les maisons, le bois dans les foyers, les pierres des restanques...

Mai-2012-0116.JPGMai-2012-0123.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Cette présentation s'accompagne de multiples stands représentatifs de l'artisanat, des étals pour acquérir objets utiles ou décoratifs et produits de bouche, de balades en calèche, de lâchers de ballons, des musiques jazzy, de démonstrations d'un maréchal-ferrant et d’un sculpteur sur bois à la tronçonneuse, plus de 100 ânes qui nous attendent dans ce petit village des Préalpes grassoises. Plus de 15 000 visiteurs pour cet événement annuel !

Mai-2012-0169.JPGL'un de ses enfants est célèbre, François Mireur né à Escragnolles le 5 février 1770. Il se distingue par sa bravoure dans l'Armée d'Italie et est fait général par Napoléon Bonaparte. En 1792, il se rend à Marseille pour organiser la fusion des volontaires des deux villes qui s'engageaient pour combattre l'Autriche. Le 22 juin, au cours du repas donné en son honneur au lendemain d'un discours devant le club des Amis de la Constitution, il entonne pour la première fois le Chant de Guerre pour l'Armée du Rhin, composé par Rouget de Lisle.

Mai-2012-0127.JPGMai-2012-0128.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Adopté par les volontaires marseillais qui le chanteront au cours de leur marche vers Paris en juillet, le chant deviendra ainsi la Marseillaise. Napoléon fit une halte à Escragnolles à son retour de l'île d'Elbe et demanda à rencontrer la mère du général Mireur. Une grande plaque en faïence colorée en l'honneur de "François Mireur Héros de la Marseillaise" est apposée à l'entrée d'Escragnolles.

Mai-2012-0136-copie-1.JPGMai-2012-0141.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Son nom est inscrit sur la 28e colonne de l'arc de Triomphe (au sommet du pilier sud, face à l'avenue Kleber) et sur les tables de bronze des galeries historiques de Versailles. Dans mon prochain épisode, nous parlerons de cette fameuse étape qui mena l’Empereur de Golfe Juan à Escragnolles en passant par Grasse. La route Napoléon ici devient légende !
Mai-2012-0144.JPGMai-2012-0146.JPG
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 *Le terme Figoun désigne les personnes et parlers originaires de l'extrême ouest de la Ligurie venus en Pays niçois et Grassois aux XVe siècles pour repeupler des villages victimes de la peste: Biot et Vallauris (aux environs d'Antibes), Grasse, Mouans Sartoux ainsi qu’Escragnolles (à l'ouest de Grasse).

Mai-2012-0148.JPGMai-2012-0157.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Selon Frédéric Mistral, le nom proviendrait du hameau de Figounia, dans l'actuelle province d'Imperia voisine de Nice. Ce sont essentiellement les bergers des Alpes-Maritimes qui transhumaient sur la côte qui ont ainsi nommé les Ligures « maritimes » et ceux qui parlent les dialectes ligures de la côte ou de la montagne. L'origine du mot Figoun remonte probablement au Moyen Âge et se référerait aux vendeurs itinérants de figues sèches, fruit qui abonde dans la région et remplaçait, chez les pauvres, le sucre et le miel.

Mai-2012-0162.JPG

Mai-2012-0171.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Dans le prochain episode sur le village d'Escragnolles , je vous conterai l'epopée de la premiere etape de l'empereur jusqu'au village de François Mireur.  Cette etape est considéré comme la plus mythique de la route Napoléon.

Mai-2012-0188.JPG

Mai-2012-0211.JPG                           

                              DIAPORAMA DE LA FETE


 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans ALPES MARITIMES
5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 18:58

Mars-2012-0166.JPG C'est en repartant de Carros et de sa fête de la fraise et du terroir, que je décide de passer par la route du baou de Saint Jeannet et de m'approcher de son château qui surplombe la vallée du Var (le fleuve). J'ai bien dit  "de m'approcher" car étant privé , celui ci s'avére assez difficile d'accés et meme à photographier puisque que l'on ne distingue que sa face nord !

Mars-2012-0141-copie-1.JPGCité en 1075, le site d'Alagauda occupe le promontoire destiné plus tard à recevoir le château de la Gaude, curieusement situé aujourd'hui sur la commune de Saint Jeannet. Le fief appartient dès 1231 à la famille de Villeneuve et temporairement aux Pisani et aux Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Carrefour de légendes et de mystères laissés par les occupants successifs de son site, ce vieux manoir va mourir et ressusciter périodiquement au fil de l’histoire. Etabli dès le XIIème siècle, le château est conforté au XIIIème siècle par le brillant et puissant Romée de Villeneuve. En 1325 le village a été vidé de sa population  suite à la peste et le château va progressivement suivre le même chemin.

Mars-2012-0145.JPGQuand Viviane Romance, star de cinéma de l'après-guerre, le rachète en 1964, le bâtiment est en ruines : seuls quelques pans de mur sortent encore de terre. Il avait été laissé à l'abandon depuis plus d'un siècle par son propriétaire, le marquis de Villeneuve. L'histoire du château, situé sur un mamelon conique, à 265 mètres d'altitude, dominant la vallée du Var, sur la commune de Saint-Jeannet au quartier des Gaudes est mal connue. Ce qui est à peu près certain, c'est que le site a servi de camp romain au premier siècle de notre ère pour protéger la via Augusta, grande voie de communication de l'empire qui, de Rome, conduisait vers les territoires ligures conquis par Jules César, et qui passait au bas du château au niveau du chemin actuel.

Mars-2012-0129.JPGLa tradition veut qu'aux IXe et Xe siècles, les Templiers y aient construit une place forte, mais aucun écrit ne vient étayer ces affirmations. Le premier texte qui fasse mention du château date de 1250. Romée de Villeneuve, dans son testament, cède à son fils le "castrum de Alagauda", en même temps que ses domaines de Saint-Jeannet et de La Gaude. Pendant les trois siècles qui suivirent, le château changea souvent de main au gré des guerres qui marquèrent l'histoire agitée du comté de Nice.

Mars-2012-0151.JPGDétruit, le château aurait subi le pillage de Raymond de Turenne puis ceux successifs des troupes de Charles Duras. En 1536, les armées de Charles Quint, qui franchirent le Var, le rasèrent. En 1670, il renaît lorsque Claude de Villeneuve, devenu Marquis de La Gaude, le restaure pour posséder une résidence campagnarde digne de son titre de premier consul. Les Villeneuve, qui possédaient toujours les terres, commencèrent à le reconstruire.

Mars-2012-0154.JPGIl retrouve son rôle stratégique lors des guerres de succession d'Autriche. Il fut de nouveau mis à mal par les envahisseurs austro-piémontais en 1747. Ne correspondant plus à un besoin militaire, le château fut progressivement laissé sans entretien par les Villeneuve qui l'abandonnèrent définitivement dans les années 1840/1850. Cent ans plus tard, il n'était que ruines. Seules les terres qui l'entouraient, vignes surtout, étaient cultivées. Deux siècles passeront avant qu'il ne renaisse à nouveau à la suite du coup de cœur de l’actrice Viviane Romance, puis aujourd’hui grâce à un metteur en scène anglais.

Mars-2012-0169.JPG

dérriere le parc du chateau, l'église de Mouans Sartoux

 

Viviane Romance, qui le rachète en 1964, le reconstruira, en dix ans, sur les fondations existantes. Sa fille en a hérité à sa mort survenue le 25 septembre 1991 à Nice. Au cours du début du XXIème siècle, le nouveau propriétaire a fait effectuer des travaux de reconstruction importants en particulier le réaménagement complet de l'intérieur du bâtiment, l’édification de deux tours sur la façade nord et la restructuration des terrasses qui l'environnent.

Mars-2012-0173.JPG les écuries du chateau de Mouans Sartoux transformés en musée

 

Le château, propriété privée, situé à 5km au nord-est de La Gaude, ne peut être visité. Avec Romée de Villeneuve, premier propriétaire du château, on touche à la légende lorsqu’ il réussit à doter et marier les quatre filles du Comte, avec quatre princes régnants. Les caisses du Comte étant vides, seul un miracle pouvait les remplir. Ce miracle eut lieu justement dans le château de La Gaude où un obscur alchimiste* catalan accomplit des jours durant la transformation du plomb en or.

Mai-2012-0202.JPG*Cette révélation fait état d’un cousin de Romée, Arnaud de Villeneuve, médecin, astrologue et alchimiste illustre au Moyen Age. Arnaud de Villeneuve réussit à Rome (devant la cour pontificale) la mutation du fer en or et chercha le secret de la pierre philosophale. Pourquoi le séjour d’un tel érudit dans ce chateau isolé ? D’après l’ "Ars transmutatoria" attribué à Jean XXII, certains lieux où s’activent les forces telluriques favoriseraient la transformation de la matière. Mais la légende est rejointe et confirmée par la réalité lorsqu’en 1938, l’occupant du manoir ,un certain Janin Trastour découvre dans un mur une poterie remplie de pièces d’or et de curieux lingots de taille réduite de même matière ! Incrédule, le pâtre aurait confié son secret à un ancien du village, M. B. Gastaud, disparu depuis ...

Mars-2012-0178-copie-1.JPGAutre château, autre femme célèbre.... A quelques kilomètres à vol d'aigle du château de la Gaude se trouve le château de Mouans, construit à la fin du XVe siècle propriété des Grasse jusqu'en 1750, puis il passa aux Villeneuve. Au cours de la Révolution, le château de Mouans subit le sort de bon nombre de demeures seigneuriales. C'est à dire la destruction par les barbares de la république. Il devint ensuite la propriété de la Famille Durand de Sartoux au début du XIXe siècle qui va le réhabiliter. Il conserva ainsi son architecture triangulaire, ses trois tours, sa cour intérieure.

