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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 06:29

OCTOBRE-2012-0085.JPGPour rejoindre ce village frontière (France & Comté de Nice), il faut remonter le fleuve Var et la RN202, nommé aussi route de Grenoble. Cette place forte militaire se trouve à cheval sur le département des Alpes Maritimes et celui des Alpes de Hautes Provence. La route continue ensuite sur Digne, mais quelques kilomètres plus loin le Var bifurque à droite et nous sommes à nouveau dans le 06 pour rejoindre Guillaumes et son château de la Reine Jeanne puis monter sur le col de la Cayolle, pour enfin arriver à Barcelonnette une ancienne ville du Comté de Nice maintenant dans le département du 04.

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 Sous l’empire romain, la cité peuplée par les ligures est un point stratégique situé au carrefour des routes de la voie prétorienne reliant  la capitale Cénémelum (Nice Cimiez)  de la province des Alpes Maritimes à la ville d’Apt dans le Luberon. Elle devient une seigneurie au moyen âge et la propriété des Grimaldi de Beuil. A la Renaissance, les guerres d’Italie opposent François 1er et Charles Quint et ce dernier s’empare d’Entrevaux.

OCTOBRE-2012-0083.JPGMais de nouveau sous le règne de Louis XIV, la France déclare la guerre à la Savoie. C'est Antoine Niquet, ingénieur des fortifications de Provence qui transforme le village en forteresse bastionnées. En 1704, la ville résista fort bien à un siège des Savoyards qui entendent récupérer leurs biens, mais, ce verrou méridional se révèlera désormais inviolable et rien ou presque de cette époque n’a disparu.

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Le village garde de son glorieux passé un patrimoine exceptionnel autant civil que militaire. L’histoire a légué à Entrevaux, maisons étroites et hautes, places et fontaines génoises à triple rang et balcons, ruelles tortueuses et escaliers malcommodes, casernes et échauguettes, pont et tours, corps de garde et meurtrières, échoppes et boutiques, Cathédrale gothique aux somptueux vantaux de noyer sculpté, au clocher crénelé, témoins de la vie active des temps passés qui prêtent à la rêverie et qui enflamment l'imagination.

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la citadelle d'Entrevaux


 Enchâssée au milieu d'oliveraies en terrasse, sertie de calcaire poli par les siècles, sous un ciel toujours bleu, Entrevaux lieu d'histoire et de charme, est un site privilégié du tourisme qu’il faut absolument visiter quand on vient sur la Cote d'Azur. D’ailleurs j’ai accompagné sur ce site Christopher Coppola le frère de Nicolas Cage, lors de l’une de ses visites au festival de Cannes et l'Americain fut trés impréssionné.

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L'accès à la cité historique d'Entrevaux se fait par la Porte Royale et son imposant pont-levis. Le village fortifié dominé par sa  célèbre citadelle ou l’accès est assuré de manière originale grâce à 9 rampes en zigzag, lui vaut le titre de cité Vauban alors qu'une fois de plus celui ci tout comme à Colomars les Alpes, n'y a jamais mis les pieds.

OCTOBRE-2012-0042.JPGDès le début de la christianisation au Vème siècle, un évêché y fut créé, il exista jusqu'à la Révolution.  Il en reste le chœur d'une cathédrale romane du XIIème siècle et des bâtiments épiscopaux du XVIIIème. La cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption d'Entrevaux fut édifiée entre 1610 et 1627. Elle mêle le gothique de son architecture, au baroque de sa décoration intérieure.

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Pendant la Grande Guerre (1914-1918), la citadelle servit de prison disciplinaire pour des officiers allemands. Le vacarme des canons s'est dissipé depuis longtemps, mais la cité a conservé intacte son authenticité. Autre antiquité que je vous ai parlée dans le résumé, est le musée de la moto.

OCTOBRE-2012-0126.JPGLes amateurs de vieilles "bécanes", dans le village médiéval pourrait s’attendre à voir surgir quelques chevaliers tout casqué sur leurs fidèles destriers, car celui ci abrite en ses murs un musée du deux roues. Fruit d’une collecte d'un passionnée, le propriétaire des lieux présente simplement posés sur leurs béquilles ou accrochés aux cimaises du musée comme des tableaux de maîtres anciens, une centaine de spécimens de vieilles pétrolettes en parfait état de marche. La plus veille de ces modernes montures date de 1901. L'entrée est libre !

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Et ce n’est pas fini pour les chevaliers aux armures de fer, car un autre cheval férré à vapeur celui-ci, fait entendre sa trompe si particulière et passe devant la gare du village … Juste à l'extérieur passe la ligne de chemin de fer du célèbre train des Pignes, reliant Nice à Digne-les-Bains. Cette liaison (inaugurée en 1911), dans un cadre naturel de toute beauté, est empruntée par environ 500 000 voyageurs par an !

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Ce train d'autrefois est remorqué par une locomotive à vapeur de 1923, classée monument historique et entretenue par les bénévoles d'une association. La ligne vous fait découvrir les merveilles du Haut-Pays Niçois sur des banquettes de bois verni . Elle relie quatre fois par jour les deux villes, traversant l'arrière-pays niçois avant de monter à l'assaut des Alpes. Du pays des oliviers à celui des châtaigniers, le train constitue, depuis un siècle précisément, un élément-clé de la mémoire collective Niçoise.

0111La ligne traîne plusieurs légendes sur son appellation. Pour certains, elle viendrait de la suie qui recouvrait les locomotives et les faisaient ressembler au fond des marmites italiennes, les pignates. Mais pigne signifie "pomme de pin" en niçois francisé. Une légende raconte qu'une nuit de Noël, "une garde-barrière s'était trouvée à court de bois de chauffage.

116.JPGLes cheminots d'un train de nuit firent halte pour lui offrir du charbon. Mais, lorsque la locomotive vint elle-même à manquer de combustible, les pommes de pin des arbres bordant la voie tombèrent directement dans le tender de la machine qui put continuer son chemin".

0136.JPGLe train des Pignes est une virée à travers le haut pays. C'est aussi un voyage à travers le temps. En 1861, l'ingénieur  Alphonse de Rochas imagine de relier Nice à Grenoble en passant par la vallée du Var, Digne et Gap. Les travaux nécessaires sont colossaux : 25 tunnels, 16 viaducs, 15 ponts métalliques. Le 14 août 1891, un premier tronçon de voie ferrée est ouvert. La ligne complète est achevée en 1911.

OCTOBRE-2012-0134-copie-1.JPGLe réseau, vaste de 610 km, court sur quatre départements. Ce train est indispensable au quotidien des habitants des vallées traversées: L'hiver, il permet de se rendre à Nice sans avoir à braver les routes verglacées. Trois heures trente après le départ, le train des Pignes fait son entrée dans la gare de Digne. Le voyageur peut se lancer à la découverte de la petite ville thermale. Le train des Pignes, lui, reprend la direction de la mer et de la capitale Azuréenne. Nous, nous prenons la direction du restaurant !

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Don Balesteros Bofreros ?

                                 DIAPORAMA DE LA VISITE


 
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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 20:30

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L'Authion la montagne des heros

A partir de Menton vous devez emprunter "la route des grandes Alpes" celle-ci permet de découvrir à vélo, à moto, ou en voiture les plus beaux cols du département des Alpes Maritimes. Vous y découvrirez la fameuse ligne Maginot des Alpes du sud à plus de 2000m d'altitude constituée de fortifications , de blocs souterrains, bâtie durant l’entre-deux-guerres et destinée à la défense des troupes françaises tout au long des frontières avec l'Italie. 

Mai-2012-0312-copie-1.JPGEncore plus ancien vous y verrez un dispositif bâti à partir de 1874 et jusqu’au début de la Première Guerre mondiale composé d’ouvrages d’interdiction, de protection et de surveillance, destiné à adapter les anciens sites fortifiés aux nouvelles techniques de combat et aux progrès de l’artillerie. Dressées sur leur promontoire naturel ou adossées au relief, on les appelle « sentinelles » , mais elles ne sont pas muettes : une douzaine de fortifications édifiées dans le comté de Nice du 16e au 20e siècle, pour une large part à proximité de la frontière franco italienne, racontent le passé de notre département.

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A plus de 2 000 m d’altitude, du jamais vu, le char Stuart français de la 1ere DFL

Mosaïque de royaumes, de principautés, de duchés, de marquisats, de comtés, notre région fut le théâtre de conflits et de luttes d'influence. Maitriser les Alpes, accéder à la royauté, s'étendre vers la Méditerranée et la péninsule italienne, telles ont toujours été les ambitions de la maison de Savoie. Le comté de Nice occupait une position stratégique, puisque le port de vilafranca constituera le seul débouché maritime pour les états de Savoie, avant qu'ils annexent le port de Gênes à partir de 1815 .... Et le lieu de tous ces combats s'appelait l'Authion.

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le camp de Cabanes Vieilles

Le Massif de l'Authion est un lieu chargé d'histoire. Culminant à plus de  2000 m d'altitude, il domine par des pentes vertigineuses les vallées de la Vésubie, de la Bévéra et de la Roya véritable forteresse naturelle, l’Authion fait face au col de Tende qui, tout au long de l'époque moderne est le passage obligé de la "route du sel" entre Nice et le Piémont. La proximité du col de Tende et le relief tourmenté du site donne à l'Authion une grande importance stratégique.

Mai-2012-0267.JPG le département des Alpes Maritimes est constitué à 70% de montagnes

 

Une puissante ligne de défense a été organisée autour de l'Authion : redoutes, tranchées, abritent plus de 14000 hommes et de nombreuses pièces d'artillerie. Bien décides à s'ouvrir la porte du Piémont, les Français déclenchent une offensive générale contre l'Authion. Du 8 au 12 juin 1793, près de 20 000 hommes sont engagés pour déloger les Austro-Sardes de leurs positions. Mais tous les assauts Français sont repoussés, les pertes sont considérables : en quelques jours, plus de 2000 hommes sont mis hors de combat.

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Au printemps 1794, une nouvelle offensive est lancée. Toutes les attaques frontales ayant échoué, l'état-major français décide de contourner l'Authion par l'est en traversant (illégalement) le territoire neutre de la République de Gênes. Le commandement de l'artillerie est confié à Bonaparte, l'exécution de la manœuvre au General Masséna. La réussite est totale : les Français s'emparent de Saorge le 29 avril 1794 et de la vallée de la Roya. Pris à revers, menacés d'encerclement, les Austro-Sardes évacuent l'Authion. Désormais les Français occupent la totalité du Comte de Nice.

