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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 17:41

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Son rayonnement international n’est nullement usurpé. Connu et reconnu aux quatre coins du monde comme l’un des trois plus grands, il tisse aussi des liens très étroits avec d’autres carnavals dans le monde, comme ceux de Laval au Québec, la Nouvelle-Orléans aux USA, Pasto en Colombie, ou encore Kobé au Japon...

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Mais le lien le plus prestigieux est celui qui existe avec Rio de Janeiro, en 2009, année de la France au Brésil, Nice et son Carnaval y a même été représenté par un char ! En phase avec son temps, un nouvel élan a été insufflé à cette manifestation afin de produire un spectacle actuel de qualité, particulièrement impressionnant dans sa version nocturne qui devient un véritable spectacle son et lumière.

PHOTOS-2015-0063.JPGModernité et tradition sont, plus que jamais, les maîtres mots d’un carnaval du troisième millénaire. Modernité avec son cortège d’innovation et de créativité, tout en restant attentif à la sauvegarde de l’environnement au cœur de toute action dans la ville. Tradition, avec le maintien des symboles forts liés à l’histoire du Carnaval de Nice.

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Cette période offre une merveilleuse opportunité pour découvrir Nice en Hiver : la douceur du climat, la luminosité du ciel et l’art de vivre sur la Côte d’Azur. Afin de mieux profiter de ses sites, son riche patrimoine culturel et artistique, sa gastronomie....

PHOTOS-2015-0101.JPGDu 13 février au 1er mars 2015, Nice a fêté la 131e édition de son Carnaval de l’ère moderne, c’est-à- dire dans sa forme actuelle qui a vu apparaître, en 1873, les corsi, les tribunes, en résumé, se transformer en un véritable spectacle. Cette année, Sa Majesté « Roi de la Musique » explore avec ironie toutes les facettes de cet art commun à toutes les cultures et civilisations, restant fidèle à sa vocation d’universalité.

PHOTOS-2015-0092.JPGCe thème ouvre toutes les perspectives à l’imagination quel qu’en soit le rythme... Car «Sans la musique, la vie serait une erreur» nous enseigna Friedrich Nietzsche. Une partition qui s’écrit d’ores et déjà…

PHOTOS-2015-0115.JPGLe carnaval est le grand héritier des fêtes païennes du solstice d’hiver et des célébrations du renouveau, l’église s’étant approprié cet événement pour transformer toutes ces coutumes en temps forts du calendrier chrétien. L’origine du mot « carnaval » provient, sans doute, de la contraction de « carne levare » : enlève la chair, au Moyen âge.

PHOTOS-2015-0119.JPGA Nice, la première mention retrouvée de ces réjouissances carnavalesque remonte à 1294, lorsque Charles d’Anjou, Comte de Provence, évoque son passage dans la cité pour « les jours joyeux de Carnaval ». Ce qui en fait le plus vieux Carnaval au monde connu.

PHOTOS-2015-0121.JPGA la veille d’entrer en Carême, des bals, mascarades, farandoles et autres animations sont de mise avec en toile de fond la transgression. Se moquer de tout, de tous aux dépens de chacun devient la règle, la permissivité est aidée par le masque et le travestissement. Des mesures de contrôle ont été instaurées selon les périodes…

PHOTOS-2015-0143.JPGLa Belle Epoque va attirer peu à peu tout le gotha international et la fête va se structurer en véritable spectacle... Les bases de l’ère moderne sont ainsi posées. En 1873, avec la création du Comité des Fêtes, le Carnaval de Nice prend de l’ampleur, les cortèges de chars, les ymagiers, les tribunes payantes, la mise en scène structurée,... font leur apparition.

PHOTOS-2015-0155.JPGUn étonnant particularisme d’actualité, grotesque et fabuleux…Trois ans après, sont créées les batailles de fleurs. A l’origine, simples échanges de fleurs, elles sont devenues le versant poétique et élégant du Carnaval et la vitrine d’une production locale, aujourd’hui encore présente sur les chars. Un spectacle unique au monde.

PHOTOS-2015-0174.JPGLes Chars de Carnaval sont l’emblème de la manifestation. Ils sont le fruit de diverses influences. L’illustrateur impulse l’idée, le carnavalier, artisan-artiste, crée le char et les éléments d’animation et enfin le coordinateur artistique veille au passage en 3 D et aux respects des exigences d’une telle fête. Si l’aspect carton pâte demeure, les matériaux et techniques, eux, sont pleinement du 21e siècle. L’inventivité y est présente !

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La bataille de fleurs conjugue des chars entièrement renouvelés et modulaires, pour un spectacle à 360°; des fleuristes, pendant 72 h, réalisent le piquage des fleurs fraîches qui s’effectue dans un univers de couleurs, de senteurs digne d’une ruche. Les costumes sont créés dans un atelier éphémère dédié au Carnaval par des costumières du monde du spectacle qui jonglent avec les tissus et matériaux originaux et laissent libre cours à l’imaginaire.

PHOTOS-2015-0218.JPGLes arts de rue sont la marque de fabrique du Carnaval nouveau. La BAT (Brigade d’agitateurs de Tribunes) créée pour la manifestation, est une troupe de 60 danseurs, acrobates ou circassiens en charge de l’animation des cortèges. Elle est sélectionné parmi plus de 500 candidatures à travers la France et on sélectionne vraiment les meilleurs.

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En parallèle, une vingtaine de groupes d’artistes, de musiciens, professionnels ou amateurs venant du monde entier, impulsent rythmes et couleurs à chaque corso carnavalesque et bataille de fleurs. Dans le prochain épisode de mon Carnaval niçois je vous présenterai le thème des 18 chars de 12 m de long sur 3 de large et 8 à 17 m de haut.

PHOTOS-2015-0260.JPGLes 3 chars de tête sont bien sur le Roi, la Reine et Carnavalon, leur fils. 20 tonnes de confetti sont au coeur des corsi et batailles de fleurs. 4 à 5 tonnes de déchets et autres reliefs sont récoltés par le service de nettoiement en 1 h 30 après la bataille de fleurs et 2 h après le corso.

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Les porteurs effectuent, sur la durée d’un carnaval, l’équivalent d’un marathon. Ceux qui animent la version traditionnelle dépensent une énergie évaluée à un mégajoule pendant la durée de la manifestation….Et le Carnaval dure 20 jours.

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                                          DIAPORAMA DU CORSO

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 15:47

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Comme la plupart des villes mediterrannéenes, Nice etait construite autour d'un chateau et de remparts pour se proteger des invasions venant de terre ou de mer. Suite à la destruction du chateau par les troupes de Louis XIV, Nice devient ville ouverte, ce qui fut une particularité sur la mediterrannée. Mais contrairement à ce que l'on pouvait croire aprés la razia des barbares du roi soleil, Nice eut la chance de devenir l'un des états appartenant au royaume de Sardaigne et de la Maison de Savoie qui constituait un royaume plus éclairé que ses voisins.

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Comme toute capitale provinciale, Nice est soumise au contrôle de la capitale des états de Savoie, Turin. Hors en 1773 est créé à Turin un congrès d’architecture qui doit examiner et donner son avis sur tout ce qui a trait à l’embellissement et à l’agrandissement de la cité. Ce congrès prenait le titre de " Consiglio d’Ornato " (Conseil d’Ornement).

JUILLET2013-0174.JPGLe Roi Charles Albert fit appel aux plus grands batisseurs du royaume, les architectes qui avaient caractérisée Turin la capitale, par un baroque piemontais, c'est à dire non peint, laissant les briques apparentes. Plus tard, c'est dans l'esprit du Consiglio que Russes et Anglais en feront de meme avec leurs plus brillants architectes ainsi que les plus grands botanistes.

JUILLET2013-7074.JPGC’est bien au Consiglio d’Ornato que les Niçois doivent leur ville d’aujourd’hui. L'une des plus belles d'Europe. Ville authentique en pleine effervescence, Nice exprime sa dynamique dans tous les domaines et les projets artistiques, technologiques ou d'aménagement y trouvent dans le respect de l'environnement tout en contribuant à son embellissement. Véritable cœur économique de la Côte d'Azur, c'est une cité moderne et active qui a su cependant préserver son art de vivre et son sens de l'accueil.

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Nice, cinquième ville de France, au sein d'une aire urbaine (Metropole Nice Cote d'Azur) qui rassemble plus d'un million d'habitants représente le deuxième pôle touristique international après Paris. Son territoire composé à 80 % de montagnes s'étend des rivages de la Méditerranée jusqu'aux stations de ski du parc national du Mercantour.

JUILLET2013-2406.JPGDans ce cadre exceptionnel, la ville s'appuie sur un développement axé principalement sur la préservation de l'environnement naturel, patrimonial et culturel. La mise en place d'une politique de développement durable s'applique désormais à tous les domaines: des transports aux nouvelles installations afin d'offrir un cadre de vie des plus agréables à la fois à ses habitants et à ses très nombreux visiteurs (17 millions de passagers par an à l'aéroport de Nice, 2e aéroport de France).