Mars-2012-0211.JPGA l'origine Mouans et Sartoux constituent deux communautés distinctes. Vers 1350 comme bon nombre de villages de la région, Mouans et Sartoux sont abandonnés (insécurité, peste). C'est en 1496 que Pierre de Grasse, alors seigneur de Mouans fait venir 60 familles de "Figons" de la région de Gênes afin de repeupler son territoire et passe avec eux un acte d'habitation.

Mars-2012-0216.JPGC'est en 1592 que Suzanne de Villeneuve forge sa légende. Le baron Pompée de Grasse, zélé partisan d'Henri III fut assassiné à Mouans par les Ligueurs (combattant des guerres de religion, affilié à la Ligue catholique). Suzanne de Villeneuve sa veuve, femme énergique, se trouve alors seule lorsque le duc de Savoie fait un détour pour châtier les habitants de Mouans, coupable d'attachement au roi. Enfermée dans son vieux château avec ses sujets, elle résiste à un siège en règle. Enfin vaincue par le nombre, elle se rend à condition que le village et le château soient épargnés.

Mars-2012-0168-copie-1.JPGLe Duc n'acceptera pas et fera raser le château. La baronne outrée d'une telle conduite, s'en plaignit vivement au duc qui lui promit 4000 écus d'indemnité. La nuit  venue, le duc et son armée levèrent le camp pour rejoindre le Comté de Nice, Suzanne, déterminée, poursuivit courageusement son désinvolte ennemi qu'elle rattrapa à Cagnes sur Mer.

Mars-2012-0190.JPGS'élançant vers le duc, elle saisit la bribe de sa monture et au milieu de ses soldats, elle l'invectiva, l'obligeant à tenir sa promesse sur le champ. Retournée à Mouans, elle entreprit de relever les ruines de son château. Une plaque visible sur le mur d'enceinte rend hommage à l'héroïne locale, Suzanne de Villeneuve qui, par sa ténacité et son courage, fit renaitre le château. Les jardins d'un château dont Charles Vanel venait souvent se promener .... qui depuis sont devenus un musée  de "l'Espace de l'Art Concret".

Mai-2012-0194.JPG

                             DIAPORAMA DES CHATEAUX



Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans ALPES MARITIMES
30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 18:52

Mars-2012-0121-copie-2.JPG  Le village de Carros & les cimes du Mercantour

 

Dans le canton de Carros, deux pôles majeurs sont à la base de l'activité agricole, d'un côté les fraises, de l'autre les fleurs avec en particulier les roses et les anémones. Ces produits bénéficient d'avantages exceptionnels. La terre de notre région est, en effet, une des plus fertile. Le lieu où elle repose possède un micro climat optimal pour la qualité gustative des fraises, un des plus favorables, rendant les fruits plus juteux, les fleurs plus colorées avec des essences plus raffinées.

Mars-2012-0015-copie-1.JPGPour s'imposer dans les échanges mondiaux, les agriculteurs carrossois ont choisi de jouer la carte qualité. Leurs produits sont bien leurs meilleures armes pour rivaliser avec la concurrence internationale. Une démarche qualité réussie qui a permis au syndicat agricole d'obtenir le label "Fraises du Canton de Carros", essentiellement utilisée sur la variété "Pajero".

Mars-2012-0005.JPGLégères et savoureuses, elles font saliver les papilles des petits comme des grands. Riches en vitamines C, elles évoquent l’été. Les fraises étaient à l’honneur  pour le dernier week-end du mois d’avril, et se sont vendues comme des petits pains à la manifestation appelée « Fête des fraises et des saveurs du terroir » qui se déroule depuis plus de quarante ans.

Mars-2012-0016.JPGIls sont encore une quinzaine à la cultiver sous serre, à Carros, Saint-Jeannet, Gattieres et La Gaude. Des anciens et des plus jeunes qui ont pris la relève et qui se relaient depuis hier à la cueillette de la Cléry, la principale variété de printemps, toujours très prisée. Qu’elles se nomment Mara des bois, Gariguette, Ciflorette, Cléry ou Charlotte, les fraises de Carros vous aguichent de leur rouge éclatant et se laissent croquer « nature ».

Mars-2012-0111-copie-1.JPGCette grande voyageuse qui arriva du Chili sur les côtes françaises par l’entremise d’Amédée-François Frézier qui la rapporta dans ses bagages, en débarquant le 17 août 1714 , compte aujourd’hui quelque 600 variétés dont la Pajaro, fraise « historique » de Carros, qui reste majoritaire aux côtés des Agathe, Cléry, Anabelle et autre Mara des Bois.

Mars-2012-0101-copie-1.JPGMars-2012-0051.JPG
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  La fraise du canton de Carros a conservé toute sa notoriété. Pourtant, contrairement aux idées préconçues, ce ne sont pas moins de 600 à 800 tonnes, l’équivalent de la production organisée en Provence-Alpes-Côte d’Azur qui sont commercialisées chaque année. La commercialisation s’étale du 15 mars à fin novembre.

Mars-2012-0049.JPGToutes les cultures sont réalisées sous abris, ce qui suppose une technique maîtrisée pour assurer la production durant les mois d’été. Ici, ce n'est pas le froid qui présente un danger, mais plutôt le soleil accablant et brulant qui se trouve être le principal ennemi de la fraise. Finalement avec des barquettes de fraises (de 2 kilos) de Carros pour 10€, je ne me pose même pas la question. La fraise d'Espagne on en veut pas, vive la fraise française.....

Mars-2012-0059.JPGMars-2012-0062.JPG
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Maintenant arrêtons nous sur le village de Carros. J'ai bien dit le village de Carros, car autant le village qui se trouve à 5 km de la ville de Carros est joli, autant la ville est affreuse. C'est le principal inconvénient de ce village, il est fort méconnu des touristes, mais aussi des locaux car, quand on pense à Carros, on pense forcement à cette vaste zone industrielle qui longe les rives du fleuve Var et de son village dortoir Carros le Neuf.

Mars-2012-0069.JPGLa haut perchée sur son piton,  qui domine la vallée du Var se trouve le village médiéval qui est une pure merveille. De son passé, il aurait hérité son nom qui pourrait vouloir dire rocher ainsi que sa position de village carrefour. Porte naturelle des Alpes, dans la plaine du Var (ne pas confondre avec le département) , entre mer et montagne, il bénéficie d'une position privilégiée.

Mars-2012-0075-copie-1.JPGMars-2012-0079.JPG
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au XIIe siècle la présence du château qui domine toujours le village et la vallée est attestée ; il est appelé « castrum Carossi ». Il appartient à la seigneurie des Blacas qui sera très liée à l'ordre des chevaliers de Malte. Etant sur la rive droite du Var, le village de Carros, fait partie de l'arrondissement de Grasse, et donc pas à celui de Nice, contrairement à beaucoup d'autres villages dans la même position géographique frontalière. En 1860, Carros rejoint le nouveau département des Alpes-Maritimes et va connaître une immigration italienne durant le reste du XIXe siècle.

Mars-2012-0077.JPGComme le vieux village est placé en hauteur, il offre un large panorama sur la chaîne des Alpes et le littoral, de Villefranche à Antibes. D'un coté le bleu des flots azuréens, de l'autre le blanc manteau du Mercantour. Ce vieux village médiéval possède des petites ruelles en calade  d'un charme fou. Vous passerez ensuite, par quelques passages voûtés, n'oubliez pas de lever les yeux, les hautes maisons anciennes sont belles et généreusement fleuries.

Mars-2012-0082-copie-1.JPGMars-2012-0084.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Vous traverserez également quelques petites places ombragées avec bien sûr, dans un des coins de la place, un banc de petits vieux du village discutant calmement et regardant les estivants passés. Bien qu'il ait subit des destructions successives, dont de nombreuses au XVIIe siècle, le château a tout de même gardé sa stature médiévale, et entre autres choses, on peut admirer sur sa façade est, l'alignement des corbeaux, ou encore, ses contreforts. Le bâtiment a échappé aux destructions de la période révolutionnaire et, après que les seigneurs aient pris la fuite, il sera divisé et vendu à 9 propriétaires différents. Il abrite maintenant un Centre International d'Art Contemporain.

Mars-2012-0088.JPGCarros est le départ de la route des villages perchés des Alpes Maritimes. A quelques encablures des plages de la Cote d'Azur se dressent des nids d'aigles du haut desquels des villages fièrement plantés dans le roc surplombent les flots. Carros est le premier de ces villages perchés situés au fil de ces routes au panorama splendides et aux traditions pastorales vivantes et authentiques. Une promenade au cœur d'une région exceptionnelle.

Mars-2012-0034.JPG* Hommage à la mémoire de deux résistants Niçois originaires des villages de Gattieres et Carros : A la mémoire d’Ange GRASSI (né en Août 1904) et de Séraphin TORRIN (né en Décembre 1918). A la suite d’actions du Maquis deux opérations allemandes de représailles frappèrent Gattieres/Carros les 31 Mai et 3 Juillet 1944, avec le rassemblement de tous les hommes, la recherche des réfractaires au STO, des perquisitions et violences physiques, la confiscation des postes de radio, la menace de destruction du village, l’arrestation d’une soixantaine de Gattiérois, envoyés en camp de travail forcé, six otages, dont le maire et les FTP Séraphin TORRIN et Ange GRASSI  étant conduits au siège de la Gestapo.

Mars-2012-0055.JPGMars-2012-0081.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TORRIN et GRASSI furent longuement et vainement torturés avant d’être condamnés à mort en tant que francs tireurs par une cour martiale, le 7 Juillet, et pendus aux réverbères du bas de l’avenue de la Victoire, à Nice.

