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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 20:05

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A la nouostra istoria, sempre fedel

 

Lu festin de Nissa commence toujours par l'hymne du "Païs Nissart" et, cette année... c'est le groupe de Vernante (le pays de Pinocchio) Lhi Jarris (prononcé Li Giari) qui a ouvert le baleti... Ce groupe  dans la tradition nisso-piémontaise joue en forme acoustique, avec des musiciens qui ont parcouru tous les festivals régionaux d'Europe et notamment le festival Interceltique de Lorient.

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Barbet é viva la liberta


 Il est composé de Luca Pellegrino à la cornemuse et au chant, Daniel Dalmasso au violon, Diego Giordano à la guitare électrique, Roberto Bertrando à la Basse et Fabio Marengo à la batterie. Il y avait aussi la chanteuse niçoise Zine qui a fait danser les enfants, Célia en tête ...et bien sur le toujours très populaire orchestre de Riri Biagini pour démarrer la soirée du baleti.

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cregni plu degun issa nissa 


Tout le monde a été ému quand un enfant de cinq ans à repris l'hymne niçois de Menica Rondely au micro de la scène. Menica peut être fier de la nouvelle génération qui s'annonce. Celle qui va apprendre enfin la vraie histoire de notre pays.

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Zine l'autre niçoise avec Mado


 Francesco Domenico dit Menica Rondelly Barde Niçois né le 6 janvier 1854 à Nice (Royaume de Sardaigne) et mort le 26 juin 1935 à Nice (France), est un poète niçois, auteur de Nissa la bella  hymne officiel de Nice et du Pays niçois. Il était aimé à la fois par son peuple et par les notables niçois.

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Lou Païs Gavouot est lui aussi représenté


 Voici ce qu'écrivait un de ses amis en 1931 " En tournant vos feuillets, curieux et avide, le cœur en émoi, en lisant vos vers tantôt si savants, tantôt si touchants, je revoyais les beaux habits de nos aïeux, les rondes de nos grand-mères, dans leurs jolis atours, la hallebarde et des harangues de nos "rimaïres" (Rimeurs, poètes) , et à mon oreille revenaient les couplets ingénus de nos mamans en nous berçant, et ceux plus lestes mais toujours sages de nos filles, de nos sœurs, ou de nos "calignera" (Fiancée, amoureuse) parcourant, jolies et joyeuses, nos jardins d'orangers, nos vallons fleuris, nos collines embaumées ".

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Le père de Francesco Domenico (dit Menica), qui s'appelait aussi Carolus, était commerçant tout comme sa mère Anna Maria Astraudo et appartenait à une vieille famille niçoise qui n'a pas quitté le vieux-Nice depuis le 16è siècle. En effet, les Rondelly descendent de Giuliano Rondeu, né à San Remo et de Francesca Raibauda, née à Nice mariés à la cathédrale Ste-Réparate en 1647 à Nice.

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Lhi Jarris qui signifie "les rats" en patois piémontais, comme li Gari en nissart


 Francesca Raibauda appartenait à une vieille famille niçoise puisque ses grands-parents Gabrielle Raibaudo et Angelina Guirardo étaient nés à Nice vers 1550. Du côté de sa mère Anna Maria Astraudo, on trouve cette famille depuis le 16è siècle.  C'est ainsi que Menica était niçois depuis au moins 10 générations du côté de son père et du côté de sa mère. Ses origines entièrement niçoises expliquent de fait son attachement à ce pays qu'il connaît bien.

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Né avant l'annexion à la France, il a vécu dans une période de transition riche en bouleversements. Menica a commencé très tôt à se distinguer par une personnalité originale puisqu'il s'est engagé dans l'armée de Garibaldi à l'âge de 16 ans à l'insu de ses parents. Ce n'est que 3 mois après son départ qu'il se décide à leur écrire de Dijon où il combattait au 1er bataillon des Chasseurs des Alpes-Maritimes. Le musée Masséna doit d'ailleurs avoir conservé la chemise rouge de Menica.

AVRIL-2014-6678.JPGLe prestige de Giuseppe Garibaldi, ce niçois devenu héros, défenseur des libertés en Europe et en Amérique du sud exerçait sur Menica comme sur toute la jeunesse niçoise un enthousiasme qui ne s'est pas éteint plus tard, puisqu'il a continué toute sa vie à œuvrer pour les idées de Garibaldi.

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On chante tous pour l'hymne de notre pays Nissa la Bella


 Ses idées politiques sur la question de l'annexion peuvent se comprendre à la lumière de cette phrase imprimée dans une édition de 1904 de la Ratapignata. Il écrit à son ami Gian Negretti garibaldien comme lui : "si tous les italiens étaient comme toi et tous les français comme moi, l'alliance des deux belles nations aurait été signée aujourd'hui". Il est clair que son souhait aurait été que Nice reste indépendante mais républicaine.

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Il a rejoint les troupes de Garibaldi à 16 ans et il n'a pas renoncé à ses idées par la suite. Il fut à l'origine de la création de l'Union garibaldienne de Nice dont il fut le secrétaire jusqu'à la fin de sa vie. Il s'était beaucoup investi dans le pèlerinage à Caprera au sujet duquel il a écrit "De Nissa à Caprera", récit du pèlerinage qu'il effectue avec ses amis Garibaldiens sur la tombe de Garibaldi dans l'île de Caprera, au nord-est de la Sardaigne, où le héros niçois s'était retiré et où il mourut.

AVRIL-2014-6269.JPGSon engagement dans la défense de la France en Bourgogne aux côtés de Garibaldi ne résulte pas d'un coup de tête de jeunesse puisqu'il a réellement risqué sa vie et qu'il a perdu quelques-uns de ses compagnons dans les combats. Parmi ses fidèles compagnons de la légion Tanara, il y avait, semble-t-il, Achille Rossi, Augustin Galleani, Ignace Ribotti, François Boetto, Luigi Martinelli, Jean Parentelli, Paul Ignazio, Henri Pastoris, Giorgio Imbriani, Adamo Ferraris, Lieutenant Capella et aussi Giuseppe Beghelli (hommage à ces chemises rouges).

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Zine la niçoise fait danser Célia 

 

A son retour de Dijon, il n'a jamais renié son engagement, bien au contraire puisqu'il s'est dévoué à faire "réhabiliter Garibaldi". Il faut savoir que ces volontaires, au lieu d'être accueillis avec honneur à leur retour ont été traités comme des voyous, en témoigne par exemple le fait qu'on les avait désarmés avant de franchir le Var et obligés à retirer leurs chemises rouges pour traverser Nice. C'est de cette façon que le gouvernement Francais remercia tous ceux qui venaient de la sauver du désastre Prussien en trahissant le héros des deux mondes. 

AVRIL-2014-6667.JPGSur sa tombe du château de Nice, un médaillon réalisé par le même sculpteur que pour le bas-relief de la place sainte-Claire et une inscription en niçois: "Desiri coura suouanerà, la mieù oura derniera. Saluda en cantan, la terra daï mieù Dieù, m'envoulà ben d'amour, doun naïsse la preghiera, per faïre de cansoun, per l'amour doù bouan Dieu " (traduction en français ci-dessous).

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(Je désire, quand sonnera ma dernière heure, saluer en chantant la terre de mes Dieux, m'envoler tout là-haut où naît la prière, pour faire des chansons, pour l'amour du bon Dieu). Il s'agit de la dernière strophe de son poème "Senche Cregni, Senche Detesti, Senche Aimi, Senche Desiri" page 22 de "Un Pessuc de Souveni Nissart". Le festin des Mai rappelle à tous nos origines ! ti voali ben nissa .....

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                                           DIAPORAMA DE LA FETE



  
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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 19:22

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Fêter un changement de saison bénéfique est une tradition bien ancrée dans nombre de sociétés humaines, quelque soit le lieu et l’époque. La précocité du printemps niçois a encouragé la multiplication des fêtes populaires à cette occasion. Ces fêtes sont connues sous le nom niçois de "festin", improprement et directement transposé en français. 

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Ancré dans les traditions, « lu Mai », ce festin 100 % Nissart, s'invite tout au long du mois. Pour célébrer en musique et en danse l'arrivée du printemps, au cri de virà lu mai ! On tourne les Mai. Durant cette fête participative et conviviale, les niçois et ceux qui aiment Nice sont invités à entrer dans la danse. Pour suivre aux pas chassés, les rondes et farandoles des danseurs en tenues folkloriques et s'immerger dans la « nissardité ».

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Le pastis fabriqué par le Père Gil Florini du sanctuaire de la Madone d’Utelle


Organisée par la Ville, cette fête populaire qui surfe chaque année sur le succès, affiche tout un programme de réjouissances. Tous les Samedi à compter du 10 Mai, les quartiers tournent les Mai. Dès le dimanche 04 Mai et les suivants, direction, le jardin des Arènes de Cimiez, où, dès 11 h 30, les danseurs en tenues de bouquetières et de pêcheurs virevolteront aux sons des fifres et tambourins.

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Le pan bagnat et la socca

 

En familles ou entre amis, « lu Mai » est l'occasion de se plonger dans les traditions d'autrefois. De chanter à plein poumon Nissa la bella l'hymne de notre pays, dansé, goûté aux spécialités niçoises, comme la pissaladière, le pan-bagnat, la tourta de bléa, la socca et d'écouter aussi les groupes musicaux. Cette année, la Ville a donné à ce festin traditionnel une note de modernité, en faisant la part belle aux concerts de pop rock tout en Nissart. Sans rire !

