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24 août 2015 1 24 /08 /août /2015 06:24

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Le village a été transformé en commanderie des templiers par le comte Ottone II de Vintimille, à laquelle il donna le nom d'« Agerbol » qui désigne toujours un avant-poste fortifié d'époque médiévale, en ruine, situé sous le mont Agel, sur l'ancienne route des Croisades et du pèlerinage à Jérusalem.

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Dans le nom Agerbol l'on retrouve les G, R, B, O présent dans le nom actuel. Gorbio est un pays de langue mentonasque bien qu’il soit dans le Comté de Nice. Les gens des communes environnantes disent « Gouarbe », attesté sous la forme « Coarbo » en 1376. Les gens du village disent « Gouha » pour le nom du village et « Gourbarins » pour celui des habitants.

PHOTOS-2015-0088.JPGÀ noter que c'est le seul village du mentonnais dont le nom des habitants se termine en « in », en effet dans la langue régionale Menton donne des Mentonasques; La Turbie, des Turbiasques; Sainte-Agnès, des Senténasques; Roquebrune-Cap-Martin, des Roquebrunasques et Monaco, des Monégasques. On trouve une première mention du village sous le nom de « Golbi » en 1157. Il apparaît sous son nom actuel en 1301.

PHOTOS-2015-0106.JPGFief des comtes de Vintimille (Italie) (xiie et xiiie siècles) puis à leurs héritiers, la famille Lascaris, vieille famille du Comté de Nice et de Vintimille. Aux xviie et xviiie siècles, d'autres familles, comme les Isnardi, les De Gubernatis, les Raimondi, puis les Corvesi, les Alziari de Malaussène, les Guigliotti y tiennent à leur tour des parts de seigneurie.

PHOTOS-2015-0114.JPGA partir de 1388, le comté de Nice appartient aux comtes puis ducs de Savoie. Gorbio suit alors la destinée du comté de Nice jusqu’à l’annexion de 1860 par la France. En 1793, Anna Maria Lantiéri se distinguera dans la résistance contre les forces d'occupation françaises révolutionnaires, résistance qui avait pour nom Barbétisme. Au musée du Risorgimento de Turin, on trouve trace d'un Alessandro de Gubernatis, de Gorbio, sergent dans la brigade Pinerolo de l’armée Sarde.

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En déambulant dans les ruelles, vous serez séduits par ce vieux village médiéval dominé par le Mont Agel (1.150m), la cime de Gorbio (929m), le col de Madone (927m) et la cime de Briançon. En flânant dans les belles ruelles pavées en calade de Gorbio, vous découvrirez de magnifiques demeures anciennes et des portes en arcades des XI° et XVII° siècles.

PHOTOS-2015-0145.JPGLes enfilades de petites rues vous feront traverser des passages couverts du moyen-âge pour atterrir ensuite sur de charmantes petites places qui accueillent de vieilles fontaines. L'ensemble du village est embelli de plantes grasses géantes et de fleurs méditerranéennes donnant ainsi une touche pimpante à ces vieilles pierres chargées d’histoire.

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La première chose que l’on voit en arrivant au village de Gorbio,  c’est un orme planté au beau milieu du rond point et de la place du village. L’Orme planté en 1713 comme le rappelle une inscription en vieil italien, observe depuis près de trois siècles des générations de gorbarins (nom des habitants de Gorbio).

PHOTOS-2015-0226.JPGL'histoire locale veut qu'il ait été planté à l'occasion du traité d'UTRECHT par lequel, le Comté de Nice repassa sous la souveraineté du Duc de Savoie. Un dicton du XVIIIè siècle, rappelle que sous l'orme, les représentants des familles du village, se réunissaient pour prendre des décisions communautaires : "Tout homme, sous l'orme, est un homme "INTERO" ce qui peut se traduire : "fort de ses droits". « Cet arbre a été classé Remarquable en 2003 ».

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En suivant la ruelle principale, vous arriverez à l’église Saint Barthelemy (San Bartolomeo) qui fut construite en 1683. Le village, pauvre, eut beaucoup de difficultés à la construire, et les maçons de Sospel (haut village de la Bevera) ne furent jamais totalement payés et la façade jamais achevée… des églises de la région, tant ce siècle de la "contre réforme" opposée au protestantisme, fut prolifique dans le domaine de l'architecture catholique.

PHOTOS-2015-0205.JPGIl n'est pas étonnant de retrouver dans cette église, des oeuvres des peintres de la basilique St Michel de Menton, construite peu avant. En continuant notre chemin vers le haut du village, on passe devant le vieux Presbytère dont l'inscription ancienne (le I à la place du Y) rappelle que Gorbio fut italien jusqu’a l’annexion de 1860.

PHOTOS-2015-0211.JPGCette petite annexe de l'église fut la résidence des prêtres jusqu'après la seconde guerre, aujourd'hui, tous les étés elle se transforme en musée d'Art Contemporain et a déjà accueilli des artistes de grand renom. Le vieux four communal rappelle une époque où la vie communautaire avait un véritable sens; en effet, ce four servait à toutes les familles du vieux village qui l'utilisaient à tour de rôle pour leurs besoins.

PHOTOS-2015-0198.JPGAfin de ne pas confondre les pains, d'une fournée à l'autre, chaque famille gravait un signe distinctif sur ses pains: des signes abstraits, géométriques... un peu comme ceux qui sont gravés sur les pierres qui encadrent, en face, sous la voûte, l'entrée des caves du château des Malaussène.

PHOTOS-2015-0165.JPGLes comtes de Malaussène appartiennent à une branche des comtes Lascaris de Vintimille qui construisirent le première place forte de Gorbio. La construction remonte au XVIIè siècle. Cette grande bâtisse que l'on aperçoit, seule, depuis l'autoroute, confère au village un aspect de véritable "nid d'aigle". Elle appartient toujours à la famille des Malaussène, qui l'entretiennent régulièrement.

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La chapelle de la famille qui donne sur la cour est dédiée à St Antoine. Après avoir longé la grille de la petite cour des Malaussène, on retrouve le soleil et la vue sur le Mont Agel et sa base militaire, en débouchant sur la Place Honoré Vial (du nom d'un jeune résistant de Gorbio qui fut fusillé par les Nazis). Cette place pour les gorbarins garde encore son nom médiéval : la Place de "LA MOUA) appelée ainsi parce qu'il s'y trouvait une meule publique où l'on aiguisait armes et outils.

PHOTOS-2015-0283.JPGIl faut savoir que les Lascaris Comte de Vintimille, furent les premiers seigneurs de Gorbio. La place forte de Gorbio est citée déjà en 1040 et la construction qui demeure aujourd'hui a des bases du XIIè siècle. La Tour qui a résisté au temps et perdu ses créneaux lors du tremblement de terre de 1887, possède des fenêtres géminées du XIIIè siècle. La construction médiévale s'étendait jusqu'au petit jardin suspendu, et dans les voûtes du rez-de-chaussée, se trouvaient les écuries.

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C’est dans le village de Gorbio que l’on trouve la célèbre huile d’olive au citron des grandes tables étoilés françaises. Le Moulin de Gorbio est une marque et un procédé déposé qui a été adopté par les plus grands chefs pour créer leur plat. L’huile d’olive et le citron de Gorbio sont des produits     exceptionnels.

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                                     DIAPORAMA DE GORBIO

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 12:52

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Avec le premier article sur le Carnaval de Nice 2015, vous avez pu vous rendre compte qu’il est arrivé avec ses gros sabots à grelots, sans tambour ni trompette, escorté d’un big bang. Mais pour générer un big bang de folie, cocasse, bruyant et moqueur, sa Majesté Carnaval cette année,  doit être un grand chef d’orchestre, un maestro aux couleurs de Nissa la Bella qui devient pour la circonstance un royaume éphémère des sons.

PHOTOS-2015-0297.JPGRoi de la musique. Roi des sons. Le Carnaval de Nice a régné pendant presque 20 jours. Une éphémère monarchie battue en mesure du 13 février au 1er Mars 2015, chef d’orchestre d’une symphonie fantastique. A la fois marrante, grotesque, ironique, lyrique et ils ont été plus d’un million et demi  de visiteurs malgré le séisme Charlie.

PHOTOS-2015-9280.JPGCe fracas qui a tué. Laissé sans voix le carnaval de Nice, puisque Tignous, qui fut l’un des illustrateurs du gros rire à la niçoise, s’en est allé rejoindre tous les rois déjà brulés vifs.

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Tignous fut l’une des pattes du carnaval niçois. A l’époque ou celui ci faisait appel au talent graphique et persifleur des ymagiers. Entendez par la, illustrateurs, dessinateurs de maquettes de chars, comme le furent les niçois Mossa père et fils. Hommes liges du mannequins rabelaisien, mais toujours électrons libres.