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L'ouvrage de Plan Caval

En 1815, Napoléon est battu à Waterloo et la France doit renoncer à ses conquêtes : le Comté de Nice est rendu au royaume de Piémont-Sardaigne. Mais, le rattachement du Comte de Nice à la France le 24 mars 1860 renforce l'intérêt du massif de l'Authion.   Prétextant le respect de ses chasses royales,  Victor Emmanuel II, roi du Piémont, conserve quelques territoires sur le versant français. La Haute-Roya restant sous influence piémontaise, la nouvelle frontière entre la France et le  jeune état italien suit la crête de la cime du   Diable. L'Authion devient un massif frontalier.

Mai-2012-0298.JPGDans les années 1870, les relations franco-italiennes se dégradent : pour l'état-major français, il est nécessaire de réorganiser la défense de la frontière des Alpes. De vastes travaux de fortification sont engages pour rendre toute tentative de percée italienne impossible. Considéré comme la clef de voûte de la défense des Alpes-Maritimes, l'Authion reçoit une attention particulière. Une fois l'accès au massif facilité par l'ouverture de plusieurs routes stratégiques, le Génie entreprend la construction des forts de La Forca (1883 - 1890), des Mille Fourches (1883 - 1890) et de la Redoute des Trois Communes (1898).

Mai-2012-0301.JPGApres l'armistice de juin 1940, l'Authion est démilitarisé. Le débarquement allié en Afrique du Nord de novembre 1942 entraîne l'invasion de la  zone libre : l'Authion est occupé par l'armée italienne, puis, à partir de septembre 1943 par les Allemands. Suite au débarquement en  Provence le 15 août 1944, les hostilités  reprennent dans notre région. Harcelés par  les alliés, les Allemands abandonnent le littoral et se replient sur l'arrière-pays afin de  constituer une position de résistance efficace.

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la redoute de la pointe des 3 communes

Les Allemands transforment l'Authion en camp retranché. Abris de campagne, champs de mines, nids de mitrailleuses viennent compléter les anciennes fortifications françaises. La défense du massif est assurée par les soldats aguerris du 107eme Grenadier régiment qui ont longtemps combattu sur le front Russe. Au printemps 1945, la 1er Division Française Libre (D.F L.) qui s'apprêtait à entrer en  Allemagne se voit confier la délicate mission de s'emparer de l'Authion. Le General de Gaulle en personne vient informer l'état-major de la 1re D.F L. de l'importance de cette attaque.

Mai-2012-0338.JPGLe 10 avril 1945, les unités françaises de la 1re division française libre en particulier le bataillon d'infanterie de marine du Pacifique (BIMP) et les éléments mécanisés du 1er régiment de fusiliers marins, soutenus par l’artillerie et l’aviation, lancent l'assaut sur les positions allemandes. Après des combats difficiles, le fort de Mille Fourches tombe le 11 avril 1945, suivi du fort de la Forca et du fort du Plan Caval. Le 12 avril, enfin, le fort de la Redoute des Trois Communes est pris d'assaut par un char soutenu par cinq soldats volontaires. Au terme d'une ascension périlleuse, le caporal Césaire Le Mercier, un breton appartenant au 1er BIMP, pénètre seul dans l'ouvrage et en ressort avec 38 prisonniers.

Mai-2012-0339.JPGL’ensemble du front allemand s’effondre le 24 avril 1945. Plusieurs centaines de soldats des deux camps ont laissé leur vie dans cette bataille, l’une des dernières sur le territoire français, qui ouvre le chemin des crêtes italiennes et permet aux troupes françaises de poursuivre vers le Piémont conformément aux ordres du général de Gaulle, désireux d'occuper des territoires en vue d’obtenir des modifications frontalières: Tenda, Piena Alta, la Briga et plusieurs autres communes du comté de Nice conservées par l'Italie en 1860 comme « territoires de chasse personnelle du Roi » lors des futures négociations de paix deviennent françaises en 1947.
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**Les deux vacheries que l'on voit dans mon circuit sont celles de Cabanes Vieilles et de l'Authion. De nombreuses "vacheries" accueillent, pendant la période estivale, les bovins des vallées environnantes plus basses. Ce sont des bâtiments qui regroupent l'habitat des bergers, la fromagerie, l'étable et la cave pour l'affinage du fromage "de montagne" fabriqué sur place.

263.JPGDans la vallée pousse naturellement une herbe riche et variée. Depuis plusieurs siècles, les agriculteurs ont développé une activité pastorale orientée essentiellement vers la production fromagère. Toutes les étapes de la fabrication sont réalisées dans les fromageries d'alpage appelées Vacheries, comme celle que l'on voit sur mes photos. Les fromages, qu'ils soient de vaches, de chèvres ou de brebis, sont élaborés à partir de lait cru souvent réchauffés au feu de bois. On les retrouve ensuite sur les marchés de Nice et des autres villes du littoral. On compte plus d'une trentaine de vacheries dans l'arrière pays niçois.
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                                 DIAPORAMA DE LA BALADE

                                      (camps et forteresses)


 
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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 06:52

Mai-2012-0001.JPG Après avoir franchi le col de Castillon, me voila à Sospel ou je m'arrête pour prendre une photo de son fameux pont vieux fortifié qui coupe  la ville en deux parties. Sa tour centrale servait de poste de péage entre le Piémont et la Méditerranée de la fameuse route royale du sel entre Nice et Turin. Tout voyageur devait s'acquitter d'un droit de passage pour franchir la Bévéra et rejoindre la rive gauche et emprunter la "Carriera Longa", et poursuivre ainsi son voyage vers l'Italie.

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D'un coté du pont, le piémont francais et de l'autre coté le piémont Italien

Je continue mon itinéraire vers les gorges sauvages du Piaon au cœur de l'histoire situées au Nord de Sospel, elles sont le point le plus bas (490 m) du Parc national du Mercantour. Creusées par la rivière Bévéra, étroites et sinueuses, elles présentent des dénivelées très spectaculaires. Au sortir d’un virage de la route, les voyageurs qui, de Sospel, se dirigent vers Moulinet, voient soudain l’horizon, fermé jusque-là par les hautes parois de pierre des gorges de la Bévéra, s’entrouvrir sur une apparition surprenante :

Mai-2012-0040-copie-1.JPGNotre-Dame de la Menour, sur son éperon rocheux, paraît en effet se dresser fièrement au sommet de la muraille des montagnes à 780 mètres d’altitude. Bien sûr, cette impression, due à la perspective, se dissipe au fur et à mesure que l’on gravit les lacets de la route. Mais la vision magique n’a pu manquer d’opérer, et rares sont ceux qui, parvenus enfin au pied du sanctuaire, ne s’y arrêtent pas pour apprécier ne serait-ce que la vue que l’on a « de là-haut », admirer l’œuvre des hommes et  pour certains chercher à la comprendre.

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Quelques éléments d’architecture (absides) attestent encore de ce qu’elle était à l’origine : une chapelle romane datant probablement du XIIème siècle. Cette Chapelle romane est reliée à la route par un escalier gigantesque faisant penser à la grande muraille de Chine. Ce sont les Vibères qui auraient été les premiers à habiter ce sanctuaire puis par les Romains et enfin par une communauté médiévale...

Mai-2012-0064.JPGLa légende veut qu’ils y aient amené l’eau en se servant d’une toile tendue au-dessus du gouffre de la cascade. Quelques kilomètres plus loin , j'arrive au village de Moulinet  ou molineto (petit moulin en langue niçoise) une commune située au nord est du département des Alpes-Maritimes. Moulinet ne comptait pas moins de quatre moulins à farine.

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Moulinet a été décoré de la "Médaille d'Argent" des villages de France dans les années 1948. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la totalité de la population civile du village a été déplacée par les troupes d'occupation allemandes jusqu'à Cuneo (Italie) entre le 29 septembre 1944 et le 12 avril 1945. Cette période est traditionnellement évoquée comme celle de la "déportation" du village.

Mai-2012-9783.JPGCet épisode du conflit dans les Alpes-Maritimes a fait l'objet d'un Mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine rédigé par Goulven Godon, préparé sous la direction de Jean-Louis Panicacci, soutenu devant l'Université de Nice Sophia-Antipolis en juin 2004 et intitulé : "La "déportation" des populations civiles des vallées de la Bévéra et de la Roya en Italie du Nord (1944-1945)".

Mai-2012-0128-copie-1.JPGPour ceux qui me suivent depuis longtemps sur mon site, j'ai fait un article sur cet épisode tragique ou mes grands parents ainsi que ma mère pour échapper à cette terrible déportation ont traversé les lignes allemandes pendant la nuit  avec des passeurs pour rejoindre Nice alors libéré. Passé le village de Moulinet la route commence à grimper fortement jusqu'au col de Turini puis en continuant celle çi, j'atteins le Camp d'argent passage obligé pour me rendre au massif de l'Authion que je vous ferez découvrir dans le prochain article.

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Dans tous les villages de l'arriere pays, vous verrez flotter le drapeau du Comté de Nice

Le camp D'argent est l'une des quinze stations de ski des Alpes Maritimes. Avec l’Authion, je me retrouve à prés de 2100 m d'altitude, je reprends ma route vers le col de Turini. Le col doit surtout sa réputation mythique aux rallyes automobiles et à la Route des Grandes Alpes, étape incontournable des motards. La route comporte de nombreux lacets en épingle à cheveux et de beaux points de vue sur la mer Méditerranée.

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Tout motard qui se respecte doit au moins faire une fois dans sa vie cet itinéraire légendaire. On vient du monde entier pour faire le Turini. Le Col a vu passer les plus grands pilotes de l'histoire du rallye Monte Carlo, leur réservant à chaque fois son lot de rebondissements. Difficile et dangereux, ce chrono a pris au piège nombre de pilotes chevronnés. En moto l'attention doit être constante, autrement cela ne pardonnera pas, mais, si vous êtes prudent, vous vous faufilerez au cœur de la majestueuse forêt du Turini au milieu des épicéas, sapins et mélèzes et vous admirerez un panorama à couper le souffle.