Mars-2012-0096-copie-1.JPG

                              DIAPORAMA DU VILLAGE



 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans ALPES MARITIMES
13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 07:40

P1140223.JPG On aura quelque difficulté à imaginer qu'à son apogée, Rocca Sparvièra compta jusqu'à 350 habitants, la communauté étant dotée d'une administration, d'une seigneurie, d'un notaire, d'un curé ... Rocca Sparvièra, situé à une trentaine de kilomètres au nord de Nice dresse ses ruines confondues à la roche grise au-dessus du col Saint Michel. Ce village fantôme, dans un décor sauvage, est marqué de légendes sanglantes où se mêlent crime et anthropophagie stimulés par la vengeance.

route-du-col-st-roch.jpg le col saint Roch une sorte de Turini

 

Au Moyen Âge, ce lieu aurait été maudit par la Reine Jeanne à qui on aurait servi ses enfants assassinés au souper du Réveillon de Noël. Plus tard, pendant les guerres de la Révolution, les Barbets (résistants niçois), réfugiés dans les ruines, feront manger à des soldats français le cœur de l’officier meurtrier de l'un de leur père. Le village, dominé par les restes de son château, s’accroche sur une crête rocheuse surveillant le col, passage obligé d’une voie inter-vallée. Il faut compter une bonne heure de marche pour y accéder.

9.jpgUne cinquantaine de bâtisses ruinées s’entassent dans une enceinte  avec les traces d’un four et d’une citerne. Des caves voûtées sont encore debout. Au nord-est, les vestiges de l’enceinte sont complétés par les restes du logis seigneurial avec fenêtres à meneaux. Une sorte de poterne effondrée s’ouvrait au nord de l’enceinte. Les grandes façades surplombant à l’est le chemin de l’Engarvin sont datables du XVIème siècle. Seule subsiste intacte sur une plate-forme, la chapelle Saint Michel, restaurée en 1924 sur les structures de la paroissiale.

24.jpgRevenons sur les origines de Rocca Sparvièra qui apparaît pour la première fois dans l’Histoire dans deux chartres du XIIème siècle recensant les paroisses dépendantes de l’évêché de Nice. Le 6 mars 1271, un des membres de l’illustre famille niçoise des Riquier prête hommage au souverain, ils seront co-seigneurs de Rocca Sparvièra. En 1271, le village compte 150 habitants son église paroissiale est déjà dédiée à Saint Michel (Sant Michele).

49.jpgLe château est mentionné en 1358 dans le contrat d’inféodation et acquis avec son fief pour 700 florins d’or par Pierre Marquesan di Nizza. En 1364, la Reine Jeanne de Naples élève le fief au rang de baronnie, mais une invasion de sauterelles anéantit les cultures. La misère se poursuit au point qu’en 1376 la petite communauté est déclarée insolvable.

12.jpg85.jpg
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Au dédit de Nice de 1388, les nobles locaux s’opposent au nouveau pouvoir savoyard sauf Pierre Marquesan qui se verra gratifié d’une pension spéciale de 200 florins d’or par le Comte rouge (Amédée VII). Il s’oppose ensuite à son protecteur, accusé de haute trahison, ses biens sont confisqués en 1391. Disculpé, il sera réinvesti officiellement des fiefs de Coaraze et Rocca Sparvièra en 1399. La famille Marquesan conservera ensuite la seigneurie jusqu’en 1781. Mais un sort funeste semble s’acharner sur ce malheureux village victime d’une série d’épidémies de peste au XVIe siècle emportant  une partie de la population. De plus, une suite de redoutables tremblements de terre vont détruire une partie des maisons entraînant le début de son abandon.

75.jpg les ruines sont confondues avec la roche grise

 

L’abandon progressif de cette commune qui aurait compté jusqu’à 350 âmes avant ces bouleversements, avec administration communale et même un notaire, va s’échelonner tout au long du XVIIème siècle. Si en 1690 quelques irréductibles s’accrochent encore aux ruines, dix ans plus tard, seuls le curé et sa servante y résideront encore avant de se résigner à partir eux aussi en 1723.

89.jpg la chapelle Saint Michel sur le versant est.

 

L’abandon s’explique d’une part par l’absence d’eau sur ces hauteurs au relief tourmenté où seules des citernes d’eau de pluie devaient permettre une vie précaire, d’autre part les destructions des tremblements de terre qui malmenèrent effroyablement les villages plantés sur le roc. La terrible malédiction de la Reine Jeanne expliquerait pour certains les malheurs successifs de Rocca Sparvièra.

9792.jpgVoici donc la terrible histoire de Rocca Sparvièra, (le rocher aux éperviers en français), et la légende de la reine Jeanne : Accusée d'avoir assassiné son premier époux André de Hongrie, poursuivie par une famille hurlant à la vengeance, la reine Jeanne, accompagnée de ses deux enfants, Catherine et François, de leur nourrice, d'un prêtre et de gardes, trouva refuge dans son château de Rocca Sparvièra.

Mars-2012-0075.JPGMars-2012-0111.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'endroit était bien choisi, car dissimulé à la vue depuis les vallées, situé sur une pente escarpée et facilement défendable car n'ayant qu'un seul accès, le petit sentier ne laissant passer qu'une personne à la fois. Les villageois n'apprécièrent que très modérément  de nourrir tout ce petit monde alors qu'ils peinaient déjà à subvenir à leurs propres besoins. La terre est très rocailleuse et pentue, n'offrant des terrains exploitables pour les cultures qu'à la gauche du village ou subsistent des terrasses étroites.

Mars-2012-0108.JPG fenetre dans la vallée du paillon

 

Mais, les hommes à la solde de la cour de Hongrie retrouvèrent leurs traces et firent en sorte de s'assurer de la collaboration des habitants en les ravitaillant. Le prêtre, grand ami de Bacchus, ne put résister à la tentation. Profitant de son absence, le prêtre fit entrer ses nouveaux amis dans le château, espérant lui aussi célébrer Noël à sa façon.  Ces nouveaux venus, se présentant comme des commerçants, lui permirent d'entretenir de grandes discussions théologiques avec cet ami de toujours. Tant et si bien qu'il ne fut bientôt plus en mesure d'assurer les offices dans la chapelle Saint Pierre (Coaraze).

Mars-2012-0121.JPG cave souterraine de Rocca Sparviera

 

De passage à la Noël, dans son fief de Rocca Sparvièra, la Reine Jeanne tint à assister à la messe de minuit dans l’église du village voisin de Coaraze. Elle laissa ses deux enfants à leur nourrice. En chemin, la Reine Jeanne fut saisie par un pressentiment accentué par les croassements d’un sombre vol de corbeaux qui semblaient répéter : « la Reine va à la messe, lorsqu’elle reviendra elle trouvera table mise ! ».

Mars-2012-0123.JPGA son retour au château, la reine découvrit un horrible spectacle : le chapelain ivre mort, la nourrice gisant dans le bûcher et  sur la table du festin, couché sur un plat, les corps nus des pauvres enfants avec un large couteau planté dans la poitrine. Selon d'autres sources, ils auraient été découpés en morceaux... Folle de douleur, la Reine Jeanne repartit le lendemain vers Naples, après avoir fait incendier le château. Sur le chemin de Coaraze, elle se retourna vers le rocher de Rocca Sparvièra et proféra cette terrible malédiction: «Roche sanglante, roche maligne, un jour viendra où sur tes ruines ne chantera plus ni le coq ni la poule». "Un jou vendra que aqui non cantéra plus ni gal ni galina." Depuis, le maléfice s’est réalisé.

Mars-2012-0177.JPGMalédiction ou coïncidence, toujours est il que le village subit à plusieurs reprises de violents séismes et fut totalement abandonné par la population depuis le XVIème siècle. A noter cependant qu'en vérifiant sur des sources historiques, les deux enfants susmentionnés et qu'elle eut de son second mariage avec son cousin et amant Louis de Tarente sont morts en 1364 pour Catherine, l'ainée, et en 1352 pour sa cadette  Françoise... Et c'est à cet endroit que l'histoire devient légende !!!

roccasparviera-7394-4.jpg

                             DIAPORAMA DE LA BALADE


 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans comté de Nice
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 05:50

Mars-2012-0371.JPG

Quand on parle de Grasse, il nous vient tout de suite à l'esprit les parfums et on voit apparaitre dans son paysage panoramique les cheminées de ses usines qui ont fait sa réputation. Ville industrielle mais aussi ville de terroir et de gastronomie, Grasse est sans aucun doute la ville la plus paisible du département, loin du tumulte et des fastes de ses voisines.... Elle possède un passé historique tout aussi important que n'importe quelle autre grande ville du littoral.

Mars-2012-6277.JPGGrasse apparaît dans les cartulaires dès le Moyen Âge, au début du XIème siècle. A l'orée du XIIème siècle, Grasse est devenue une commune libre avec l’aide de Monseigneur Mainfroy de Garibaldi (un nom prédestiné au mot liberté).  En 875, la Provence se rattache au Royaume de France et Boson, nouveau roi, lui fait signer acte d’allégeance le 15 octobre 879. Grasse refuse de signer l'allégeance et se détache donc de la Provence. Grasse suit le mouvement des cités comme Génes, Pise ou Florence et meme Nice qui se déclarent en villes autonomes et sont les précurseurs de la démocratie.

Mars-2012-6246.JPGMars-2012-6249.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grasse possédait une active cité commerçante qui s'opposait déjà aux comtes de Provence Raimond Bérenger grand racketteur devant l'eternel ! Ville d'influence ligure italienne, elle a d'ailleurs conservé la structure urbaine de cette époque. Vers 1138 à l'exemple des petites républiques italiennes, la ville est dirigée par quatre consuls élus. Le pays de Grasse signe un traité politique et commercial avec Gênes d’une durée de 29 ans et qui fut le premier d’une longue série qui dura près de trois siècles.

Mars-2012-6275.JPG L'église anglicane de Grasse à colombages surmonté d'un clocheton pointu construite par la Reine Victoria sur les terres d'Alice de Rothschild.

 

En 1179, c’est avec Pise que Grasse signe un traité pour 26 ans. La ville aime commercer avec des villes indépendantes comme Gênes. Sa position stratégique entre mer et montagne la fait devenir, outre son dynamisme commercial, le centre d'une vaste circonscription administrative et judiciaire.  Lors du passage à la Savoie de Nice et de son Comté, Grasse devient une grande cité fortifiée grâce au commerce des peaux et tanneries qui font sa réputation sur le plan international et entretien de bons rapports avec la Savoie.