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pique nique dans l'oliveraie des arénes de Cimiez


 Le public peut ainsi retrouver, les groupes lou Rauba capeu, Nux vomica, Lhi Jarris, lo Mageu d'en casteu, Gigi de Nissa qui les dimanches venus, à partir de 15 heures, entrent en scène, au jardin des Arènes de Cimiez. Reste que le festin des Mai est avant tout une fête en famille. Où l'on rit, danse, mange, discute, à l'ombre des oliviers.

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extrait d'anis étoilé purifié dans des alambics en cuivre, à l'ancienne fabriqué à Nice

 

Une fête spontanée, sans protocole, dont l'entrée est gratuite, faite de musique et de joie partagée, comme autrefois.... Cette fête, dont les origines remontent aux Romains, s'est enracinée dans le Comté de Nice. Au XIXe siècle, c'est un mât de cocagne fleuri, symbole de l'arbre de vie, que l'on plantait dans les quartiers. Pour mieux tourner, virevolter autour, aux sons de l'accordéoniste. Et ce sont ces accents que l'on retrouve aujourd'hui dans l'édition 2014 de « lu Mai ».

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la recette du Pan Bagnat


 Tous les dimanches, ce festin s'achève, par des balèti, animés par l'orchestre de Nissa la bella. Pour danser comme autrefois. Avant de se dérouler aux Arènes de Cimiez et jusqu’aux années 60, le « Festin des Mai » était organisé dans les quartiers de Nice et en particulier au cœur de la vieille ville. A l’occasion, les rues et les places se paraient de guirlandes et de lampions.

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Encore de nos jours, dans les jardins de Cimiez, on dresse le « mât de cocagne » qui représente l’arbre de vie, symbole du Printemps, sous les bravos des participants et sur l’air de « Nissa la Bella », véritable hymne niçois que l’on doit au poète Menica Rondelly, qui a redonné aux « Mai » ses lettres de noblesse. Chaque quartier ou hameau de la commune organise ses "mai". Au milieu du XIXème siècle, le plus renommé était le Festin dei verna (du niçois verna, l’aulne, arbre omniprésent dans les sols humides de la plaine du Var), ou Mai du quartier Sante-Margarita, à l’extrémité occidentale du territoire communal.

AVRIL-2014-6624.JPGTrès développée durant la Restauration Sarde, pendant le première moitié du XIXème siècle, les Mai connurent un temps d’éclipse avant d’être relancés, au début du XXème, par un groupe de Niçois attachés à la renaissance de ces traditions, en particulier Menica Rondelly le barde nissart. Dès lors, les Mai de quartier, de plus en plus souvent urbains désormais, marquent le souvenir des Niçois du XXème siècle de leur caractère simple, joyeux, convivial, festif et familial.

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On décore de guirlandes et de lampions la place ou le carrefour principal du quartier, on y mange, on y joue au vitou, à la pignata , à la moura ou au pilou, on y danse autour du mât de cocagne, symbole de l’arbre de mai, renouveau de la Nature aux origines païennes, si vira lou mai-on tourne le mai dit-on, dans la tiédeur des journées et des soirées de printemps. Une multitude de fêtes couvrent ainsi la ville, découpant clairement des quartiers, au cœur même du Vieux-Nice.

AVRIL-2014-6596.JPGJusqu’aux débuts des années 1960, chaque quartier, en son carrefour le plus important, organisait son festin de mai. Le centre du quartier était décoré d’un « motif » central suspendu aux guirlandes et lampions qui décoraient les rues. Ce motif remplaçait l’arbre de vie (la biga) que l’on avait coutume de planter pour symboliser le renouveau de la nature. C’était le temps de « vira lou mai ». Un jury primait le plus beau « mai » et la Ciamada Nissarda commençait ses danses folkloriques….

AVRIL-2014-6603.JPGC’est en 1925 que naît la Ciamada Nissarda qui signifie Aubade Niçoise.  La Ciamada Nissarda est à l’origine une compagnie de théâtre amateur. C’est Jouan Nicola, poète et écrivain niçois, qui la crée. Il écrit lui-même les pièces jouées par la compagnie. Vers 1930, les vieilles traditions reviennent au goût du jour : le festin des cougourdons, la St Pierre, le mois de Mai, etc…

AVRIL-2014-6617.JPGLa Ciamada Nissarda se produit alors dans tout le Comté de Nice. Elle a dans son répertoire plus de 30 pièces de théâtre niçois. L’après-guerre marque un tournant dans l’association : le théâtre fait place, petit à petit, à la danse. Et c’est fort logiquement que la musique arrive en force. Le groupe s’adjoint un orchestre de festin composé d’un tambour, d’une grosse caisse et d’un accordéon. Cette musique rythme les danses et chants les jours de fête.

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C’est grâce à un extraordinaire travail de recherches sur les origines des traditions, des fêtes patronales, des costumes, des chants, des cantiques, des danses et de la musique et à l’amélioration constante des spectacles que la Ciamada Nissarda a réussi à placer le folklore niçois au premier rang, c'est-à-dire au niveau international.

AVRIL-2014-6746.JPGLe costume niçois porté par les garçons reprend l’habit traditionnel des pêcheurs niçois, ou l’on peut se rendre compte qu’il a été influencé par la culture du folklore italien. constitué des éléments suivants : une chemise en toile blanche à large col fermé par une cordelière en coton rouge; une Culotte à la "Matelote", sorte de corsaire en toile rayée rouge et blanc retenu à la taille par une très longue ceinture en laine rouge bordée de velours noir, la taiola;  une veste taillée court avec col et revers, en gros drap marron; un bonnet de laine rouge, bordé de velours noir; des espadrilles en toile blanche et semelle de sparte.

AVRIL-2014-6602.JPGLe costume niçois porté par les filles est celui des bouquetières. Il se compose de : jupes en toile portant des rayures rouges et blanches et bordée de deux rangées de velours noir; chemisette blanche agrémentée de dentelles anciennes, avec des manches bouffantes; corset de velours noir fermé sur le devant par un passement noir; tablier et châle en satin noir brodé; grand chapeau rond et plat en paille tressée, appelé la capelina; chaussures noires de modèle ancien. Les avant-bras des Niçoises sont recouverts par des mitaines noires. Les dessous comportent un jupon et un pantalon serré au genou par des rubans, ainsi que des bas de coton blanc.

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 Printemp
O divina sesoun ! O printèmps ! ti saludi,
Tu que pares lou ciel d’aquèu blu de satin,
Anounces lou retour dei suave matin
E fas nevar de flour sus li branca tout nudi.
Li làgrema d’aiga, dau soulèu, soun begudi;
Noun lançon qu’un moumènt de rai diamantin.
O divina sesoun,! O printemp ! ti saludi,
Tu que pares lou ciel d’aquèu blu de satin.
Dejà lu baragnas an de fuèia menudi;
Lou rièu, dintre lu prat, m’un bisbí argentin,
Traça au mitan dei flour lou sièu cours seprpentin;
Li journada de lus, enfin, soun revengudi.
O divina sesoun ! O printemps! ti saludi.
Guiseppe Giordano (lou calu)

                                 DIAPORAMA DE LA FETE


  
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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 15:05

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A l'époque Romaine, il y a deux mille ans, Castrum de Turrettis était situé sur la route reliant Cimiez, capitale de la province romaine des Alpes-Maritimes au Piémont. Tourrette a été successivement appelée: Castrum de Turrettis, Castrum Turritarum, Oppidum Turretarum, Castrum Turritae, Torretas, puis Tourrette après l'annexion de 1860.

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Lors du Comté de Nice il n'y avait qu'un seul Tourrette, mais après la création du département des Alpes-Maritimes, il y eut trois Tourrette, pour la distinguer des autres elle a été d'abord appelée Tourrette de Nice puis enfin Tourrette-Levens. Le 16 décembre l667, Honoré IV de Tourrette, «qui était le dernier de cette famille, une des plus nobles et des plus anciennes du comté de Nice, fut investi de ses fiefs par le duc Charles Emmanuel de Savoie.

PHOTOS-2014-0407.JPGLe 17 avril 1671  le duc Charles Emmanuel III de Savoie signe des lettres patentes, au palais de la Venaria de Turin, érigeant en comté la seigneurie de Tourrette. C’est au sommet d’un éperon rocheux, dominant la célèbre route du sel, que le château à six tours, le village et la chapelle de Tourrette-Levens furent construits au XIIème siècle.

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Le fief de Tourrette-Levens restera pendant 5 siècles dans la famille du premier seigneur Raymond de Chabaud, puis par alliance ce sont les Canubio de Cuneo (la famille Canubio, de Cuneo continue de porter le titre de "comtes de Tourrette" en Italie où ils vivent)  qui deviennent Comtes de Tourrette-Levens. Ayant perdu les terres durant la Révolution française à cause des barbares de la soldatesque républicaine, ils revendent le château au notaire du village.

PHOTOS-2014-0091.JPGLa commune le rachète en 1992, et en 1993 y est inauguré un musée d’histoire naturelle comptant 70 000 papillons et coléoptères. La fête médiévale de Tourrette-Levens est l'occasion de découvrir les techniques de construction, les tailleurs de pierre, les compagnons et la vie sur les chantiers du Moyen âge.

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A cet aspect historique, viennent se greffer de nombreuses animations et spectacles de rue: musiciens, chevaliers, jongleurs, cracheurs de feu, qui contribuent à surprendre et émerveiller les visiteurs.

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Le marché médiéval est également le lieu de toutes les découvertes, gourmands et amateurs de shopping se régalent et y trouvent une multitude de produits : jouets en bois, nougats, bijoux, ceintures... Une véritable taverne propose la dégustation de mets et de breuvages médiévaux.