Mai-2012-0211-copie-1.JPGPour cela, je fais une halte à Peira Cava (En niçois, cela signifie pierre (peïra) creuse (cava).) La table d'orientation offre de multiples points de vue sur la Vallée des Merveilles et plus largement sur le massif du Mercantour, le massif de l'Esterel, et la mer Méditerranée, de San Remo à Saint-Raphaël.

Mai-2012-0380.JPGCet endroit du Turini à su conserver et valoriser la tradition montagnarde et pastorale puisqu'on compte aujourd'hui environ 4 500 ovins et une centaine de vaches sur le territoire, auxquelles il faut ajouter les troupeaux "étrangers" transhumant début juin vers les alpages pour ne redescendre que pour l'hiver. Peira Cava et le Turini, ce n'est que du pur bonheur !  Le 19 janvier 1907, la feuille "Les Echos de Nice et Monte Carlo" écrit : "Quel pays merveilleux où l’on va de l’hiver le plus rigoureux au printemps le plus doux, de la neige aux fleurs d’orangers, des sapins poudrés de givre aux palmiers et aux fleurs en moins de deux heures ! Il n’y a qu’un pays au monde où se produise ce miracle, qu’un Peïra-Cava et qu’une Riviera ! ". Ce pays s'appelle le Comté de Nice.

Mai-2012-0383-copie-1.JPGJe descends maintenant brutalement jusqu'au très beau village de Luceram. Celui ci occupe un site pittoresque. Les maisons, bâties à flanc de montagne, semblent se superposer et sont desservies par des ruelles en escalier. L'église se dresse sur une terrasse et l'on aperçoit, à droite, les pans de murs crénelés et la tour, curieusement fendue, de l'enceinte fortifiée.

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Je ne fais pas de halte dans ce village que je connais très bien, mais si vous passez par la, n'hésitez pas à le visiter, il est l'un des plus beaux villages des Alpes Maritimes. Avec Luceram, j'entame ma dernière étape avant d'arriver dans la capitale du comté. Une balade d'environ 200 km au cœur des Alpes du Sud, dans le massif du Mercantour, à environ 94 kilomètres de Nice et aux frontières de l'Italie. Physique et périlleux en moto , mais tellement spectaculaire !

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                                DIAPORAMA DE LA BALADE


  
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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 19:02

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Arrivée du gang à Triora

 

Mais, s’arrêter en si bon chemin serait bien dommage, tant le bourg recèle des secrets. Maisons abandonnées, escaliers cachés, ruines, Triora est un labyrinthe marqué par l’histoire et beaucoup de bâtiments viennent rappeler la chasse aux sorcières. Tout ou presque, à Triora, est gentiment voué au culte de Satan. Sur la place du village, c'est même une statue de sorcière qui accueille les visiteurs : chaque année plusieurs milliers font le déplacement !

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Comment ce bourg transalpin de trois cents âmes, est-il devenu le royaume de la reine de Sabbat ? Bien sur, le folklore touristique à pris le dessus sur l'une des pages les plus cruélles de l'inquisition dans notre région. Aujourd'hui les prétendu sorcières de Triora ont le beau rôle et vendent aux curieux, filtre d'amour à base d'alcool de prune ou de raisin et poupées de chiffon représentant l'image classique de la sorcière sur son balai, ainsi que des petits kit de poupées et d'aiguilles qui vous permettrons de jeter un sort sur votre nouveau président... Mario Monti évidemment !

Mai-2012-0150.JPGOn retrouve les traces de Molina di Triora à la date du XIIIe siècle, quand les comtes de Vintimille s'installent sur les terres de Triora. Dans ce siècle le bourg devient un important centre de production d'huile d'olive grâce à la construction de vingt-trois moulins le long des rivières Roe et Argentina, ce qui alimente une grande partie des intérêts de la République de Gênes.

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Après une courte domination Napoléonienne, Triora repasse dans le royaume de Sardaigne avec le comté de Nice avant d'être finalement incorporé dans le nouveau royaume d'Italie à partir de 1861. C'est au cours de la Seconde Guerre mondiale que le village a subi des pertes sévères à cause des nombreuses représailles nazies contre les partisans, nombreux dans la région. De plus les habitations de nombreux civils ont été gravement endommagées par des bombes.  Aujourd'hui, après un travail important de reconstruction,  celui ci est devenu un important centre touristique et commercial de la vallée de l'Argentina. Au 16e siècle le village connu le plus terrible des cauchemars: L'inquisition.

Mai-2012-0040-copie-3.JPG une belle gamelle d'escargots de Triora

 

Pour la 52ème édition du "Festival de l'escargot", ce Dimanche 09 Septembre 2012 , les organisateurs ont prévu pour le "Polenta Guinness World Record" d'essayer de faire la plus grande polenta du monde. Au programme de l'événement du samedi soir, concert avec un "Hommage à Lucio Battisti" et un "Cuba Libre" dédié aux amoureux de la boisson. Ici, on est bien loin des interdictions à la Française, mais c'est tout de même contrôlé par les caribinieri au cas où un fêtard éméché voudrait prendre sa voiture ce qui est bien évidemment proscrit.

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Le dimanche, il y a un concours qui récompense la meilleure recette pour les escargots en cuisson. Molina Di Triora est la capitale des sorcières en Ligure Italienne et les escargots semblent représenter un des aliments préférés des sorcières de la vallée: c'est désormais la spécialité de la région  de Triora. Il y a bien longtemps, ils étaient nombreux dans les jardins et les prairies, mais l'abandon des champs et l'utilisation d'insecticide ont considérablement réduit leurs effectifs de manière à conduire les municipalités à interdire toute forme de pesticide et d'urbanisation.

Mai-2012-0070.JPG Le legendaire Santo Spirito. Ce sont des sorcieres qui vous servent au restaurant

 

Les recettes originales, ont été notées dans un vieux cahier pendant de longues années par les familles nobles du pays, en tant que plat principal de somptueux banquets avec des pouvoirs magiques qui lui sont attribuées. Le fête se déroule actuellement tous  les mois de Septembre, un Festival des escargots depuis plus de cinquante ans au cours de laquelle sont mis sur le  feux de gigantesques gamelles remplies d'escargots, accompagné d'un verre de vin et du pain fraîchement sorti du four distribués à de nombreux invités.

Mai-2012-0055.JPGLes restaurants du village quand à eux proposent de nombreux plats issue des recettes de la tradition paysanne comme le "civet d'escargots."  Ou encore le porc et les escargots à la sauce "polenta"  qui est essentiel avec les escargots,  ou l'on voue un véritable culte pour les connaisseurs gastronomiques en Italie. La cuisson des escargots est profondément enracinée dans la mémoire historique du territoire, apprécié et consommé dans les zones socialement élevés comme ceux de la Cour de la Maison de Savoie et du royaume Sarde.

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Avec l'aspect culinaire, on a voulu prendre en compte les goûts des gens. Ainsi, autour de l'escargot, qui est cependant, le plat fort de la fête, il est donné une sauce qui, comme une alternative au jus de l'escargot peut être apprécié tout simplement de tomate et de basilic. Aussi, à côté de la "poêle à frire d'escargots" il est proposé: "le sanglier" en plus de la classique rostelle, des saucisses et des frites.

Mai-2012-0077.JPG benvenuti chez les sorcieres

 

L'affaire des sorcières de Triora est un procès en sorcellerie qui se déroule au XVIe siècle dans le village fortifié de Triora, au nord de la Ligurie, dans les pré-Alpes au-dessus de San Remo, non loin du col de Tende et du parc du Mercantour. Il est comparable au procès des sorcières de Salem aux états unis par son ampleur. Le village appartenait, au moment où l’affaire éclate, à la République de Gênes. Deux familles, les Borelli et les Faraldi, tiraient les ficelles de l’économie locale dont elles avaient le monopole et s’en partageaient les bénéfices.

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Les Borelli étaient une famille de propriétaires terriens, et à celle-ci appartenait une certaine Franchetta qui fut accusée de sorcellerie. Unanimement considérée par ses concitoyens, Franchetta était une femme agréable ayant eu des mœurs légères dans sa jeunesse, elle était riche, enviée et avait de nombreuses relations. Un autre membre de cette famille s’était trouvé impliqué dans une conspiration filo-savoyarde et fut soupçonné de pratiquer la sorcellerie. Dans  la famille Faraldi appartenait un chanoine qui, en 1588, fut dénoncé comme faux-monnayeur et alchimiste.

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Ces deux familles s’enrichissaient très probablement en spéculant sur les denrées alimentaires de la région, en les bloquant dans leurs magasins pour les revendre aux meilleurs offrants qu’étaient les piémontais, les génois ou les huguenots, provoquant la disette qui accablait les villageois de Triora. Leur misère fut imputée aux sorcières. Confrontés à une famine et à la sécheresse, les paysans exaspérés et superstitieux parlaient donc de sorcières responsables de leurs maux. Et bien sur arriva ce qu'il devait arriver, la venue d'un Inquisiteur ....

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Des femmes pour la plupart, de toutes conditions sociales, furent interrogées sous la torture. Treize femmes, quatre fillettes et un garçonnet furent inculpés. Dans son rapport à l’évêque, le vicaire Girolamo Del Pozzo déclara à toute fin justificative n’avoir utilisé le supplice des braises que sur cinq « sorcières », assurant que « le feu mis sous les pieds n’avait pas dépassé le temps maximum d’une heure » et concluait que « toutes les femmes avaient été assez bien traitées.  Il fut décidé d’envoyer ces sorcières dans les prisons de Gênes par le Gouvernement même de la République Génoise.

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Mais, ce n'était pas fini, l'inquisiteur commença à ratisser plus large. Quatorze étaient déjà mortes sous la torture dans les prisons de Gênes. Sur 33 femmes accusées de sorcellerie et quelques centaines d’inculpées, il restait encore à instruire le procès de 13 femmes et un homme à Gênes. Girolamo était un spécialiste de la chasse aux sorcières, décidé à en découdre avec le Malin et à envoyer au bûcher tous les suspects, il élargit considérablement la chasse sur le territoire selon une tactique bien définie, encerclant le village par des « nettoyages » concentriques, pour donner l’assaut final à ce bourg fortifié, convaincu que là résidait le fond du problème.