Mars-2012-6258.JPGMars-2012-6247.JPG
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Le terroir rural grassois fût durant plusieurs siècles le reflet de la vieille polyculture méditerranéenne, caractérisée par la trilogie immuable : le blé, la vigne et l'olivier. De nos jours, l'olivier a gardé une place importante dans le paysage et dans l'agriculture familiale locale. La présence de nombreux arbres millénaires dans la région grassoise en témoigne.. Quatre moulins exercent leur activité sans relâche dont le second plus grand moulin de France: le moulin de la brague. Grasse a été élu "Villes et pays d'art et d'histoire". La commune de Grasse s'étale sur une vaste superficie et un grand écart d'altitude : de moins de 100 mètres à plus de 1 000 mètres d'altitude. Un quart du territoire est classé réserve naturelle.

Mars-2012-6240.JPGL'influence Italienne de Grasse se remarque dans toutes les rues


Fondé au début du XVème siècle par les moines de l’abbaye de Lérins à Cannes, puis donné en 1437 au « Bon Roy René », grand amateur de bonne chère, le domaine oléicole de la Royrie est à la fois un jardin chargé d’histoire, un jardin d’expériences sensorielles et un jardin gourmand. On y découvre  ses restanques, murs de pierres sèches, taillées par des artisans maçons au centimètre près et qui aujourd’hui encore défient le temps. On y découvre ensuite des oliviers datant de près de 2000 ans ou chaque année au concours agricole de Paris son huile (classé en AOC olive de Nice) triomphe d'une médaille d'or.

Mars-2012-6242.JPGMars-2012-0044.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nombreux sont les atouts de Grasse et du pays grassois. Si un jour vous passez par la , allez déjeuner dans l'un des nombreux et excellents restaurants étoilés(la bastide St Antoine, Lou Fassum)et vous goûterez à l'inoubliable cuisine grassoise : Lou Fassum (chou farci), les beignets de fleurs de courge, la tarte à la courge ,la fameuse fougassette, fine et légère brioche ovale à sept trous, parfumée à la fleur d'oranger. Côté douceurs : confits de fleurs, pétales de roses et violettes cristallisés, orangettes au chocolat.

Mars-2012-0015.JPG le remarquable domaine de la Royrie

 

Dans la cuisine grassoise, comme en architecture, on retrouve des influences méditerranéennes et italiennes : les adaptations sont nombreuses. Si la fougasse en Provence occidentale se déguste salée nature ou par exemple aux olives elle est devenue à Grasse la fougassette. Sucrée et parfumée à l'eau de fleur d'oranger cette délicieuse spécialité se grignote toute l'année. Elle est encore distribuée lors de la messe qui inaugure la fête du jasmin.

Mars-2012-0027.JPGD'inspiration piémontaise cette fois, voici lou fassoum un chou farci à la viande dont les feuilles sont blanchi à l'eau bouillante dans des boules métalliques perforées spécialement fabriquées à cet effet. Le fassoum cuit dans son jus révèle un goût délicat qui réveille les papilles. Il y a aussi le raisin Servan  que l'on ne trouve nulle part ailleurs qui est conservé dans des bocaux spéciaux pendant de longs mois au grenier. Le raisin framboise, dont la vinification est désormais interdite, révèle encore (à qui sait trouver, au détour d'un jardin, un pied rescapé) un goût surprenant et inimitable.

Mars-2012-0096.JPG Grasse sur la route Napoleon

 

Enfin, il n'y a pas que le terroir et la gastronomie, mais Grasse possède un patrimoine souterrain exceptionnel avec plusieurs grottes et gouffres que vous pouvez visiter comme le Domaine des Audides par exemple ! Suivez les traces des hommes des cavernes et descendez le long de cette faille sauvage jusqu'à 60 mètres sous terre où concrétions naturelles aux formes tentaculaires, méduses monumentales et stalactites gigantesques jalonneront votre parcours. La visite se complète par un musée préhistorique alimenté de fouilles locales : silex taillés, tessons de poterie et curiosités géologiques.

Mars-2012-0098.JPGOu encore le souterroscope situé sur la route Napoléon, le Souterroscope vous fera vivre un fabuleux voyage à 70 mètres sous terre. Votre promenade en musique et en lumière dans les 700 mètres de galeries accompagnera l'eau omniprésente qui circule de cascade en cascade. Une heure d'émotion pour une visite en toute liberté, sans guide, mais en toute sécurité !  Et bien sur la Route Napoléon que l'on parcourt aujourd'hui avec les plus belles voitures de collection.

Mars-2012-0104-copie-1.JPGMars 1815 : Bonaparte débarque en France, très exactement à Golfe Juan, pour reconquérir son trône. S'ouvre alors une période de cent jours pendant lesquels Napoléon et sa garde vont traverser Grasse et les Alpes jusqu'à Grenoble. En mémoire de cette prodigieuse épopée, les chemins que l'Empereur et ses fidèles empruntèrent prirent, par la suite, le nom de « Route Napoléon » dont Grasse est l'étape phare.

Mars-2012-6265.JPGPuis vous découvrirez une vieille ville méconnue, et pourtant passionnante. En partant de la place des Aires, avec ses maisons à arcades et sa fontaine Louis XV, empruntez les belles rues fréquentées et fraîches en été, qui regorgent de petites boutiques et échoppes typiques. Vous vous perdrez avec délice dans les ruelles tortueuses, souvent en escalier, et pourrez admirer au passage une tour Sarrasine carrée, des vestiges de remparts du 16ème siècle, l'hôtel de ville installé dans l'ancien palais épiscopal, les maisons médiévales surélevées aux 17ème et 18ème siècles, de superbes hôtels particuliers (hôtel de Cabris, de Pontevès, Court de Fontmichel) et de belles villas du 18ème siècle … ou encore le casino Belle Époque (aujourd'hui transformé en palais des congrès)...

Mars-2012-6276.JPG

Maison de style Florentin

 

Grasse est connue au siècle des Lumières pour l’intervention cruciale des troupes navales de l’amiral de Grasse, issu de la lignée des comtes de Grasse, dans la victoire des États-Unis contre les colons britanniques. Jean Honoré Fragonard, enfant de Grasse devient « Peintre du Roy » sous la pression de la marquise de Pompadour. La Princesse Pauline Bonaparte (1780-1825) séjourna longtemps dans la ville à partir de 1811. Elle se promène souvent dans ce que sont aujourd'hui les Jardins de la Princesse Pauline.

0017.JPGÉdith Piaf (1915-1963), chanteuse française est morte à Grasse  et habitait dans une villa du quartier de Plascassier. Gérard Philipe (1922-1959), acteur, a grandi à Grasse au Parc Palace qui était présidé par son père pendant l'Occupation. Son grand-père fut maire de Grasse. Georges Lautner né en 1926, réalisateur de cinéma français y réside, Charles Pasqua est né à Grasse en 1927, homme politique français, ancien ministre de l'Intérieur.

Mai-2012-0006.JPGGeorges Descrières de son vrai nom Georges Bergé, acteur français né le 15 avril 1930 y réside. Michèle Mouton, pilote de rallye vice championne du monde est née à Grasse.Lolo Ferrari (1963-2000) a vécu et est décédée à Grasse le 5 mars 2000. Coluche mort percuté par un camion près de Grasse le 19 juin 1986 possede un sanctuaire honoré par le monde motard chaque année. Eugénie Le Sommer (1989), footballeuse française, née à Grasse. Alors vous voyez , il n'y a pas que le parfum à Grasse ....

Mars-2012-0002-copie-1.JPG

                                DIAPORAMA DE GRASSE



 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans ALPES MARITIMES
24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 16:27

Mars-2012-0152.JPG Actuellement le site est un important village fantôme. Pour le parcourir, il est préférable d’être équipé de bonnes chaussures de marche. Il est recommandé toutefois de ne pas s’aventurer dans les galeries souterraines du château et du village car les murs et les pierres sont instables et pourraient s’écrouler à tout moment. Passé ce détail la promenade au travers des sentiers qui fait le tour de la cité est magique.

Mars-2012-0163-copie-1.JPG derriere la chapelle, l'un des grands 3000 enneigé du Massif du Mercantour (06)

 

Des fouilles sont entreprises depuis Juillet 2002, mais elles n’avancent pas beaucoup faute de subventions évidentes. Elles aident à éclairer la chronologie de l’occupation du lieu qui présente actuellement de nombreuses zones d’ombre.
Au plus haut du site, à l’endroit ou la rénovation se remarque le mieux, vous bénéficiez d’une vue remarquable qui va de l’azur de la baie des Anges aux neiges étincelantes du Mercantour.

Mars-2012-0165.JPGLes origines du village remontent aux temps troubles des 6 eme et 7 eme siècles. A cette époque, les habitants de Contes, village situé dans la vallée du torrent "Le Paillon" (la rivière qui sépare la ville de Nice en deux parties), et ceux des collines environnantes, voulurent se protéger des envahisseurs barbares et des bandits de tous poils qui les attaquaient, les rançonnaient ou les pillaient.

Mars-2012-0010.JPGLes montagnes alentours pouvaient se prêter à la construction de refuges imprenables. En particulier, là-haut, à prés de 800 mètres d'altitude, un sommet dominait les vallées et permettait d’avoir une vue imprenable sur tous les environs. Le sommet pouvait permettre de scruter les horizons et de surveiller les approches indésirables... Châteauneuf de Contes, devenu aujourd'hui Chateauneuf-Villevieille, naquit ainsi vers ces temps Immémoriaux de notre passé...

Mars-2012-0170.JPGLes vestiges fortifiés actuels remontent au IX eme - XII eme Siècle. Par un chemin malaisé dont les pierres sont usées par les siècles, me voici non loin d'une tour imposante, ancien pigeonnier du château. Les broussailles et les genêts ont investi les abords. Il faut se frayer un passage. Le sommet de cette tour évoquera la couronne seigneuriale du Maître de ces lieux. Une couronne dont les pierres ont près de 800 années ! Cela fait rêver ! Une vraie machine à remonter le temps !