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Nous voici projetés aux trois quarts du 12e siècle, époque à laquelle le château féodal de tourrette-Levens fut édifié par la très vieille et puissante famille nommée Chabaud. Le dit château est alors constitué de six tours, trois rondes et trois carrées et impose une position stratégique contre l’insécurité.

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En effet, depuis des siècles, ce promontoire rocheux placé sur la route du sel entre Nice et Turin, sert à défendre

 notre région contre les invasions barbares, les Catalans de Provence, les Français, mais aussi lors de la révolte de Nice contre le pouvoir du comte de Provence.

PHOTOS-2014-0167-copie-2.JPGDès lors, l’influence de ses seigneurs lui permet de garder sa superbe pendant plusieurs siècles. Mais, avec le temps, le délaissement des villageois pour le château et la révolution concourent à l’abandon de ce dernier, laissant ruines et vestiges. Il faut attendre le début du XIXe siècle, pour qu’une famille de notables du pays transforme la forteresse en maison bourgeoise tout en conservant la tour principale.

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La fabuleuse vie du château de tourrette-Levens prend un nouvel essor en 1992 lors du rachat de ce dernier par la municipalité devenant ainsi la « propriété » des tourrettans.  Embellis et rénovés, le château et son musée accueillent une série d’évènements culturels dont le premier de la saison est la fête médiévale.

PHOTOS-2014-0198.JPGQui n’a jamais rêvé de tout connaître sur les châteaux ? Nombreuses sont les questions que l’on se pose sur cette période. Grâce aux explications de passionné lors de cette fête, elles ne restent pas sans réponse. Mâchicoulis, créneaux et fortifications n’auront  plus aucun secret. Après une fréquentation record de 10000 visiteurs en 2013, l'édition 2014 se devait d'être à la hauteur des attentes du public azuréen.

PHOTOS-2014-0203.JPGAinsi, plusieurs représentations de fauconnerie ponctuent la journée de ce dimanche grisâtre avec une douzaine de rapaces en démonstration et en vol. L'équipe phénoménale de chevaliers cascadeurs de la troupe drakonia en ont impressionné plus d'un. Ibrahim Hassan, danseur sufi tanoura révélé par l'émission " La France a un incroyable talent", est également à l'honneur et nous a emmené dans son univers mystique, accompagné des musiciens du groupe Tornals.

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Mais laissez moi, vous énumérez la liste des spectacles qui ont agrémenté la journée et que vous allez découvrir au grés de mes photos: Armutan est une compagnie professionnelle de reconstitution, d’animation et de spectacles historiques qui proposent un «campement de vie » complet, tente équipée, coin feu, râteliers d’armes, artisanat, stand de tir à l’arc, lice de combat à l’épée... L’esthétique du camp, comme celle des costumes, est historique jusqu’au moindre détail, afin de faciliter l’immersion de tous dans l’époque traitée.

PHOTOS-2014-0234.JPGLe public apprécie un camp de vie animé en continu par des saynètes souvent burlesques, de la musique entraînante, des saltimbanques épatants par leur adresse et, enfin, des combats à couper le souffle. Parallèlement aux spectacles, le public peut visiter le camp et ses ateliers pédagogiques qui retracent l’histoire via le jeu, la pratique artisanale et l’art martial.

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Drakonia vient tout droit d’Espagne avec son campement, cette compagnie hors du commun va beaucoup m’impressionné par des combats spectaculaires. Les compagnons de la Tourrentelles est un groupe de sympathiques compagnons composé en majorité d’habitants de tourrette-Levens. Véritables passionnés, ses membres ont créé une association dès la seconde édition de la fête médiévale. Depuis, ils participent activement à l’organisation, à la décoration du village et a l’animation de la fête médiévale.

PHOTOS-2014-4963.JPGIls proposent de nombreuses activités comme des chants, des danses, des ateliers, du tir à l’arbalète et des contes. Devenus de véritables spécialistes, ils sont souvent engagés dans les autres fêtes médiévales de la région.

PHOTOS-2014-0261.JPGLeur camp de vie, très soigné offre un véritable décor aux fêtes historiques. D’horizons différents, chaque compagnon apporte son savoir-faire offrant une diversité très appréciée. Ils présentent chants, danses, saynètes de rues, dans un superbe campement directement tiré d’une époque lointaine.

PHOTOS-2014-0282.JPGClan Tyrians sont des nomades Vikings au travers de leur camp, ils font des démonstrations de combats, du chien-loup Auroc et des ateliers.

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Il y a aussi le charme de « Reshamka » : les danseuses de cette compagnie orientale tribale vous emmènent dans un voyage festif au son des fifres et luths orientaux.

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On continue les spectacles avec  l'association Arthus: l’affrontement inévitable entre un capitaine de compagnie et un coquillard qui donne lieu à des spectacles de grande illusion et de magie. Puis, on aperçoit les baladins de Meliador: vilains masqués, équilibristes, jongleurs et cracheurs de feu, force est de croire que l'on en prend plein les yeux et les oreilles.

PHOTOS-2014-0344.JPGLe clou du spectacle se passe avec la Fauconnerie Marche, des moments magiques assurés entre fauconniers et rapaces, entre ciel et terre. Buse, faucon, aigle, chouette ou hibou sont à l’honneur. Enfin, les musiciens du moyen âge ne sont pas oubliés avec le groupe "les Pies" qui  revisitent le patrimoine musical médiéval en l’accommodant à leur sauce. L’occasion de faire montre de jongleries verbales et autres prouesses jacassantes.

PHOTOS-2014-0361.JPGIl y a aussi le groupe Tropa Tornals avec son extraordinaire danseur Sufi Tanoura  qui nous transporte dans un monde « meilleur » liant nos sens dans un mélange de frisson et de beauté. C'est tout simplement fabuleux ! Et si après tout cela, vous n'êtes pas rassasié vous pouvez encore découvrir la sculpture sur pierre dans un atelier de création d’un petit blason en pierre naturel pour petits et grands.

PHOTOS-2014-4940.JPGChaque participant repart avec sa pierre taillée ou encore la forge à fusion de bronze qui présente le travail de forge et l'atelier façonnage de petits objets en étain que les visiteurs emportent. Tout cela entièrement gratuit comme c'est souvent le cas pour toutes les fêtes de la Cote d'Azur.....

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                        DIAPORAMA DE LA FETE MEDIEVALE


 
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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 06:12

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Le Mercantour et ses sommets à plus de 3200m d'altitude

 

Sur le plateau de la Revère, les premiers habitants s'installent dès l'âge de fer. Au XVIIIème siècle, les Sardes implantent un camp retranché à la Semboula dans le but de repousser les armées françaises et espagnoles. Au XIXème siècle, pour la défense de Nice, la région, du Var à l'Italie, est fortifiée avec, dans le Parc de la Grande Corniche, deux forts : la Drette en 1878, et La Revère en 1879.

PHOTOS-2014-0176.JPGCe dernier dominant la Méditerranée à plus de 700 mètres d’altitude, offre une position stratégique circulaire unique. Tout le long de la route militaire de la Forna, restent les vestiges de nombreuses poudrières. Le plateau de la Revère se caractérise par un relief calcaire où les gouffres, dolines et grottes sont nombreux ; il présente un écosystème méditerranéen rare où près de 450 espèces de végétaux sont répertoriés, souvent protégés.

PHOTOS-2014-0177.JPGDans la garrigue, dans les forêts de pins ou de chênes, dans les vestiges de restanques consacrées à la culture de l’olivier, la faune est représentée par les grands rapaces tels que les hiboux, grands ducs, aigles, par les sangliers, blaireaux, lapins….

PHOTOS-2014-0205.JPGLe fort de la Revère est un ouvrage militaire construit entre 1879 et 1885 au-dessus du village d'Èze dans le Parc forestier de la Grande Corniche du département des Alpes-Maritimes. Situé à 696 m d'altitude, il domine sur une ligne de crête toute la côte depuis l'Italie jusqu'à l'Estérel. Jusqu’en 1886, il est aussi appelé fort Anselme.

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Le fort fait partie d'un ensemble de fortifications semi-enterré et bâti à partir de 1879 et jusqu'au début de la Grande Guerre, le long des frontières et des côtes niçoises. Conçu selon le système Séré de Rivières, il est de type dit "à massif central et batterie basse" avec batterie sur les périphéries et casernements en partie centrale. Son projet apparaît dans un rapport de 1877 du commandant Wagner, chef du Génie de Nice. Les plans sont établis par le capitaine Rougier en 1878.

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D'un coté la mer, de l'autre les montagnes


 Son périmètre en forme de trapèze est entouré en totalité par un fossé sec flanqué de caponnières. Son armement se composait de 16 canons et de 4 mortiers. Ce dispositif était complété par trois batteries annexes: la Calanca, la Forna et Samboules. Avec son homologue le fort de la Drète, il défendait les voies de pénétrations par les vallées.

PHOTOS-2014-0233.JPGDurant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy y transférait des prisonniers alliés, principalement des pilotes britanniques. Il est ensuite déclassé et fermé au public. Cet important ouvrage fortifié construit en vue de la protection de Nice ne se visite pas, mais l'esplanade ombragée de platanes qui l'entoure offre une vue saisissante sur la commune d'Èze et la mer où se découpent les avancées verdoyantes des caps. Idéal pour des piques niques panoramiques !