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Il apparaît que la majorité des femmes accusées de sorcellerie étaient des « herboristes », c’est-à-dire des guérisseuses, des femmes-médecines. Il devenait facile, dès lors, à partir de l’équation femme-médecine = sorcière, de leur attribuer la grêle, le mauvais temps et la disette ; la figure de la « sorcière permettait toutes les accusations, mêmes les plus absurdes et les plus invraisemblables. Dame Franchetta, torturée une première fois, fut libérée sur caution de mille écus et assignée à résidence, aux arrêts domiciliaires. Elle s’enfuit, et aurait pu disparaître à tout jamais pour fuir ses tortionnaires, sans qu'on sache pourquoi, elle décida de revenir une fois guérie de ses blessures ; peut-être pour ne pas mettre sa famille en danger.

Mai-2012-0135.JPGDe retour, elle fut torturée une seconde fois, ne confessa rien. Elle mourut quelques années plus tard de mort naturelle et fut inhumée en terre catholique consacrée. Mais au fait, existe-t-il encore de vraies sorcières à Triora ? C'est la question que tous les visiteurs se posent... D'autant que, d'après un habitant, dont je tairais le nom, il se murmurerait encore, dans certaines familles, de drôles de litanies, des prières à l'envers, mais pour le bien de tous, uniquement. L’on viendrait en effet de partout en Ligurie consulter les rebouteuses de Triora. Car elles sont toujours détentrices des pratiques médicinales ancestrales qui ont fait tour à tour le malheur et le renom de la vallée de l'Argentina.

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Vous voulez rencontrer le Diable dans le pays de Nice ? Sur ces terres chargées de contrastes où s’opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l’Italie ? Ici, le Diable est aussi à l’aise sur la Côte d’Azur où s’étalent d’outrageantes richesses que  vers l’intérieur où se cache une humilité austère. Puits du Diable, Château du Diable, Cime du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ». De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l’imaginaire de ses habitants. Laissez-vous entraîner, à travers les siècles, sur la piste attrayante et mouvementée, de l’éternel et fascinant tourmenteur du cœur et de l’âme. Si vous le désirez, je vous servirai de guide ....

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 18:26

024.JPG La route etroite qui méne aux clues

 

Idéal ? Peut-être pas au mois d’Aout pour une sortie en moto sur la Cote d’Azur, car ce dimanche 19 a été épouvantable avec cette canicule qui nous a mis completement KO. Nous qui croyons qu'en allant vers la montagne, on trouverait un peu de fraicheur, on a vite déchanté et on a eu la nette impression de se rapprocher de plus en plus de cet astre colérique. Alors ne vous étonnez pas de voir soso tout habillée dans une fontaine. Avant de vous parler de ce restaurant gastronomique, parlons un peu du Gilette de chez nous qui ne ressemble en rien à son homologue Américain, vous vous en doutiez bien un peu !

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 Les terres de Gilette étaient déjà occupées mille ans avant J.-C. par les peuples ligures puis romains laissant en témoignage des fonds de cabanes, des tombes, ainsi que ses terrasses construites à flan de montagnes pour les cultures. Le village s’élevait autour du rocher où persiste une enceinte ovale très ancienne; de cette époque datent les ruines romaines, une voie de passage secondaire rejoignant Puget-Théniers, et surtout la culture de l’olivier encore présente de nos jours.

Mai-2012-0104.JPGSuite à sa destruction par les Lombards et pour se protéger des Sarrasins, le village de Gilette se déplace entre les 5ème et 7ème siècles à son emplacement actuel. Le château est construit au 13ème siècle avec ses deux prieurés de Saint-Pierre et Sainte-Marie. Durant le Moyen-âge, Gilette est la possession de deux familles comtales, les Orserio et les Caïs, qui donnèrent leurs armoiries au village.

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Par sa position presque inaccessible, la citadelle devient une place forte ; de nombreux combats marquent le village au cours du 18ème siècle entre les soldats de la République et les Sardes, notamment la fameuse « Bataille de Gilette » du 18 octobre 1793, inscrite sur l’Arc de Triomphe à Paris et représentée sur un tableau de Roehn au musée de Versailles qui reconnaît le mérite des combattants ainsi que son importance pour l’entrée du Comté de Nice au sein de la République (version française).

010.JPGDe nouveau Sarde en 1815 lors de l’effondrement de l’Empire, la commune redevient française après l’annexion de celle-ci par la France en 1860. La forteresse dominant de 300 mètres l'Estéron avait pour objectif initial d'assurer la surveillance des prieurés et des Gilettois.

Mai-2012-0049.JPG la riviere Esteron se jetant dans le fleuve Var

 

Bien que se trouvant aux frontières des sites urbains, Gilette, accrédité d'un climat à la fois doux et ensoleillé, a su tirer le meilleur profit de sa position géographique privilégiée et développer des activités « nature » qui charme ceux qui y vivent comme ceux qui y séjournent : baignade à la rivière, randonnées pédestres, équestres font partie de ses multiples atouts. Le village en lui-même s'étire depuis les ruines de son château jusqu'aux derniers toits pittoresques aux tuiles arrondies que le regard devine du haut de la placette de l'Amitié au panorama exceptionnel.

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Des efforts considérables ont été déployés pour valoriser son authenticité et aménager son cœur. Une promenade permettra de découvrir sa beauté magique qui se dévoile au travers de façades rafraîchies, de rues pavées, d'espaces fleuris ou d'éclairages nocturnes harmonieux. A cela s'ajoutent, une restauration familiale typique et de qualité, comme le restaurant  « la capeline » qui se trouve quelques kilomètres plus loin.

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Gilette est d’ailleurs une terre de gastronomie et ses fêtes culturelles sont souvent le reflet de la bonne chère. Des mots qui attirent souvent les bikers. Gilette maintient ses traditions avec des fêtes qui honorent l'olivier et offre l'opportunité de déguster la «brissaudà » (pain grillé trempé dans l'huile d'olive chaude), la fête Dieu, avec procession aux limaces etc...

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Avec évidence, Gilette, commune rurale bien vivante a su, en pleine évolution, conserver la richesse de son âme et nourrit une forte sensibilité pour respecter un environnement calme, sécurisé et valorisé. Avant tout conviviale, elle se veut le mariage heureux des traditions et de l'ouverture. Un pari réussi au regard de l'engouement que le village suscite auprès de ses habitants et des amoureux de passage…

017.JPG Restaurant la Capeline dans l'ancienne gare du Tramway à vapeur

 

Il est midi, nous nous arrêtons pour déjeuner dans ce fameux restaurant de la capeline qui a élu domicile dans une ancienne gare de Tramway et un ancien relais de Poste. Ici le menu est unique en fonction du potager de ses propriétaires, il peut changer d’un jour à l’autre mais le peloton spécialité de la maison sera toujours servie à table. Notre couple de cuisiniers, ardents défenseurs de la cuisine du terroir niçoise, travaillants avec des produits de saisons, simples et authentiques, vous proposeront des plats traditionnels, goûteux et de caractère dans un souci de faire découvrir ou redécouvrir le répertoire culinaire de cette Vallée somptueuse.

015.JPGComme exemple, vous allez déguster suivant la saison : Socca et fricassée de cèpes, chanterelles, sanguins et girolles de la vallée, ratatouille et lapin à la pate d’olive, la tourte de blettes, les beignets de fleurs de courges et d’aubergines, la canette désossée et farcis aux champignons et au foie gras, la pissaladière bien sur, le crespèu ,une variante de la trouchia, les pelotons une recette de nos grands mères qui utilisaient le restant de farce à raviolis pour faire des petites boules de farces roulées dans la farine.

11.JPGAprès toutes ces bonnes victuailles, nous reprenons la route avec nos Harley Davidson qui n’ont pas trop eu le temps de refroidir vu les températures extérieures. Nous passons devant l’ancien castrum de Roca Stérone. A la dédition de 1388, Roquesteron devient savoyarde. En 1760, le Roi de France et le Roi de Sardaigne, Duc de Savoie, souhaitent donner à leurs états des frontières naturelles. Ainsi, le traité de Turin du 24 mars 1760 déplace la frontière sur le lit de l’Estéron. La Roque est divisé en deux : la Rocca Sarde à l’Est, et la Roque en Provence à l’Ouest qui se nommera ensuite Roquesteron-Grasse.

018.JPGEn cours de route nous traversons d’autres villages qui ont appartenu au royaume de Sardaigne : Sigale au joli nom qui chante bien la région. Pendant cinq siècles Sigale fera partie de la Maison de Savoie via le Comté de Nice. Puis nous traversons Aiglun qui comme les précédents villages  passe à la maison de Savoie avec le futur comté après la mort de la reine Jeanne de Naples. Au 16 ème siècle, le fief d´Aiglun passe de famille en famille par ventes successives.

038.JPG Au village de "Le Mas" et sa fontaine bénie !

 

Le 18 mars 1562, la famille de Grasse le vend aux frères Georges et Claude Malopera. Puis ensuite, aux familles Caissotti (1605), Fabri (1634), Claretti (1670), Bonetto (1673), Blanchi (1754). À la veille de la Révolution, du point de vue administratif, la commune dépend de la viguerie de Grasse. Du point de vue judiciaire, elle est siège d´une justice seigneuriale et ressort de la sénéchaussée de Grasse. Après le rattachement du Comté de Nice à la France par le traité du 24 mars 1860, Aiglun est réuni, avec l´ensemble de l´arrondissement de Grasse, au nouveau département des Alpes-Maritimes par la loi du 23 juin 1860.

033.JPGDu point de vue ecclésiastique, en 1886, il devient paroisse du diocèse de Nice. Du point de vue naturel Aiglun est le canyon le plus célèbre du département : il permet une descente particulièrement esthétique en raison du site sauvage et grandiose où s’engouffrent les eaux vertes de l’Estéron. On peut dire de la clue d'Aiglun que c'est la reine des clues, car c'est sans conteste la plus spectaculaire.

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En moto, on peut en apercevoir quelques marmites au dessus du vieux pont tout en contemplant au loin la Cascade de Vegay classée depuis 1933, avec sa chute de 140 mètres, site naturel remarquable des Alpes Maritimes. Pour redescendre sur Grasse, on franchit le col de Bleine à 1500 m d’altitude la température devient plus raisonnable …

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 16:50

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La foire des tardons de Guillaumes (06) est la dernière vraie foire aux moutons, lieu de rendez vous de toute la profession à l’entrée de l’automne. C'est la plus importantes foires ovines du Sud-est de la France. Lieu de rencontres et d'échanges de toute une profession (maquignons et éleveurs), elle constitue un révélateur des tendances du marché, le prix du mouton est fixé pour l'année, conférant à cet événement un poids des plus importants dans toute la région.