PHOTOS-2015-9366.JPGTignous (petite teigne en niçois) n’était pas du genre à se faire dicter sa loi comme tout bon niçois qui se respecte, même s’il était un garçon chaleureux et d’une douceur remarquable. De 2004 à 2010 Tignous signa 9 chars dont deux chars royaux. Il fut également l’auteur de trois affiches officielles du carnaval de Nice.  Ses croquis fouillés, son humour, aussi mordant que ses deux incisives bien visibles, avaient fait de lui une valeur sure et durable à la cour de sa Majesté. Le Carnaval de Nice est Charlie.

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Carnaval ne meurt jamais. Il persiste et signe dans l’arrogance moqueuse et débarque en baie des anges, pour mener à la baguette tout ces guignols de la politique ou ces religieux fanatiques.

PHOTOS-2015-9446.JPG18 chars de Carnaval géants, déclinant le thème de la musique sur fond de caricatures, mais aux finitions esthétiques sans couac, grâce à des carnavaliers niçois qui montent toujours le ton du savoir faire innovant, de vrais sculpteurs, de vrais peintres. Nous ne sommes pas ici dans un carnaval sorte de beuvrerie anarchique, mais bien dans un vrai carnaval comme ceux de Rio de Janeiro ou de la Nouvelle Orleans.

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De jolies filles, des événements caritatifs, un super big bang défilant et défiant les culs pincés. Jouant la partition de l’exutoire, de la décompression sociale, sur un air sonore à grand spectacle, universel, fédérateur et propice aux accords parfaits.

PHOTOS-2015-9491.JPGC’est sur la plus célèbre esplanade de Nice, La Place Massena que le roi et sa clique parade. Une scène triomphale, strategique. Un circuit qui englobe aussi l’avenue de Verdun, un bout de la Promenade des Anglais et l’avenue des Phocéens.

PHOTOS-2015-9554.JPGDes tribunes hautes de presque 11 mètres face à face qui font ressembler l’esplanade niçoise à un chaudron. Magique bien entendu ! Bien sur, en plus de ces nombreux corso en diurne ou en nocturne, il y a les batailles de fleurs sur la « Prom » et le Quai des Etats-Unis...

PHOTOS-2015-9557.JPG... Le Run du carnaval, le bain carnavalesque dans la Baie des Anges ainsi que la Zumba Party pour se réchauffer ensuite. Il y a la parade Nissarde composé de 9 chars « fait maison » fabriqués par les associations de quartiers. Des charivaris sont organisés dans plusieurs quartiers de la ville.

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Le Queernaval, le premier carnaval gay de France, la Socca Party. De la gastronomie avec « Vira la Roda ». Le déjeuner carnavalesque à bord de la grande roue. Des chasses au trésors, des concerts, des expositions. Enfin, il serait trop nombreux d’énumérer toutes les festivités pendant ces 20 jours de liesse..

PHOTOS-2015-9437.JPGVoici donc maintenant le détail des chars que vous avez pu voir dans mon article précédent ou bien tout au long de celui ci. On commence par:  Sa Majesté, roi de la musique sortant d’un cougourdons niçois, instrument de musique typiquement carnavalesque. Le roi devient chef d’orchestre aux rythmes universels… La Reine Symphonie, un bouquet de notes pour la plus belle des partitions.

PHOTOS-2015-9569.JPGVoici Carnavalon, le musicien en herbe…ou en couche culotte. Le char de Music Machine, un univers de création baroque fait d’instruments animés…évoque le monde. Le char « Boeuf Mondial », trois continents, mille cultures et autant de rythmes. Le char « Euro Mélomanie » (Poutine, Hollande Merkel) L’Eurovision est l’occasion de confirmer que nous n’avons pas les mêmes gouts en matière musicale, toujours une question de point de vue.

PHOTOS-2015-9596.JPGOn passe au char « Symphonie Cacophonique (Hollande, Fabius, Royal, Valls, Taubira): un grand classique…du genre. Xpartitions pour un instrument politique unique.  Le char « Romance Vénitienne, Pavarotti et sa conquête teutonne, dans Venise, berceau de l’opéra.

PHOTOS-2015-9609.JPGLe char Hit Road Jack: L’homme orchestre omniprésent, Jack ministre de la Musique (avec Fleur Pellerin et Frederic Mitterrand)  ..déjà 32 ans, cette initiative est aujourd’hui un sucées planétaire. Le char « La vie en rose, l’ancien Paris bucolique au son des accordéons, orgue de barbarie et de musiciens autour de la môme…

PHOTOS-2015-9632-copie-1.JPGLe char « Nice terre de musique » (Dick Rivers, Jennifer, Armstrong), Nice, une culture musicale. Son opéra, ses festivals, son palais Nikaia, ses enfants célèbres et sa musique traditionnelle lui donnent mille couleurs. On passe maintenant à Jurassic Rock avec Mick Jagger, ZZ Top. La loi de l’évolution sans fausse note…

PHOTOS-2015-9688.JPGPuis au char de « La musique adoucit les moeurs », Bob chantre de la paix et de l’amour, face au concert des tyrans et dictateurs (Bachar El Assad, Kim Dae Jung). Le char « le Grand Fossoyeur », le téléchargement illégal sera t’il le grand fossoyeur de la musique telle que nous la connaissons ?

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Voici enfin les deux derniers: Mais, je crois bien que j'en ai oublié un ? Vous voulez recompter avec moi ? Oui, c'est ça, il en manque un ! C'est le Néolitic Boys Band du dessinateur Kristian. Bon, on peut donc passer aux deux derniers.

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Le Joueur de Flute (Hollande), comme à Hamelin, le musicien conduit inexorablement ses victimes hypnotisées vers le futur implacable…. The Haging Rock Star pour terminer: Plus de la première jeunesse (Kiss), les rebelles d’antan continuent leur style de vie avec l’aide dans l’ombre de médecins, chirurgiens, et naturopathes…

MARS-2015-9691.JPGVoila, ce finit cette édition 2015  sur la musique comme l’un des premiers vecteurs de rassemblement et de communications festives…Enfin, j’espère !

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                                       DIAPORAMA DU CORSO

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 17:41

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Son rayonnement international n’est nullement usurpé. Connu et reconnu aux quatre coins du monde comme l’un des trois plus grands, il tisse aussi des liens très étroits avec d’autres carnavals dans le monde, comme ceux de Laval au Québec, la Nouvelle-Orléans aux USA, Pasto en Colombie, ou encore Kobé au Japon...

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Mais le lien le plus prestigieux est celui qui existe avec Rio de Janeiro, en 2009, année de la France au Brésil, Nice et son Carnaval y a même été représenté par un char ! En phase avec son temps, un nouvel élan a été insufflé à cette manifestation afin de produire un spectacle actuel de qualité, particulièrement impressionnant dans sa version nocturne qui devient un véritable spectacle son et lumière.

PHOTOS-2015-0063.JPGModernité et tradition sont, plus que jamais, les maîtres mots d’un carnaval du troisième millénaire. Modernité avec son cortège d’innovation et de créativité, tout en restant attentif à la sauvegarde de l’environnement au cœur de toute action dans la ville. Tradition, avec le maintien des symboles forts liés à l’histoire du Carnaval de Nice.

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Cette période offre une merveilleuse opportunité pour découvrir Nice en Hiver : la douceur du climat, la luminosité du ciel et l’art de vivre sur la Côte d’Azur. Afin de mieux profiter de ses sites, son riche patrimoine culturel et artistique, sa gastronomie....

PHOTOS-2015-0101.JPGDu 13 février au 1er mars 2015, Nice a fêté la 131e édition de son Carnaval de l’ère moderne, c’est-à- dire dans sa forme actuelle qui a vu apparaître, en 1873, les corsi, les tribunes, en résumé, se transformer en un véritable spectacle. Cette année, Sa Majesté « Roi de la Musique » explore avec ironie toutes les facettes de cet art commun à toutes les cultures et civilisations, restant fidèle à sa vocation d’universalité.

PHOTOS-2015-0092.JPGCe thème ouvre toutes les perspectives à l’imagination quel qu’en soit le rythme... Car «Sans la musique, la vie serait une erreur» nous enseigna Friedrich Nietzsche. Une partition qui s’écrit d’ores et déjà…

PHOTOS-2015-0115.JPGLe carnaval est le grand héritier des fêtes païennes du solstice d’hiver et des célébrations du renouveau, l’église s’étant approprié cet événement pour transformer toutes ces coutumes en temps forts du calendrier chrétien. L’origine du mot « carnaval » provient, sans doute, de la contraction de « carne levare » : enlève la chair, au Moyen âge.