PHOTOS-2014-0248.JPGBancs invitant au repos, maison de la nature, sentier botanique, table d'orientation et aven de Simboula agrémentent ce bref séjour dans le parc naturel départemental de la grande Corniche soumis, il faut le préciser, à un curieux micro-climat où se mêlent influences maritimes et courants venus en droite ligne des sommets alpins. Depuis ce bastion calcaire suspendu quelque 700 m au-dessus du littoral, on toisera la Côte d'Azur en admirant la place-forte naturelle où s'est écrite l'histoire mouvementée du village d'Èze dont l'architecture circulaire, les toits de tuiles rondes et le jardin exotique enrichissent un paysage prestigieux.

PHOTOS-2014-0275.JPGPendant la seconde guerre mondiale, le gouvernement de Vichy avait fait transférer au Fort de La Revère (situé à 20 km de Nice sur la haute corniche entre Eze et La Turbie) des prisonniers alliés, essentiellement des pilotes britanniques, tombés sur le sol de la France dite "libre". En mars et en août 1942, il fut le théâtre de deux évasions spectaculaires. La première fut soigneusement préparée par le réseau Pat O' Leary et l'aumônier du fort qui photographia les détenus pour leur fabriquer de faux papiers.

PHOTOS-2014-0293.JPGLe plan était simple : accéder à l'infirmerie par la grosse canalisation des toilettes, scier les barreaux de la fenêtre dominant le fossé du fort et se laisser descendre le long d'une corde. Grâce à des complicités extérieures (notamment des résistants monégasques), la moitié des 10 pilotes évadés purent regagner l'Angleterre. Les autres furent repris par la police vichyste à Nice et à Monaco.

PHOTOS-2014-0308.JPGLa seconde fut encore plus audacieuse. Pendant six semaines, les détenus creusèrent un tunnel de 30 m sous le fort. Au cours de la nuit du 23/24 Aout, soixante six aviateurs l'empruntèrent. L'alerte fut donnée lors du passage du soixante-septième. Trente-un d'entre-deux, pris en charge par les réseaux F2 et Libé-Sud regagnèrent leur pays.

PHOTOS-2014-0313.JPGEn juin 1942, environ 300 soldats et une trentaine d'officiers anglais sont internés au Fort de la Révère, surveillés par des gardes mobiles français, sous le contrôle de la commission d'armistice italienne. Un résistant nomme Val Williams, décide d'essayer de faire évader des officiers, dont l'armée alliée a le plus urgent besoin. Organiser une évasion suppose un plan... et des finances.

PHOTOS-2014-0356.JPGLes fonds : ils sont collectes auprès de la colonie anglaise de Monaco, qui crée un comité de soutien présidé par le duc de Westminster. Le plan : prendre contact avec les prisonniers sous couvert d'organiser chaque semaine des loisirs sportifs, censés être prévus par la convention internationale de La Haye. En fait, il s'agit la d'une invention de Val Williams* qui met son plan a exécution...

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la garrigue méditerranéenne


 Il obtient l'accord des autorités pénitentiaires pour une visite d'entraînement hebdomadaire de volley ball. Il propose d'entraîner les officiers, car les soldats sont trop nombreux ! Après de nombreuses visites, la confiance s'établit et Val Williams n'est même plus fouillé a son entrée dans le camp ! Passés les premiers moments de suspicion, il peut en collaboration avec les officiers anglais, organiser leur évasion.

PHOTOS-2014-0315.JPGLe plan choisit avec le capitaine Bennett consiste à creuser un tunnel sous les douves, pour aboutir sur le flanc externe du fort. Six hommes sont choisis pour tenter l'évasion, ils préparent leur matériel- (fausses clefs, faux papiers, échelles de corde, etc...), et commencent a creuser.

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point de vue sur la rade de Villefranche


 La position géographique du pays de Nice, la diversité de ses paysages et son climat varié en font une étape incontournable pour des dizaines de milliers d’oiseaux survolant ou traversant notre territoire de février à juin pour rejoindre leur aire de nidification, ou d’août à novembre afin de gagner leurs quartiers d’hivernage.

PHOTOS-2014-0322.JPGSi nous avons la chance de pouvoir observer deux fois par an l’un des plus beaux spectacles de la nature, il incombe également à notre pays de prendre ses responsabilités pour protéger ces espèces migratrices, symbole d’un patrimoine naturel européen commun. L'un des meilleurs sites de suivi de la migration postnuptiale des oiseaux de la région PACA se situe dans les Alpes-Maritimes au Fort de la Revère.

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les montagnes tombent dans la mer


 Situé sur un très beau lapiaz (roches calcaires ciselées par le ruissellement des eaux) en partie recouvert par la garrigue, il offre une vue spectaculaire sur toute la côte et les reliefs environnants. Suivant les années et notamment les variations des facteurs climatiques, le total d’oiseaux qu’il est possible de dénombrer du Fort de la Revère fluctue entre 70000 et 110000 oiseaux migrateurs.

PHOTOS-2014-0348.JPGLes forts effectifs sont généralement liés à des passages importants de pigeons ramiers, qui représentent parfois près de 60% de l’effectif total des oiseaux migrateurs, toutes espèces confondues. Quantitativement viennent ensuite les passereaux puis les rapaces et enfin les autres espèces, à savoir les cigognes, les cormorans, les grues.  La diversité ornithologique est elle aussi importante avec, chaque année, une centaine d’espèces dénombrées. Parmi les plus emblématiques du site figurent le Circaète Jean-le-blanc, la Bondrée apivore ou encore le Guêpier d’Europe.

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le village de Eze sur le piton rocheux


*A nous la victoire, film américain de John Huston, sorti en 1981 avec Sylvester Stallone, Michael Caine, Max von Sydow, Carole Laure, Jean-François Stévenin fut inspiré par la grande évasion du fort de la Revere.

 

 

                             DIAPORAMA DE LA BALADE


 
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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 06:32

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Monument au sens réel du mot car elle commémore l’arrivée à Nice des eaux de la Vésubie en 1883, la Cascade de Gairaut et son pavillon-chalet font partie des manifestations architecturales des compagnies fêtant la mise en fonction de nouvelles alimentations en eau des villes à la fin du XIXe siècle. Son site bénéficie d’un panorama sensationnel que l’on peut apprécier, ainsi que la cascade, sans descendre de voiture ou de moto. Mais la tentation de prendre en photo ce lieu est impossible d'y résister.

PHOTOS-2014-0043.JPG Ici chalet et cascade forment un ensemble d’inspiration autrichienne très prisé à la Belle Époque, qui s’explique par la vogue des villes d’eau du centre de l’Europe comme Baden Baden en Allemagne où l’hydrothérapie se conjuguait avec des distractions estivales dans une atmosphère folklorique.

PHOTOS-2014-0065.JPGLe pavillon de la Compagnie Générale des Eaux se dresse au centre d’un socle de rochers artificiels de connotation alpestre qui structure une large chute d’eau à ressaut aboutissant à un bassin dans une symétrie parfaite, mais non géométrique. Ailleurs dans Nice, ce caractère “rustique” est illustré par la cabane en trompe-l’œil de ciment imitant des rondins qui jouxte la villa Beau Site sur le boulevard du Mont- Boron.

PHOTOS-2014-0074.JPGÀ Grasse, cette tendance stylistique de la Belle Époque est présente avec l’ancien Pavillon de Thé bavarois de la baronne Alice de Rothschild, que l’on peut apercevoir depuis la route Napoléon à un rond-point au-dessus de la ville (je vous l’ai fait voir dans mon article route Napoléon). Justement, la Cascade de Gairaut a un homologue à Grasse : la cascade du canal du Foulon, une succession de chutes d’eau marquant l’arrivée dans la ville, de l’eau d’une source de Gréolières.

PHOTOS-2014-0084-copie-2.JPGCascade de caractère également pittoresque, mais moins architecturée que celle de Gairaut. Les vasques irrégulières en gradins sont dominées par un pavillon belvédère d’aspect néoclassique créé en 1889. Le site très dénivelé procure lui aussi un panorama exceptionnel sur les collines du pays de Grasse, que précède une vue plongeante sur les toits de la vieille ville.

PHOTOS-2014-0089.JPGPour revenir à la Cascade de Gairaut, point culminant de l’acheminement du canal de la Vésubie, la réalisation du projet nécessita une série de rapports et d’études. L’idée en revint au médecin-agronome François Fodéré qui diagnostiqua en 1803 les capacités de la riviére Vésubie à remplir cet office. Puis le projet progresse par étapes pour être confirmé par une loi en 1878 déclarant “d’utilité publique” le canal de la Vésubie.

 PHOTOS-2014-0092.JPGÀ son rôle symbolique de performance industrielle, la cascade de Gairaut joint une fonction technique: l’oxygénation de l’eau amenée par pompage jusqu’à cet emplacement avant sa distribution dans la ville. Or la position élevée du site de la cascade offre une vue étendue sur Nice d’où émerge l’acropole du Château se découpant devant la mer.

PHOTOS-2014-0053.JPGAu premier plan, d’anciennes campagnes et, toute proche, l’église italianisante de Saint-Sauveur de Gairaut d’où l’on peut voir de son belvédère une vue magnifique sur la Baie des Anges, la colline du château et pour encore très peu de temps les tribunes de l’ancien stade du Ray lieu des exploits de l’OGC Nice.

PHOTOS-2014-0106.JPGNon visible depuis la cascade, du côté ouest, la station de pompage vitrée permet d’admirer un ensemble de machines. Mais c’est aux heures nocturnes que le fracas et la surprenante odeur aquatique de la cascade, donnent la mesure de leur puissance. La cascade de Gairaut s’écoule dans différents bassins de chute surmontés d’un chalet alpin en bois travaillé. L’ensemble du site est aménagé de grottes avec fausses stalactites et d’accessoires en rocaille de ciment armé imitant des branches de bois.