Mai-2012-0086-copie-1.JPGDescendu à pied des alpages aux premières lueurs de l'aube, les agneaux nés au printemps qui n'ont connu comme seule nourriture que le lait de leur mère et l'herbe tendre des pâturages, attendent sur le champ de foire de trouver preneur. En général, les brebis n’ont qu’une portée par an à une période bien déterminée. Mais lorsqu’elles ont une deuxième portée dans la même année, elles donnent naissance aux Tardons. Ces agneaux qui sont élevés sur les hauts plateaux descendent alors à l’occasion de la foire de Guillaumes. C’est l’occasion de faire le plein de produits de saison tous issus du terroir des Alpes Maritimes.

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A la belle saison, presque sur chaque montagne, le promeneur rencontrera un troupeau gardé. Tout ici montre que depuis fort longtemps la vie pastorale est omniprésente, comme en témoignent les noms de cols ou vallons de l'arrière pays niçois: Estrop vient du mot "stropia" qui veut dire troupeau, "Cayolle" désigne un enclos nocturne pour les troupeaux et l'abri du berger.

OCTOBRE-2012-0067.JPGLa foire aux tardons de Guillaumes existe depuis le XVIe siècle. Lieu de rencontres et d'échanges des habitants de la vallée, elle attirait de nombreux marchands de bestiaux venant du Sud, du Sud Ouest et même du Centre de la France. Elle comptait parfois plus de 25 000 têtes de bétail : ovins et bovins en majorité. Une coopérative laitière vit le jour en 1903 à Guillaumes.

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Dans la plus pure tradition guillaumoise, la foire de septembre est le grand rassemblement des bergers qui vendent leur cheptel. La foire aux tardons, rendez-vous authentique, est le moment où les bergers présentent des agneaux nés au printemps et ayant passé tout l'été dans les alpages. Au total, ce sont plusieurs centaines de bêtes de qualité qui ont égayé la quarantaine de stands divers et variés venus s'installer pour la journée : produits locaux, vêtements, outillage, sans oublier la grande part faite aux stands de laine.

OCTOBRE-2012-0021.JPGEn effet, à la traditionnelle foire aux tardons, s'est rajoutée celle de la laine. L'association Artefact ayant à cette occasion présenté un superbe défilé avec des modèles portant des vêtements entièrement fabriqués en laine des Alpes Maritimes. En tout, ce sont donc plus d'une dizaine de stands consacrés à ce noble matériau qui étaient regroupés : filage, feutrage, démonstrations de tisserand... Une filière laine « Le but est de jeter les bases d'une filière laine dans le haut-pays et de penser cette filière dans le département ».

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Les bergers vous proposent de découvrir l’univers  pastoral des Alpes Maritimes qui répondent par leurs activités à la mission première du Parc national du Mercantour, celle de la conservation des paysages et du patrimoine naturel et culturel du massif. Le maintient des activités traditionnelles contribue à la conservation de l’identité paysagère du massif.

OCTOBRE-2012-0092.JPGLes bergers de la région élèvent des Mourre Rous (prononcé « Mourré Rousse ») appelée aussi « la rouge de Péone », une race aujourd’hui moins répandue, quoique bien adaptée aux montagnes alpines : « elles adorent crapahuter, ce qui est contraire aux Mérinos ou autres. C’est des bêtes qui marchent beaucoup aussi. Leur seul désavantage, c’est qu’elles ont très peu de laine, ce qui pose le problème du froid, de Novembre à Janvier, avant de les rentrer en bergerie ; mais les éleveurs du coin ont trouvé la solution : parmi les béliers reproducteurs, il y a maintenant des mérinos. Ce croisement  permet, sans dénaturer profondément la race, d’obtenir des bêtes mieux adaptées au climat de la haute montagne.

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La plupart des bêtes sont à vendre pour la viande ; ils ne font pas de fromage, et le prix qu’ils tirent de la vente de la laine leur remboursent à peine le coût des tondeurs. Ils vendent leurs agneaux, nés au courant du mois de mars en bergerie, le 15 septembre, lors de la « foire aux tardons » et le 9 octobre, lors de la « foire concours », qui se déroulent toutes les deux à Guillaumes.

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Ballot de laine de mouton de Péone


 Lors de ces foires, c’est leur revenu de l’année qui se joue, autant dire que ses deux moments sont déterminants pour les éleveurs. Cette année de canicule, les bergers ont eu bien du mal à trouver un herbage de qualité, sans compter que l’eau a fait défaut dans nos vallées ; les précipitations y ont été peu nombreuses pendant plusieurs mois.

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 Pendant la foire de Guillaumes, l'un des bergers m'expliquait son périple pour venir ici. Descendu deux jours plus tôt d'un hameau de la vallée avec les agneaux destinés à la vente, la veille de la foire a été occupée par la pesée des bêtes à la bergerie familiale. Réveil très matinal le 15 septembre, puisqu’il faut presque deux heures pour se rendre à pied jusqu’à Guillaumes ; aidé de son père et d’un « flouca » (désigne le bouc châtré qui dirige le troupeau), l’éleveur arrive avec son troupeau sur « le champ de foire » vers les 7 heures.

OCTOBRE-2012-0198.JPGLes employés communaux lui désignent alors l’enclos qui lui est réservé : de simples barrières de voiries mobiles délimitent un espace clos, déterminé en fonction du nombre de têtes déclarées à l’avance par le vendeur. Il s’agit alors de trier mâles et femelles, car les deux sexes n’ont pas la même valeur : les mâles seraient plus gras que les femelles, du moins seraient préférés par les bouchers. Une barrière de bois, tenue de simples bouts de ficelle, sépare les agneaux.

OCTOBRE-2012-0214.JPGTout cela se déroule sous l’œil avisé des acheteurs qui sont là dès la première heure ; les « maquignons », reconnaissables à leur blouse noire, tâtent les croupes des bêtes pour juger si elles sont bien engraissées. Les négociations commencent alors, entrecoupées de prise de nouvelles des familles, de blagues… vendeurs et acheteurs se côtoient en effet depuis des années voire des décennies pour les familles de souche niçoise.

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Le Castrum de Guillermo , chateau de la Reine Jeanne


 Le maquignon se renseigne sur le poids total du lot et propose un prix noté sur sa main qu’il montre à l’éleveur. Vers 10H30, trois italiens arrivent ; ils cherchent à acheter 5 têtes de Mourre Rous. Comme ces bêtes vont passer dans un autre pays, il faut mentionner le numéro de chacune d’entre elles sur la facture. Les négociations et les ventes continuent comme cela le reste de la journée.

OCTOBRE-2012-0247.JPGEnsuite il restera à notre berger la Foire Concours d’octobre pour vendre ses derniers agneaux ; après avoir quitté les pâturages vers la mi-octobre, il mènera son troupeau en bas de la vallée. Cette transhumance inverse lui permet de retarder au maximum l'entrée du troupeau en bergerie : mais ceci est une autre histoire...

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Apres avoir fait le tour du chateau de la Reine Jeanne (encore un autre) , Je reprends ma route en passant par les gorges du Daluis pour rejoindre Nice. Les gorges forment d'immenses parois taillées dans le schiste rouge, au fond de ces "canyons" à plus de 300m d’à-pic coule le Var dans des décors sauvages et féeriques.

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Parfois appelées "Le Colorado niçois", le Daluis offrent une virée en moto d'envergure à la réputation justifiée. C'est un monde minéral datant du fond des âges géologiques qui découvre ses entrailles au visiteur éberlué. A voir absolument si on ne veut pas faire le long voyage du Colorado Americain. (revoir mon article ici)

*je conseille absolument deux livres pour ceux qui aiment le pastoralisme:

Berger d'en haut : la vie d'un éleveur à Péone dans le Mercantour de Michel et Marie-Louise Gourdon

et Mémoire d'en haut du meme auteur aux éditions du Cabri . Dans toutes les bonnes fnac

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                              DIAPORAMA DE LA FOIRE


 
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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 17:52

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D'ailleurs, lors des festivités, plusieurs personnes du public et de l'assitance le feront remarquer aux animateurs.... Ok pour parler d'Asterix et Obelix, la BD a largement dépassé nos frontieres et Goscinny repose en terre Vencoise. Ok pour parler des Romains qui sont avec les Grecs, la présence la plus representative de notre département. Le trophée d'Auguste à la Turbie est le seul édifice commémoratif de ce type qui subsiste encore du monde romain, avec celui de Trajan à Adam-Klissi en Roumanie et le nombre d'arénes Romaines dans le sud de la France est sans equivauque.

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Enfin , il y a les celtes, les etrusques, les germains et autre gaulois qui ont fait la conquete de la vieille Europe. Mais , on peut dire que chacun avait son territoire bien défini ,meme si certains d'entre eux ont essayé vainement de conquerir l'autre. C'est donc bien Jules Cesar qui mit fin à un nombre de conflit et fit perdurer une paix romaine sur l'ensemble des territoires de l'hexagone. Non sans mal bien sur , car les veritables tribus qui resisteront jusqu'au bout sont les Ligures. La BD a largement été inspiré de ces vaillants guerriers...

OCTOBRE-2012-0005.JPGNos premiers ancêtres ont laissé des traces dans la région, restes de campements et d'outils, dans les grottes de Monaco, du Lazaret et de Terra Amata à Nice. Ces vestiges attesteraient selon les spécialistes d'une présence humaine depuis cinq cent mille ans. Vers 1 800 et 1 200 avant J.-C. apparaissent les Ligures . Ce peuple n'a laissé que peu de traces, car il ne connaissait pas l'écriture (ils sont probablement les auteurs des gravures du mont Bégo dans la vallée des Merveilles). Mais les géographes grecs et romains ont parlé d'eux, ils ont raconté leur vie, leurs coutumes.