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Il y a de cela plusieurs années, environ quelques siècles pour être plus précis, on fit construire de grands bâtiments pour démontrer le pouvoir des souverains, glorifier leur richesse et impressionner le peuple. "La Belle Epoque" comme le disait si bien nos aïeux, appellation fortement déformée quelques années plus tard en "Les Folies de la Côte d'Azur".

JUILLET2013-2551.JPGLes Châteaux et demeures de Nice rassemblent plusieurs bâtiments royaux d'une grandeur inouïe et d'une splendeur inégalable. Autrefois, l'existence d'un château dans leur ville semblait vraiment être la plus merveilleuse chose qui pouvait arriver à un peuple, parce que cela signife bien qu'un roi y gouvernait, donc des histoires entières à raconter aux enfants.

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C'est en effet d'un château que naissent les fameuses histoires d'une princesse endormie et d'un vaillant prince chevalier qui vient à son secours, ou encore l’histoire des méchantes sorcières ou des batailles de grands chevaliers. Aujourd'hui encore, de nombreux enfants continuent à croire en ces légendes et ils trouvent une justification parfaite dans la réalité en pointant du doigt les vestiges des Châteaux et palais de Nice.

JUILLET2013-2573.JPGLa Belle Epoque débutait en 1856 pour prendre fin des années plus tard. Une Belle Epoque, certes pour les architectes qui gagnaient pas mal leur vie mais une Epoque de Folies pour les riches qui passaient leur temps à dépenser de la fortune par orgueil.

JUILLET2013-2575.JPGUne Belle Epoque en tout cas qui nous a permis aujourd'hui d'admirer la beauté et la splendeur de la ville de Nice sous la royauté à travers ces grands châteaux qui ornent ses rues depuis plusieurs années. Et si un jour l'envie de vous évader dans une époque royale vous vient à l'esprit, choisissez Nice comme première escale. Jamais une ville n'a autant été aimé par les Rois, les Empereurs et les Princes que celle de Nice.

JUILLET2013-2773.JPGElle vous emmènera non seulement vaguer à travers les époques les plus lointaines, mais elle vous fascinera aussi à travers les spécificités de l'architecture de la Belle Epoque et de leur évolution incroyable au cours d'une même époque. Vous n'oublierez pas de jeter un coup d'oeil sur "le Castel des Prés", un grand immeuble situé dans le quartier Carabacel dans le coin de la rue Docteur Ballestre. 

JUILLET2013-7127.JPGEt pour franchir les autres étapes de cette magnifique aventure que vous vivez au coeur des Châteaux de Nice, vous n'oublierez pas aussi de faire un tour  au "Castèu Frederi Mistral". La première visite vous mènera tout droit dans un mélange de trois styles architecturaux, entre David Grimm qui y apportait un style néo-gothique, Mikhaël Makaroff qui y ajoutait un petit goût du Moyen Age français, et enfin Antonio Crocci qui finalisait la construction avec une petite touche à l'italienne.

JUILLET2013-2591.JPGCette construction débuta en 1867 et s'acheva en 1870. Une année après la clôture des travaux, le bâtiment fut habité par la famille Von Derwies pendant dix longues années. Aujourd'hui c'est le siège principal de la Présidence de l'Université des Sciences de Nice-Sophia-Antipolis. Par ailleurs, le grand Mistral donnera un petit goût historique à cette balade car ce nom lui vient du grand Frédéric Mistral lui meme. Le bâtiment se trouve au 37, boulevard François-Grosso.

JUILLET2013-7121.JPGQuelle visite agréable avons-nous effectué aujourd'hui au coeur de Nice. Mais pour parfaire mon circuit, il faut vraiment venir voir tout cela de près. Je rappelle ici quelques liens de mes articles précédents sur la cité azuréene ou l'on découvre quartiers et palais de la capitale historique du Comté....

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Le Chateau Valrose et l'Isba:

Le Palais Massena & le palais Lascaris:

Le palais des rois de Sardaigne:

Les folies de la belle epoque:

Les palais de la belle epoque:

Villas & palais de Nice:

L'architecture Russe de Nice:

Promenade dans Nice la Belle:

L'oservatoire de Gustave Eiffel:

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                                DIAPORAMA DE LA BALADE




 
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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 07:35

PHOTOS-2015-7780.JPG La Darse de Villefranche-sur-Mer est le port historique du Comté de Nice. Elle est l'ancien arsenal du Duché de Savoie, devenu Royaume de Piémont-Sardaigne. Les principaux bâtiments du port sont protégés par les Monuments historiques depuis 1991.

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La rade de Villefranche a de tout temps constitué une étape incontournable sur les routes maritimes de la mer Méditerranée. Pour qui arrive à Villefranche par la corniche ou le col qui la relie à Nice, le spectacle est saisissant. La rade est entourée de toute part de falaises: Cap Ferrat, Cap de Nice, premiers contreforts des Alpes. Cet amphithéâtre de collines protège un vaste plan d’eau de deux kilomètres sur un et demi avec des fonds atteignant cinq cent mètres.

PHOTOS-2015-7607.JPGLa petite buvette des Loups de Mer


 Elle constituait aussi le débouché de la « Route du sel » qui traversait le sud des Alpes jusqu'a la capitale Turin. La Maison de Savoie, plus tard royaume de Piémont-Sardaigne, était un état montagnard dirigé depuis la cité piémontaise. Le comté de Nice fut longtemps sa seule fenêtre sur la mer. La rade de Villefranche devint naturellement le site du port royal.

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Le port de la darse, à Villefranche-sur-Mer, présente un arsenal maritime bien conservé. Cet ensemble historique, dédié à la construction et à l’armement des navires de guerre, comporte différents éléments datés des XIVe aux XVIIIe siècles. Unique en Méditerranée française, l’arsenal est doté d’un bassin de radoub d’environ 60 mètres de long par 12 de large, un hôpital pour les galériens, une forge, une corderie, des magasins sous voûtes et les restes d’un lazaret.

PHOTOS-2015-7601.JPGLa rade en raison de sa profondeur et de sa situation de rade abri, a une longue tradition de port militaire. Elle fut port de guerre de la Savoie pendant 5 siècle, puis à partir de 1860 abri naturel, elle vit mouiller tous les cuirassés et croiseurs de la flotte du début du siècle. Elle abrita la 6ème flotte américaine entre 1945 et 1962.

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La Darse aménagée au XVIIIème siècle pour être le port militaire et l’arsenal du Royaume de Piémont-Sardaigne est un ensemble qui est presque entièrement conservé, tout en ayant changé plusieurs fois de destination avec l’accueil de la flotte russe, celui de la flotte française, la création puis le développement de l'Observatoire Océanologique qui réunit 200 chercheurs, ingénieurs, techniciens et étudiants, des chantiers navals artisanaux, la navigation de plaisance, des clubs sportifs … 

PHOTOS-2015-7618.JPGAprès avoir été chassés de l'île de Rhodes par les Turc de Soliman le Magnifique allié à François 1er, les chevaliers de l'ordre des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (futurs « Chevaliers de Malte)  cherchèrent un refuge en Méditerranée. En 1527, le Grand-Maître de l'ordre, Philippe Villiers de l'Isle Adam, envoya Hercule de None comme ambassadeur auprès du duc de Savoie pour lui demander que l'Ordre ait sa résidence à Villefranche et à Nice, jusquà ce que l'île de Rhodes lui soit restituée.

PHOTOS-2015-7619.JPGLe duc de Savoie souscrivit volontiers à toutes les demandes du Grand Maître et à la suite de cette autorisation, le 8 octobre 1527, Villiers de l'Isle-Adam débarqua à Villefranche et habita avec sa famille une ancienne forteresse située au sommet du village, vers l'emplacement occupé en son temps par des capucins. Les chevaliers et les autres membres de la communauté logèrent dans la ville.

PHOTOS-2015-7624.JPGLeur présence, les vaisseaux qu'ils firent construire, le mouvement qui s'ensuivit, tout contribua à donner au port un grand développement. En 1571, La flotte du Sultan, allié du Roi de France, affronte les galères du reste de la Chrétienté réunies à l’appel du Pape. Quatre galères de Savoie, basées à Villefranche, prennent part brillamment à l’éclatante victoire de Lepante sur les Turcs et les Français.

PHOTOS-2015-7626.JPGEn 1769, Catherine II envoie deux escadres en Méditerranée depuis les ports du Nord, afin d’appuyer des opérations contre la Turquie. En 1770, la seconde escadre, commandée par l’amiral Orlov, relâche dans la rade de Villefranche-sur-mer où il peut constater l’intérêt militaire représenté par ce site. 10 ans plus tard, le frère de l’amiral, le prince Grigori Orlov, vient séjourner à Nice.

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En juillet 1783, Catherine II établit un consulat Russe pour Nice et Villefranche-sur-mer. Enfin, certaines familles Niçoises nouent des alliances avec des familles aristocratiques Russes au cours de la première moitié du XIXe siècle. La rade de Villefranche-sur-mer a abrité dès la fin des années 1850 ce que les autochtones et médias locaux ont rapidement appelé une « base navale » Russe.