PHOTOS-2015-0119.JPGA Nice, la première mention retrouvée de ces réjouissances carnavalesque remonte à 1294, lorsque Charles d’Anjou, Comte de Provence, évoque son passage dans la cité pour « les jours joyeux de Carnaval ». Ce qui en fait le plus vieux Carnaval au monde connu.

PHOTOS-2015-0121.JPGA la veille d’entrer en Carême, des bals, mascarades, farandoles et autres animations sont de mise avec en toile de fond la transgression. Se moquer de tout, de tous aux dépens de chacun devient la règle, la permissivité est aidée par le masque et le travestissement. Des mesures de contrôle ont été instaurées selon les périodes…

PHOTOS-2015-0143.JPGLa Belle Epoque va attirer peu à peu tout le gotha international et la fête va se structurer en véritable spectacle... Les bases de l’ère moderne sont ainsi posées. En 1873, avec la création du Comité des Fêtes, le Carnaval de Nice prend de l’ampleur, les cortèges de chars, les ymagiers, les tribunes payantes, la mise en scène structurée,... font leur apparition.

PHOTOS-2015-0155.JPGUn étonnant particularisme d’actualité, grotesque et fabuleux…Trois ans après, sont créées les batailles de fleurs. A l’origine, simples échanges de fleurs, elles sont devenues le versant poétique et élégant du Carnaval et la vitrine d’une production locale, aujourd’hui encore présente sur les chars. Un spectacle unique au monde.

PHOTOS-2015-0174.JPGLes Chars de Carnaval sont l’emblème de la manifestation. Ils sont le fruit de diverses influences. L’illustrateur impulse l’idée, le carnavalier, artisan-artiste, crée le char et les éléments d’animation et enfin le coordinateur artistique veille au passage en 3 D et aux respects des exigences d’une telle fête. Si l’aspect carton pâte demeure, les matériaux et techniques, eux, sont pleinement du 21e siècle. L’inventivité y est présente !

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La bataille de fleurs conjugue des chars entièrement renouvelés et modulaires, pour un spectacle à 360°; des fleuristes, pendant 72 h, réalisent le piquage des fleurs fraîches qui s’effectue dans un univers de couleurs, de senteurs digne d’une ruche. Les costumes sont créés dans un atelier éphémère dédié au Carnaval par des costumières du monde du spectacle qui jonglent avec les tissus et matériaux originaux et laissent libre cours à l’imaginaire.

PHOTOS-2015-0218.JPGLes arts de rue sont la marque de fabrique du Carnaval nouveau. La BAT (Brigade d’agitateurs de Tribunes) créée pour la manifestation, est une troupe de 60 danseurs, acrobates ou circassiens en charge de l’animation des cortèges. Elle est sélectionné parmi plus de 500 candidatures à travers la France et on sélectionne vraiment les meilleurs.

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En parallèle, une vingtaine de groupes d’artistes, de musiciens, professionnels ou amateurs venant du monde entier, impulsent rythmes et couleurs à chaque corso carnavalesque et bataille de fleurs. Dans le prochain épisode de mon Carnaval niçois je vous présenterai le thème des 18 chars de 12 m de long sur 3 de large et 8 à 17 m de haut.

PHOTOS-2015-0260.JPGLes 3 chars de tête sont bien sur le Roi, la Reine et Carnavalon, leur fils. 20 tonnes de confetti sont au coeur des corsi et batailles de fleurs. 4 à 5 tonnes de déchets et autres reliefs sont récoltés par le service de nettoiement en 1 h 30 après la bataille de fleurs et 2 h après le corso.

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Les porteurs effectuent, sur la durée d’un carnaval, l’équivalent d’un marathon. Ceux qui animent la version traditionnelle dépensent une énergie évaluée à un mégajoule pendant la durée de la manifestation….Et le Carnaval dure 20 jours.

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 15:47

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Comme la plupart des villes mediterrannéenes, Nice etait construite autour d'un chateau et de remparts pour se proteger des invasions venant de terre ou de mer. Suite à la destruction du chateau par les troupes de Louis XIV, Nice devient ville ouverte, ce qui fut une particularité sur la mediterrannée. Mais contrairement à ce que l'on pouvait croire aprés la razia des barbares du roi soleil, Nice eut la chance de devenir l'un des états appartenant au royaume de Sardaigne et de la Maison de Savoie qui constituait un royaume plus éclairé que ses voisins.

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Comme toute capitale provinciale, Nice est soumise au contrôle de la capitale des états de Savoie, Turin. Hors en 1773 est créé à Turin un congrès d’architecture qui doit examiner et donner son avis sur tout ce qui a trait à l’embellissement et à l’agrandissement de la cité. Ce congrès prenait le titre de " Consiglio d’Ornato " (Conseil d’Ornement).

JUILLET2013-0174.JPGLe Roi Charles Albert fit appel aux plus grands batisseurs du royaume, les architectes qui avaient caractérisée Turin la capitale, par un baroque piemontais, c'est à dire non peint, laissant les briques apparentes. Plus tard, c'est dans l'esprit du Consiglio que Russes et Anglais en feront de meme avec leurs plus brillants architectes ainsi que les plus grands botanistes.

JUILLET2013-7074.JPGC’est bien au Consiglio d’Ornato que les Niçois doivent leur ville d’aujourd’hui. L'une des plus belles d'Europe. Ville authentique en pleine effervescence, Nice exprime sa dynamique dans tous les domaines et les projets artistiques, technologiques ou d'aménagement y trouvent dans le respect de l'environnement tout en contribuant à son embellissement. Véritable cœur économique de la Côte d'Azur, c'est une cité moderne et active qui a su cependant préserver son art de vivre et son sens de l'accueil.

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Nice, cinquième ville de France, au sein d'une aire urbaine (Metropole Nice Cote d'Azur) qui rassemble plus d'un million d'habitants représente le deuxième pôle touristique international après Paris. Son territoire composé à 80 % de montagnes s'étend des rivages de la Méditerranée jusqu'aux stations de ski du parc national du Mercantour.

JUILLET2013-2406.JPGDans ce cadre exceptionnel, la ville s'appuie sur un développement axé principalement sur la préservation de l'environnement naturel, patrimonial et culturel. La mise en place d'une politique de développement durable s'applique désormais à tous les domaines: des transports aux nouvelles installations afin d'offrir un cadre de vie des plus agréables à la fois à ses habitants et à ses très nombreux visiteurs (17 millions de passagers par an à l'aéroport de Nice, 2e aéroport de France).

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Il y a de cela plusieurs années, environ quelques siècles pour être plus précis, on fit construire de grands bâtiments pour démontrer le pouvoir des souverains, glorifier leur richesse et impressionner le peuple. "La Belle Epoque" comme le disait si bien nos aïeux, appellation fortement déformée quelques années plus tard en "Les Folies de la Côte d'Azur".

JUILLET2013-2551.JPGLes Châteaux et demeures de Nice rassemblent plusieurs bâtiments royaux d'une grandeur inouïe et d'une splendeur inégalable. Autrefois, l'existence d'un château dans leur ville semblait vraiment être la plus merveilleuse chose qui pouvait arriver à un peuple, parce que cela signife bien qu'un roi y gouvernait, donc des histoires entières à raconter aux enfants.

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C'est en effet d'un château que naissent les fameuses histoires d'une princesse endormie et d'un vaillant prince chevalier qui vient à son secours, ou encore l’histoire des méchantes sorcières ou des batailles de grands chevaliers. Aujourd'hui encore, de nombreux enfants continuent à croire en ces légendes et ils trouvent une justification parfaite dans la réalité en pointant du doigt les vestiges des Châteaux et palais de Nice.

JUILLET2013-2573.JPGLa Belle Epoque débutait en 1856 pour prendre fin des années plus tard. Une Belle Epoque, certes pour les architectes qui gagnaient pas mal leur vie mais une Epoque de Folies pour les riches qui passaient leur temps à dépenser de la fortune par orgueil.

JUILLET2013-2575.JPGUne Belle Epoque en tout cas qui nous a permis aujourd'hui d'admirer la beauté et la splendeur de la ville de Nice sous la royauté à travers ces grands châteaux qui ornent ses rues depuis plusieurs années. Et si un jour l'envie de vous évader dans une époque royale vous vient à l'esprit, choisissez Nice comme première escale. Jamais une ville n'a autant été aimé par les Rois, les Empereurs et les Princes que celle de Nice.

JUILLET2013-2773.JPGElle vous emmènera non seulement vaguer à travers les époques les plus lointaines, mais elle vous fascinera aussi à travers les spécificités de l'architecture de la Belle Epoque et de leur évolution incroyable au cours d'une même époque. Vous n'oublierez pas de jeter un coup d'oeil sur "le Castel des Prés", un grand immeuble situé dans le quartier Carabacel dans le coin de la rue Docteur Ballestre. 