Mars-2012-0001.JPGEn l'an 576, Châteauneuf fut bâti sur l'emplacement d'un Castellaras Ligure par la population Romaine de Villevieille. Cette citadelle était dominée par l'église St Pierre Es Liens et la tour-prison du Duc de Savoie. On y pénétrait grâce à trois portes fortifiées, renforcées de tours gothiques. Châteauneuf fut au Moyen-âge la résidence privilégiée des seigneurs de Nice et fut même le fief de l'ordre des chevaliers de Malte. Le héros résistant niçois Lalin Fulconis s’y refugiait quelques fois pour échapper aux soldats Français.

Mars-2012-0020.JPGLes ruines de la cité se dressent au sommet d'un éperon rocheux bordé de hautes falaises. Le  panorama somptueux s'ouvre sur plus de 80 Km de Côte. L’habitat primitif, qui se trouvait à Villevieille un peu plus en contrebas sur un replat verdoyant, importante station militaire romaine (Villa Vetus), fut déserté après les ravages des Lombards au 6e siècle, puis par les incursions sarrasines venues de la Provence voisine.

Mars-2012-0050.JPGMars-2012-0072.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme dans toute la région du pays Niçois, les habitants se regroupèrent sur les hauteurs. Les madonnencs construisent leur village au lieu-dit perché “Castrum Novum“ (Châteauneuf). Le village fortifié, saccagé par les barbares de l’armée révolutionnaire française a été abandonné à son tour entre 1793 et 1804 et concentré à nouveau à Villevieille, emplacement actuel du village. L'église, citée en 1109, était un ancien prieuré relevant du chapitre cathédral de Nice.

Mars-2012-0032.JPGDe très nombreuses familles niçoises ont été seigneurs de Châteauneuf. On peut noter les Castellane, les Capello, les Lascaris, les Peyrani, les Vachiéri, les Tonduti, les de Orestis, les Torrini, les Saïssi, les de Cessole, les Grimaldi, etc.

Mars-2012-0080.JPGEn 1748, les villageois abandonnent Castel-Nouvo-da-Nizza (nom originel) pour réoccuper le site primitif de Villevieille (qu’ils nomment Villevieille-Châteauneuf) car il est plus proche des terres cultivables. Ce nouveau village se caractérise par des habitations dispersées.

Mars-2012-0094.JPGEn 1825, le fief est érigé en marquisat au profit de Félix de Constantin de Châteauneuf. Les habitants tiraient leurs ressources de l’élevage et de certaines cultures (haricots, cerises, huile d’olive et olives à saler). Le 25 juin 1911, Bendejun et Cantaron deviennent des communes indépendantes. Quand à Châteauneuf-Villevieille, elle fut baptisé Châteauneuf-de-Contes en 1877, mais reprit son nom d’origine en 1992.

Mars-2012-0097-copie-1.JPG Finalement la rénovation me plait moins que les ruines délabrées !

 

Le sentier monte en pente douce jusqu'aux ruines qu'on atteint en 30 minutes. Les ruines sont remarquablement préservées et on imagine encore facilement l'aspect de l'ancien village en flânant autour des maisons. Les restanques, sur lesquelles on faisait autrefois pousser orge et blé, subsistent. Le village fortifié de Castel Nuovo, aujourd'hui en ruines, fut construit à partir de la fin du VIème siècle, au dessus du village de Villa Vetula quand les Lombards et les Sarrazins représentaient une menace continuelle.

Mars-2012-0105.JPGLe village fut progressivement abandonné quand la région est devenue plus sure, à partir du XVIIème siècle. Ainsi les habitants sont retournés vivre à Villa Vetula, plus proche des points d'eau et avec de meilleures terres cultivables.

C'est à partir de Châteauneuf villevieille et Tourettes-Levens que j'emprunte une route surprenante, construite à même la roche calcaire grise en surplomb sur la vallée de la Vésubie, pour arriver à Duranus l’un des lieux symbole de la résistance Barbets.

Mars-2012-0116-copie-1.JPGMars-2012-0024-copie-1.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd'hui, le belvédère (dans le diaporama) du "Saut des Français", qui se trouve à la sortie du village vers la vallée de la Vésubie, commémore l'épisode où, durant la guerre de 1793-1794, les " barbets "(résistants niçois) obligèrent leurs prisonniers français à sauter dans le vide. Les soldats français étaient précipités du haut de cette falaise de 300 mètres dans la Vésubie en contrebas. En vous rendant sur les lieux, vous aurez un panorama exceptionnel sur les gorges de la Vésubie …

Mars-2012-0125.JPGLa prochaine étape de ma visite dans l'un des villages abandonnés des Alpes Maritimes sera celui qui est le plus mythique d’entre tous et dont d’étranges croyances persistent toujours : Le village des damnés , le village de la Reine Jeanne…. J'ai longtemps hésité avant de m'y introduire tout seul. On raconte que la malédiction toucha beaucoup de randonneurs, alors je me suis rempli les poches de gris gris qui m'ont  été donné par l'une des sorcieres de Triora....

Mars-2012-0179.JPG

                          DIAPORAMA DE LA BALADE


 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans comté de Nice
20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 11:32

Mars-2012-0176.JPG Pour tous ceux qui désirent connaître non plus une Cote d’Azur artificielle mais une terre de culture et de mémoire suivez moi. Les Alpes Maritimes possèdent un particularisme né d’un isolement géographique, terre de contraste, elles offrent une tradition enracinée dans un passé fertile souvent ignorées.

Mars-2012-0162.JPGLe premier village que je vous fais découvrir n’est pas très loin de Grasse à quelques kilomètres de la cité des parfums. Dans le parc régional des prés-alpes de Grasse et non loin de la station de ski de Gréolieres les Neiges. D’ailleurs, c’est le village ancien du même nom que je vais découvrir. Il y a deux solutions pour accéder à ce village. Soit en passant par les gorges du loup ou soit plus haut par le village de Gourdon classé parmi les plus beaux villages de France. En moto, je choisis la première solution pour le plaisir de faire les gorges le matin, j’entreprendrai le retour dans l’après midi par la seconde …

Mars-2012-0178.JPGUne belle route, la D 2 avance pratiquement à l'horizontale dans cette vallée très ouverte de la vallée du Loup. Je n'ai parcouru que 11 km et me voila déjà arrivé à hautes-Gréolieres. Dans un virage en épingle qui domine le village de Gréolieres j'ai "filé tout droit" sur une étroite prairie. Je suis en contre bas des ruines de Hautes-Gréolieres. Le village que je domine est appelé Gréolieres-Basses. Il se serait crée après le château, au XIIIe siècle, formant ainsi un castrum.

Mars-2012-0030.JPGCe château est mentionné pour la première fois en 1079. Vers 1230, le comte de Provence Raymond Béranger V l'assiège et s'en empare. Puis, pour le contrôler, il fait construire le château qu'il donnera ensuite à Romée de Villeneuve (Villeneuve-Loubet) retirées à des seigneurs qui avaient pactisé avec la ville de Grasse en rébellion contre le comte de Provence (Grasse étant déjà un évêché administré par celui de Nice).

Mars-2012-0002.JPGSes descendants, les Seigneurs de Vence, le garderont jusqu'a la révolution. Le castrum est mentionné pour la première fois en 1232 sous l'appellation "l'autre castrum de Gréolieres". Il possédait originellement un donjon de plan carré de 6.90 mètres de coté, les murs ayant plus de deux mètres d'épaisseur.

Mars-2012-0006.JPGMars-2012-0043.JPG
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est en 1315, que hautes Gréolieres est le plus prospère, 86 feux soit 560 habitants y sont alors recensés ! Les malheurs vont alors s’acharner sur cette florissante communauté rurale : de 1348 à 1350 la hideuse « peste noire » décime la population, à partir de 1356 des bandes armées ravagent la région jusqu'à la fin du siècle, en 1364 la famine s’installe après une sécheresse et une invasion de sauterelles.

Mars-2012-0024.JPGEn 1368, on repeuple les proches villages de Cipieres et Caussols devenus vide par des familles de Figons d’origine génoise comme la plupart des villages du département. Mais c’est en 1385 que le coup fatal sera porté à Hautes Gréolieres, à la suite des combats opposant les armées des héritiers de la reine Jeanne. Gréolieres et ses environs sont complètement dévastés par le passage des troupes* victorieuses qui détruisent tous les blés, vignes et fruits du terroir.

Mars-2012-0039.JPGMars-2012-0107.JPG
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vers 1400, le château est agrandi et un nouvel accès est crée au sud est. Celui ci contraint l'arrivant à présenter son flanc droit vers le château, c'est à dire à marcher à découvert puisque c'est la main gauche qui tient le bouclier. Aujourd’hui, il garde encore son enceinte polygonale sur trois cotés.

Mars-2012-0056.JPG Gréolieres actuel dans la vallée du Loup au bord du précipice

 

En 1570, un des barons de Vence est protestant, et se refugie dans le château de Gréolieres Basses: les deux châteaux ont donc été très meurtris par les guerres de religion. Le dernier habitant de hautes Gréolieres quittera son village au début du XXe siècle pour rejoindre ses concitoyens regroupés au bas de la colline. Aujourd’hui devenu un village fantôme avec ses ruines grises confondues à la rocaille, hautes Gréolieres nous parle d’une époque heureuse et prospère, vieille de plus de sept siècles.

Mars-2012-0067.JPGPour visiter le site, je pars vers l'ouest en passant au dessus de la fontaine. Ainsi, je contourne le château par le sud. En remontant vers le nord, j'ai une vue générale sur la face ouest ou  j'observe une série de meurtrière à la base de l'élévation. Poursuivant le contournement de la forteresse en me dirigeant vers l'est, j'atteins l'ancienne église paroissiale devenue la chapelle Saint Etienne.