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Ces Ligures appelés capilatti par les Romains, étaient de solides montagnards ;batailleurs, ils seront souvent utilisés comme mercenaires par les Romains qui ont mis 160 ans à les soumettre (de 154 avant J- C., bataille d'Aegitna, le Loubet actuel, à 6 après J- C. trophée d'Auguste), alors que Jules César a conquis la Gaule en moins de 5 ans (de 55 à 50 avant J - C.). Peut-être faut-il voir dans cette résistance à l'invasion, l'explication du comportement de nos ancêtres au cours des siècles, face aux étrangers.

OCTOBRE-2012-0057.JPGVers le Vieme siècle, les Phéniciens s'installent à Monaco (Monoikos) et dans la rade de Villefranche. Ils commercent depuis longtemps avec les Ligures et les Etrusques installés à Antibes. Une voie terrestre aurait été créee le long du littoral de l'Espagne à la Ligurie (la voie Héracléenne). Elle franchissait le Var à St Laurent, passait entre Cimiez et Nice, le col de Villefranche, Monaco, le Mont Agel...

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Les Ligures sont un peuple de l'Antiquité que les Grecs et les Romains trouvèrent établis sur les côtes de la mer Méditerranée, dans l'actuel departement des Alpes Maritimes, de la province d'Imperia et du Piemont. Cette contrée était appelée Ligurie, Liguria depuis les temps les plus anciens, coté Italien elle est toujours appellé ainsi. Les principaux établissements en étaient Genua (Gênes), Asta (Asti), Dertona (Tortone), AIbium Ingannum (Albinga) Nicea (Nice) et Albium Intemelium (Vintimille).

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L'origine des Ligures reste énigmatique. Les maigres informations linguistiques dont on dispose font penser à une composante d'origine antérieure à l'arrivée des populations de langues indo-européennes.

OCTOBRE-2012-0109.JPGPendant les guerres puniques les romains traversent la région pour combattre les Carthaginois en Espagne de 264 à 146 avant J.-C.. La voie Héracléenne qui suit le bord de mer était difficile d'accès, aussi le plus gros du transport de troupe s'est-il fait par mer avec escale à Monaco, Nice ou Antibes. Nicea et Antipolis, villes grecques, souvent menacées, demandent l'aide de Rome. Le préteur Lucius Boebus est chargé de soumettre les Védianti, Ectini et les autres. Il franchit le Var en 189 avant J.-C., et les refoule vers Vence. Les troupes Romaines sans méfiance sont surprises et exterminées dans la nuit sur les berges du fleuve Var.

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En 180, l'empire romain s'étend jusqu'à Vintimille. Mais les Ligures établis le long de la côte, prélèvent une sorte de péage sur tous les étrangers traversant leur territoire, ce qui amène les commerçants à se plaindre à Rome. En 125 avant J.-C.,  les Ligures , attaquent les Grecs de la bande côtière de Marseille. Mais les Romains arrivant par le col du mont Genèvre gagnent la bataille. En 49, les Phocéens qui ont pris le parti de Pompée, se trouve assiégée et perdent avec leur indépendance la presque totalité de leur empire. Les troupes de Pompée vaincues sont rassemblées, désarmées et libérées sur les rives du Var.

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Jules César envoie le tribun Publius Niger qui, parti de Rome avec 500 légionnaires arrive à Nice en 49 avant J.-C.. Il remonte le Var, et s'installe à Puget-Théniers. Mais alors que la Gaule est entièrement "pacifiée" depuis l'an 50 avant J.-C. (Alesia date de 52) nos ancêtres Ligures résistent toujours. Combattifs, mais n'étant pas parvenus à s'organiser, à s'unir face à l'envahisseur, les tribus ligures sont soumises en l'an 14.

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Les voies romaines atteignent le Var, le trophée de la Turbie est construit en 6 avant J.-C., par Octave. Il est dédié au Génie d'Auguste. En l'an 7 avant J.-C., la province des Alpes-Maritimes est crée. Elle a pour chef-lieu Cimiez (Nice), son territoire, entre le Var et la crête des Alpes, s'étend jusqu'à Castellane, Barcelonnette, la vallée de Demonte, Borgo San Dalmaso, Tende et la Turbie.C'est seulement en 63 que Néron accorde le droit latin aux peuples des Alpes-Maritimes. La capitale restera à Nice jusqu'en 364, avant d'être transférée à Embrun, la ville de Nice devenant romaine.

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 L'occupation romaine aura duré plus de 400 ans. Il faut noter que si la Gaule, hors la Narbonnaise, a été conquise en 5 ans (de 55 à 50 avant J.-C.) les Ligures ont été plus difficiles à soumettre. Il a fallu 160 ans.
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Quand l'Histoire des Alpes Maritimes devient legende

En ces temps reculés où la mythologie remplaçait l'histoire, le puissant demi-dieu Hercule traversa la Ligurie Maritime venant d'Espagne pour regagner son pays natal. Après avoir accompli des exploits mémorables dans la basse vallée du Rhône, il fit étape à Villefranche sur Mer où il fonda un port. Taranis, le chef de la tribu locale des Ligures, flatté de la présence d'un hôte auréolé d'une pareille gloire, décida de mettre ses talents à contribution. Il lui proposa de débarrasser la contrée des bêtes féroces qui décimaient les troupeaux en échange de cinq cents taureaux de son choix.

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Toujours disposé à rendre service, quand il s'agissait de pacifier des terres ingrates, Hercule entreprit de neutraliser Octopis le terrible serpent ailé retranché dans les gorges obscures d'Aspremont (sur les hauteurs de Nice). Après avoir étranglé l'affreux reptile de ses propres mains hercule s'installe sur le rocher de Monaco. Dans de nombreux écrits anciens, dont "Les 12 travaux d’Hercule", on indique qu’Hercule aurait séjourné dans l’actuel Monaco que les romains appelaient ‘Hercules Monoecus’. Le port de Monaco s’appelle aujourd’hui "Port Hercule".
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Les principales peuplades indigènes Ligures de cette epoque étaient :
-Les Vésubianii, dans la vallée de la Vésubie, qui contrôlaient le col de Fenêstres.
-Les Ectinii, dans les hautes vallées du Var et de la Tinée.
-Les Nemeturii, dans la haute vallée du Var.
-Les Eguituri, dans la moyenne vallée du Var.
-Les Vélaunii, vers Saint Vallier et l'Esteron.
-Les Oxybiens, chef lieu Aegitna (Le Loubet).
-Les Nérusiens, chef lieu Vence.
-Les Déciates, entre Siagne et Brague chef lieu Vallauris.
-Les Oratelli, dans les vallées de la Roya et de la Bévéra.
-Les Veamini, vers Guillaumes.
-Les Védianti, entre le Var et La Turbie et dont la métropole était Cimiez,  que les Romains choisiront comme capitale de la province des Alpes-Maritimes en l'an 7 avant J.-C.. Mais ou sont donc les Gaulois ?

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                               DIAPORAMA DES FESTIVITES



 
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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 21:51

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La Baie de Eze est une terre de légende, c'est ici que l'on retrouve les plus grands exploits de la piraterie, de la flibuste, ainsi que l'un des plus célèbres Corsaires avec Jean Bart et Surcouf: Joseph Bavastro.

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  Celui que l'on va surnommer le "lion de Gibraltar" est corsaire impérial et capitaine de frégate sur un curieux navire équipé « à la Bavastro » et traque les navires anglais. Sa bonne étoile ne l'abandonnera pas. Il ne sera jamais capturé, il ne fera pas partie des milliers d'autres corsaires qui croupiront tôt ou tard sur les pontons anglais.

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C'est un baroudeur des mers lancé par son père dans le commerce des ports mêlant affaires et tractations hautes en couleurs avec les pirates barbaresques de la Méditerranée occidentale. Sa zone de prédilection: la grande bleue qu'il connaît bien, plus particulièrement les eaux espagnoles où il va guetter l'anglais et le harceler. Dès l'année 1800, et sans interruption jusqu'en 1815, il va multiplier les attaques de tout ce qui est commerce britannique.

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L'histoire suivante est un fait de piraterie moins réjouissant. A l'époque de Marie Stuart, une délégation de la Maison de Savoie emmenée par le comte Moretti en route pour l'Ecosse fit halte à Nice. Don Riccio, un gentilhomme de la suite, profita de ce temps libre pour découvrir les alentours vers les hauteurs d'Eze. A l'orée du sentier qui ne s'appelait pas encore "Sentier de Nietzsche", son attention fut attirée par des cris stridents.

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Deux pirates s'en prenaient à une jeune femme. Dégainant son épée, il lui fallu peu de temps pour chasser les malandrins. Ce n'est qu'à cet instant qu'il découvrit la beauté de cette jeune niçoise. C'était une sauvageonne, mais elle possédait la prestance d'une comtesse. La finesse et l'harmonie de ses traits transparaissaient derrière ses cheveux noirs corbeau. Elle, le dévisageait. C'était la première fois qu'un gentilhomme lui prêta attention. Comment t'appelles-tu ? lui demanda-t-il d'une voix douce.

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"Catarina, la Strega, diseuse de bonne aventure" répondit-elle un peu intimidée. Moi, c'est Don Riccio, répondit-il. Il lui proposa ensuite de la raccompagner jusqu'à sa maison située sur la moyenne Corniche actuelle au milieu du maquis. Sur le sentier de terre, avec la méditerranée comme horizon, une idylle ne tarda point à naître. Le lendemain, ils passèrent la journée ensemble, dans quelques criques isolées à l'abri des regards. Les heures passaient et Don Riccio devenait de plus en plus sombre. "Qu'y a-t-il ? lui demanda-t-elle ?». "Demain, à l'aube je pars pour l'Ecosse". 

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 Catarina supplia Don Riccio de rester, d'abandonner son titre, ses fonctions. "Avec l'aide de Dieu, nous vivrons ici sans manquer de rien." Don Riccio, refusa. Il devait partir pour se délivrer d'une promesse. Ensuite, c'est juré, il reviendrait vers elle. Chez elle, dans sa maison au milieu des herbes folles. Le cœur brisé elle se résolut à l'écouter et lui promit d'allumer des coquilles d'escargots remplies d'huile, les limache, pour signaler sa maison dans la nuit.