JUILLET2013-7127.JPGEt pour franchir les autres étapes de cette magnifique aventure que vous vivez au coeur des Châteaux de Nice, vous n'oublierez pas aussi de faire un tour  au "Castèu Frederi Mistral". La première visite vous mènera tout droit dans un mélange de trois styles architecturaux, entre David Grimm qui y apportait un style néo-gothique, Mikhaël Makaroff qui y ajoutait un petit goût du Moyen Age français, et enfin Antonio Crocci qui finalisait la construction avec une petite touche à l'italienne.

JUILLET2013-2591.JPGCette construction débuta en 1867 et s'acheva en 1870. Une année après la clôture des travaux, le bâtiment fut habité par la famille Von Derwies pendant dix longues années. Aujourd'hui c'est le siège principal de la Présidence de l'Université des Sciences de Nice-Sophia-Antipolis. Par ailleurs, le grand Mistral donnera un petit goût historique à cette balade car ce nom lui vient du grand Frédéric Mistral lui meme. Le bâtiment se trouve au 37, boulevard François-Grosso.

JUILLET2013-7121.JPGQuelle visite agréable avons-nous effectué aujourd'hui au coeur de Nice. Mais pour parfaire mon circuit, il faut vraiment venir voir tout cela de près. Je rappelle ici quelques liens de mes articles précédents sur la cité azuréene ou l'on découvre quartiers et palais de la capitale historique du Comté....

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Le Chateau Valrose et l'Isba:

Le Palais Massena & le palais Lascaris:

Le palais des rois de Sardaigne:

Les folies de la belle epoque:

Les palais de la belle epoque:

Villas & palais de Nice:

L'architecture Russe de Nice:

Promenade dans Nice la Belle:

L'oservatoire de Gustave Eiffel:

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                                DIAPORAMA DE LA BALADE




 
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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 07:35

PHOTOS-2015-7780.JPG La Darse de Villefranche-sur-Mer est le port historique du Comté de Nice. Elle est l'ancien arsenal du Duché de Savoie, devenu Royaume de Piémont-Sardaigne. Les principaux bâtiments du port sont protégés par les Monuments historiques depuis 1991.

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La rade de Villefranche a de tout temps constitué une étape incontournable sur les routes maritimes de la mer Méditerranée. Pour qui arrive à Villefranche par la corniche ou le col qui la relie à Nice, le spectacle est saisissant. La rade est entourée de toute part de falaises: Cap Ferrat, Cap de Nice, premiers contreforts des Alpes. Cet amphithéâtre de collines protège un vaste plan d’eau de deux kilomètres sur un et demi avec des fonds atteignant cinq cent mètres.

PHOTOS-2015-7607.JPGLa petite buvette des Loups de Mer


 Elle constituait aussi le débouché de la « Route du sel » qui traversait le sud des Alpes jusqu'a la capitale Turin. La Maison de Savoie, plus tard royaume de Piémont-Sardaigne, était un état montagnard dirigé depuis la cité piémontaise. Le comté de Nice fut longtemps sa seule fenêtre sur la mer. La rade de Villefranche devint naturellement le site du port royal.

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Le port de la darse, à Villefranche-sur-Mer, présente un arsenal maritime bien conservé. Cet ensemble historique, dédié à la construction et à l’armement des navires de guerre, comporte différents éléments datés des XIVe aux XVIIIe siècles. Unique en Méditerranée française, l’arsenal est doté d’un bassin de radoub d’environ 60 mètres de long par 12 de large, un hôpital pour les galériens, une forge, une corderie, des magasins sous voûtes et les restes d’un lazaret.

PHOTOS-2015-7601.JPGLa rade en raison de sa profondeur et de sa situation de rade abri, a une longue tradition de port militaire. Elle fut port de guerre de la Savoie pendant 5 siècle, puis à partir de 1860 abri naturel, elle vit mouiller tous les cuirassés et croiseurs de la flotte du début du siècle. Elle abrita la 6ème flotte américaine entre 1945 et 1962.

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La Darse aménagée au XVIIIème siècle pour être le port militaire et l’arsenal du Royaume de Piémont-Sardaigne est un ensemble qui est presque entièrement conservé, tout en ayant changé plusieurs fois de destination avec l’accueil de la flotte russe, celui de la flotte française, la création puis le développement de l'Observatoire Océanologique qui réunit 200 chercheurs, ingénieurs, techniciens et étudiants, des chantiers navals artisanaux, la navigation de plaisance, des clubs sportifs … 

PHOTOS-2015-7618.JPGAprès avoir été chassés de l'île de Rhodes par les Turc de Soliman le Magnifique allié à François 1er, les chevaliers de l'ordre des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (futurs « Chevaliers de Malte)  cherchèrent un refuge en Méditerranée. En 1527, le Grand-Maître de l'ordre, Philippe Villiers de l'Isle Adam, envoya Hercule de None comme ambassadeur auprès du duc de Savoie pour lui demander que l'Ordre ait sa résidence à Villefranche et à Nice, jusquà ce que l'île de Rhodes lui soit restituée.

PHOTOS-2015-7619.JPGLe duc de Savoie souscrivit volontiers à toutes les demandes du Grand Maître et à la suite de cette autorisation, le 8 octobre 1527, Villiers de l'Isle-Adam débarqua à Villefranche et habita avec sa famille une ancienne forteresse située au sommet du village, vers l'emplacement occupé en son temps par des capucins. Les chevaliers et les autres membres de la communauté logèrent dans la ville.

PHOTOS-2015-7624.JPGLeur présence, les vaisseaux qu'ils firent construire, le mouvement qui s'ensuivit, tout contribua à donner au port un grand développement. En 1571, La flotte du Sultan, allié du Roi de France, affronte les galères du reste de la Chrétienté réunies à l’appel du Pape. Quatre galères de Savoie, basées à Villefranche, prennent part brillamment à l’éclatante victoire de Lepante sur les Turcs et les Français.

PHOTOS-2015-7626.JPGEn 1769, Catherine II envoie deux escadres en Méditerranée depuis les ports du Nord, afin d’appuyer des opérations contre la Turquie. En 1770, la seconde escadre, commandée par l’amiral Orlov, relâche dans la rade de Villefranche-sur-mer où il peut constater l’intérêt militaire représenté par ce site. 10 ans plus tard, le frère de l’amiral, le prince Grigori Orlov, vient séjourner à Nice.

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En juillet 1783, Catherine II établit un consulat Russe pour Nice et Villefranche-sur-mer. Enfin, certaines familles Niçoises nouent des alliances avec des familles aristocratiques Russes au cours de la première moitié du XIXe siècle. La rade de Villefranche-sur-mer a abrité dès la fin des années 1850 ce que les autochtones et médias locaux ont rapidement appelé une « base navale » Russe.

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Or, le choix de cet emplacement ne doit rien au hasard dans la mesure où des sujets Russes se rendent régulièrement dans la région Niçoise. Le processus de rapprochement entre la flotte Russe et la rade de Villefranche-sur-mer se concrétise en 1858, accordée par le gouvernement Sarde au gouvernement Russe le 16 novembre.

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La Russie obtient l’usufruit de deux bâtiments : l’ancien bagne, appelé bâtiment des Galères, ainsi que la bâtisse attenante, appelée bâtiment de la Forge. Le premier sert de lieu de stockage et d’hôpital pour les marins Russes malades et le second bâtiment est transformé en dépôt de charbon, de toiles et de vivres pour la marine Russe.

PHOTOS-2015-7660.JPGDès 1953, pour des raisons stratégiques, les États-Unis vont faire de la rade de Villefranche une de leur base navale en Méditerranée. C'est une flotte imposante d'environ soixante bâtiments de guerre composée de cuirassés, de croiseurs, de destroyers, d'escorteurs et même de porte-avions qui règne sur les flots. Les sous-marins américains seront quant à eux dirigés sur le port de Nice.

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Villefranche devient le port d'attache du navire amiral, le croiseur lourd « USS Salem » qui sera relevé quelques années plus tard par le « USS Des Moines ». Trois cents familles d'officiers seront ainsi débarquées sur nos rivages pour des périodes de deux ans environ.

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Tout est prévu afin de faciliter l'intégration des « Ricains ». C'est une ville dans la ville qui s'installe dans le temps avec son administration, sa poste et ses écoles « made in USA ». Cette épopée s'achèvera en 1967 avec le départ définitif de ces grands bâtiments de guerre déroutés dorénavant sur d'autres escales de la Méditerranée...