Mars-2012-0116.JPGC'est un bel édifice composé d'une nef de quatre travées, couverte d'une voute brisée et terminée à l'est par une abside en hémicycle. Sa construction daterait de la 2eme moitié du XIIIe siècle, et n'a pratiquement pas subi de modifications depuis. Sur le petit parvis, au sud de la chapelle, sur ma droite, je vois la façade est du château avec la rampe d'accès décrite plus haut. Plus à droite, le mur d'enceinte qui reliait le château à la chapelle est encore visible.

Mars-2012-0122.JPGEn contrebas, les ruines des habitations qui formaient le village de Hautes-Gréolieres sont envahies par la végétation. Beaucoup plus loin dans la vallée le village de Gréolieres Basses avec les ruines de son château féodal. J’emprunte à nouveau le sentier pour récupérer la moto que j’ai laissé au bord de la départementale et redescendre sur le village actuel pour faire le tour des ruines du second château. Malheureusement celles-ci ne sont pas accessibles et une clôture en interdit l’entrée.

Mars-2012-0131.JPGJe décide donc de continuer mon itinéraire vers deux villages voisins ayant beaucoup de charmes. Coursegoules et Bezaudun. Le panorama est etrange et splendide à la fois. On se trouve dans un vaste territoire mineral semi désertique d'une beauté incroyable !

Mars-2012-0209.JPG Le village de Coursegoules et ses habitants d'origine corses

 

Au pied de la chaîne du Cheiron (1778m), Coursegoules est un très beau village, harmonieux et chic, qui présente une superbe unité architecturale, la plupart de ses maisons, d'origine médiévale, étant bâties dans la pierre de la région d'un gris légèrement irisé et coiffées de tuiles romaines. L’étymologie de son nom dérive de sa fondation par une colonie corse originaire de la vallée du Golo, venue la on ne sait comment. Autrefois fortifié, Coursegoules conserve quelques vestiges de fortifications, remparts et porte  qui lui donne du caractère. De même qu'une majestueuse église romane.

Mars-2012-0233.JPGMars-2012-0249.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les amoureux des vieilles pierres adoreront ce village très vivant, fleuri et entretenu, dont ils pourront, tout en prenant un bol d'air pur, découvrir les traces nombreuses d'un riche passé médiéval : dédale de ruelles en escaliers, portes surmontées de linteaux sculptés, porches et voûtes, fontaine du siècle dernier, bergeries historiques encore en bon état, moulin construit par les templiers, sans oublier une petite merveille comme la demeure de Diane de Poitiers (18ème siècle).

Mars-2012-0265.JPGBezaudun quand à lui, vous surprendra tout autant ! Le village offre à mes yeux un ensemble harmonieux et bien conservé de vieilles maisons. Agrippé à sa pente, ce village de moyenne montagne construit en escalier et resserré au milieu de remparts dont il reste quelques vestiges, est coiffé en son sommet par une haute tour rectangulaire (13ème et 14ème siècle) à fenêtre géminée, qui constitue les beaux restes d'un château médiéval.

Mars-2012-0263.JPGMars-2012-0194.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pittoresque également, l'église de pierre et son clocher à campanile. Tout en respirant un air parfaitement pur et vif, je prends beaucoup de plaisir à gravir les ruelles pavées, admirant ici un vieux lavoir, là un passage voûté, ou encore quelques belles bâtisses construites sur des roches affleurantes. Il est temps maintenant de retourner sur le littoral, car la journée se termine. La balade en moto a été une fois de plus excellente et je suis de nouveau impatient de découvrir un autre village fantôme de mon département ….

Mars-2012-0267.JPG* des villageois racontent que par nuit de pleine lune, on entendrait des gémissements venir des ruines. Les fantomes d'habitants massacrés par les soldats provencaux parait il !

 

                                  DIAPORAMA DE LA BALADE



 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans ALPES MARITIMES
27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 16:54

Mars-2012-0218.JPG Située au bord de la mer Méditerranée sur la Côte Vermeille, à 20 kilomètres de l’Espagne. Cet ancien village de pêcheurs est renommé pour ses anchois. Collioure est également prisée des artistes peintres (Derain, Georges Braque, Othon Friesz, Matisse ...) qui se sont plus à immortaliser son château royal, ses ruelles et son église pittoresque accolée à un clocher bâti sur une ancienne tour de guet médiévale.
Son château est déjà cité en 673, preuve du rôle stratégique et commercial tenu par la cité à l’époque wisigothique.

Mars-2012-0220.JPGLe château et la ville appartiennent ensuite aux comtes de Roussillon, puis aux divers rois qui se succèdent en Roussillon : rois d’Aragon de 1172 à 1276, puis rois de Majorque jusqu’en 1343, avant de revenir aux rois d’Aragon. Sous le règne des rois de Majorque, le château, entièrement reconstruit entre 1242 et 1280 au détriment d’une maison templière qui lui était accolée, devint résidence royale, la ville étant pour sa part le premier port du Roussillon.

Mars-2012-0222-copie-1.JPGMars-2012-0265-copie-1.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le commerce, surtout au temps des rois d’Aragon, y était intense : on exportait notamment des draps, de l’huile et du vin, et l’on importait des épices, des tissus orientaux et d’autres produits exotiques. Après le mariage des Rois catholiques, Ferdinand V d’Aragon et Isabelle Ier de Castille, Collioure et le Roussillon tout entier passèrent sous la domination de la monarchie espagnole, sans qu’il y ait fusion centralisatrice.

Mars-2012-0226.JPGEn 1643, la ville fut prise par les armées du très jeune Louis XIV, avant d’être annexée officiellement à la France en 1659 par le traité des Pyrénées. Bien avant cela ,la province fut occupée de 1475 à 1481 par le roi de France Louis XI, qui fit bâtir des fortifications à Collioure, rebaptisée Saint-Michel, fortifications aujourd’hui dissimulées par les constructions postérieures.

Mars-2012-0258-copie-1.JPGSon successeur, Charles VIII, rendit le Roussillon à Ferdinand le Catholique, dont le successeur l’empereur Charles Quint renforça les fortifications de la ville. L'Empereur décida la construction du Fort Saint Elme destiné à protéger les ances de Collioure et de Port-Vendres. Ce château est l'une des plus importantes forteresses de l'Empire en France.

Mars-2012-0268.JPGTout au long du XIXe siècle, on note un important essor économique lié à l’expansion de la pêche succès des anchois de Collioure et à la production viticole.
Collioure connaît un tournant essentiel, qui contribuera grandement à son développement touristique. C’est en effet en 1905 qu’Henri Matisse vient peindre à Collioure, où, en compagnie d’André Derain, il crée le fauvisme. D’autres peintres suivront, notamment Albert Marquet, Juan Gris, Georges Braque, Picasso, Raoul Dufy, Foujita, Othon Friesz, Paul Signac ...

Mars-2012-0272.JPGL’église Notre-Dame-des-Anges, construite entre 1684 et 1691 dans un style gothique méridional est, avec son célèbre clocher, pratiquement entourée par la mer sur ses trois côtés. Au départ, le clocher est un ancien phare médiéval, annonçant la position du port de Collioure par des fumées le jour et par des feux la nuit. À la fin du XVIIe siècle, l’église médiévale sur les hauteurs de Collioure fut rasée sur l’ordre de Vauban.

Mars-2012-0276.JPGBon ! Parlons de la spécialité de Collioure maintenant et oublions ces destructeurs … L'anchois de Collioure est une production alimentaire spécifique de la commune de Collioure (Pyrénées-Orientales) qui a obtenu le 24 juin 2004 le label européen d’IGP (indication géographique protégée). Petit poisson de quinze à vingt centimètres de longueur, l'anchois fréquente les mers d'Europe : la mer Méditerranée, la mer du Nord, la Mer Noire, l'Océan Atlantique.

Mars-2012-0278.JPGMars-2012 0284
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Les anchois passent l'hiver sur des fonds de cent à deux cent mètres de profondeur où ils trouvent une température clémente. Pour frayer ils se rapprochent des côtes ; ils constituent alors des bancs de millions et parfois de milliards d'individus. Sa pêche se pratique en juin-juillet à l'aide de filets appelés « rissoles », la nuit, les anchois sont attirés dans les filets à l'aide du « lamparo » (lampe à acétylène) . Pour leur conservation les anchois sont salés dans des barils dans lesquels sont alternés des lits de sel et des lits d'anchois.

Mars-2012-0285.JPGLes Romains préparaient avec ces petits poissons séchés longuement au soleil, ou écrasés et cuits dans la saumure, auxquels ils ajoutaient du vinaigre et du persil haché, une sauce très prisée qu'ils baptisaient garum. Ce garum ressemble assez à la sauce aux anchois  des Niçois.

Mars-2012-0292.JPGLe pissalat (la fameuse pissaladiere) aux anchois des Niçois est obtenue en passant au tamis des anchois marinés dans la saumure ; cette purée est délayée avec un peu de saumure et aromatisée de clous de girofle. En pilant des filets d'anchois après les avoir dessalés, et en les amalgamant à environ quatre fois leur volume de beurre, on obtient l'anchoïade très prisé sur des canapés à l'heure de l'apéritif. Il accompagne parfaitement les viandes et les poissons grillés.

Mars-2012-0294.JPGDe retour de Collioure pour se rendre à Perpignan, nous nous arrêtons au château de Valmy que nous avions remarqué à l’aller. Le Point de vue sur la mer  et le village d’Argeles est exceptionnel. Le château de Valmy, est un château de style Art nouveau, typique de la Belle Époque, bâti sur les hauteurs d'Argelès, la construction se fit à partir de 1888 et dura 12 ans, jusqu'en 1900, et son inauguration en 1904.