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Or, le choix de cet emplacement ne doit rien au hasard dans la mesure où des sujets Russes se rendent régulièrement dans la région Niçoise. Le processus de rapprochement entre la flotte Russe et la rade de Villefranche-sur-mer se concrétise en 1858, accordée par le gouvernement Sarde au gouvernement Russe le 16 novembre.

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La Russie obtient l’usufruit de deux bâtiments : l’ancien bagne, appelé bâtiment des Galères, ainsi que la bâtisse attenante, appelée bâtiment de la Forge. Le premier sert de lieu de stockage et d’hôpital pour les marins Russes malades et le second bâtiment est transformé en dépôt de charbon, de toiles et de vivres pour la marine Russe.

PHOTOS-2015-7660.JPGDès 1953, pour des raisons stratégiques, les États-Unis vont faire de la rade de Villefranche une de leur base navale en Méditerranée. C'est une flotte imposante d'environ soixante bâtiments de guerre composée de cuirassés, de croiseurs, de destroyers, d'escorteurs et même de porte-avions qui règne sur les flots. Les sous-marins américains seront quant à eux dirigés sur le port de Nice.

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Villefranche devient le port d'attache du navire amiral, le croiseur lourd « USS Salem » qui sera relevé quelques années plus tard par le « USS Des Moines ». Trois cents familles d'officiers seront ainsi débarquées sur nos rivages pour des périodes de deux ans environ.

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Tout est prévu afin de faciliter l'intégration des « Ricains ». C'est une ville dans la ville qui s'installe dans le temps avec son administration, sa poste et ses écoles « made in USA ». Cette épopée s'achèvera en 1967 avec le départ définitif de ces grands bâtiments de guerre déroutés dorénavant sur d'autres escales de la Méditerranée...

PHOTOS-2015-7806.JPGL’Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-Mer constitue un des principaux campus français en sciences de la mer. Il est école universitaire placé sous la tutelle du CNRS. Il rassemble environ 200 personnes, chercheurs, ingénieurs, techniciens et doctorants.

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L’équipe pédagogique est composée d’enseignants-chercheurs et encadre de nombreux stages en océanographie et géologie pour des étudiants français et étrangers inscrits principalement en master. L'observatoire est composé de deux laboratoires dont les thématiques sont la biologie cellulaire, et l'océanologie pélagique, biologique, biochimique, physique et chimique.

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Si vous passez à Villefranche sur le port, dans le batiment de la capitainerie, l'amicale des anciens marins tient un petit musée avec exposition permanente de maquettes marines qui comprend des bateaux de commerce (voiliers anciens) et des bâtiments de la marine nationale (anciens et modernes). Maquettes uniques avec atelier de construction et restauration, tableaux, rubans, et tapes de bouches. Ca vaut le détour.

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                             DIAPORAMA DE LA DARSE



 
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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 19:57

PHOTOS-2015-7820.JPG Située en front de mer de Villefranche, la Citadelle de Saint-Elme fut construite pour défendre le port, sa grande rade et plus généralement le pays niçois. Il faut dire que la ville de Nice avait subi un siège en 1543 par la flotte franco turque alliée au fameux pirate Barberousse et ses 110 galères.

PHOTOS-2015-7266.JPGCet impératif stratégique et défensif a été ressenti très tôt... Ainsi le Génois Andrea Doria, sans doute le plus fameux marin de ce temps, écrit-il à l'empereur Charles Quint par la lettre du 23 novembre 1554, qu'il est nécessaire d'édifier un fort au port de Villefranche (Villafranca) pour tenir, non seulement ce dernier, mais la cité de Nice.

PHOTOS-2015-7268.JPGLes travaux ont débuté en 1566 avec un nouveau système de défense mis en place, pensé par Gian Marie Olgiatti« supremo ingeniero », ingénieur italien et qui fut largement plagié par Vauban, Olgiatti y intégrant les innovations de l'artillerie et l'utilisation de la poudre.

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Le plan de l'édifice est un grand trapèze flanqué aux angles de bastions plus larges côté mer, l'ensemble du fort étant entouré d'un large fossé. Un pont permet d'accéder au portail d’entrée. Cela ne vous rappelle pas une autre forteresse ? Celle d’Antibes par exemple  qui n'a pas été construite par celui que l'on croit !

PHOTOS-2015-7476.JPGAu XV° siècle les meilleurs ingénieurs italiens se trouvent obligés d'imaginer une parade à l'évolution de l'artillerie. Après de nombreux tâtonnements, ils élaborent un nouveau type de fortification reposant sur deux grands principes : le rempart rempli de terre et le tracé bastionné sans angle mort. Ce sont ces ingénieurs italiens qui seront à l’origine des plus grandes fortifications modernes d’Europe.

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Les Tuiles vernissées ont été créées à base d’un système de tuilerie développé par les romains

 

La victoire de St Quentin en 1557 et le traité de Cateau-Cambrésis en 1559 permettent au Duc de Savoie de fournir les écus pour achever les travaux de la Citadelle qui prendront fin en 1570 (Le 10 août 1557, Emmanuel-Philibert, surnommé « Testa de ferre », véritable condottiere allié de Charles Quint et du Saint-Empire, écrase les troupes françaises du roi Henri II à la bataille de Saint-Quentin)..

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Une vegetation luxuriante a pris place dans les murailles de la citadelle

Quand le chantier de la Citadelle s'achève, la main d’œuvre et le matériel sont déplacés pour construire le Fort du Mont Alban. Cette deuxième construction considérée comme défense terrestre, vient en complément du Fort St Elme, défense maritime.

PHOTOS-2015-7551.JPGLa citadelle bâtie sur une éminence rocheuse fait partie d'un vaste dispositif de défense « Alla Moderna » voulu par le Duc Emmanuel-Philibert de Savoie, Prince de Piemont et Comte de Nice. Les forts satellites de Saint-Alban et de Saint Hospice complètent la citadelle de Villefranche.

PHOTOS-2015-7584.JPGRachetée par la ville en 1965, la citadelle abrite aujourd'hui l'hôtel de ville, le musée d'art et d'histoire , le musée Goetz-Boumeester, le musée Volti, le musée collection Roux, et un auditorium... Enfin, il faut également visiter l’église Saint-Michel dont les orgues des Frères Grinda ont été classés monuments historiques en 1990 et la chapelle Saint-Pierre, décorée par Jean Cocteau.

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En 1388 le Comté de Nice devient un débouché pour l'état savoyard. Villefranche-sur-Mer devient la seule porte maritime de la Savoie avant la construction du port de Nice au 18ème siècle, et tire des revenus de tous les navires marchands accostant au port.

PHOTOS-2015-7593.JPGEn 1416, le comté de Savoie est érigé en duché par l'empereur Sigismond. En 1523, le plus ancien navire cuirassé connu, « la Sainte-Anne », y est construit pour les chevaliers de Rhodes (Chevaliers de Malte) qui luttent contre Soliman II le Magnifique allié de François 1er qui térrorise toute l'Europe.

PHOTOS-2015-7677.JPGEn 1557, Emmanuel-Philibert charge André Provana de Leyni et Gian Marie Olgiatti de construire la citadelle Saint-Elme et le fort du mont Alban. Une première flotte de guerre est construite dans la darse du port.

PHOTOS-2015-7685.JPGEn 1571, quatre galères du duc de Savoie, comte de Nice, venant du port de Villefranche-sur-Mer, participent avec la Sainte-Ligue à la bataille navale de Lépante contre la flotte turque commandée par Ali Pacha: la «Capitane», la «Savoyarde», la «Marguerite», la «Piémontaise».

PHOTOS-2015-7697.JPGElles sont commandées par le capitaine André Provana de Leyni et le chevalier de San Vitale. Le port naturel est fortifié dès 1550. En 1713, les Ducs de Savoie portant désormais le titre de Roi de Sardaigne, la Darse devient donc "Port Royal".

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A partir de 1730 commencent les grands travaux : construction du phare, du bassin de raboub, de l'arsenal et de la forge. Puis dès 1770, on y ajoute le bagne, la corderie et la caserne des officiers. Aujourd'hui, c'est un port de plaisance qui a su garder l'héritage de son histoire.

PHOTOS-2015-7716.JPGDepuis le rattachement de la Savoie à la France en 1860, la Citadelle a servi de cantonnement militaire au 24ème Bataillon des Chasseurs Alpins. En vous promenant le long de ses remparts, la citadelle vous offre à la vue sa superbe architecture, illuminée par les doux reflets de la mer Méditerranée.

PHOTOS-2015-7721.JPGSur la partie basse de la citadelle, dans le jardin de la Roseraie et le jardin de l'Echauguette, l'architecture du XVIe siècle se mêle harmonieusement avec la nature. Au fil de votre promenade, vous croisez le buste de l'impératrice Alexandra Feodorovna, dernière impératrice de Russie, qui venait souvent en visite à Nice et ses alentours.

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Villa de l’architecte danois Hans-Georg Tersling élève de Charles Garnier au dessus de la citadelle

Aujourd’hui, la citadelle n’est plus un lieu de défense du territoire niçois, mais un lieu de culture. Plusieurs musées sont offert gratuitement à la visite des voyageurs et des mariages sont régulièrement organisés dans ce lieu chargé d'histoire et de beauté. Le charme de Villefranche sur Mer est dû également à la douceur de son climat, condition qui permet l’exubérance d’une végétation exceptionnelle et d’une somptueuse floraison. 