PHOTOS-2015-7806.JPGL’Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-Mer constitue un des principaux campus français en sciences de la mer. Il est école universitaire placé sous la tutelle du CNRS. Il rassemble environ 200 personnes, chercheurs, ingénieurs, techniciens et doctorants.

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L’équipe pédagogique est composée d’enseignants-chercheurs et encadre de nombreux stages en océanographie et géologie pour des étudiants français et étrangers inscrits principalement en master. L'observatoire est composé de deux laboratoires dont les thématiques sont la biologie cellulaire, et l'océanologie pélagique, biologique, biochimique, physique et chimique.

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Si vous passez à Villefranche sur le port, dans le batiment de la capitainerie, l'amicale des anciens marins tient un petit musée avec exposition permanente de maquettes marines qui comprend des bateaux de commerce (voiliers anciens) et des bâtiments de la marine nationale (anciens et modernes). Maquettes uniques avec atelier de construction et restauration, tableaux, rubans, et tapes de bouches. Ca vaut le détour.

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                             DIAPORAMA DE LA DARSE



 
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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 19:57

PHOTOS-2015-7820.JPG Située en front de mer de Villefranche, la Citadelle de Saint-Elme fut construite pour défendre le port, sa grande rade et plus généralement le pays niçois. Il faut dire que la ville de Nice avait subi un siège en 1543 par la flotte franco turque alliée au fameux pirate Barberousse et ses 110 galères.

PHOTOS-2015-7266.JPGCet impératif stratégique et défensif a été ressenti très tôt... Ainsi le Génois Andrea Doria, sans doute le plus fameux marin de ce temps, écrit-il à l'empereur Charles Quint par la lettre du 23 novembre 1554, qu'il est nécessaire d'édifier un fort au port de Villefranche (Villafranca) pour tenir, non seulement ce dernier, mais la cité de Nice.

PHOTOS-2015-7268.JPGLes travaux ont débuté en 1566 avec un nouveau système de défense mis en place, pensé par Gian Marie Olgiatti« supremo ingeniero », ingénieur italien et qui fut largement plagié par Vauban, Olgiatti y intégrant les innovations de l'artillerie et l'utilisation de la poudre.

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Le plan de l'édifice est un grand trapèze flanqué aux angles de bastions plus larges côté mer, l'ensemble du fort étant entouré d'un large fossé. Un pont permet d'accéder au portail d’entrée. Cela ne vous rappelle pas une autre forteresse ? Celle d’Antibes par exemple  qui n'a pas été construite par celui que l'on croit !

PHOTOS-2015-7476.JPGAu XV° siècle les meilleurs ingénieurs italiens se trouvent obligés d'imaginer une parade à l'évolution de l'artillerie. Après de nombreux tâtonnements, ils élaborent un nouveau type de fortification reposant sur deux grands principes : le rempart rempli de terre et le tracé bastionné sans angle mort. Ce sont ces ingénieurs italiens qui seront à l’origine des plus grandes fortifications modernes d’Europe.

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Les Tuiles vernissées ont été créées à base d’un système de tuilerie développé par les romains

 

La victoire de St Quentin en 1557 et le traité de Cateau-Cambrésis en 1559 permettent au Duc de Savoie de fournir les écus pour achever les travaux de la Citadelle qui prendront fin en 1570 (Le 10 août 1557, Emmanuel-Philibert, surnommé « Testa de ferre », véritable condottiere allié de Charles Quint et du Saint-Empire, écrase les troupes françaises du roi Henri II à la bataille de Saint-Quentin)..

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Une vegetation luxuriante a pris place dans les murailles de la citadelle

Quand le chantier de la Citadelle s'achève, la main d’œuvre et le matériel sont déplacés pour construire le Fort du Mont Alban. Cette deuxième construction considérée comme défense terrestre, vient en complément du Fort St Elme, défense maritime.

PHOTOS-2015-7551.JPGLa citadelle bâtie sur une éminence rocheuse fait partie d'un vaste dispositif de défense « Alla Moderna » voulu par le Duc Emmanuel-Philibert de Savoie, Prince de Piemont et Comte de Nice. Les forts satellites de Saint-Alban et de Saint Hospice complètent la citadelle de Villefranche.

PHOTOS-2015-7584.JPGRachetée par la ville en 1965, la citadelle abrite aujourd'hui l'hôtel de ville, le musée d'art et d'histoire , le musée Goetz-Boumeester, le musée Volti, le musée collection Roux, et un auditorium... Enfin, il faut également visiter l’église Saint-Michel dont les orgues des Frères Grinda ont été classés monuments historiques en 1990 et la chapelle Saint-Pierre, décorée par Jean Cocteau.

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En 1388 le Comté de Nice devient un débouché pour l'état savoyard. Villefranche-sur-Mer devient la seule porte maritime de la Savoie avant la construction du port de Nice au 18ème siècle, et tire des revenus de tous les navires marchands accostant au port.

PHOTOS-2015-7593.JPGEn 1416, le comté de Savoie est érigé en duché par l'empereur Sigismond. En 1523, le plus ancien navire cuirassé connu, « la Sainte-Anne », y est construit pour les chevaliers de Rhodes (Chevaliers de Malte) qui luttent contre Soliman II le Magnifique allié de François 1er qui térrorise toute l'Europe.

PHOTOS-2015-7677.JPGEn 1557, Emmanuel-Philibert charge André Provana de Leyni et Gian Marie Olgiatti de construire la citadelle Saint-Elme et le fort du mont Alban. Une première flotte de guerre est construite dans la darse du port.

PHOTOS-2015-7685.JPGEn 1571, quatre galères du duc de Savoie, comte de Nice, venant du port de Villefranche-sur-Mer, participent avec la Sainte-Ligue à la bataille navale de Lépante contre la flotte turque commandée par Ali Pacha: la «Capitane», la «Savoyarde», la «Marguerite», la «Piémontaise».

PHOTOS-2015-7697.JPGElles sont commandées par le capitaine André Provana de Leyni et le chevalier de San Vitale. Le port naturel est fortifié dès 1550. En 1713, les Ducs de Savoie portant désormais le titre de Roi de Sardaigne, la Darse devient donc "Port Royal".

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A partir de 1730 commencent les grands travaux : construction du phare, du bassin de raboub, de l'arsenal et de la forge. Puis dès 1770, on y ajoute le bagne, la corderie et la caserne des officiers. Aujourd'hui, c'est un port de plaisance qui a su garder l'héritage de son histoire.

PHOTOS-2015-7716.JPGDepuis le rattachement de la Savoie à la France en 1860, la Citadelle a servi de cantonnement militaire au 24ème Bataillon des Chasseurs Alpins. En vous promenant le long de ses remparts, la citadelle vous offre à la vue sa superbe architecture, illuminée par les doux reflets de la mer Méditerranée.

PHOTOS-2015-7721.JPGSur la partie basse de la citadelle, dans le jardin de la Roseraie et le jardin de l'Echauguette, l'architecture du XVIe siècle se mêle harmonieusement avec la nature. Au fil de votre promenade, vous croisez le buste de l'impératrice Alexandra Feodorovna, dernière impératrice de Russie, qui venait souvent en visite à Nice et ses alentours.

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Villa de l’architecte danois Hans-Georg Tersling élève de Charles Garnier au dessus de la citadelle

Aujourd’hui, la citadelle n’est plus un lieu de défense du territoire niçois, mais un lieu de culture. Plusieurs musées sont offert gratuitement à la visite des voyageurs et des mariages sont régulièrement organisés dans ce lieu chargé d'histoire et de beauté. Le charme de Villefranche sur Mer est dû également à la douceur de son climat, condition qui permet l’exubérance d’une végétation exceptionnelle et d’une somptueuse floraison. 

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La Villa Nellcote des Rolling Stone sur la droite

 

                             DIAPORAMA DE LA CITADELLE



 
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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 16:45

PHOTOS-2015-7352.JPG Volti n’est pas un musée comme les autres. Blotti au fond des casemates de la Citadelle de Villefranche-sur-Mer, tout un peuple de femmes de bronze, de cuivre et de terre cuite étalent leurs courbes voluptueuses dans un écrin de pierres brutes : la Donation Volti bénéficie d’un décor et d’une présentation tout à fait exceptionnelles, qui en fait un ensemble artistique unique.

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Les grandes sculptures féminines s’intègrent à une architecture militaire dont la rigueur exalte le côté charnel de l’œuvre de l’artiste. Volti qui n’acquiert sa véritable personnalité qu’après la guerre s’inscrit dans la lignée des Rodin, Maillol, Bourdelle.

PHOTOS-2015-7300.JPGLes critiques d’art la rapprochent souvent de celle de Maillol. Cependant l’artiste réfute la comparaison. " Maillol est un charnel. Moi, je suis un architecte de la sensualité. Amoureux de la femme, toute son œuvre forme un chant à la gloire du corps féminin, courbes et rondeurs sont pour lui les images même de l’art et de la vie.