Mars-2012-0297.JPGCe magnifique château blanc irréel, adossé aux Albères et surplombant la mer Méditerranée est aujourd’hui un des fleurons de la Côte Vermeille, tant pour son esthétisme audacieux aux dimensions extravagantes, dont les clochetons travaillés, les tourelles élancées, les fenêtres longues et asymétriques, les bow-windows et les médaillons floraux en céramique forment de curieux, mais harmonieux, mélanges de styles. A noter que sa couverture de tuiles rouges décorées de céramiques repose sur une structure en béton armé, fait exceptionnel pour l'époque. Le Château de Valmy est entouré de son parc et de ses vignes étagées en terrasses. Ces crus de qualité, acquirent vite un grand renom et produisent des vins de grande qualité. .

Mars-2012-0319-copie-1.JPG

                         DIAPORAMA DE LA BALADE


 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans region sud
24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 17:57

Mars-2012-0021.JPG La vue de la fenetre de la chambre de notre hotel


Perpignan est la capitale de la Catalogne française ce qui veut dire identité, patrimoine, histoire et ca, ce n'est pas pour me déplaire. Perpignan est l'expression d’une réalité géographique et culturelle qui fait la richesse et la singularité de cette ville. «Fidelissima Vila de Perpinyà» voila encore une devise qui me plait bien, car comme pour la devise de ma cité niçoise (Nicaea civitas fidelissima)remis par les Ducs de Savoie, celle ci fut octroyé en 1474 par le roi d’Aragon-Comte de Barcelone, Jean II, pour commémorer la résistance des Perpignanais à l’annexion du Roussillon par Louis XI.

Mars-2012-0045-copie-1.JPGLa aussi, on retrouve pas mal de similitudes, la mer méditerranée d'un cote, les montagnes  (Pyrénées) de l'autre, dont l’imposant massif du Canigou l’un des plus hauts sommets des Pyrénées françaises élevé à 2785 mètres d'altitude, il culmine majestueux de ses neiges  en ce mois d'avril.

Mars-2012-0076.JPGPays de lumière et de Tramontane, Perpignan bénéficie d’influences méditerranéennes avec environ 300 jours d’ensoleillement par an, juste un peu moins que la cote d'azur tout de même , mais mieux que la Corse. Vous voulez d'autres similitudes ? L'identité géographique et culturelle est naturellement tournée vers la Catalogne espagnole comme Nice est tournée vers la Ligurie Italienne. Waouh ! ca en fait déjà pas mal des ressemblances !

Mars-2012-0093.JPGPerpignan est une ville-pont entre Barcelone et les villes du Languedoc Roussillon. Elle fut longtemps une place forte et  une ville frontière, un lieu de passage et de brassage de peuples. Elle est située sur la voie reliant le détroit de Gibraltar à la péninsule italienne, devenue la « Via Domitia » romaine dont aujourd’hui l’autoroute A9 perpétue le tracé. Elle a été le théâtre d'invasions, de guerres, depuis le passage d’Hannibal, les déferlements des Vandales, des Wisigoths, des Arabes puis des Francs, les rivalités franco-catalanes, les guerres de succession d’Espagne, les guerres napoléoniennes, jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Mars-2012-0107-copie-1.JPGMais elle a aussi été terre de refuge; elle rassemble ainsi depuis des siècles des populations aux cultures différentes: catalans roussillonnais ou d’origine espagnole, gitans sédentarisés, retraités originaires de toute l’Europe, pieds noirs depuis 1962, population immigrée portugaise, maghrébine ou d’ailleurs.

Mars-2012-0108-copie-1.JPGle canigou enneigé au fond


D’autre part, Perpignan est, depuis le haut Moyen Age, héritière de l’organisation, des institutions, de la culture et des valeurs urbaines de l’antiquité romaine, reprises par la principauté catalane. Ancienne cité romaine de Ruscino, siège du Comté du Roussillon, elle est parmi les premières villes d’Europe à se voir octroyer en 1197, par le roi d’Aragon-Comte de Barcelone Pierre Ier, une Charte des Libertés Communales.

Mars-2012-0121-copie-1.JPGMars-2012-0138.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela est encore visible dans les monuments civiques et civils de la ville: Loge des Marchands, Hôtel de Ville, Palais de la Députation, Palais des Corts. Enfin Perpignan devint la capitale continentale du «Royaume de Majorque» entre 1276 et 1344. Cette période d’apogée est à l’origine des éléments majeurs de son riche patrimoine. Les monuments majeurs de Perpignan témoignent de cette époque fastueuse: le Palais des Rois de Mallorca, la Cathédrale, le Campo Santo, l’Hôtel de Ville, les églises.

Mars-2012-0142.JPGBien sur en bon touriste averti, nous prenons un peu le temps de visiter quelques points d'intérêt.  Seulement voila, dans un tout petit week end ou nous devons voir nos amis et associer la distance qui nous relie entre Nice et Perpignan cela fait un peu juste... Alors nous nous rendons tout de suite à la facilité et nous visitons le centre historique.

Mars-2012-0150.JPGLe Castillet, le monument  le plus en vue de la ville de Perpignan qui fut tour à tour porte de la ville et prison d'Etat. Le Castillet est constitué de deux parties que sont le Grand Castillet et le Petit Castillet. Il est considéré comme un document archéologique de la plus grande importance pour l’histoire de la ville, et constitue un type d’architecture militaire unique en son genre. Il est de plus décoratif avec son couronnement de crénelages, de consoles et de tourelles de style mauresque. Il marque l'entrée principale de la vieille ville dont nous parcourons un peu les ruelles.

Mars-2012-0152-copie-1.JPGA l'instar de la prison du masque de fer de Fort Royal à Cannes, une énigme voudrait que le squelette d'un enfant retrouvé dans l'une des cellules de la prison soit celle de Louis XVII. Nous continuons notre promenade le long de "La Basse",  cette petite rivière qui traverse Perpignan où elle se jette dans la Têt, après avoir été bétonnée à l'entrée de la ville pour en limiter le débit. Ses abords sont régulièrement fleuris, pour le bonheur des perpignanais et des touristes qui arpentent le quai sur la gauche, avec ses boutiques et terrasses de café, ou  sur le quai de droite avec ses maisons bourgeoises.

Mars-2012-0155.JPGDepuis 2001, la ville de Perpignan est labellisée Ville d’art et d’histoire, reconnaissant une richesse patrimoniale et historique à la ville. Ce label implique la mise en œuvre par le service « Mission du patrimoine » d’une convention signée avec le Ministère de la Culture et de la Communication, visant à coordonner et impulser toutes les actions de mise en valeur du patrimoine, selon trois axes : Sensibiliser la population locale, initier le jeune public, accueillir le public touristique. Ainsi tout au long de l’année, la Mission du Patrimoine propose un programme varié d’actions à destination de ces publics et encadrées par des guides conférenciers agréés "ville d’art et d’histoire». Cette fois ci, c'est avec Grasse qu'elle a des similitudes....

Mars-2012-0168.JPGAprès avoir salué une dernière fois nos amis le dimanche matin, nous reprenons l'autoroute pour rentrer chez nous, mais en consacrant un dernier petit arrêt sur l'aire de la Salses pour visiter une forteresse. La forteresse de Salses est un ouvrage militaire construit entre 1497 et 1502 par les rois catholiques espagnols, Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille. Située sur l'étroite bande littorale entre les Corbières maritimes et l'Étang de Leucate, la position géostratégique de la forteresse permettait de contrôler efficacement la frontière entre Languedoc et Roussillon.

Mars-2012-0026.JPGMars-2012-0367.JPG
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1496, par suite de la destruction du village et du château de Salses par l'armée française, les rois catholiques, Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille, décident la construction de la forteresse. Construite très rapidement entre 1497 et 1504 par le commandeur Ramirez, grand artilleur du Roi et par l'ingénieur Francisco Ramiro Lopez, la forteresse gardait l'ancienne frontière entre la Catalogne et la France. La forteresse subit et résiste à un premier siège en 1503, alors qu'elle n'est pas achevée. Elle est de nouveau assiégée pendant la guerre de Trente Ans, à trois reprises en trois ans. Elle est conquise par les Français en 1642. Oui ! ca fait tout de même beaucoup de choses en commun !
Forza Nissa, força Catalana
Mars-2012-0350.JPG
Les bonnes adresses :
Hôtel Victoria situé à  10 minutes à pied du centre-ville historique sur l'avenue Marechal Joffre. Un trois étoiles avec les tarifs d'un deux et l'accueil d'un quatre. Parking fermé et relais motard. Accès digicode à toute heure. Wi Fi gratuit et le patron n'hésite pas à offrir bières, thés et cafés lors de la finale de la coupe de la ligue... soirée royale !
Mars-2012-0361.JPG

 

Le palais de Chine un restaurant buffet à volonté déjà bien connu de l’épouse chinoise de notre pote. Sur l’avenue du Languedoc, au rond-point du Polygone. Les mets asiatiques  sont présentés en self-service. Mais l’on peut choisir également des grillades de viandes ou poissons,  des fruits de mer, des plats cuits au wok …12€ le midi et 16€ le soir. Saké offert et serviettes chaudes remise à table ... mais peut-être grâce à notre amie chinoise ? Toujours est-il que c'est très bien.
Mars-2012-0018.JPG
Le Clos des Lys 660, Chemin de la Fauceille en face du concessionnaire Harley Davidson. Mr Jean-Claude Vila et Mr Franck Seguret sont « Meilleur Ouvrier de France » et Champion de France des desserts et s'affairent chaque jour pour préparer le meilleur ! Mr Vila est Lauréat du Grand Cordon d'or de la cuisine Française et  Membre des disciples d'Auguste Escoffier. Jean Claude VILA a été aussi  Finaliste "Meilleur Ouvrier de France" à NICE. Franck Seguret a été Ordonné Disciple d'Auguste Escoffier et a été Champion de France de Dessert. Le passage du chef à chaque table avec une petite attention pour chacun est la cerise sur le gâteau ! Les desserts sont extraordinaires. S'il n'y avait pas 500 km entre nous j'irais bien tous les mois. Le Clos des Lys est un des lieux privilégiés de la gastronomie catalano méditerranéenne.