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La Villa Nellcote des Rolling Stone sur la droite

 

                             DIAPORAMA DE LA CITADELLE



 
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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 16:45

PHOTOS-2015-7352.JPG Volti n’est pas un musée comme les autres. Blotti au fond des casemates de la Citadelle de Villefranche-sur-Mer, tout un peuple de femmes de bronze, de cuivre et de terre cuite étalent leurs courbes voluptueuses dans un écrin de pierres brutes : la Donation Volti bénéficie d’un décor et d’une présentation tout à fait exceptionnelles, qui en fait un ensemble artistique unique.

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Les grandes sculptures féminines s’intègrent à une architecture militaire dont la rigueur exalte le côté charnel de l’œuvre de l’artiste. Volti qui n’acquiert sa véritable personnalité qu’après la guerre s’inscrit dans la lignée des Rodin, Maillol, Bourdelle.

PHOTOS-2015-7300.JPGLes critiques d’art la rapprochent souvent de celle de Maillol. Cependant l’artiste réfute la comparaison. " Maillol est un charnel. Moi, je suis un architecte de la sensualité. Amoureux de la femme, toute son œuvre forme un chant à la gloire du corps féminin, courbes et rondeurs sont pour lui les images même de l’art et de la vie.

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Jamais de mièvrerie dans les sculptures de Volti qui traite le corps de la femme en recherchant davantage force et vérité que grâce facile et élégance légère. Formes généreuses, cuisses charnues, ventre rond, seins lourds, cette silhouette alanguie célèbre la plénitude du corps source de vie, féminité épanouie chez Volti.

PHOTOS-2015-7326.JPGHéritier de 2000 ans de traditions, ayant assimilé toutes ces influences, y ayant incorporé sa sensibilité propre, Volti a trouvé son style dans lequel on reconnaît les données constantes de la statuaire de la Méditerranée.

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Antoniucci Volti, dit Volti, naît le 1er janvier à Albano (Italie). Sa famille s'installe à Villefranche-sur-Mer en 1905. Son père, d'origine italienne (pérousse) est tailleur de pierre. Volti entre à l'Ecole des Arts décoratifs de Nice. En 1932, il obtient deux médailles d'or à la Foire de Marseille pour deux bas-reliefs polychromes.

PHOTOS-2015-7365.JPGCette même année, il vient à Paris et s'inscrit aux Beaux-Arts dans l'atelier de Jean Boucher, où il est reçu élève temporaire à la fin de l’année. Il obtient le premier second Grand prix de Rome. Pendant toute cette période, il travaille tous les après-midi pour vivre, faisant des moulages, de la peinture en bâtiment, des décorations diverses, etc.

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Par ailleurs, il obtient différents prix de l'Ecole et de l'Institut (prix Roux, Prix Lemaire-Bridau, etc). Appelé sous les drapeaux en mars 1939, il est fait prisonnier au moment de l’armistice, le 22 juin 1940, après avoir reçu la croix de guerre.

PHOTOS-2015-7387.JPGAprès avoir été malade, Volti est rapatrié. Il retrouve son atelier au 5 de la rue Jean Ferrandi qui est détruit par une bombe le 2 Septembre. Ses réflexions au cours de sa captavité et ce sinistre ont détruit tout son passé artistique et les influences diverses qu'il a reçues de ses maîtres.

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Antoniucci Volti commence véritablement sa carrière de sculpteur et signe désormais ses oeuvres « volti ». En 1947 l'artiste réalise une statue pour l'église Notre-Dame-du-Veau à Paris, et le monument de Coutance. En 1948, Volti réalise un buste de Léonard qui sera acquis par les Musées de la ville de Paris et "Groupe de baigneuses" en terre cuite pour celui du Chateau Cambrésis.

PHOTOS-2015-7408.JPGVolti expose au salon de Mai, des tuileries et d’Automne. En 1952, Volti réalise "Harmonie" qui entrera au Musée national d'Art moderne ainsi que le "Buste de Pierre" pour la ville de Paris. il exécute une décoration pour le sanatorium d'Abreschviller en Moselle; il fait une exposition particulière au Centre des relations internationales.

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Les réalisations pour des villes du monde entier s’enchainent: Paris, Lausanne, New York, Shanghai…. On trouve ses sculptures dans les espaces publics de plusieurs villes françaises ( Nice, Menton, Angers, Le Havre, Bayonne, Albi, Strasbourg etc.) ainsi que dans des collections privées (Alain Delon).

PHOTOS-2015-7451.JPGEuphrosyne, Aglae et Thalie, les Trois grâces de Volti sont présentes depuis 1961 dans le jardin Albert 1er à Nice, et reçoivent des milliers de visiteurs depuis que la ville a aménagé en centre ville un parc de 12 hectares, la promenade du Paillon. En 1981, Création de la Fondation Musée Volti à Villefranche-sur-Mer.

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En voyant mes photos, vous avez compris que l’un des thèmes majeurs de l’inspiration de Volti est celui de la maternité. La femme chez Volti ne sert pas uniquement de prétexte à un jeu purement géométrique, à une plastique déshumanisée. La femme est le plus souvent chez lui l’incarnation de l’ivresse de vivre, de la beauté, elle est l’exaltation sensuelle, la vie même.

PHOTOS-2015-7422.JPGPuis, il y a la brisure, en 1985, le mal le prive de l’usage de son bras gauche. Volti est mort à la sculpture. Le talent de Volti est transcendé par la douleur et la souffrance. L’artiste produit des dessins tragiques torturés à l’image de ce qu’est désormais sa vie. Cet homme au physique puissant, animé d’une force quasi-tellurique, subit en novembre 1985 une première attaque cérébrale qui l’éloigne à jamais de son métier de sculpteur.

PHOTOS-2015-7377.JPGGardant l’usage d’une main, il se remet après quelques mois à tracer sur de grandes feuilles des dessins, souvent proches de l’abstraction, qui sont autant de témoignages du dialogue douloureux qu’il noue avec la figure du Christ . Volti meurt le 14 Décembre 1989 à Paris. Mais il restera à jamais l’enfant de Villefranche….

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                                    DIAPORAMA DU MUSEE



 
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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 07:50

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La route du sel et du baroque Nisso-Ligure


Attirés par ces centaines de représentations de la Nativité qui sont couronnée d'un point d’orgue, l'une des plus anciennes traditions de Lucéram, la pastorale des bergers et l’ «Ouferta», antique cérémonie au cours de laquelle les bergers viennent à la messe de minuit offrir à l'église des agneaux et des fruits, Luceram est devenu la capitale "Française" de la crèche..

octobre-2014-6289.JPG Le legendaire col de Turini pour les cyclistes ou les pilotes automobiles


Son église rococo italien est la représentation idéale grandeur nature d’un village de crèche. Cette flagrance a fait de Lucéram, avec l’aide de tous ses habitants, LE village des crèches de Noël. Il est unique au monde et il est dans le Comté de Nice pays très catholique !

octobre-2014-6290.JPGLe village de Luceram dans le Comté de Nice

Jésus est né dans une crèche, c’est l'évangile de Luc qui l'affirme. La crèche désignait à l'origine une auge, une mangeoire pour les animaux. Par extension, "Crèche" désigne la représentation de l'étable et ses santons. La crèche vient du mot latin praesepe qui désignait à l'origine un parc à bestiaux, puis une étable, et enfin la mangeoire de l'étable.

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Village de Luceram sur son piton rocheux


Cette origine latine se retrouve dans l'italien presepio et l'espagnol pesebre et dans le mot presepi la crèche vivante chère au coeur des Niçois. Traditionnellement, on installait la crèche le 1er dimanche de l'Avent, jusqu'au 2 février, date de la présentation de Jésus au Temple. Il faut absolument admirer la créativité artistique, mise au service de la plus belle histoire de la chrétienté, la Nativité.

octobre-2014-6654.JPG Luceram village etape de la route du sel et du baroque Nisso Ligure

 

 La Place fortifiée médiévale de Luceram conserve d'authentiques vestiges moyenâgeux que l'on découvre en parcourant l’enchevêtrement de ses ruelles étroites, ses passages voûtés, le dédale d'escaliers bordés de maisons gothiques restaurées, aux portes à linteaux datés, aux fenêtres XIIIème siècle, la rue de la Placette, l’enceinte fortifiée crénelée, la tour cylindrique à mâchicoulis percée d'archères et les restes du château.

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Fresque murale de la nativité et créche dans une ruelle


 

Ce labyrinthe de ruelles en gradin qui serpente dans le vieux Luceram lui confère une atmosphère secrète. Les Alpes Maritimes sont le département Français possédant le plus grand nombre de villages médiévaux.

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Placée stratégiquement sur l'antique Route du Sel devenu plus tard la real strada (la route royale) qui partait de Nice à Turin, Lucéram, bénéficiant de franchises communales, fut une cité prospère du Comté de Nice dans le Royaume de Piémont Sardaigne et de la Maison de Savoie.