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Jamais de mièvrerie dans les sculptures de Volti qui traite le corps de la femme en recherchant davantage force et vérité que grâce facile et élégance légère. Formes généreuses, cuisses charnues, ventre rond, seins lourds, cette silhouette alanguie célèbre la plénitude du corps source de vie, féminité épanouie chez Volti.

PHOTOS-2015-7326.JPGHéritier de 2000 ans de traditions, ayant assimilé toutes ces influences, y ayant incorporé sa sensibilité propre, Volti a trouvé son style dans lequel on reconnaît les données constantes de la statuaire de la Méditerranée.

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Antoniucci Volti, dit Volti, naît le 1er janvier à Albano (Italie). Sa famille s'installe à Villefranche-sur-Mer en 1905. Son père, d'origine italienne (pérousse) est tailleur de pierre. Volti entre à l'Ecole des Arts décoratifs de Nice. En 1932, il obtient deux médailles d'or à la Foire de Marseille pour deux bas-reliefs polychromes.

PHOTOS-2015-7365.JPGCette même année, il vient à Paris et s'inscrit aux Beaux-Arts dans l'atelier de Jean Boucher, où il est reçu élève temporaire à la fin de l’année. Il obtient le premier second Grand prix de Rome. Pendant toute cette période, il travaille tous les après-midi pour vivre, faisant des moulages, de la peinture en bâtiment, des décorations diverses, etc.

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Par ailleurs, il obtient différents prix de l'Ecole et de l'Institut (prix Roux, Prix Lemaire-Bridau, etc). Appelé sous les drapeaux en mars 1939, il est fait prisonnier au moment de l’armistice, le 22 juin 1940, après avoir reçu la croix de guerre.

PHOTOS-2015-7387.JPGAprès avoir été malade, Volti est rapatrié. Il retrouve son atelier au 5 de la rue Jean Ferrandi qui est détruit par une bombe le 2 Septembre. Ses réflexions au cours de sa captavité et ce sinistre ont détruit tout son passé artistique et les influences diverses qu'il a reçues de ses maîtres.

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Antoniucci Volti commence véritablement sa carrière de sculpteur et signe désormais ses oeuvres « volti ». En 1947 l'artiste réalise une statue pour l'église Notre-Dame-du-Veau à Paris, et le monument de Coutance. En 1948, Volti réalise un buste de Léonard qui sera acquis par les Musées de la ville de Paris et "Groupe de baigneuses" en terre cuite pour celui du Chateau Cambrésis.

PHOTOS-2015-7408.JPGVolti expose au salon de Mai, des tuileries et d’Automne. En 1952, Volti réalise "Harmonie" qui entrera au Musée national d'Art moderne ainsi que le "Buste de Pierre" pour la ville de Paris. il exécute une décoration pour le sanatorium d'Abreschviller en Moselle; il fait une exposition particulière au Centre des relations internationales.

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Les réalisations pour des villes du monde entier s’enchainent: Paris, Lausanne, New York, Shanghai…. On trouve ses sculptures dans les espaces publics de plusieurs villes françaises ( Nice, Menton, Angers, Le Havre, Bayonne, Albi, Strasbourg etc.) ainsi que dans des collections privées (Alain Delon).

PHOTOS-2015-7451.JPGEuphrosyne, Aglae et Thalie, les Trois grâces de Volti sont présentes depuis 1961 dans le jardin Albert 1er à Nice, et reçoivent des milliers de visiteurs depuis que la ville a aménagé en centre ville un parc de 12 hectares, la promenade du Paillon. En 1981, Création de la Fondation Musée Volti à Villefranche-sur-Mer.

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En voyant mes photos, vous avez compris que l’un des thèmes majeurs de l’inspiration de Volti est celui de la maternité. La femme chez Volti ne sert pas uniquement de prétexte à un jeu purement géométrique, à une plastique déshumanisée. La femme est le plus souvent chez lui l’incarnation de l’ivresse de vivre, de la beauté, elle est l’exaltation sensuelle, la vie même.

PHOTOS-2015-7422.JPGPuis, il y a la brisure, en 1985, le mal le prive de l’usage de son bras gauche. Volti est mort à la sculpture. Le talent de Volti est transcendé par la douleur et la souffrance. L’artiste produit des dessins tragiques torturés à l’image de ce qu’est désormais sa vie. Cet homme au physique puissant, animé d’une force quasi-tellurique, subit en novembre 1985 une première attaque cérébrale qui l’éloigne à jamais de son métier de sculpteur.

PHOTOS-2015-7377.JPGGardant l’usage d’une main, il se remet après quelques mois à tracer sur de grandes feuilles des dessins, souvent proches de l’abstraction, qui sont autant de témoignages du dialogue douloureux qu’il noue avec la figure du Christ . Volti meurt le 14 Décembre 1989 à Paris. Mais il restera à jamais l’enfant de Villefranche….

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                                    DIAPORAMA DU MUSEE



 
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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 07:50

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La route du sel et du baroque Nisso-Ligure


Attirés par ces centaines de représentations de la Nativité qui sont couronnée d'un point d’orgue, l'une des plus anciennes traditions de Lucéram, la pastorale des bergers et l’ «Ouferta», antique cérémonie au cours de laquelle les bergers viennent à la messe de minuit offrir à l'église des agneaux et des fruits, Luceram est devenu la capitale "Française" de la crèche..

octobre-2014-6289.JPG Le legendaire col de Turini pour les cyclistes ou les pilotes automobiles


Son église rococo italien est la représentation idéale grandeur nature d’un village de crèche. Cette flagrance a fait de Lucéram, avec l’aide de tous ses habitants, LE village des crèches de Noël. Il est unique au monde et il est dans le Comté de Nice pays très catholique !

octobre-2014-6290.JPGLe village de Luceram dans le Comté de Nice

Jésus est né dans une crèche, c’est l'évangile de Luc qui l'affirme. La crèche désignait à l'origine une auge, une mangeoire pour les animaux. Par extension, "Crèche" désigne la représentation de l'étable et ses santons. La crèche vient du mot latin praesepe qui désignait à l'origine un parc à bestiaux, puis une étable, et enfin la mangeoire de l'étable.

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Village de Luceram sur son piton rocheux


Cette origine latine se retrouve dans l'italien presepio et l'espagnol pesebre et dans le mot presepi la crèche vivante chère au coeur des Niçois. Traditionnellement, on installait la crèche le 1er dimanche de l'Avent, jusqu'au 2 février, date de la présentation de Jésus au Temple. Il faut absolument admirer la créativité artistique, mise au service de la plus belle histoire de la chrétienté, la Nativité.

octobre-2014-6654.JPG Luceram village etape de la route du sel et du baroque Nisso Ligure

 

 La Place fortifiée médiévale de Luceram conserve d'authentiques vestiges moyenâgeux que l'on découvre en parcourant l’enchevêtrement de ses ruelles étroites, ses passages voûtés, le dédale d'escaliers bordés de maisons gothiques restaurées, aux portes à linteaux datés, aux fenêtres XIIIème siècle, la rue de la Placette, l’enceinte fortifiée crénelée, la tour cylindrique à mâchicoulis percée d'archères et les restes du château.

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Fresque murale de la nativité et créche dans une ruelle


 

Ce labyrinthe de ruelles en gradin qui serpente dans le vieux Luceram lui confère une atmosphère secrète. Les Alpes Maritimes sont le département Français possédant le plus grand nombre de villages médiévaux.

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Placée stratégiquement sur l'antique Route du Sel devenu plus tard la real strada (la route royale) qui partait de Nice à Turin, Lucéram, bénéficiant de franchises communales, fut une cité prospère du Comté de Nice dans le Royaume de Piémont Sardaigne et de la Maison de Savoie.

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Le sel, une denrée d'une importance si grande, indispensable à la vie ainsi qu'à la conservation et au conditionnement des aliments, qu’il devint le moteur économique de nombreux pays. Depuis la Scandinavie, des bateaux emmenaient des poissons, stockfish (estoficada), et en ramenaient du sel; d’autres (pays de Rouergue) payaient le sel avec du bois qui servait alors  à construire les navires en baie de Villefranche.

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Les états de Savoie étaient quasiment dépourvus « de cet or blanc » déjà très précieux pour les plus anciennes civilisations. Le sel, destiné à alimenter le Piémont et les plaines du Pô ainsi que les terres de Savoie, arrivait donc par mer, et abordait Villefranche, Monaco et Nice.

octobre-2014-6553.JPG Du cours Saleya, qui tire son nom des entrepôts de la Gabelle (ou Douane), le sel, une fois contrôlé, partait en direction des sommets alpins à dos de mulets. De Nice, la vallée du Paillon était empruntée. De nombreux jalons formaient autant d’étapes sur cette route. Luceram était l’une des plus importantes.