PHOTOS-2014-0110.JPGAu début du XXe siècle la cascade est une étape incontournable des circuits d’excursion du pays niçois. Et les guides touristiques ainsi que la presse locale de l’époque ne manquent pas de recommander ce site au décor typique et au panorama exceptionnel auprès de leurs lecteurs. Aujourd'hui encore, elle continue d’oxygéner l’eau de la Vésubie et d'être un lieu de promenade pour de nombreux visiteurs. L'ensemble des bassins, cascades, grottes de rocaille et le chalet fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 28 novembre 2001.

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 De l’ancien chemin de Gairaut à l’avenue de Rimiez, ce sentier de deux km, agrémenté de petits ponts anciens, offre de beaux panoramas sur la ville. Une agréable promenade sous les oliviers et les figuiers, longeant le canal de la cascade de Gairaut. C'est le cadre idéal de balades romantiques. Les joggers s’y entrainent été comme hiver. Les riverains et leurs enfants s’y retrouvent pour flâner un moment.

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église Saint-Sauveur de Gairaut


 Ce chemin est un lieu de convivialité où les rencontres avec d’authentiques niçois ne sont pas rares et permettent d’apprécier toute la chaleur méditerranéenne. Longeant l’ancien canal qui amenait l’eau de la Vésubie depuis San Juan la Ribera jusqu’à Nice, les petits ponts anciens qui agrémentent son parcours lui donnent un cachet tout particulier.

PHOTOS-2014-0170.JPG Pour y accéder, il faut se rendre à Nice-Nord, prendre l’avenue de Gairaut puis emprunter l’ancien chemin de Gairaut, en montant à droite près de la Cascade. (Du centre-ville, on peut aussi prendre l'autobus ligne Sunbus n° 25). Le début du sentier se situe à proximité d’un portail qui semble délimiter une propriété privée, un autre termine la promenade en s’ouvrant sur l’avenue de Rimiez.

PHOTOS-2014-0157.JPGC'est à deux pas du centre ville, sur la colline de Gairaut, on peut y admirer un magnifique belvédère sur les quartiers du littoral, tout en se promenant ou en courant au grand air, la vue sur Cimiez, Nice et la baie des Anges est magnifique.

PHOTOS-2014-0167-copie-1.JPGAu fur et à mesure du jogging, sous le chant des cigales, on côtoie de vieux oliviers, de grands pins, des chênes, des acacias, des cyprès, des figuiers odorants, des sureaux, des mûres sauvages ou des néfliers et bien sur les inévitables mimosas et magnolias. L'eau qui y coule est purement décorative, l'alimentation de l'usine de traitement des eaux de Rimiez est assurée par une canalisation souterraine.

PHOTOS-2014-0165.JPG Ah oui j’oubliais ! Par rapport à d’autres collines, comme Cimiez, on peut dire que Gairaut a conservé jusqu’au XXe siècle cette réputation de campagne de l’élite niçoise plus que des hivernants étrangers, ainsi qu’en témoigne l’implantation de la famille Médecin, grands édiles niçois. Ne négligeons cependant pas l’influence de la Belle-Époque, moindre, certes, du fait de l’éloignement par rapport au centre, mais présente.

PHOTOS-2014-0154-copie-1.JPGUn château, pour reprendre la terminologie de l’époque, en témoignent. Le château d’Azur fut achevé en 1932 sur la commande d’un excentrique millionnaire d’origine américaine, un industriel du parfum appelé Virgil Neal, et sur les plans de l’architecte niçois Adrien Rey. À ce titre, ce bâtiment est le dernier témoignage des "folies" Belle-Époque qui, depuis le château de l’Anglais (1855), se mirent à orner les collines niçoises au gré des caprices de leurs richissimes commanditaires.

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Mimosa et magnolia chaque hiver à Nice

 

Édifice d’un luxe inouï, directement inspiré par le style Renaissance française du château d’Azay-le-Rideau, parsemé de fantaisies décoratives extraordinaires, le château reçut initialement le nom du produit de beauté qui avait fait la fortune de son propriétaire, la crème To-Kalon, ce qui, en grec, signifie… la Beauté. C’est cette beauté que manifestent encore, associée à la pureté de leur eau, les collines niçoises de Gairaut et Rimiez.

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  vue sur la chateau d'azur

 

                              DIAPORAMA DE LA BALADE

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 08:43

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Eze bord de mer est une petite station sur le littoral (basse corniche) à ne pas confondre avec Eze village (Eza en nissart), la cité médiévale qui se trouve au plus haut d'un piton rocheux et qui se prend par la route de la moyenne corniche. Le village médiéval et la station font parti évidemment de la même commune.

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la végetation ne sommeille pas ici, meme en hiver (janvier)!


 Les allées aux noms évocateurs de cigales, d'aloès et d'œillets  révèlent la douceur du climat et la douceur de vivre d'Eze Bord de Mer. Station estivale située sur la Basse Corniche, du Cap Estel à l'est, à la crique de St-Laurent à l'ouest. Une agréable plage ombragée avec des aspects sauvages. Lieu de résidence calme (en hiver) enfoui sous une riche végétation méditerranéenne, jouissant d'un microclimat exceptionnel.

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Foret de bananiers


 Abritée de la houle par la pointe de St-Jean-Cap-Ferrat, Eze bord de mer conserve un mico-climat favorable à une luxuriante végétation méditerranéenne. Les façades roses et ocres des villas, noyées dans une végétation parfois luxuriante où se plaisent les bananiers, se détachent sur une mer azuréenne. Faisant fi des balustrades et des portails, les glycines, les jasmins et les bougainvillées débordent des propriétés. Les citronniers, les bigaradiers et les mandariniers qui fournissent la célèbre petite mandarine d'Eze, embaument les chemins avec l'air iodé de la mer.

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Un aloes sauvage sur le chemin des douaniers  


Déjà sous l'Antiquité, les riches familles patriciennes y prenaient les eaux et les caboteurs romains y trouvaient un abri salutaire comme l'atteste la mention d'Eze Bord de Mer sous le nom d'Avisionis Portus dans l'itinéraire d'Antonin. Plus tard, à la Renaissance, ce sont les Génois qui y viendront se ravitailler en sel dans ses salines.

DECEMBRE-2013-0809.JPGPerdue dans les brumes de l'histoire, Eze Bord de Mer renaîtra sous la forme d'une station balnéaire dès la fin du siècle dernier. Eze attire et devient le point de chute favori des promeneurs niçois et des hivernants passant leurs vacances sur la Cote. Eze sur Mer deviendra internationale en accueillant une colonie russe désirant échapper aux massacres de la révolution de 1917 (tiens des similitudes avec d'autres barbares !). Un des plus importants témoignages de leur installation est sans nul doute "Le Cap Estel", romantique demeure d'un Prince russe.

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Le village médieval est perché sur l'éperon rocheux


 Le président Poincaré découvrit Eze en visite officielle ; il y reviendra quelques mois plus tard. Le peintre Sakarof, la Princesse Antoinette, sœur du Prince Rainier de Monaco, et Bono du groupe U2 ont laissé également leur empreinte en y demeurant régulièrement. Nietzsche  séjourna dans l'une des plus anciennes maisons et trouva l'inspiration pour composer "Ainsi parlait Zarathoustra" lors d'une promenade jusqu'au village.

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L'isoletta est une propriété privée


 "Beaucoup de coins cachés et de hauteurs silencieuses dans le paysage de Nice ont été sanctifiés pour moi par des moments inoubliables." affirmera Frédéric Nietzsche dans Ecce homo au sujet de son premier séjour sur la Riviera du 2 décembre 1883 au 20 avril 1884. Lorsqu'il arrive sur la Côte que l'on n'appelait pas encore d'Azur, le moral de Nietzsche est au plus bas. Ses livres se vendent mal, il vient de se brouiller avec Wagner et de se faire éconduire par Lou Andréas Salomé.

DECEMBRE-2013-0758.JPGSur la Côte d'Azur, Nietzsche va retrouver l'émotion créatrice nécessaire pour écrire, "Ici je croîs au soleil, comme la plante y croît" écrit-il. Et, dans une lettre à Peter Gast, il ajoute : "…Cette magnifique plénitude de lumière a sur moi, mortel très supplicié (et souvent si désireux de mourir) une action quasi miraculeuse." Eze et particulièrement le sentier qui mène de la petite gare d'Eze Bord de Mer au village médiéval jouera un rôle prépondérant dans son œuvre. S'il est prouvé que Nietzsche a séjourné à Nice au cours de ce séjour, une tradition orale affirme aussi qu'il a été hébergé à Eze Bord de Mer, à l'emplacement de l'ancienne poste.

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Selon certains, il aurait aussi dormi à plusieurs reprises dans le village. Toujours est-il qu'à Eze, le philosophe très sensible à l'influence du climat et des paysages, se régénère. Comme de nombreux écrivains, il a besoin de marcher pour créer. "L'agilité des muscles fut toujours la plus grande chez moi lorsque la puissance créatrice était la plus forte. Le corps est enthousiasmé … Je pouvais alors, sans avoir la notion de fatigue, être en route dans les montagnes littorales pendant sept ou huit heures de suite. Je dormais bien, je riais beaucoup. J'étais dans un parfait état de vigueur et de patience."

DECEMBRE-2013-0823.JPGLà, au milieu des oliviers, des lentisques, des euphorbes et des chênes verts, au milieu de cette nature sauvage où les senteurs marines s'effacent devant l'odeur de la terre, avec la Méditerranée en fond et la silhouette du village au-dessus de la tête, Nietzsche composera des pages d'Ainsi parlait Zarathoustra qu'il qualifie lui même de "décisives".