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Le sel, une denrée d'une importance si grande, indispensable à la vie ainsi qu'à la conservation et au conditionnement des aliments, qu’il devint le moteur économique de nombreux pays. Depuis la Scandinavie, des bateaux emmenaient des poissons, stockfish (estoficada), et en ramenaient du sel; d’autres (pays de Rouergue) payaient le sel avec du bois qui servait alors  à construire les navires en baie de Villefranche.

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Les états de Savoie étaient quasiment dépourvus « de cet or blanc » déjà très précieux pour les plus anciennes civilisations. Le sel, destiné à alimenter le Piémont et les plaines du Pô ainsi que les terres de Savoie, arrivait donc par mer, et abordait Villefranche, Monaco et Nice.

octobre-2014-6553.JPG Du cours Saleya, qui tire son nom des entrepôts de la Gabelle (ou Douane), le sel, une fois contrôlé, partait en direction des sommets alpins à dos de mulets. De Nice, la vallée du Paillon était empruntée. De nombreux jalons formaient autant d’étapes sur cette route. Luceram était l’une des plus importantes.

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Les caravanes de sel retrouvaient à Luceram tout ce dont elles avaient besoin pour la suite de leur parcourt et les habitants du village étaient cordonniers, épiciers, maréchal ferrant et forgerons, aubergistes, médecins. De 1777 à 1779, une moyenne de 16 000 mulets partaient de Nice chaque année, pour le transport de marchandises en direction de Cuneo et de Turin.

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Le tonnage annuel s'élevait à 2 500 tonnes, à ces chiffres il faut ajouter le trafic du sel qui montait annuellement à 4 700 tonnes transportés par 30 000 mulets. Ces chiffres montrent l'importance du trafic sur les pentes escarpées du massif du Mercantour avec une moyenne annuelles de 46 000 bêtes de somme. Luceram était donc un haut lieu de la vie spirituelle. On l’appelle d’ailleurs le village aux trois clochers.

octobre-2014-6568.JPG Arbre de Kaki sous les remparts

L’église paroissiale romano gothique, Sainte Marguerite d'Antioche (1487) témoigne de ce passé somptueux en abritant des retables de l'école de Nice, des Bréa et un trésor d'orfèvreries religieuses. Dans la chapelle sud, deux larges vitrines blindées présentent un rare trésor d’orfèvrerie religieuse, un des plus importants de France (plus de 40 pièces classées).

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Pièce maîtresse de ce trésor, une « Sainte Marguerite issant du dragon », en argent repoussé et doré sur une terrasse de cuivre doré et argenté. Les chandeliers en argent ont été offerts par un jésuite originaire de Lucéram, Pietro Salerno Barralis de Palerme, en 1626, en même temps que la relique et le reliquaire de Sainte Rosalie.

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Sainte Marguerite de Luceram

 


Ce dernier, en bois doré, a voyagé dans le magnifique coffre de bois sur lequel il est actuellement présenté. Sainte Rosalie était invoquée pour protéger de la peste et pour la guérison des malades.

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Pourquoi cet engouement  de la crèche à Luceram ? La crèche est à la fois un miroir de la société et un théâtre idéalisé où la bourgeoisie et le petit peuple ont mis en scène leurs ascensions sociales, et Luceram cité authentique par excellence, est devenue elle-même la représentation de la crèche idéale. La crèche, c'est la vie sous toutes ses formes, le message est universel ! 

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                                      DIAPORAMA DE LUCERAM



 
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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:19

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Crèche de 15 metres de long qui reconstitue le village de Luceram


Guirlandes multicolores, forêt de sapins et santons se nichent dans les endroits les plus inattendus de Luceram. Ici rien n'est artificiel, c'est le village médiéval qui sert de cadre aux festivités du 01 décembre au 11 janvier 2015 inclus.

octobre-2014-6325.JPGPorches, voûtes, caves, escaliers, fontaines, lavoirs, écuries et four communal deviennent des lieux d'expression artistique. Les rubans aux fenêtres, les branchages qui garnissent les portes, la forêt de sapins qui envahit les places et les placettes sont dans un cadre typique et préservé.

octobre-2014-6329.JPGCréche dans une cave souterraine du village


 Les santons sont traditionnellement représentés en argile ou en terre cuite. A Lucéram, on les découvre en bois, tissu, fer forgé, pâte à sel, craie, cire, pinces à linge, en laine et même en bouchons ! Alors dans ce décor naturel et authentique, l'esprit de Noël souffle naturellement, pur, mystique et festif. Bref une ballade dans ce village, c'est un vrai retour aux sources du Noël en Comté niçois d’autrefois.

octobre-2014-6339.JPGCreche au four à pain


 Mais d’abord, un peu d’histoire. À la fin du XIVème, le rattachement du Comté de Nice jusque la indépendante, au Duché de Savoie va accélérer le développement de Lucéram (situé à 27 km au nord de Nice, et peuplé de nos jours par environ mille habitants) ancienne étape sur la route du sel. Une bonne partie du trafic marchand vers la haute mer, vers les rivages Azuréens, italiens et espagnols, passait par Lucéram pour arriver aux ports de Villefranche devenu port franc.

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Le Comte gouverneur de Nice autorise en 1395 la construction de protections. Cela fut fait en traçant du coté nord (le seul possible en raison du relief), une nouvelle ligne de protection, un puissant rempart comportant une très belle tour de flanquement ouverte à la gorge et haute de quinze mètres.

octobre-2014-6370.JPG Dix mois de travail pour cette créche


 Cette tour est ouverte vers l'intérieur du village, ce qui permettait de le protéger aussi bien vers l'extérieur que vers l'intérieur est de deux étages en plancher permettant d'accéder jusqu'au niveau supérieur, l'ensemble communicant par des échelles. On pourrait croire que cette tour est en partie démolie mais il n’en est rien.

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Dés l’origine, elle fut construite en forme de fer à cheval, ouvert sur le village. Si par malheur l’assaillant s’en rendait maitre, il ne pouvait s’en servir contre la place. Cette tour jouait aussi un rôle de guet de surveillance de tous les environs.

octobre-2014-6404.JPGLe sel, destiné à alimenter le Piémont, les plaines du Pô et les terres du duc de Savoie arrivait par mer, et abordait Villefranche, Monaco et Nice par l’anse des Ponchettes. Du cours Saleya, (qui tire son nom des entrepôts de la Gabelle ou Douane) le sel, une fois contrôlé, partait en direction des sommets alpins à dos de mulets et en direction de Turin la capitale en passant par Luceram. Plus tard la route passera par la Vallée de la Roya, Le Roi de Sardaigne estimant que l'ancienne route etait trop prét de la France.

octobre-2014-6420.JPG Creche faite avec des noix

 Le village médiéval de Lucéram réputé pour son patrimoine historique et culturel remarquable organise chaque année le circuit des crèches. C’est la visite incontournable de l’arrière pays niçois en saison hivernale. Vous parcourrez des ruelles métamorphosées en des centaines de crèches.

octobre-2014 6423Les villageois ont créé un musée de la crèche unique dans toute la région. De la plus humble à la plus sophistiquée, plus de 150 œuvres y sont exposées. Vous y découvrirez, entre autres : les crèches du monde. Les plus petites présentées dans une authentique armoire, le mur des « cougourdons », la plus ancienne crèche datant de 1948, les contemporaines, des santons de toutes tailles et de différents matériaux : bien évidemment, en terre cuite, en verre, en porcelaine, en allumettes, en bois, en laine, en tissus, en fil de fer, en pinces à linge ou en chocolat.

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L'une des ruelles de Luceram des plus pittoresques (photo de droite)

En quelques années Luceram est devenu la capitale incontestée de la crèche. Les Noëls du comté de Nice respectent généralement la même trame narrative, celle de la Pastorale et du Presepi nissart (La Crèche niçoise).

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Perché sur son éperon rocheux dans un décor naturel de sapins et de verdure, ce petit village donne l'impression d'une véritable crèche. De six mille visiteurs, la première année en 1998 aux cinquante mille de l'an dernier le succès est chaque fois renouvelée et amplifié. On y vient d’Europe entière voire même de plus loin.

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La grande joie des visiteurs qui parcourent en tout sens ruelles et placettes est de découvrir le moindre santon qui a colonisé le village et qui squatte les moindres coins et recoins de ce remarquable village medieval.

octobre-2014-6504.JPGÀ l’extérieur sous les porches ou sur le bord des fenêtres, dans les vitrines des commerçants où sur un tas de bois, à l'intérieur du four à pain, puis au moulin à huile, au musée des vieux outils, à l'église Santa Margarita et jusqu'a à la Station de Peira Cava première station des Alpes Maritimes ouverte en 1900 par le Chevalier de Cessole (pierre creuse en Nissart), on découvre partout des crèches.

octobre-2014-6622.JPGDe la plus grande qui mesure 15 m de long, à la plus petite dans une demi-coquille de noix… partout, il y a des crèches partout.

octobre-2014-6513.JPGLes visiteurs, munis d’un plan « partent à la découverte des crèches », toutes aussi différentes, insolites, classiques, émouvantes, surprenantes. Voici par exemple les caractéristiques de la plus grande crèche. Dimension totale de la crèche : 15 m de long - 3m50 de large- 3m de haut (dix mois de travail). C’est la maquette du village de Luceram.