Mars-2012-0198.JPG

Anchois Desclaux: 3 Route Nationale 66190 Collioure;Depuis plus d’un siècle, cette maison transmet de père en fils son savoir-faire artisanal. elle a conservé les gestes d’antan et les recettes d’autrefois pour préparer de bons anchois.

Anchois Roque:Les anchois de Collioure sont une longue histoire pour la famille Roque. En 1870, Alphonse Roque s'établit à Collioure comme tonnelier-saleur.Il fabriquait les barils siciliens et les remplissait d'anchois. Ce sont ainsi pas moins de cinq générations que perdure la tradition des anchois de Collioure.

Mars-2012-0192-copie-1.JPGon mange bien dans le pays catalan...

 

                             DIAPORAMA DE LA BALADE



 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans region sud
16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 05:34

octobre2001-0001.JPG  le campus de Anglo American School

 

Sophia Antipolis est une technopole d'une superficie totale de 2 500 hectares située principalement sur les communes de Valbonne et d'Antibes dans le département des Alpes-Maritimes. Cette technopole à rayonnement mondial est bâtie au milieu d'un parc forestier composé d'essences méditerranéennes.Outre de nombreuses zones d'activités qui ont pour particularité de ne comporter aucune industrie polluante, Sophia Antipolis comporte des zones résidentielles, commerciales, de nombreux équipements publics et leurs services (médiathèque, gare routière, centre aquatique, maternelles, collège, lycées, université, centre œcuménique ,Club de Tennis, Golf à 18 trous, plusieurs salles de fitness, lieu de culte).

octobre2001-0013.JPGElle regroupe plus de 1 500 entreprises du monde entier et près de 50 000 emplois directs en recherche scientifique de pointe dans le domaine des technologies de l'information et de la communication , des multimédias, sciences de la vie (médecine et biochimie), l'énergie, la gestion de l'eau, des risques, du développement durable. On y trouve également près de 5 000 étudiants et chercheurs. Ne cherchez pas ailleurs, si la parfumerie se fait à Grasse, la technologie de pointe se fait à Sophia Antipolis.

octobre2001-0018.JPGElle est la réplique à l'échelle de la France de la Silicon Valley en Californie aux Etats Unis. Le concept comme le nom est une marque déposée qui provient de Pierre Laffitte, à l'époque directeur de Mines ParisTech. Son épouse, prénommée Sophie, a inspiré la première partie du nom . La seconde partie provient du nom grec antique d'Antibes. Sophia Antipolis est devenue au fil de son développement la plus grande technopole de l'Europe. La première pierre a été posée en présence de Pablo Picasso.

octobre2001-0020.JPGSur les 2500 hectares de la technopole, 1200 sont protégés. Les forêts, clairières, garrigues constituent le cadre de travail serein des salariés. La technopole est située dans un espace essentiellement forestier, de type azuréen, bordé au sud/sud-ouest par le parc naturel départemental de la Valmasque et à l'est par le parc naturel départemental de la Brague, sur un plateau jurassique dont l'altitude oscille entre 120 mètres et 170 mètres. Ce territoire vallonné, en contrebas des Préalpes de Grasse, est parcouru par trois cours d'eau. La rivière Valmasque,la Brague et la Bouillide.

octobre2001-020.JPGSophia Antipolis possède une faune particulièrement importante pour une technopole. La présence de la Chouette Hulotte, de la Fauvette à tête noire, de la mésange bleue, de la mésange huppée, de la mésange à longue queue, du rouge gorge familier, du pinson, du pic vert, du coucou, de la pie, du geais, de la grive et celle assez peu commune du bruant zizi. Parmi les oiseaux estivants, on relève le Petit duc scops, le pouillot de Bonelli, ou encore le rossignol philomèle. Il y a aussi quelques oiseaux aquatiques le long de la brague : le canard, la bécasse (et plus bas dans la plaine, le héron, la poule d'eau).

octobre2001-0022-copie-1.JPG

église moderne au centre de la technopole

 

On y rencontre le lézard vert, le lézard des murailles, la coronelle girondine, la tarente de Mauritanie, couleuvre de Montpellier, orvet fragile, seps tridactyle. En ce qui concerne les mammifères, ils sont variés en sous bois : sanglier, écureuil roux, mulot sylvestre, renard roux. On relève bien entendu la présence de chiroptères (chauves souris) : pipistrelle de Kuhl, pipistrelle commune, vespère de savi, Molosse de cestoni. Tout cela dans une varieté d'arbres incroyable du pin au palmier, de l'olivier au mimosa, du yucca au cyprés...

octobre2001-022.JPG Au loin les Prés Alpes de Grasse

 

Les caractéristiques principales de la population travaillant à Sophia Antipolis comptent des dizaines de nationalités différentes ; la scolarisation des enfants est donc adaptée à cette circonstance (Mougins Anglo American School, Collège International de Valbonne, école bilingue Montessori ). Elle est particulièrement diplômée. Plus de 55% des emplois de Sophia Antipolis sont des emplois Cadres et les revenus par habitant sont très élevés.

octobre2001-024.JPGLa première entreprise s'installe en 1974 (ARLAB FRANLAB, filiale de l'Institut Français du Pétrôle et de l'École des Mines, spécialisée dans la gestion de l'eau). Aujourd'hui Plus de 1 500 entreprises du monde entier dont plus de 900 sièges sociaux dont la plupart des enseignes restent souvent très discrètes et cachées dans la pinède.

octobre2001-0026.JPGDe nouvelles entreprises etrangeres viennent de s'installer. En 2010 , plus de 50% des investissements réalisés sur des secteurs pointus - logiciels, microelectrique et santé ont été le fait de sociétés internationales. En 2011 malgrés la crise qui s'invite à nouveau avec force , une vintaine de sociétés supplémentaires etrangeres investissent les lieux- Canadiennes, Italiennes, Russes, et Americaines on choisi Sophia Antipolis pour créer leur activité. En general pour y developper leur departement de recherche et developpement.

octobre2001-0037.JPG

architecture moderne et art déco

 

Sans surprise , ce sont les americains qui depuis cinq ans ont été les plus gourmands de "Cote d'Azur". Dés son implantation en France , le nouvel ambassadeur americain est meme venu survoler la technopole en hélicoptére pour apprécier par lui meme l'attirance de ses compatriotes dans cette silicon valley à la francaise. Puis arriverent les Britaniques, les allemands, les pays du bénelux et ceux d'asie.

octobre2001-039.JPGQu'est ce qui attire ces sociétés ? Le soleil, la mer, l'huile d'olive et la socca ne suffisent pas. Meme s'il est plus facile de motiver un cadre à venir poser ses valises à Nice ou à Cannes plutot qu'en plein coeur du massif central. L'environnement économique et technologique explique ce tropisme vers nos rivages. Les entreprises peuvent y travailler en reseau , en pays de connaissance.

octobre2001-0042.JPGLa recherche y est au top niveau, le cadre de vie agréable et un aéroport international ( quinze minutes de voiture) relié directement aux principales métropoles d'Europe et du Monde, un aéroport qui est accessible trois cent soixante-cinq jours par an, et dont l'infrastructure se développe au rythme des besoins, sans prendre de retard, ce qui est assez rare ! Un aeroport avec une frequentation de 14 millions de personnes en 2011. Nice est Second aeroport de France aprés Roissy , mais surtout le plus éfficace et aussi l'aeroport d'affaire de cannes qui est lui aussi le second de France aprés le Bourget.... Les entreprises ne s'y sont pas trompées !

octobre2001-045.JPG

Tout a été étudié pour une éfficacité totale à l'image de la technopole Americaine. Sophia Antipolis rivalise avec sa grande soeur Californiene par une économie creative et performante unique en Europe.

Au cœur de la forêt de la Valmasque et du parc de Sophia Antipolis , la récompense pour les travailleurs de la technopole. Le complexe comprend un Golf 18 trous, un practice et plusieurs cours de tennis ou Yannick Noah s'entrainait fréquement. Mais, ce n'est pas fini, il y a aussi Nautipolis un complexe aquatique de 4000m2 piscine, sauna, hammam, mais aussi salle de sports et de fitness, un complexe à la pointe de la technologie.

octobre2001-0047.JPGoctobre2001-0060.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si les pierres pouvaient parler, elles raconteraient l'histoire d'un domaine magnifique, surplombé par un vieux moulin à huile et entouré de chênes, de pins et de champs de jasmins, qui inspira au début du XXème siècle l'Aga Khan, le Prince Pierre de Monaco et le baron Edouard de Rothschild. Plus loin, toujours dans le domaine , le Château de la Bouillide, un ancien relais de chasse du XVIIe siecle. Aujourd'hui le domaine fait place à un lieu de détente haut de gamme au coeur de la technopole ou chacun peut se détendre pendant les périodes de pause ....

octobre2001-059.JPG  le golf country club de la bouillide

 

Liste de quelques entreprises:
* IBM ,Texas Instruments , Alcatel, Dassault Systems, France Télécom, Hewlett-Packard ,Intel, Legrand, Nortel Networks, Schneider Electric,Symantec, Thales industries,Laboratoires Boiron, Laboratoires Genévrier, Skinpharma, Chanel Parfums, Dow Chemical,Air France,Centre de design EuropeToyota,CNRS, INRA, Centre Scientifique et Technique du Bâtiment ....

octobre2001-065.JPGInstitut Français d'Ingénierie du Conservatoire National des Arts et Métiers,The European Research Consortium for Informatics and Mathematics,La Société Européenne de Cardiologie,Institut de Pharmacologie Molleculaire et Cellulaire,Marine Satelite Systems, Pharma Division AMP Chimie,Ariane II,Motorola,Robocortex, Nvidia géant américain leader mondial des processeurs graphiques,ST Ericsson etc ...

octobre2001-0065-copie-1.JPG

        le centre europeen de la cardiologie                            

 

                           DIAPORAMA DE LA TECHNOPOLE


 
Partager cet article
Repost0
Published by freerider06 - dans ALPES MARITIMES

Retour Blog Principal & Commentaire