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Ainsi parla la Riviera en hiver !


 "L'hiver suivant, sous le ciel alcyonien de Nice qui, pour la première fois rayonna alors dans ma vie, j'ai trouvé le troisième Zarathoustra - et j'avais ainsi terminé", écrit-il avant d'ajouter : "Cette partie décisive qui porte le titre : "Des vieilles et des nouvelles Tables" fut composée pendant une montée des plus pénibles de la gare au merveilleux village d'Eza, bâti au milieu des rochers".

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La Cote d'Azur félicité éternelle


 De fait, lorsque l'on marche sur les traces de Nietzsche sur le chemin qui porte désormais son nom, on comprend mieux l'émotion qui s'est emparée de lui, notamment lorsqu'il parle d'ascension vers le sommet. "C'est du soleil que j'ai appris cela, quand il se couche, du soleil trop riche : il répand alors dans la mer, l'or la richesse inépuisable" confiera-t-il plus tard. Aujourd'hui encore, l'homme s'y retrouve en pleine nature face à l'infini de l'horizon pour assister au même spectacle.

DECEMBRE-2013-0887.JPGNietzsche reviendra chaque année sur la Riviera jusqu'en 1888 et même s'il ne l'évoque pas dans sa correspondance, il est probable qu'il est venu se ressourcer à Eze à plusieurs reprises. Nietzsche a parcouru des milliers de kilomètres pour trouver le "lieu fabuleux" où il trouverait enfin le calme. Ce lieu c'est peut-être Venise ou Nice mais plus sûrement Eze dont les paysages correspondent à son tempérament.

DECEMBRE-2013-0812.JPGEze bord de mer est aussi la résidence de la Princesse royale Marie-Gabrielle de Savoie. Elle est la fille du roi Humbert II d’Italie et de la reine née Marie-José de Belgique. En 1999, Marie-Gabrielle inaugura une plaque apposée sur l’ancien Sénat de Nice : la présence d’une princesse de la maison de Savoie qui régna près de 500 ans (1388-1860) sur Nice était destinée à interpeller les autorités françaises et les inciter à revenir sur la décision de supprimer la cour d'appel de Nice (au profit d'Aix-en-Provence) prise lors du rattachement de Nice à la France en 1860.

DECEMBRE-2013-0815.JPGDepuis la mort le l’ancien roi Humbert II d’Italie son père, elle dirige, avec l’assentiment de son frère Victor-Emmanuel de Savoie, la Fondation Humbert-II-et-Marie-José-de-Savoie destinée à dépouiller les archives de la Maison de Savoie qui régna sur des territoires appartenant aujourd'hui à la France, à la Suisse et à l’Italie.

DECEMBRE-2013-0925.JPG Aprés avoir parcouru le chemin de l'Isoletta, je reprends la moto pour faire un petit tronçon du sentier des douaniers au Cap d'Ail. Je laisse celle ci sur le parking de la plage Marquet, et je m' engage sur le confortable sentier littoral qui serpente entre de gros blocs rocheux jusqu'à la pointe des Douaniers où l'on  peut observer des affleurements de roche volcanique.

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église paroissiale Notre-Dame-du-Cap-Fleuri 


Ce parcours parsemé de villas de rêve et de curiosités historiques ou géologiques justifient un parcours d'interprétation. Le sentier s'élargit face à quelques villas monumentales datant du début du XXe. Greta Garbo, Winston Churchill et Sacha Guitry entre autres prisèrent ce lieu paradisiaque qui abrita l'un des plus beaux palaces de la Côte, aujourd'hui reconverti en résidence de luxe. Depuis la pointe des douaniers, j'aperçois les premiers immeubles de la Principauté de Monaco. Je retourne au parking Marquet pour récupérer ma moto. C'etait une balade hivernale bien agréable...
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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 20:07

DECEMBRE-2013-0175.JPG C’est à la Révolution française que l’administration des douanes prend la décision de faire tracer un chemin le long du littoral; le « chemin des Douaniers » est ainsi opérationnel en 1791, des Saintes Maries de la Mer dans les Bouches du Rhône  jusqu’à Menton dans les Alpes Maritimes. 

DECEMBRE-2013-9799.JPGPour profiter des beautés de la côte d’azur sans la chaleur et la foule de l’été, il faut vivre à contretemps. C'est l'occasion pour découvrir de nouveaux chemins pendant la saison hivernale. De toute manière cette excursion est tellement physique qu'il vaut mieux faire cela en hiver au moment ou les températures sont plus douces. Cette balade à donc été faite en décembre.

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Villa sur la Cap Nice


 Aujourd’hui,  je suis ce chemin côtier depuis le parc Vigier à Nice (après l'embarcadère des ferries pour la Corse), jusqu’à Villefranche sur Mer, le premier port de croisière de France. J’aborde donc le sentier du littoral au petit matin avec de bonnes chaussures (haro sur les tongs), une casquette et de l’eau fraiche dans le sac photo ainsi que mes Pan Bagnat pour le pique nique, qui se fera dans l'une des criques qui borde le sentier.

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Palais et villas face à la mer


 Je profite d’une vue exceptionnelle qui s’étend, à l’ouest, jusqu’au massif de l’Esterel, le cap d'Antibes, les iles de Lérins et parfois au cap de Saint-Tropez. À l’est, le cap Ferrat est tout proche et les cotes italiennes sont à porté de chaussure.

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La continuité de l’accès du sentier du Littoral est parfois confrontée aux difficultés topographiques, de sécurité, et juridiques (en effet de nombreuses sections sont tracées sur le domaine privé). La section entre le jardin Félix Raynaud, la plage de Coco Beach, et le Cap de Nice date de 1920. Inaugurée le 20 juillet, la section entre la pointe Gaton et la pointe Madame est ouverte depuis le 12 juin 2009, achevant la liaison entre le blockhaus de la pointe des sans-Culottes et le Lazaret de Villefranche sur Mer.

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les murailles du Palais Materlinck


 La section de Maëterlink à la pointe des Sans-Culottes, zone d'éboulis et falaises, reste à aménager sur le domaine privé, et les travaux qui étaient envisagés pour 2010 ne sont toujours pas réalisés et ne le seront jamais, si vous voulez mon avis.. Toujours est-il qu'entre mer et nature les sentiers aménagés des caps du littoral azuréen invitent aux balades pédestres authentiques au dessus des flots.

DECEMBRE-2013-9834.JPGCelui du Cap Nice longe la route du bord de mer sur un trottoir aménagé jusqu'au petit jardin cité plus haut, le sentier du cap, liaison ancienne de 980m de long, démarre en contrebas pour serpenter entre maisons suspendues et falaises en aplomb. Criques et falaises calcaires jalonnent cette promenade côtière à la végétation luxuriante.

DECEMBRE-2013 9904L’aménagement se poursuit  jusqu'au fameux ponton des naturistes, seule plage nudiste de Nice. Le sentier littoral entre Nice et Villefranche sur mer fut étendu avec l’ajout du tronçon entre la Pointe des Sans-Culottes (au Cap de Nice après le secteur Maeterlinck) et le Lazaret (Villefranche sur Mer), mais ne relie donc pas encore les deux villes.

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Pour rejoindre Villefranche, il faut remonter sur la Basse Corniche par un escalier permettant de contourner la propriété du Palais Maeterlinck. L'ouverture toujours programmée d’une dernière section passant par les falaises de Maeterlinck et rejoignant la pointe des Sans-Culottes permettra de rallier sur cinq km au total le site niçois de Coco Beach à la Darse de Villefranche-sur-Mer.

DECEMBRE-2013-9851.JPGLe Palais Maeterlinck est un ancien hôtel de luxe de Nice qui domine majestueusement la Méditerranée. Ce projet d’envergure est initié en ces lieux pour un Anglais en 1913 par les architectes Romaine, Walker et Jenkins, mais reste inachevé. Le bâtiment est acheté vers 1920 par un Russe blanc, le comte de Milléant, qui souhaite y bâtir un rival du casino de Monte-Carlo sous le nom de Castellamare; mais le projet avorte, finalement court-circuité par l’ouverture en 1928 du mythique Palais de la Méditerranée.

DECEMBRE-2013-9833.JPGRacheté par Maurice Maeterlinck lors d'une vente aux enchères, le domaine devint la villa Orlamonde. L’écrivain achève les travaux et sa villa devient un centre mondain où il organise de nombreuses fêtes. Durant la Seconde Guerre mondiale, il vit aux États-Unis et la villa est abandonnée, squattée et pillée. Maurice Maeterlinck meurt dans cette villa en 1949 où son épouse, la niçoise Renée Dahon continue à résider. Les cendres de l'écrivain et de sa femme reposent dans la stèle d'une plate-forme située à proximité sur le Boulevard Princesse Grace de Monaco.

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À la mort de Renée Dahon, la villa est à nouveau laissée à l'abandon. L'héritier qui n'a pas les moyens d'entretenir le domaine s'associe à un promoteur; il en sort une copropriété d'une vingtaine d'appartements commercialisés dès 1983 sous le nom de Palais Maeterlinck. L'architecture du palais est de style néoclassique d'inspiration florentine.

DECEMBRE-2013-0184.JPGLa municipalité devait construire un tunnel ou une passerelle pour permettre aux randonneurs de continuer le sentier et rejoindre Villefranche. Je suppose que le coup des travaux a du faire faire marche arrière aux autorités estrosienne. Beaucoup d'argent pour quelques randonneurs ont du en conclure ces messieurs.