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L'histoire du village se confond avec celle du Comté de Nice. Isolé dans sa vallée du Paillon, Lucéram a subi tous les contre-coups des changements de domination et des guerres qui ont ravagé la région.

octobre-2014-6540.JPGLes Ligures sont les premiers à nous avoir laissé des témoignages de leur présence aux alentours du V ème siècle avant J.C. Autour de Lucéram on retrouve encore les traces de leur présence sous forme d’enceintes. Ensuite Les romains étendent leur domination. Après les années de la "Pax Romana", la région va voir déferler les hordes de barbares: Wisigoths, Burgondes, Ostrogoths, Lombards, Saxons et enfin les Francs.

octobre-2014-6550.JPGNice fera même partie du royaume des Lombards sous Pépin Le Bref, enfin de la Lotharingie au partage de 843. Vers 877, début de la féodalité. Le pays de Nice est maintenu dans le Saint Empire Germanique. Lucéram continuera à suivre le sort de Nice au fil des guerres et des dominations par la Savoie et la France jusqu'en 1860, date de son annexion. Luceram est un livre ouvert sur le passé glorieux du Comté de Nice.

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      Vive les créches ! 

 

                                  DIAPORAMA DES CRECHES



 
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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 17:17

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Le soleil se couche sur la prom

La chaine de production de jouets est à l’arrêt, les lutins sont introuvables, et le Père Noël a disparu... rien ne va plus... Mais que se passe t-il ? Récréa Nice proposait  de partir en mission au Pôle Nord à bord d'une incroyable machine volante. Une enquéte pour les petits enfants.

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Nathan et Célia doivent mener l'enquête en cherchant les indices, faire tourner la fabrique de Jouets et découvrir tous ses secrets : Trier le courrier, réceptionner les appels, fabriquer, décorer, emballer... puis ils doivent s’envoler en traineau pour distribuer tous les cadeaux ! Seront ils à la hauteur de cette mission ? Alors chaussez vos skis et que l'Aventure commence…

octobre-2014-6869.JPGCe concept ludique et pédagogique, réunit action, attraction et jeux avec effets sensoriels, sonores et vidéos, dans une mise en scène animée et originale. le Scénario de l’aventure commence ainsi : Dans un village de Noël, les familles sont interpellés par des appels à l'aide venant d'une poubelle.

octobre-2014-6883.JPGC'est parti pour Soso et les bambini sur la grande roue

En ouvrant le couvercle, ils découvrent un petit Lutin totalement paniqué : La chaine de production de jouets est à l’arrêt, les lutins se sont envolés, et le Père Noël à disparu... rien ne va plus... Noël est en Danger ! Robert le Lutin mutin, demande de l'aide aux visiteurs et les entraine en mission au Pôle Nord à bord de l'incroyable machine volante.

octobre-2014-6886.JPGAu commande des manettes les visiteurs devront affronter tempêtes de neiges et vents violents. Une fois sur place, nos aventuriers devront mener l'enquête : qui veut saboter Noël ?  Ils le découvriront en cherchant les indices à travers un parcours semé d'embûches : traversée en ski dans la tempête, banquise instable, Ours affamé et bataille de boules de neige…

octobre-2014-6894.JPGLa patinoire sur la Place Massena

De plus pour que tous les enfants du monde aient leurs jouets, les aventuriers devront entretenir et faire tourner la Fabrique de Jouets : trier le courrier, réceptionner les appels, fabriquer, réparer, décorer, emballer . Une fois les indices récoltés et le coupable démasqué, les visiteurs n'ont plus qu'à délivrer le Père Noël. Celui-ci les invitera à bord de son traineau pour distribuer tous les cadeaux et retrouver la magie de Noël !

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C’est sympa, amusant pour nos chères têtes blondes, mais, j’ai trouvé le prix prohibitifs pour la prestation offerte. Le peu de décors et de spectacle pour un prix de 7.50 euros par personne, n’est pas vraiment raisonnable.

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Etant parents testeurs et membres de ce portail niçois sur les activités et les animations pour le département des Alpes Maritimes, Récréanice en partenariat avec les entreprises et les organisations de spectacles offrent des places gratuites pour tester ces mêmes partenaires. En l’occurrence l’association Axiome Events et son aventure inter active qui a trouvé refuge dans un local de l’école de journalisme niçois. A mon gout, un peu trop éloigné des services de transport ou de parking.

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Nous reprenons la voiture pour changer de lieu. En route maintenant pour le village de Noel sur la place Massena. Ici pas de soucis pour se garer, Papy a toujours sa place réservé sur la Promenade des Anglais, devant l’entrée des jardins Albert 1er qui mènent à la fameuse promenade du Paillon. On aperçoit immédiatement la grande roue qui s’illumine dans le ciel azuréen.

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Dans la partie Nord de la place Masséna, le village de Noel rassemble environ 70 chalets abritant un large éventail de l’artisanat essentiellement basé sur les produits de Noël. Les enfants peuvent profiter en famille d’un espace ludique, de structures gonflables, de la grande roue, de l’arbre magique, de la patinoire, et méme du Père-Noël en personne... Un peu plus tard, nous irons au Luna Park qui se trouve du coté d'Acropolis et du Palais des Expositions... Nous prendrons le Tram pour nous rendre la bas.

octobre-2014-6713.JPGNissa per Sempre

Un spectacle son et lumière en 3D sur le thème de la Belle Epoque est projeté sur la façade du Théâtre de Nice. Avec une nouveauté étincelante: le Casino de la Jetée Promenade reconstitué en version lumineuse sur la Promenade du Paillon. Surgissant face au miroir d'eau, le mythique monument a donné, dans tous ses éclats, le ton de ces illuminations 2014. Dimensions : 18 mètres de long sur 6 mètres de haut.

octobre-2014-6745.JPGMeria di Nizza

Pour les niçois le Casino de la Jetée Promenade est un nom mythique bien que celui ci n’existe plus, car cet établissement fut maudit, mais adulé. Voici l’histoire de ce qui était le plus beau Casino du monde.

octobre-2014-6783.JPG En route pour la fabrique de jouets

C’est pour concurrencer Monte-Carlo, projet lancé en 1863 que Nice veut se doter d’un casino afin de fidéliser les riches hivernants qui séjournent sur la côte. En 1882, sort de l’eau « cet immense vaisseau aux coupoles hardies et lignes capricieuses» avec son dôme culminant à 20 mètres, et ses aménagements: kiosque à musique, salle de concert, théâtre, cercle nautique et bains de mer.

octobre-2014-6824.JPGMais qui, en ce superbe dimanche de printemps, aurait pu imaginer que ce somptueux palais vivrait ... trois jours ? Le 4 avril 1883, les nombreux flâneurs qui savourent la douce caresse de cette fin de journée printanière, comme notre région sait en offrir, découvrent au dessus de la mer calme et limpide une fumée qui s’élève en spirale obscurcissant la sérénité du grand ciel bleu.

octobre-2014-7014.JPGPuis, en quelques minutes « un véritable nuage de fumée s’éleva dans les airs et un crépitement sinistre se fit entendre. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la jetée promenade était dans son entier, la proie des flammes ».

octobre-2014-7065.JPGLe miroir d'eau de la Promenade du Paillon

Le palais renaîtra de ses cendres en 1891 encore plus beau, encore plus grand et enchantera tout le gotha niçois au rythme de ses « galas » et « grandes soirées » animés par 56 musiciens et 136 acteurs, chanteurs et choristes. Rien au monde n'etait comparable à la Jetée Promenade jusqu'a la seconde guerre mondiale.

octobre-2014-7078.JPGReconstitution illuminé de la Jetée Promenade

L’arrivée des troupes d’occupation le 12 novembre 1942 sonnera le glas de ce magnifique édifice. L’armée allemande désireuse de récupérer les 1000 tonnes de cuivre et 4000 tonnes de fer que représentait la jetée ordonnera sa démolition en janvier 1944 et le dépeçage du palais débutera le 8 mars de cette même année. Un incessant ballet de camions emmènera certaines pièces alors que d’autres seront disposées sur le rivage comme barrage anti-chars.

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Après le bombardement américain du 26 mai 1944, les allemands dynamiteront ce qui restait du plancher et les pilotis…Ce fut la fin du plus mythique de tous les Casinos de la Belle Epoque.

octobre-2014-7119.JPGLe Casino de la Jetée Promenade était un extraordinaire palais byzantin-mauresque monté sur pilotis. À l’intérieur, l’Orient est aussi de la partie : un théâtre pagode inspiré de l’Inde, un café façon Japon, un restaurant qui viendrait de Chine et des grandes salles « des pays mauresques ». Le monde entier venait admirer ce Palais des Milles et une nuit. Il était le plus beau casino au monde; dépassant tout ce qui a pu etre imaginé à Las Vegas ou ailleurs….