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Les caravanes de sel retrouvaient à Luceram tout ce dont elles avaient besoin pour la suite de leur parcourt et les habitants du village étaient cordonniers, épiciers, maréchal ferrant et forgerons, aubergistes, médecins. De 1777 à 1779, une moyenne de 16 000 mulets partaient de Nice chaque année, pour le transport de marchandises en direction de Cuneo et de Turin.

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Le tonnage annuel s'élevait à 2 500 tonnes, à ces chiffres il faut ajouter le trafic du sel qui montait annuellement à 4 700 tonnes transportés par 30 000 mulets. Ces chiffres montrent l'importance du trafic sur les pentes escarpées du massif du Mercantour avec une moyenne annuelles de 46 000 bêtes de somme. Luceram était donc un haut lieu de la vie spirituelle. On l’appelle d’ailleurs le village aux trois clochers.

octobre-2014-6568.JPG Arbre de Kaki sous les remparts

L’église paroissiale romano gothique, Sainte Marguerite d'Antioche (1487) témoigne de ce passé somptueux en abritant des retables de l'école de Nice, des Bréa et un trésor d'orfèvreries religieuses. Dans la chapelle sud, deux larges vitrines blindées présentent un rare trésor d’orfèvrerie religieuse, un des plus importants de France (plus de 40 pièces classées).

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Pièce maîtresse de ce trésor, une « Sainte Marguerite issant du dragon », en argent repoussé et doré sur une terrasse de cuivre doré et argenté. Les chandeliers en argent ont été offerts par un jésuite originaire de Lucéram, Pietro Salerno Barralis de Palerme, en 1626, en même temps que la relique et le reliquaire de Sainte Rosalie.

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Sainte Marguerite de Luceram

 


Ce dernier, en bois doré, a voyagé dans le magnifique coffre de bois sur lequel il est actuellement présenté. Sainte Rosalie était invoquée pour protéger de la peste et pour la guérison des malades.

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Pourquoi cet engouement  de la crèche à Luceram ? La crèche est à la fois un miroir de la société et un théâtre idéalisé où la bourgeoisie et le petit peuple ont mis en scène leurs ascensions sociales, et Luceram cité authentique par excellence, est devenue elle-même la représentation de la crèche idéale. La crèche, c'est la vie sous toutes ses formes, le message est universel ! 

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                                      DIAPORAMA DE LUCERAM



 
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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:19

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Crèche de 15 metres de long qui reconstitue le village de Luceram


Guirlandes multicolores, forêt de sapins et santons se nichent dans les endroits les plus inattendus de Luceram. Ici rien n'est artificiel, c'est le village médiéval qui sert de cadre aux festivités du 01 décembre au 11 janvier 2015 inclus.

octobre-2014-6325.JPGPorches, voûtes, caves, escaliers, fontaines, lavoirs, écuries et four communal deviennent des lieux d'expression artistique. Les rubans aux fenêtres, les branchages qui garnissent les portes, la forêt de sapins qui envahit les places et les placettes sont dans un cadre typique et préservé.

octobre-2014-6329.JPGCréche dans une cave souterraine du village


 Les santons sont traditionnellement représentés en argile ou en terre cuite. A Lucéram, on les découvre en bois, tissu, fer forgé, pâte à sel, craie, cire, pinces à linge, en laine et même en bouchons ! Alors dans ce décor naturel et authentique, l'esprit de Noël souffle naturellement, pur, mystique et festif. Bref une ballade dans ce village, c'est un vrai retour aux sources du Noël en Comté niçois d’autrefois.

octobre-2014-6339.JPGCreche au four à pain


 Mais d’abord, un peu d’histoire. À la fin du XIVème, le rattachement du Comté de Nice jusque la indépendante, au Duché de Savoie va accélérer le développement de Lucéram (situé à 27 km au nord de Nice, et peuplé de nos jours par environ mille habitants) ancienne étape sur la route du sel. Une bonne partie du trafic marchand vers la haute mer, vers les rivages Azuréens, italiens et espagnols, passait par Lucéram pour arriver aux ports de Villefranche devenu port franc.

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Le Comte gouverneur de Nice autorise en 1395 la construction de protections. Cela fut fait en traçant du coté nord (le seul possible en raison du relief), une nouvelle ligne de protection, un puissant rempart comportant une très belle tour de flanquement ouverte à la gorge et haute de quinze mètres.

octobre-2014-6370.JPG Dix mois de travail pour cette créche


 Cette tour est ouverte vers l'intérieur du village, ce qui permettait de le protéger aussi bien vers l'extérieur que vers l'intérieur est de deux étages en plancher permettant d'accéder jusqu'au niveau supérieur, l'ensemble communicant par des échelles. On pourrait croire que cette tour est en partie démolie mais il n’en est rien.

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Dés l’origine, elle fut construite en forme de fer à cheval, ouvert sur le village. Si par malheur l’assaillant s’en rendait maitre, il ne pouvait s’en servir contre la place. Cette tour jouait aussi un rôle de guet de surveillance de tous les environs.

octobre-2014-6404.JPGLe sel, destiné à alimenter le Piémont, les plaines du Pô et les terres du duc de Savoie arrivait par mer, et abordait Villefranche, Monaco et Nice par l’anse des Ponchettes. Du cours Saleya, (qui tire son nom des entrepôts de la Gabelle ou Douane) le sel, une fois contrôlé, partait en direction des sommets alpins à dos de mulets et en direction de Turin la capitale en passant par Luceram. Plus tard la route passera par la Vallée de la Roya, Le Roi de Sardaigne estimant que l'ancienne route etait trop prét de la France.

octobre-2014-6420.JPG Creche faite avec des noix

 Le village médiéval de Lucéram réputé pour son patrimoine historique et culturel remarquable organise chaque année le circuit des crèches. C’est la visite incontournable de l’arrière pays niçois en saison hivernale. Vous parcourrez des ruelles métamorphosées en des centaines de crèches.

octobre-2014 6423Les villageois ont créé un musée de la crèche unique dans toute la région. De la plus humble à la plus sophistiquée, plus de 150 œuvres y sont exposées. Vous y découvrirez, entre autres : les crèches du monde. Les plus petites présentées dans une authentique armoire, le mur des « cougourdons », la plus ancienne crèche datant de 1948, les contemporaines, des santons de toutes tailles et de différents matériaux : bien évidemment, en terre cuite, en verre, en porcelaine, en allumettes, en bois, en laine, en tissus, en fil de fer, en pinces à linge ou en chocolat.

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L'une des ruelles de Luceram des plus pittoresques (photo de droite)

En quelques années Luceram est devenu la capitale incontestée de la crèche. Les Noëls du comté de Nice respectent généralement la même trame narrative, celle de la Pastorale et du Presepi nissart (La Crèche niçoise).

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Perché sur son éperon rocheux dans un décor naturel de sapins et de verdure, ce petit village donne l'impression d'une véritable crèche. De six mille visiteurs, la première année en 1998 aux cinquante mille de l'an dernier le succès est chaque fois renouvelée et amplifié. On y vient d’Europe entière voire même de plus loin.

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La grande joie des visiteurs qui parcourent en tout sens ruelles et placettes est de découvrir le moindre santon qui a colonisé le village et qui squatte les moindres coins et recoins de ce remarquable village medieval.

octobre-2014-6504.JPGÀ l’extérieur sous les porches ou sur le bord des fenêtres, dans les vitrines des commerçants où sur un tas de bois, à l'intérieur du four à pain, puis au moulin à huile, au musée des vieux outils, à l'église Santa Margarita et jusqu'a à la Station de Peira Cava première station des Alpes Maritimes ouverte en 1900 par le Chevalier de Cessole (pierre creuse en Nissart), on découvre partout des crèches.

octobre-2014-6622.JPGDe la plus grande qui mesure 15 m de long, à la plus petite dans une demi-coquille de noix… partout, il y a des crèches partout.

octobre-2014-6513.JPGLes visiteurs, munis d’un plan « partent à la découverte des crèches », toutes aussi différentes, insolites, classiques, émouvantes, surprenantes. Voici par exemple les caractéristiques de la plus grande crèche. Dimension totale de la crèche : 15 m de long - 3m50 de large- 3m de haut (dix mois de travail). C’est la maquette du village de Luceram.