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La rade de Vilafranca


 Je redescends donc les escaliers après le Palais Maeterlinck et je profite à nouveau d’une randonnée pédestre de 2,4 km sécurisée et assez sportive qui longe de petites criques enchâssées dans des rochers escarpés avec vue plongeante sur la rade de Villefranche sur Mer, sculptés dans un site d'exception entre mer saphir et terre ocre et les fonds baptismaux d'une Méditerranée scintillante

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Le domaine public maritime est défini par le niveau de plus haute montée des eaux.  Ici, l’espace appartient à tout le monde et la flore est très réduite,  seulement des plantes halophiles, qui supportent le sel, et héliophiles, qui aiment le soleil. Le sentier se termine sur le chemin du Lazaret et le port de la Darse ancien arsenal du Duché de Savoie, devenu plus tard Royaume de Piémont-Sardaigne. Il faut de nouveau remonter les escaliers pour rejoindre la basse corniche. J’ai deux solutions pour récupérer la moto : soit prendre un bus ou bien continuer à pied dans le sens inverse. J’ai opté pour la seconde solution.

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Vous l’aurez compris, une des voies pour réussir son séjour à Nice est de sortir des circuits touristiques en parcourant le sentier du littoral niçois, unique et exceptionnel. Malheureusement, il est très peu connu et peu indiqué aussi (même le livret randonnée du conseil général n’en parle pas) ... Ce n'est peut-être pas plus mal !

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DIAPORAMA DE LA PROMENADE


  
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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 05:30

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Le Cours Saleya ..la meme chose dans l'autre sens

 

....car la balade se prolonge vers le marché aux fleurs, réputé pour ses variétés. Et tous les jours, été comme hiver, le Cours Saleya est rythmé par les déambulations de touristes et habitants, les discussions aux terrasses des cafés. Au-delà d’un décor agréable, le Cours Saleya est imprégné d’histoire. Une histoire locale que chacun peut découvrir à travers le Palais de la Préfecture, ancien Palais Royal des rois sarde construit au début du XVIIème siècle sur la place de la chapelle de la Miséricorde, véritable joyau de l’architecture baroque.

JUILLET2013-2541.JPGCet espace est désigné dans les textes anciens comme la Marina. A partir de 1714, le terme Palco prévaut. Il est indiqué Cours sur le cadastre. Puis au début du xxe siècle, adopte son nom actuel de Cours Saleya.

JUILLET2013-2238.JPGÀ l’origine, le Palco (Cours) se forme probablement sur un espace laissé libre entre une ligne de maisons fortifiées parallèles au rempart du front de mer. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, le Cours trouve son axe définitif lors de la construction des corps de bâtiments de la Terrasse, accessible au public, le long du rivage. En 1748, il est presque entièrement nivelé.

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Des bouquets pour ne pas ruiner les Messieurs...


 De nombreux magasins se développent jusque devant le jardin royal. Vers 1750, une association de commerçants et de propriétaires est fondée pour défendre leurs intérêts communs. A l’est, le palais du Sénat est agrandi et la chapelle du saint-Suaire se dote d’une nouvelle façade.  À la fin du XVIIIe siècle, la pratique de la promenade devient le loisir préféré d’une riche clientèle oisive. Le Cours et les Terrasses sont le centre de la vie mondaine niçoise.

JUILLET2013-2222.JPGLes familles de notables fréquentent les cafés et les boutiques de luxe. La nombreuse colonie étrangère d’Anglais et de Russes blancs, s’extasie du panorama et des couchers de soleil depuis le haut des Terrasses. En 1827, à l’extrémité orientale du Cours, un monument dit des Serruriers est érigé en l’honneur du roi Charles Félix, sur la place éponyme. En face, le côté nord comprend aussi des bâtiments avec jardins et terrasses privés, au premier étage, surplombant le Cours.

JUILLET2013-2263.JPGEn 1839, dans une de ses maisons, Benoit Visconti ouvre l’Établissement Littéraire Visconti, salon-littéraire qui reste pendant plus d’un demi siècle l’adresse de référence internationale pour tous les passionnés des arts et des lettres. Dans les salons et jardins, les dames organisent des soirées de charité. Sur le Cours, la terrasse de Visconti est le lieu où tout hôte de marque doit être vu. On y assiste à des concerts musicaux et à des fêtes nocturnes illuminées.

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Pour faire " li bignéta dé flou dé cougourdéta "

 

Dans le même temps, le Consiglio d’Ornato décide d’ouvrir le Cours sur la mer avec une porte Marine sur celle existante à trois arcades, puis une porte dite Charles-Félix dans l’axe de la rue du Sénat et un passage sous la terrasse en face du palais du gouvernement. En revanche, son alignement sur le côté nord, prévu dans le plan régulateur, n’est réalisé qu’après l’annexion du comté de Nice à la France.

JUILLET2013-2282.JPGLe 22 juillet 1861, la municipalité de Malausséna approuve la création sur le Cours du premier marché aux fleurs, fruits et légumes de la ville. En 1892, le corso du carnaval abandonne le Cours et migre vers la ville nouvelle. Les boutiques de luxe suivent le mouvement et s’installent sur le quai, l’avenue de la Gare et la place Masséna. Le Cours perd son caractère festif.

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Les couleurs de Nissa la Bella


 En 1900, il est couvert par une halle métallique à usage du marché. En 1930, la couverture métallique existante est remplacée par une construction en béton. Dès lors, en dehors des horaires de marché, le Cours se transforme en un vaste parc à voitures où le piéton est exclu. Progressivement délaissées, les Terrasses sont fermées au public dans les années 1960.

JUILLET2013-2315.JPGIl n'est pas étonnant de trouver un Giordano sur le Marché Saleya. Cette ville si elle ne s'appellerait pas Nice, elle s'appellerait Giordano.


L’inesthétique halle de béton est démolie en 1980 sous l’impulsion du Maire Jacques Médecin qui fut, sans doute, l’élu le plus chéri de la population. D’importants travaux de rénovation sont entrepris pour réaliser un parc de stationnement souterrain, et redonner au Cours sa vocation de promenade sous forme de zone piétonnière.

JUILLET2013-2517.JPGLe Consiglio d’Ornato est l’héritier d’un processus de modernisation politique, initié depuis le XVIe par la maison de Savoie, qui visait à imposer le modèle turinois aux développements urbains de ses provinces. Et cette tradition de planification, marquée par l’abondance de projets fait du chef-lieu du comté de Nice, une exception urbaine par rapport aux autres villes françaises.

JUILLET2013-2525.JPGEn 1860, à l’Annexion, l’autorité royale sarde disparaît. Le Consiglio d’Ornato est aboli mais sa logique continue d’inspirer l’administration française sur de nombreux projets jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Voilà ce qui confère à la Ville de Nice, cet air « Italien » que l’on retrouve dans toute la vieille ville, aujourd’hui encore tant au niveau de l’architecture de ses églises et cathédrales que dans l’édification et la coloration de nos traditionnelles maisons Niçoises.

JUILLET2013-2265.JPGL'une des principales activités sur le cours Saleya est bien entendu le fameux marché aux fleurs. Toute la journée de 6 heures à 17 heures trente, du mardi au dimanche. Vous pourrez trouver sur ce marché, de nombreux produits de la région tels que le caviar d'olive à la truffe, la socca, mais vous pourrez également y trouver des fruits, des légumes, ainsi que des plats typiquement niçois.

JUILLET2013-2288.JPGClassé par le Conseil National des Arts Culinaires parmi les marchés d’exception en France. Il fait partie du Top 10 des meilleurs marchés traditionnel du monde. Abritées par de jolies tentures rayées, des centaines de fleurs vous font de l’œil. Les fleurs ont toujours joué un rôle important dans l'histoire de Nice et le la Côte d'Azur. Il sera difficile de résister aux géraniums multicolores, aux fuchsias d'un mauve intense, aux dahlias à fleur d'anémone, aux impatiens éclatantes proposés par les pépiniéristes.

JUILLET2013-2293.JPGSi on se laisse aller à flâner devant ces compositions florales harmonieuses, c'est une bouffée de senteurs, un bouquet de couleurs, de plantes, de fleurs exotiques qui nous attend. Des noms de fleurs sont donnés à certains quartiers de la Ville, comme le Vallon des fleurs ou Valrose. La fleur est aussi un motif que l'on retrouve sur de nombreuses frises qui ornent les avant-toits de maisons niçoises. Et ce n'est pas un hasard si le costume traditionnel niçois avec tablier et capeline est celui des "bouquetières". C'est certainement la douceur de son climat, qui a permis à Nice d'acquérir une réputation internationale dans la culture des fleurs.

JUILLET2013-2299.JPGL'oeillet de Saint-Laurent, le mimosa de Mandelieu, les violettes de Tourrettes sur loup , les roses et le jasmin de Grasse, ou le bougainvillier découvert et ramené du Brésil lors d'une expédition du premier navigateur Français à faire le tour du monde (Louis-Antoine de Bougainville en 1766), sont quelques-unes des fleurs emblématiques de la Côte d'Azur.

Septembre-2013-2390.JPGSans pissalat pas de vraie Pissaladiere


Sont proposés dans ce marché des fruits, des légumes, des produits locaux qui proviennent authentiquement de l'arrière-pays niçois, «le potager», lou plantié, ou l'ouort en niçois. Les spécialités sont très influencées par la proximité des régions italiennes de la Ligurie et du Piémont. C’est un ravissement pour les yeux et un délice pour les papilles gustatives.