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                                  DIAPORAMA DU NOEL NICOIS



 
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 23:12

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La Torre Bellanda (la tour bellanda)


Avant de vous conter l'histoire du presepi nissart (crèche niçoise), je dois vous expliquer mon petit délire, étant lui même plus dans l'esprit de l'amusement et celui de faire plaisir aux petits enfants que celui d'une véritable création artistique. De  création artistique vous n'en trouverez donc pas, car je n'ai pas ce talent. Je le laisse à d'autre et notamment aux personnes citées plus haut qui le mérite amplement...

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Lou drapèu nissart  (le drapeau niçois)


L'ensemble de ces scénettes représentent donc Nice d'antan (schématisé), la baie des anges avec son port, le rocher du château, la vieille ville (babazouk), le Paillon ou le Var (c'est comme vous le sentez), la tour Bellanda et la cathédrale Sainte Reparate, la promenade des Anglais, les bugadieres, le pêcheur et son pointu, la campagne et ses champs de lavandes et au loin le Mercantour, la Vallée des merveilles et la riviére Roya. La créche se construit au fur et à mesure et arrive presque compléte vers la fin du diaporama...

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Roca dóu Castèu (rocher du chateau)


Le temps de Noël est arrivé avec son cortège de souvenirs, de branches de houx, d’étoiles scintillantes et de boules multicolores qui dansent la farandole dans les yeux de mes petits enfants et des votres bien sur ! Il est bon de rappeler nos traditions niçoises, à une époque où l’on ne peut plus faire une crèche ou placer un sapin de Noël dans une maternelle et méme manger du porc à l'école sous prétexte d’incongruité vis-à-vis d’autres cultures.

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Vielha Vila  (vieille ville)

 

Aujourd’hui beaucoup d’ethnies et de nationalités vivent chez nous et le pouvoir central voudrait nous dépouiller de nos racines, pour que nous nous adaptions aux mœurs et coutumes des nouveaux venus. La logique et le bon sens veulent que les nouveaux venus s’adaptent aux coutumes des pays où ils vivent. Mais le bon sens n’a plus cours au pays de Descartes, le bon sens n’est plus français… ou peut-être celui-ci ne l’a t'il  jamais été si on creuse un peu l’histoire.

octobre-2014-5069.JPGDepuis des siècles les Niçois ont toujours, avant les autres accueilli l’étranger, le banni et le persécuté qui venaient travailler dans leur ville, mais les Niçois sont chez eux ; ils ne plieront pas l’échine devant les philosophies décadentes de multi ceci et de pluri cela venues d’outre Var et hissées au pinacle du credo jacobin par un pouvoir central en pleine déliquescence, en pleine décadence je dirai même !

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lou camin dei ingles (la promenade des Anglais)

 

Que cela plaise ou non a certains coco ou facho (c'est du kif kif bourico), les Niçois ont une histoire de 25 siècles, ils sont chez eux et ils sont toujours debout, ils entendent demeurer ce qu’ils sont et conserver jalousement les traditions héritées de leur ancêtres, de mes parents, grands parents, arrière grands parents, niçois de souche....

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lou Farou (Le Phare)


A Nice, la culture et l’identité niçoise primeront toujours sur toutes les autres, que nous acceptons volontiers à condition qu’elles ne gênent pas la nôtre et ne soient conquérantes en aucune façon; cette vérité est incontournable et aucun pouvoir au monde ne pourra battre en brèche.

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le babazouc

J’évoquerais donc l’une des traditions populaires de Noël (Calena) auxquels nos ancêtres étaient très attachés : le Presepi Nissart. Le Presepi est une ancienne tradition naïve du peuple niçois, exprimée d’abord par le biais de marionnettes (mariota) en bois. Ces figurines représentaient des personnages populaires symboliques ou emblématiques de la ville.

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Baia é plaia  (baie et plage)


Les représentations étaient données en Veille-Ville dans les arrières boutiques ou dans des théâtres de marionnettes ambulants depuis le moyen âge et bien avant celle du Guignol Lyonnais qui ne date que depuis la révolution. Ce sont les Romains qui ont apporté cette representation.

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Bugadiéra (bugadiere)

 

Après l’annexion frauduleuse, la résistance du peuple niçois se concentra dans la tradition populaire et les spectacles de mariota se multiplièrent et se moquèrent de la force occupante (française et provençale). Le barde niçois Menica Rondelli (Nissa la Bella) recueillit ces traditions orales et édita son Presepi en 1919. Parallèlement aux théâtres de marionnettes, le Presepi était joué en pièce de théâtre par des intervenants amateurs issus du peuple (lou poble) qui véhiculaient avec simplicité et naturel la quintessence de l’esprit niçois.

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Lou Mercantour


Ces représentations populaires étaient originales et vivantes car les acteurs déclinaient un texte qui n’était pas figé : dans un cadre convenu dont le thème était la naïveté, des personnages immuables prenaient la liberté d’insérer malicieusement dans le texte classique, des points de l’année écoulée, des traits d’humour ou de moqueries; le spectacle devenait une satire de la société niçoise et parfois de la structure religieuse de l’époque.

octobre-2014-5152.JPGterren dei Sant Jouan (champs de lavande)

 Les personnages immuables du Presepi était l’ange Bouffareu, lou Curat, lou Trouble (le Diable), Barba Juan (Le terme barba signifie oncle en Nissart, mais aussi par extension, le patriarche de la famille), lou coumaire Cicoun, lou Pescadou, et lou Cassaire; mais d’autre venaient parfois compléter la compagnie : coumpaire Simoun, pendant masculin de coumaire Cicoun, la cancanière, lou Sacristan,  la Fliusa, lou Pastre, lou Mestre, lu carabinieri représentant l’autorité que l’on brocardait… sans oublier la redoutée tanta Chiquetta… la mort, qui avait fauché les trépassés de l’année écoulée…

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Les acteurs occasionnels déclinaient malicieusement, avec la verve niçoise, les travers des uns et les mécomptes des autres. On a plus tard appelé Presepi les crèches niçoises du nom italien presepio. La plupart des anciennes familles niçoises excellaient dans l’art de la crèche. On confectionnait des moutons avec des toisons de vraie laine, des paysages en papier mâché agrémentés de vraie mousse, des machineries qui mettaient en mouvement les ailes des moulins et l’eau factice sous les ponts, des personnages en divers matériaux et tissus etc… La créche niçoise etait bien au dela des santons de Provence. C'etait une veritable société en mouvement. L'image du quotidien, de la vie tout court !

octobre-2014-5165.JPGLes plus célèbres de ces crèches étaient connues et se visitaient chez les particuliers. Espérons que ces traditions perdurent afin de conserver l’âme niçoise et l’identité de notre peuple ; et ne nous contentons pas d’espérer et de laisser les autres agir, les jacobins surtout, mais devenons acteurs de notre identité et incitons nos jeunes à faire de même.

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Lou Pouòrt e la Marina (le port et le bord de mer)


Bien sur le terme niçois "Presepi" est tiré du mot italien presepe (presepio) la représentation de la nativité et de la crèche. Née en Italie, la crèche connaît son apogée à Naples au 18ème siècle. Fruit de la tradition et de la culture, elle inspire des chefs-d’œuvre à des artisans passionnés.

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Lou Païoun (le paillon)

 

Tradition chrétienne que l’on doit à San Francesco d’Assisi, elle commémore la nativité de  Jésus (Gesu) et acquis à Naples (Napoli) une personnalité originale. Elle s’installe d’abord dans les foyers de la noblesse et de la haute bourgeoisie et se distingue ainsi des autres crèches par son décor urbain, ses santons (pastori) habillés de costumes somptueux et sa fastueuse scénographie déployée pour rendre l’animation de la société napolitaine du 18ème siècle. 

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Lou pescadoù, lou cagnotou e Lou pounchut (le pecheur, le petit chien et son pointu)


La légende veut que Francesco d’Assisi ait créé à Greccio en Italie, la nuit de Noël 1223 la première crèche vivante. À Greccio se trouve encore un ermitage franciscain qui commémore cette première crèche vivante.

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  Galineta é moutoun, vaca e pouòrc ( poule et mouton, vache et porc)


Petit à petit, selon la tradition franciscaine qui apporte une importance démesurée à l'importance du Noël de Greccio et à ses conséquences, la coutume se répand, sous l'influence de Chiara d'Assisi et des prédicateurs franciscains, surtout dans les oratoires franciscains d'Italie, sous forme de crèches vivantes mais aussi de crèches fabriquées avec des figurines en bois ou en terre et qui pouvaient être exposées plus longtemps.

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La fontana é la fouònt dou Var (la fontaine et la source du Var)

 

C’est à Prague (Tchéquie), Murcie (Espagne), Cracovie (Pologne), Bullange (arskrippana Belgique) Naples, Gênes et Rome que l'on trouve les plus belles crèches du monde... En France, c'est à Luceram (Alpes Maritimes) qu'il est exposé chaque année plus de 450 crèches faisant de ce village de montagne, la capitale hexagonale de la créche.

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Composition de la creche: Rouleau de  papier pour la mer et les rochers, galets et sable pris à la plage, carton pour la route, pate à modelé, pain d’argile pour les briques ou les pierres, feutrine verte ou blanche pour herbe et neige, pinceau et peinture pour l’église, le bateau, la tour, des santons avec du tissus....