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L'histoire du village se confond avec celle du Comté de Nice. Isolé dans sa vallée du Paillon, Lucéram a subi tous les contre-coups des changements de domination et des guerres qui ont ravagé la région.

octobre-2014-6540.JPGLes Ligures sont les premiers à nous avoir laissé des témoignages de leur présence aux alentours du V ème siècle avant J.C. Autour de Lucéram on retrouve encore les traces de leur présence sous forme d’enceintes. Ensuite Les romains étendent leur domination. Après les années de la "Pax Romana", la région va voir déferler les hordes de barbares: Wisigoths, Burgondes, Ostrogoths, Lombards, Saxons et enfin les Francs.

octobre-2014-6550.JPGNice fera même partie du royaume des Lombards sous Pépin Le Bref, enfin de la Lotharingie au partage de 843. Vers 877, début de la féodalité. Le pays de Nice est maintenu dans le Saint Empire Germanique. Lucéram continuera à suivre le sort de Nice au fil des guerres et des dominations par la Savoie et la France jusqu'en 1860, date de son annexion. Luceram est un livre ouvert sur le passé glorieux du Comté de Nice.

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      Vive les créches ! 

 

                                  DIAPORAMA DES CRECHES



 
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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 17:17

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Le soleil se couche sur la prom

La chaine de production de jouets est à l’arrêt, les lutins sont introuvables, et le Père Noël a disparu... rien ne va plus... Mais que se passe t-il ? Récréa Nice proposait  de partir en mission au Pôle Nord à bord d'une incroyable machine volante. Une enquéte pour les petits enfants.

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Nathan et Célia doivent mener l'enquête en cherchant les indices, faire tourner la fabrique de Jouets et découvrir tous ses secrets : Trier le courrier, réceptionner les appels, fabriquer, décorer, emballer... puis ils doivent s’envoler en traineau pour distribuer tous les cadeaux ! Seront ils à la hauteur de cette mission ? Alors chaussez vos skis et que l'Aventure commence…

octobre-2014-6869.JPGCe concept ludique et pédagogique, réunit action, attraction et jeux avec effets sensoriels, sonores et vidéos, dans une mise en scène animée et originale. le Scénario de l’aventure commence ainsi : Dans un village de Noël, les familles sont interpellés par des appels à l'aide venant d'une poubelle.

octobre-2014-6883.JPGC'est parti pour Soso et les bambini sur la grande roue

En ouvrant le couvercle, ils découvrent un petit Lutin totalement paniqué : La chaine de production de jouets est à l’arrêt, les lutins se sont envolés, et le Père Noël à disparu... rien ne va plus... Noël est en Danger ! Robert le Lutin mutin, demande de l'aide aux visiteurs et les entraine en mission au Pôle Nord à bord de l'incroyable machine volante.

octobre-2014-6886.JPGAu commande des manettes les visiteurs devront affronter tempêtes de neiges et vents violents. Une fois sur place, nos aventuriers devront mener l'enquête : qui veut saboter Noël ?  Ils le découvriront en cherchant les indices à travers un parcours semé d'embûches : traversée en ski dans la tempête, banquise instable, Ours affamé et bataille de boules de neige…

octobre-2014-6894.JPGLa patinoire sur la Place Massena

De plus pour que tous les enfants du monde aient leurs jouets, les aventuriers devront entretenir et faire tourner la Fabrique de Jouets : trier le courrier, réceptionner les appels, fabriquer, réparer, décorer, emballer . Une fois les indices récoltés et le coupable démasqué, les visiteurs n'ont plus qu'à délivrer le Père Noël. Celui-ci les invitera à bord de son traineau pour distribuer tous les cadeaux et retrouver la magie de Noël !

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C’est sympa, amusant pour nos chères têtes blondes, mais, j’ai trouvé le prix prohibitifs pour la prestation offerte. Le peu de décors et de spectacle pour un prix de 7.50 euros par personne, n’est pas vraiment raisonnable.

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Etant parents testeurs et membres de ce portail niçois sur les activités et les animations pour le département des Alpes Maritimes, Récréanice en partenariat avec les entreprises et les organisations de spectacles offrent des places gratuites pour tester ces mêmes partenaires. En l’occurrence l’association Axiome Events et son aventure inter active qui a trouvé refuge dans un local de l’école de journalisme niçois. A mon gout, un peu trop éloigné des services de transport ou de parking.

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Nous reprenons la voiture pour changer de lieu. En route maintenant pour le village de Noel sur la place Massena. Ici pas de soucis pour se garer, Papy a toujours sa place réservé sur la Promenade des Anglais, devant l’entrée des jardins Albert 1er qui mènent à la fameuse promenade du Paillon. On aperçoit immédiatement la grande roue qui s’illumine dans le ciel azuréen.

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Dans la partie Nord de la place Masséna, le village de Noel rassemble environ 70 chalets abritant un large éventail de l’artisanat essentiellement basé sur les produits de Noël. Les enfants peuvent profiter en famille d’un espace ludique, de structures gonflables, de la grande roue, de l’arbre magique, de la patinoire, et méme du Père-Noël en personne... Un peu plus tard, nous irons au Luna Park qui se trouve du coté d'Acropolis et du Palais des Expositions... Nous prendrons le Tram pour nous rendre la bas.

octobre-2014-6713.JPGNissa per Sempre

Un spectacle son et lumière en 3D sur le thème de la Belle Epoque est projeté sur la façade du Théâtre de Nice. Avec une nouveauté étincelante: le Casino de la Jetée Promenade reconstitué en version lumineuse sur la Promenade du Paillon. Surgissant face au miroir d'eau, le mythique monument a donné, dans tous ses éclats, le ton de ces illuminations 2014. Dimensions : 18 mètres de long sur 6 mètres de haut.

octobre-2014-6745.JPGMeria di Nizza

Pour les niçois le Casino de la Jetée Promenade est un nom mythique bien que celui ci n’existe plus, car cet établissement fut maudit, mais adulé. Voici l’histoire de ce qui était le plus beau Casino du monde.

octobre-2014-6783.JPG En route pour la fabrique de jouets

C’est pour concurrencer Monte-Carlo, projet lancé en 1863 que Nice veut se doter d’un casino afin de fidéliser les riches hivernants qui séjournent sur la côte. En 1882, sort de l’eau « cet immense vaisseau aux coupoles hardies et lignes capricieuses» avec son dôme culminant à 20 mètres, et ses aménagements: kiosque à musique, salle de concert, théâtre, cercle nautique et bains de mer.

octobre-2014-6824.JPGMais qui, en ce superbe dimanche de printemps, aurait pu imaginer que ce somptueux palais vivrait ... trois jours ? Le 4 avril 1883, les nombreux flâneurs qui savourent la douce caresse de cette fin de journée printanière, comme notre région sait en offrir, découvrent au dessus de la mer calme et limpide une fumée qui s’élève en spirale obscurcissant la sérénité du grand ciel bleu.

octobre-2014-7014.JPGPuis, en quelques minutes « un véritable nuage de fumée s’éleva dans les airs et un crépitement sinistre se fit entendre. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la jetée promenade était dans son entier, la proie des flammes ».

octobre-2014-7065.JPGLe miroir d'eau de la Promenade du Paillon

Le palais renaîtra de ses cendres en 1891 encore plus beau, encore plus grand et enchantera tout le gotha niçois au rythme de ses « galas » et « grandes soirées » animés par 56 musiciens et 136 acteurs, chanteurs et choristes. Rien au monde n'etait comparable à la Jetée Promenade jusqu'a la seconde guerre mondiale.

octobre-2014-7078.JPGReconstitution illuminé de la Jetée Promenade

L’arrivée des troupes d’occupation le 12 novembre 1942 sonnera le glas de ce magnifique édifice. L’armée allemande désireuse de récupérer les 1000 tonnes de cuivre et 4000 tonnes de fer que représentait la jetée ordonnera sa démolition en janvier 1944 et le dépeçage du palais débutera le 8 mars de cette même année. Un incessant ballet de camions emmènera certaines pièces alors que d’autres seront disposées sur le rivage comme barrage anti-chars.

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Après le bombardement américain du 26 mai 1944, les allemands dynamiteront ce qui restait du plancher et les pilotis…Ce fut la fin du plus mythique de tous les Casinos de la Belle Epoque.

octobre-2014-7119.JPGLe Casino de la Jetée Promenade était un extraordinaire palais byzantin-mauresque monté sur pilotis. À l’intérieur, l’Orient est aussi de la partie : un théâtre pagode inspiré de l’Inde, un café façon Japon, un restaurant qui viendrait de Chine et des grandes salles « des pays mauresques ». Le monde entier venait admirer ce Palais des Milles et une nuit. Il était le plus beau casino au monde; dépassant tout ce qui a pu etre imaginé à Las Vegas ou ailleurs….

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                                  DIAPORAMA DU NOEL NICOIS



 
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