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Don Riccio ne revint pas. Mais au crépuscule, les voyageurs aperçoivent régulièrement des lueurs là haut dans le maquis… Il trouva la mort sous la lame de Darnley le 9 mars 1566 dans le palais de Holyroodhouse à Edimbourg. David Riccio a réellement existé. Il est né à Pancarlieri près de Turin en 1533.  Certains prétendent qu'il était l'amant de Mary Stuart, d'autres qu'il espionnait pour le compte du pape… A Eze, au moment de la Fête Dieu, les villageois éclairent les ruelles de centaines de coquilles d'escargots remplies d'huile pour la procession des Pénitents.

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Avant de vous conter la célèbre histoire de la chèvre d’or, voyons les réjouissances qui ont composé la fête médiévale du village. Plus de trente artisans, aux côtés des baladins et gueux, troubadours, soldats et gentes dames ont attiré des milliers de curieux, passionnés d'histoire ou venus le temps d'une balade et ont animé la cité historique.

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Apres avoir pillé un navire, nos flibustiers viennent festoyer dans les ruelles du village en invitant les bourgeois et les touristes à des jongleries, des danses, de la musique et des chants. Bien entendu, un “surgien” médiéval est venu soigner nos valeureux pirates, amputation, anesthésie pour un spectacle haut en couleurs. Il y avait aussi nos amis Bretons Pen Kazh qui nous ont fait danser au son du biniou et qui nous ont relaté les récits de leur terre légendaire.

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L'envoutante Kendra, charmeuse de serpents ensorcela tout le monde avec ses compagnons les pythons et les boas sans oublier la Cie de l'hippogriffe et ses rapaces diurnes pour des démonstrations ludiques et pédagogiques.  Enfin, beaucoup d'animations qui rappelons le, sont entièrement gratuite organisé par la commune, le conseil des jeunes, les commerçants et tutti quanti..... Bon ! On va terminer par une autre légende qui est particulière à Eze.

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Dans le Comté de Nice, la Chèvre d'or est à l'origine de nombreux récits. Chaque version possède ses variantes en relation avec l'histoire ou les personnages du lieu. Plusieurs d'entre elles remontent au temps où la région était occupée par les barbaresques, ces pirates venues d'Afrique du Nord. On raconte ainsi qu'un Maure, suivant la route tracé par une petite chèvre dans les entrailles de la montagne du Mont Bastide, entreprit de cacher son butin composé d'or, de bijoux et de diamants, là où le caprin le mènerait.

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Sur son chemin, il rencontra successivement une sorcière, des fantômes et surtout une bête noire aux dents et aux griffes luisantes et acérés. Un combat à mort s'engagea, combat pendant lequel son or fut réduit en poudre.  Au terme de ce duel, notre pirate parvint à s'échapper de la caverne abandonnant derrière lui ses richesses aux forces obscures. Suivi bientôt de la petite chèvre recouverte de poudre d'or.

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Le Maure partit vers de nouvelles aventures. L'animal vit toujours dans la montagne, les bergers l'aperçoivent régulièrement. Si vous êtes brave, elle vous guidera vers son trésor, mais si votre cœur est impur ou si vous êtes pleutre, malheur à vous. Une autre légende d'Eze, une tradition orale veut que le violoniste yougoslave Zatlo Balokovic en visite dans le village se laissa guider par une chèvre au poil doré vers une bâtisse qu'il restaurera et qui deviendra le célèbre Château de La Chèvre d'Or.

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Selon les dirigeants du Château de La Chèvre d’Or, l'hôtel doit son nom à sa première propriétaire. Fermière de son état, elle élevait des chèvres dont elle vendait le lait au marché de Nice chaque semaine. Et chaque semaine, elle cachait le produit de ses ventes, des pièces en or ( le cours du lait devait être très élevé ! ), derrière les pierres d'un mur. Lors de la rénovation des lieux, on découvrit son trésor endormi là depuis des années et l'on donna à l'établissement un nom rappelant l'origine du trésor afin que chacun s'en souvienne.

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                                   DIAPORAMA DE LA FETE


 
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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 05:52

Mai-2012-0264.JPG Citons  dans un premier temps quelques peoples qui ont séjourné et même acheté des villas aux allures majestueuses. Frédéric Nietzsche dont le chemin menant à la mer porte son nom, le Prince Guillaume de Suède qui acheta le château d’Eza , Bono du groupe U2 , Marie Gabrielle de Savoie la fille de Humbert II de Savoie, dernier roi d'Italie, et de Marie-José princesse de Belgique avec son mari Robert Zellinger de Balkany ont demeuré à Eze.

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Leur présence en terres ézasques est d'autant plus naturelle qu'entre 1388 et 1860, Eze et le comté de Nice, furent attaché à la Savoie."… ils représentent huit siècles d'histoire" affirma-t-elle avant d'ajouter "La famille a gouverné du XIe siècle au XXe siècle, de l'an mil à 1946.", ce qui est exact ! On peut continuer notre liste avec Francis Blanche, le Président  Bill Clinton, Walt Disney, Samuel Barlow le prince du New York Times, Lenny Kratvitz, Tina Turner, Naomi Campbell…etc.

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des plantes exotiques poussent sur le terrain escarpé du village

 

Dans ses lettres d'un voyageur en 1868, visiblement émue, George Sand laisse paraître derrière son admiration un certain effroi devant les forces qui ont modelé un tel paysage.  Si vingt ans plus tard, sous la plume fleurie de Stéphen Liégeard, préfet des Alpes Maritimes, écrivain, poète et inventeur de l'expression Côte d'Azur, Eze a tous les attraits d'une femme avec son corsage noir aux lacets d'or et son diadème.

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Pour Jean Lorrain en revanche, les paysages ézasques avec leur douce palette de couleurs possèdent le charme des poésies de Virgile. Avant d'accéder au village où tout est roc, "au point que l'on ne distingue plus le travail de la nature et de l'homme". C'est encore les teintes des sentiers avec l'herbe verte, le gris argenté des oliviers qui séduisent l'académicien Victorien Sardou. Son témoignage est une véritable invitation à la randonnée. 

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Dans "Ils s'aimaient", le romancier d'origine niçoise Louis Nucéra, à travers l'histoire de Bastien et Florence, glorifie les espaces sauvages de la Grande Corniche synonymes de liberté. Eze a ici des parfums de maquis, de thym, de serpolet… Eze fascine !  Avant de parler de la fête médiévale au village dans mon prochain article, faisons connaissance avec ce village classé monumental...

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  Entre Nice et Monaco, le pittoresque village d'Eze accroché aux falaises est l'un des plus beaux villages de France. En plus de son magnifique point de vue, où le regard porte sur la Côte d'Azur jusqu'à Nice, le site s'étend sur trois "corniches" : la haute corniche, suspendue entre mer et ciel ; la moyenne corniche ou se trouve le village d'Eze lui-même sur la fameuse Nationale 7 qui va jusqu'à Menton, accroché un peu plus bas ; et enfin la basse corniche, baignée par la Méditerranée, passant devant la petite station balnéaire de Eze-Bord-de-mer.

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 Le col d'Eze culmine à 675 m, à moins de 5 km des côtes, offrant un panorama remarquable sur la Riviera, avec le Cap-Ferrat à l'ouest, et jusqu'à l'Italie à l'est. Le parc naturel de la Revère s'y étend sur quatre communes (Eze, la Trinité, Villefranche-sur-Mer et la Turbie), du mont vinaigrier au mont Bataille. Perché sur ses hautes falaises, le visiteur pourra apercevoir les sommets enneigés du Mercantour en hiver, et par beau temps, l'ile de beauté ... la Corse.

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 L'écosystème caractéristique des Alpes-Maritimes y a été remarquablement bien préservé : grands rapaces, aigles, grands ducs, sangliers, lapins, blaireaux, etc. Une végétation luxuriante de bananiers, dattiers, caroubiers, orangers et citronniers témoigne du climat fort agréable régnant ici la plupart de l'année. Au plateau de la Justice, un sentier pédestre sur 1400 m invite les estivants sportifs à partir à la découverte du mont Bastide et à admirer les ruines des établissements des Celto Ligures du Ier s. av. J.C., ainsi qu'un oppidum romain.

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  Les ruelles ensoleillées du village s'enroulent autour du rocher, surplombé par le château, édifié au XIIème siècle par la famille d'Eza. Quelques mètres plus bas, on parcourt un jardin exotique digne du désert mexicain ou Californien. Au gré de leur flânerie, les curieux découvriront les lieux qui font la réputation du village comme la poterne du XIXème siècle, le "château" de la chèvre d'or, la place du Planet, la maison Riquiers, la chapelle des pénitents blancs ou bien encore la porte des Maures.

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  Les plus anciennes traces d'occupation du site remontent à -2000 av J.C, lorsque les hommes du néolithique s'y installèrent. Puis au Xème siècle, les Ezasques subissent l'invasion des pirates barbaresques et des Maures venus de la mer. L'occupation dure 80 ans, avant que le territoire ne soit reconquis. Après 1388, Eze et le comté de Nice s'associe à la maison des Savoie, petit royaume souvent opposé à la France, jusqu'en 1860, où les Ezasques sont annexé à la France.

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 Des personnalités illustres se sont installées dans le village. Parmi elles, on retient Georges Sand, les princes de Monaco. Francis Blanche possédait une maison à Èze et y est enterré. L'un des plus célèbres d'Eze qui a laissé un souvenir dont on peut encore profiter aujourd'hui : il s'agit de Nietzsche. On peut en effet toujours emprunter le sentier dit "de Nietzsche", sur lequel, selon la tradition locale, il imagina quelques pages de "Ainsi parlait  "Zarathoustra". On peut ainsi, tout en méditant sur son œuvre, se laisser conduire par ses pas jusqu'au bord de la mer, en 45 mn (1h30 pour monter), à Eze Bord-de-mer. C'est aussi ici qu'est né la légendaire chévre d'or.

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 La petite station balnéaire, sur la basse-corniche, se cache entre deux montagnes. Le Cap-Ferrat le protège de la houle et son climat doux est favorable à une luxuriante végétation méditerranéenne car l'hiver est presque inexistant. Il est également favorable à l'expansion touristique : au XIXème siècle, le village devient une station courue par les Niçois et les Monégasques, venus y prendre des bains de mer ensoleillés. Son charme méditerranéen se teinte ensuite de charme slave, lorsqu'une petite colonie de russes "blancs", chassés par la Révolution de 1917, s'y installe. Aujourd'hui, la petite ville a gardé ce parfum de la belle époque, et les visiteurs continuent à lézarder sur la plage bordée de pins maritimes.