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Napoleon veut debarquer sur la plage, mais le dictateur est repoussé par un pecheur niçois et des amis bretons. Il ira débarquer un peu plus loin à Golfe Juan ou commencera l'épopée des 100 jours.


...accessoires: échelles, ponts, maisonnettes en carton, cruches, meule, chariot, enclume, sac pomme de terre ou blé, animaux, un phare, fontaine électrique, becs à gaz, tacots de collection, plastique bleu pour rivière, parasols de cocktail, branches de lauriers et de plantes grasses pour les arbres, fleurs sèches d'un pot pourri pour faire la lavande + peinture, colle à bois, mousse végertale du jardin, mousse de polylethylene pour la cascade, paille… 

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                            DIAPORAMA DE LA CRECHE



 
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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 06:06

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Eglise Saint Jean Baptiste le Voeu

Depuis sa création en 1996 la Sainte Fleur est un formidable moteur de promotion de la filière horticole de notre département. Rien n’aurait été possible sans la bienveillante complicité de Monseigneur Léon Repetto, alors Curé de la Cathédrale Sainte Réparate qui s’est dès l’origine attaché à apporter le soutien indispensable de l’Eglise.

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De même la Ville de Nice, puis le Conseil Général et le Conseil Régional, ont soutenu cette belle initiative aujourd’hui inscrite au calendrier des manifestations niçoises et nationales, le premier dimanche d’octobre.

AOUT-2014-2575.JPGL’association niçoise affiche en effet depuis l’origine deux ambitions. La première est de faire de la célébration de Sainte Fleur, une Fête corporative et de tradition populaire dédiée aux Métiers de la Fleur, aux Fleuristes et Horticulteurs en particulier. Fleur est devenue la Sainte patronne des Fleuristes et des Horticulteurs. La seconde est de promouvoir à cette occasion les savoirs faire artisanaux qui caractérisent ces métiers et notamment, promouvoir la Grande Riviera Florale, les Fleurs de Nice et de San Remo, Cités fondatrices en Europe.

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Sainte Fleur est née à Maur dans le Cantal vers 1300. Fille d'un seigneur nommé Pons, elle entra très jeune à l'Hospice de Beaulieu. Contemplative, Fleur connut son épanouissement de foi tant dans l'extase que dans le doute. Elle passa sa vie à soigner des malades. Sa fête, inscrite au calendrier,  tombe le 5 octobre. A Nice, on la célèbre le premier dimanche du mois, car le second est dédié à sainte Réparate, la sainte patronne de la ville.

AOUT-2014-2654.JPGA l'image de sainte patronne, la Fête de la Sainte Fleur est restée discrète et ouvre silencieusement le 5 octobre depuis des années le début de la saison des fleurs de la Riviera. En revanche, les rivieras ne sont pas discrètes et à l'inverse des autres régions, il se prépare ici en hiver, entre mer et montagne, une profusion de couleurs et de senteurs.

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Pourvu d'un pouvoir exceptionnel d'acclimatation de végétaux méditerranéens et exotiques, les rivieras niçoises et San rémoises  (San Remo Italie) ont vu leur production horticole réellement exploser avec le réseau ferroviaire et le fameux train des fleurs. La période hivernale est la période traditionnelle de production des Riviera dei Fiori et Riviera Costa Azzurra (Cote d'Azur). Ce sont elles qui continuent d'établir la référence en matière de belles fleurs.

AOUT-2014-2705.JPGLes villes de Nice et de San Remo sont à l'origine d'un "patrimoine unique au monde" que des générations d'artisans producteurs et fleuristes ont contribué à constituer, et exhaler en bouquets. Le marché de la Fleur représente encore des dizaines de milliers d'emplois directs et indirects en région Niçoise et en Ligurie Occidentale.

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Les horticulteurs qui sont les fondateurs de ces métiers de la fleur, et les fleuristes, représentent tant en Comté de Nice qu'en Italie, un potentiel original de vitalité qui doit préserver sa place dans un environnement concurrentiel rude (Pays Bas). La Fête de la Sainte Fleur contribue dans ce contexte à une remétropolisation de Nice,  Riviera Côte d'Azur comme capitale de la tradition florale.

AOUT-2014-2735.JPGLe propos de l'Association de la Fête de la Sainte Fleur n'est pas de créer une discrimination entre les fleurs produites par un pays membre, d'un tiers pays ou d'une autre région, mais de rappeler avant tout que les fleurs sont un support de communication. Cette communication se comprend dans une culture qui va de la fleur au bouquet, à la composition florale, à l’Art Floral.

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En hiver, les ventes de fleurs en Europe utilisent encore les images de marque de Nice et des Rivieras comme support de communication. Fêter Sainte Fleur c'est reconnaître la cohésion des savoir faires artisanaux qui permettent l’expression de l’Art Floral. La contribution des Fleuristes est devenue le fer de lance de cette reconquête de la mode florale. La culture des fleurs au début du XXe siècle couvrait alors jusqu'à 1000 hectares, ce qui plaçait Nice au premier rang mondial des villes productrices de fleurs.

AOUT-2014-2746.JPGEn 1897, le premier marché aux fleurs de gros au monde a été créé à Nice. Il reste aujourd'hui encore le premier marché aux fleurs de France. Tout commença d'abord  par de simples essais faits par des cultivateurs de Nice, Cannes et Antibes. Puis, dans les dernières années du XIXe siècle, la floriculture de la région devint vraiment très importante. La culture des fleurs pour l'exportation, c'est à dire l'envoi hors de la région, se trouvait et se trouve encore, sur toute la Riviera, dans les endroits où le climat le permet.

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L'exploitation de la fleur ne commençait qu'aux environs de Cannes Mandelieu, pour se poursuivre sur toute la côte jusqu'à Menton. C'est cette région qui fournissait, au début du XXe siècle, les deux tiers de la récolte totale française. La floriculture a toujours été très variée et chaque ville avait plus ou moins sa spécialité. Par exemple, on cultivait surtout la violette à Tourrettes sur Loup, le mimosa à Mandelieu et Pegomas, les roses à Cannes, Golfe Juan, Antibes, l'œillet à Nice, le jasmin  et la Tubéreuse à Grasse etc.

AOUT-2014-2781.JPGC'est sûrement le niçois Alphonse Karr, le célèbre poète et jardinier qui fit les premiers envois de fleurs coupées, sous forme de petits colis. C’est lui qui, vers 1859, mit dans son journal "Les Guêpes" des annonces indiquant le prix des jonquilles, oeillets, roses et violettes qu'il cultivait dans ses jardins. On dit aussi qu'il en envoyait à Paris, en petits bouquets attachés avec les poèmes qu'il écrivait. C'est en novembre 1871, quelques années après sa retraite, que l'on reprit son idée, en envoyant de plus en plus de colis de fleurs de Nice dans toute la France et l'Europe.

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Alphonse Karr développe la culture florale hors serre et l’expédition de ses produits à travers toute l’Europe : roses, œillets, héliotropes, résédas et anémones, mais aussi renoncules, cyclamens, violettes, iris et fleurs d’orangers.

AOUT-2014-2790.JPGLa Sainte Fleur  débute par un rassemblement* sur le parvis de l'église du Vœu, et par une messe en l'honneur de Sainte Fleur, mais aussi exceptionnellement cette fois çi pour Hervé Gourdel martyre de la barbarie des fous de Dieu. Puis à la sortie de l'église est organisé un défilé des "femmes fleurs" avec distributions de fleurs sous une pluie de pétale au soleil.

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Les filles fleurs, elles sont quatre au nombre des saisons. Alors que l'Hiver peine à se couvrir de fleurs, le printemps supporte une somptueuse cascade de couleurs qu'elle arbore sur une longue robe à traine. L'automne aux larges feuilles pudiques s'effarouche devant l'été provoquant à peine voilé de quelques pétales.

AOUT-2014-2798.JPGLes filles fleurs, à la suite de leur bénédiction, se lancent dans un cortège animé. Elles avancent parmi la foule en distribuant œillets ou roses à la joyeuse assistance. L'échange se crée, les sourires se multiplient. A Nice, accompagnées d'une cinquième fille fleur vêtue, d'œillet, de tournesols représentant la Riviera niçoise, elles empruntent la promenade du Paillon  avant de rejoindre le cours Saleya où siège une gigantesque rose des vents peinte au sol en référence aux quatre saisons.

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En réalité, il y a autant de fêtes de la Sainte Fleur que de villes la célébrant. Seul un cadre est à respecter: il s'agit du cadre votif sans lequel la fête serait vidée de son sens, et gonflerait le rang des fêtes commerciales. Nice est le symbole de la femme fleur... Nissa la Bella !

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*Vous avez sans doute remarqué que les hommes en costume traditionnel niçois portent un bonnet rouge. Ce type de bonnet de laine rouge, appelé "barreto de pescadou" (ou barreto roujo), était utilisé par les pêcheurs du littoral, qui y glissaient un hippocampe séché, censé les protéger des maux de tête et des accidents de mer.

 

                      DIAPORAMA DE LA SAINTE FLEUR


  
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