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C'est sous le signe des charmes et des sortilèges que se déroulera la prochaine fête médiévale au cours de laquelle les elfes, lutins, troubadours et chevaliers arpenteront les ruelles du village qui, pour la circonstance, seront pavoisées de rubans et d'oriflammes. Artisans, potiers, fondeurs, fabricants d'armes, créateurs de bijoux anciens, d'accessoires en cuirs, calligraphes... plus de quarante artisans et exposants partageront leur passion avec le public. Et sur la place de la Colette et Figuiera une taverne servira des spécialités du Moyen Âge comme du vin épicé et des plats aussi surprenants que délicieux. Mais ça, c’est pour le prochain article …

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                                                              DIAPORAMA DU VILLAGE


 
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Published by freerider06 - dans comté de Nice
12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 22:20

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Route-Napoleon.jpgA peine débarqué sur la plage de Golfe Juan , l'avant garde de l'empereur se dirige sur Cannes pour prendre la route de la capitale mondiale des parfums, qui en ces temps la, ne fait pour l'instant que de la tannerie et des gants parfumés. Le général Cambronne avec son avant-garde arrive à Grasse entre 6 et 7 heures du matin pour annoncer à son Maire Lombard de Gourdon, l'arrivée de l'Empereur. (Il y a à Grasse un descendant de Cambronne, le docteur Alain Cambronne qui a raison de dire que la Route Napoléon aurait pu s'appeler la Route Cambronne tant son ancêtre sera déterminant dans le bon déroulement de cette épopée.)

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Général aux 17 blessures, il est l'une des figures légendaires du 1er Empire. Pour l'instant, Napoléon, encore à Cannes, est constamment tenu au courant par les estafettes de liaison, les lanciers polonais en l'occurrence. Rassuré sur la marche, l'Empereur fait lever le camp sur la plage de Golfe Juan. Partant du bivouac, il remonte l'actuel boulevard Carnot. L'authentique route Napoléon de l'époque s'écarte peu de la RN 85 entre Le Cannet et Mougins, passant comme maintenant par le Val de Mougins.

Mai-2012-0050.JPGLa troupe s'arrête à Mouans-Sartoux, sur la place de la mairie, en attendant les nouvelles de Cambronne parvenu à Grasse. Pendant ce temps Cambronne et ses 100 grenadiers d'avant-garde s'organisent place de la Foux où ils forment les faisceaux. La place de la Foux à Grasse se trouve en dehors de la ville, sous les remparts qui, à cette époque enferment la cité historique. C'est une sous-préfecture de 12.000 habitants ce qui est important en 1815.

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Ville industrielle et commerçante, surtout à cause de ses cuirs qu'on tanne avec de la poudre de lentisques, Grasse est déjà une très belle ville appréciée par tous les grands noms de la société. C'est ici que résida Pauline Bonaparte devenue princesse Borghèse, mais aussi Catherine de Médicis, le peintre Fragonard natif de la ville, et même D'Artagnan lors de la guerre de succession d'Espagne pour vous dire que Grasse avait déjà une réputation internationale.

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Grasse est restée une ville industrieuse et commerçante, idéalement située entre mer et montagne, entre Comté de Nice et les plaines de Cannes. Le centre historique est un livre d'histoire qu'on feuillette à chaque coin de rue. C'est une ville d'art et d'histoire qui serait bete de rater en venant sur la Cote d'Azur. Mais, reprenons  notre narration !

Mai-2012-0057.JPGNapoléon, à cheval au milieu de son bataillon avance sur Grasse par la montée Sainte Lorette. Il passerait aujourd'hui devant la parfumerie Galimard... Il connaît bien cette ville, il y venait souvent du temps du Château Salé, à Antibes, en 1794, du temps de son amitié avec l'ancien maire de Grasse, le conventionnel Ricord, et surtout avec Mme Ricord avec qui il vécut une idylle... Sa sœur Pauline est la marraine d'un des enfants du sous-préfet M. Bain.

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le littoral des Alpes Maritimes s'appelle la Cote d'Azur, L'arriére pays s'appelle quand à lui, les Alpes d'Azur

 Il est environ 10 heures quand il contourne la ville par le Jeu de Ballon qui longe les remparts et qui deviendra le boulevard du même nom. Les grognards de l'avant garde font «par la droite, dégagez les faisceaux ! », et quittent la place de la Foux pour laisser place aux arrivants. Ils montent par le Chemin des Carrières au plateau Roquevignon. L'Empereur descend avec son état-major à l'Hôtel du Dauphin. Il est encore temps de prendre la route de Draguignan et de passer par la vallée du Rhône.

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La maison du General Mireur

 Mais, Napoléon garde un mauvais souvenir de sa traversée de la Provence, l'an passé pour se rendre de Fontainebleau à Fréjus. Il y avait été conspué et menacé de mort. L'Empereur sait que l'état d'esprit des montagnards des hautes Alpes et des Dauphinois différe des habitants du Var et des Bouches du Rhône qui sont plutot acquis à sa cause.  Les populations montagnardes sont peu nombreuses et disséminées, communiquent difficilement entre elles à cause des montagnes et du manque de chemins, ne peuvent guère être averties ou rassemblées. Elles conservent tout de meme beaucoup plus d'affinité et de relations avec le royaume Sarde et la Savoie qu'avec la république.

Mai-2012-0044.JPGLa décision est prise de prendre par la montagne, il faut aller au plus vite. On achète des chevaux et des mulets à Grasse. Une vingtaine de lanciers sont montés ainsi que quelques officiers sans troupe. On charge le trésor et les bagages sur des mulets. On monte donc par le chemin des Carrières, qui est un vrai mur tant il est raide, et par l'ancienne route de Cabris on arrive au plateau Roquevignon, où l'on marque une halte pour rassembler les retardataires et manger la soupe avant d'attaquer la montagne.

Mai-2012-9540.JPG la veritable route Napoleon au bas du col des colettes.

 

En Provence quand le comte de Bouthillier, le préfet du Var apprendra que la troupe a pris la route de St Vallier (Alpes Maritimes), il dira : «Ils sont pris car il n'y a pas de route, les barrières rocheuses les en empêcheront ». C'était mal connaître ces grognards qui ont arpenté les sierras espagnoles ou les plaines de l'Ukraine et les passages les plus difficiles de toute l'europe. Le général Cambronne en avant-garde, quitte Roquevignon vers midi, pour St Vallier. Le chemin est très mauvais, il fait chaud, bien qu'on soit bientôt à 700 mètres d'altitude.

Mai-2012-9550.JPGL'Empereur, avec son bataillon de la vieille garde se met en route vers 2 heures de l'après-midi. Il faut maintenant quitter la RN 85 qui monte par le Pas de la Faye. A la sortie de St Vallier, en laissant le Grand Pré à droite, il faut prendre cette petite route à gauche près du jeu de boules. Cette route est à peu près tout ce qui reste d'authentique sur la Route Napoléon; elle est restée à l'identique, et bien sûr, on ne peut que la faire à pied.

Mai-2012-0117.JPG le parc regional des Préalpes d'Azur

 

Il faut compter trois bonnes heures de marche pour arriver à Escragnolles. il est difficile de décrire les sensations qu'elle procure tant le paysage est splendide, une merveille de nature sauvage, chargée d'émotions. On entend les grognards souffler dans la rude montée, on voit le long ruban des bonnets d'ours courbés s'effilocher dans les calcaires. On est à plus de 1.000 mètres d'altitude, la chapelle St Martin est toujours là, elle n'a plus de toit, mais que c'est beau !

Mai-2012-0130.JPG La route Napoleon historique

 

Ceux qui ont suivi en voiture peuvent, non, doivent s'arrêter à la Colette et admirer ce paysage vraiment grandiose... Halte obligatoire. C'est là qu'à lieu tous les ans en juin la célèbre Fête de l’Ane d'Escragnolles. De Grasse à Escragnolles il n'y a qu'une trentaine de kilomètres, mais chacun de ces kilomètres célèbrent la magie de cette route extraordinaire.

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A 20 mn de Grasse, nous sommes sur l'un des plus grands sites karstiques d'Europe


Napoleon arrive a Escragnolles , une dame vient lui offrir un bouquet de violettes que l'empereur accepte gracieusement, ce qui lui vaudra le surnom de «Mére la violette». Pendant ce temps, les officiers se rasaient dans la petite cour située en avant de la bergerie voisine, à l'aide de miroirs de poche accrochés aux murs.»  Peyrusse note dans ses mémoires que c'est à ce bivouac qu'on entendit pour la première fois des «Vive l'Empereur» criés par les montagnards !

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Plateau du Haut Pays Grassois


 Des hauteurs de Grasse, on voit la flottille, déjà sortie du Golfe-Juan, qui repart pour I'île d'Elbe. Le brick l'Inconstant ira radouber à Naples. On aperçoit vers l'ouest le village de Cabris, un village authentique, perché et encore préservé où règne la douceur de vivre. Ce village est célèbre pour avoir abrité tous les grands écrivains de la première moitié du XX° siècle ; On peut y voir encore la maison d'Antoine de saint-Exupéry et celle d'André Gide.

Mai-2012-0073.JPGLe repas est servi et on ne parle plus que du général François Mireur qui est né à Escragnolles. Commandant la cavalerie de la division Desaix, il a été assassiné durant la Campagne d'Egypte en 1798, haché à coups de cimeterres par une troupe de Bédouins. A la suite de ce diner, Napoléon demande à rencontrer la mère du Général Mireur, et se fait conduire chez elle. La pauvre vieille dame est aveugle, après quelques paroles de réconfort, l'empereur lui glisse dans la main un rouleau de pièces d'or. La nuit est tombée et soudainement la neige tombe elle aussi de plus en plus fort. Tout le monde part dormir dans la bergerie , demain la route sera encore dure , mais c'est cette premiere etape qui restera dans la legende ...

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Habitations dans la Suisse Grassoise

 

il y a exactement 43 km entre les plages de Cannes et le paysage Alpin d'Escragnolles au dessus de Grasse. Le contraste est saisissant ! On passe de l'olivier et du palmier au meleze et au sapin.. Dans mon diaporama , vous etes à 40 mn des plages de la Croisette...


                                 DIAPORAMA DE L'ETAPE


 
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