Septembre-2013-2445.JPGFruits "traditionnels", légumes, épices, fruits exotiques, fruits confits, pâtes d’amande, produits du terroir et spécialités locales (socca, pissaladière, fougasse…) se côtoient dans une atmosphère colorée et agréable. Ici, l’ensorcellement est de mise. Tâches multicolores des étalages sur fond ocre ou parme des maisons…jamais cet espace ne fut si bien composé comme on le dit d’un tableau » écrivit le niçois Louis Nucera.

Septembre-2013-2454.JPGD’un côté sont regroupés les producteurs locaux, agriculteurs, apiculteurs, fromagers…de l’autre les fleuristes, les confiseurs, les marchands d’épices ou de produits Corse et italiens. Le point d’orgue de la visite pour niçois et touristes est l’arrêt au stand de la marchande de socca. Pour la plupart des niçois la socca se déguste sur un marché en compagnie d’amis, au milieu des bruits des marchands et des conversations  enveloppés par une odeur de feu de bois.

Septembre-2013-2465.JPGBien sur l'immobilier a fait rage sur le littoral, n'empeche que la production du terroir des Alpes Maritimes n'est pas si ridicule que cela et surtout grace à son arriere pays, et si nous ne pouvons concurencer les autres départements en terme de production, la qualité de nos produits est sans egale. Voici quelques chiffres:

Septembre-2013-2475.JPGAvec 1890 exploitations pour 42000 hectares cultivés et un chiffre d'affaires de 92 millions d'euros, les exploitations maraicheres sont surtout familiales. Elles alimentent les etals du marché Saleya avec une douzaine de produits phares comme les salades, les courgettes fleurs, les blettes, les tomates, aubergines ou les fraises....

Septembre-2013-2486.JPGL'agriculture du 06 se caracterise surtout par sa qualité et est considéré par la chambre de commerce comme la meilleure de l'hexagone. 181 exploitations sont certifiées "Bio", 70 hectares de vignobles en AOC Bellet, 180 apiculteurs (80 tonnes/an), 350000 oliviers pour 600 tonnes d'huile certifié AOP la meilleure de France, 17 exploitants de plantes à parfum et aromatiques, 80 producteurs d'agrumes et 270 éleveurs pour 75000 tétes de brebis en montagne, plusieurs producteurs de safran bio...et aussi le diamant noir, la truffe et meme une champignonnière installée dans le tunnel des anciens chemins de fer. A voir absolument !

Septembre-2013-2494.JPGEnfin on n'oubliera pas que Nice est une enfant de la montagne, mais aussi de la mer. Une multitude de poissons fraichement péchés aiguisent l’appétit des passants, mais aussi des mouettes et des goélands qui observent de loin ce festin. La pêche arrive le matin vers 8h et garantit donc une fraîcheur absolue.

Septembre-2013-2498.JPGLes poissons encore frémissants, sont répartis en fonction de leur variété:  Poissons bleus (sardines, anchois, bonites), merous, carrelets, grondins, lottes, soles, dorades, merlans, loups, Saint Pierre, chapons, mostelles, merlus, sérioles, thons, maqueraux, sars,  poulpes, calamars, supions seiches, raies, gambas et crabes et crustacés, et enfin, le caviar de la méditerranée, le met rare dont tous les niçois fins gourmets raffolent : La pouuuuuutiiiinaaaaaa !

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                                   DIAPORAMA DU MARCHE


 
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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 17:37

JUILLET2013-1940.JPG Lorsque vous viendrez visiter Barcelonnette, vous entendrez parler des villas mexicaines. Alors ceux qui s’attendent à voir une architecture spécifique à ce pays d’Amérique seront bien déçus. Ce que Barcelonnette appelle les villas mexicaines, sont en fait de grosses et somptueuses demeures qui reflètent non pas l’architecture locale mais montrent l’enrichissement qu’on eut les Barcelonnettes au Mexique.

JUILLET2013-1972.JPGEtalée sur un demi-siècle (1880-1930), la construction des villas de Barcelonnette regroupe une cinquantaine d'édifices qui ont favorisé la création d'un nouvel urbanisme proche de celui des villes d'eau contemporaines. Il en résulte un esprit et un mode de villégiature qui vont caractériser l'émergence de cette nouvelle architecture plus familière du littoral Méditerranéen. Les commanditaires sont tous des enfants du pays, de retour après de longues années d'émigration et qui ont tous brillamment réussi dans l'industrie textile et le négoce.

sapininiere.jpgAinsi, après avoir longtemps été à la pointe du goût et de la modernité, ils s'attachent à la construction d'une villa moderne où ils passeront l'été avant de rejoindre le front de mer dès les premiers frimas de l'hiver. Les riches années 1890-1910 instaurent de nouvelles pratiques architecturales. Les villas deviennent ambitieuses, les modèles se multiplient, les façades s'ornent et surtout les toitures se compliquent, toujours plus haute.

JUILLET2013-2036.JPGDes architectes venus des principales métropoles dessinent d'imposantes « villas châteaux» et puisent dans toutes les ressources de l'éclectisme fin de siècle. L'accent est mis sur l'effet de silhouette. Regroupées à l'est de Barcelonnette, les villas témoignent de la diversité des formes architecturales et du vocabulaire décoratif. Au castel néo-gothique succède un palazzo florentin avec son ordonnance de pilastres.

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Depuis une trentaine d'années, la ville de Barcelonnette célèbre son lien historique avec le Mexique. L'histoire de la petite ville de Barcelonnette est intimement liée au Mexique où émigrèrent quelque 3 000 enfants du pays au XIXe siècle.  Les fêtes latino-mexicaines, qui débutent au mois d'Aout chaque année et animent la capitale de l'Ubaye jusqu'au 15 août, sont une manière de célébrer ces liens et de conter cette histoire particulière. Populaires et festives, rythmées et entraînantes, ces animations sont avant tout l'expression de l'attachement au Mexique.

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Chateau des Magnans


 Chaque année, elles entraînent dans leur sillage des milliers de spectateurs, avides des couleurs et des rythmes latino-mexicains.  Concerts des groupes Mariachi Real de Cocula  sont au programme sans oublier les aubades des mariachis qui déambulent dès le matin dans les rues de Barcelonnette, la Mexicaine.  Les Fêtes Latino-Mexicaines mettent toute une ville à l'heure mexicaine, les restaurants servent des repas mexicains : Chili Con Carne, Fajitas... Bières. Tequilas mais aussi Mojito se dégustent avec modération !

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Les premiers pionniers en provenance de la vallée de l'Ubaye furent les trois frères Arnaud, de la filature de soie de Jausiers. Ils partirent initialement pour la Louisiane, où existait une importante émigration française ; ils y devinrent petits fournisseurs de textile de l'armée américaine. Puis, ils allèrent s'établir à Mexico où ils fondèrent un premier magasin de tissu. Transmettant la nouvelle de leur installation à leur vallée d'origine, ils furent peu à peu rejoints par quelques uns de leurs compatriotes. C'est surtout à partir de 1845 que prit corps le mouvement d'émigration des Barcelonnettes.

JUILLET2013-1980.JPGA compter de cette date, les départs à destination du Mexique s'intensifièrent. S'aidant les uns les autres avec les petits moyens dont ils disposaient au cours de ces premières années, les arrivants suivirent en majorité l'exemple des frères Arnaud et firent "carrière" dans le commerce de la ropa (tissus, vêtements, linge de maison, etc.).

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Dans les premiers temps, les activités des Ubayens se partagèrent entre de simples magasins de détail, vendant des étoffes à bas prix, à la partie la plus inférieure de la population et le colportage à travers tout le pays, dans des conditions souvent très risquées en raison d'un banditisme endémique. Ces premiers succès attirèrent de plus en plus de jeunes de la vallée de l'Ubaye, générant un véritable courant d'émigration dont l'ampleur était sans précédent.

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Villa la Sapiniere


 Durant les années 1860, le blocus des Etats sudistes, grands fournisseurs de coton, notamment la Louisiane, où les champs furent souvent laissés à l'abandon réduisit rapidement la production américaine, faisant grimper les prix de la matière première. Les Barcelonnettes saisirent immédiatement cette occasion inespérée de faire fortune et devinrent les fournisseurs de l'armée américaine. Au cours de cette même période, les événements internationaux allaient leur être une seconde fois favorables, avec l'arrivée au Mexique des troupes françaises de Napoléon III (1862-1867), venues défendre le trône de l'empereur Maximilien.

JUILLET2013-1982.JPGDurant ces quelques années, les Barcelonnettes allaient être les pourvoyeurs de l'armée française grâce à laquelle ils firent d'énormes bénéfices, tout en restant politiquement neutres dans le conflit.  Cinquante ans après leur arrivée, l'empire commercial des Ubayens commençait à prendre forme : ils possédaient de nombreux magasins de détail, un réseau de représentants dans tout le pays, ainsi que des comptoirs d'achat (gros et demi-gros) en Europe avec d'importantes ramifications en France et en Angleterre.

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Rue Porfiro Diaz à Barcelonnette


 L'élection à la présidence du Mexique de Porfiro Diaz (1876-1911) intervint au moment où les Barcelonnettes étaient parvenus à une grande maturité économique et disposaient des moyens qui allaient faire d'eux des industriels.  Durant sa longue présidence, Porfiro Diaz, favorisa largement les investissements étrangers et manifesta "une volonté démesurée pour la France". Forts de cet appui, les Barcelonnettes se développèrent davantage, en créant les premiers "grands magasins". 

JUILLET2013-1999.JPGEn 1890, on dénombrait au total 110 maisons de commerce. En 1897, il existait 132 établissements barcelonnettes au Mexique, dont 86 magasins de nouveautés. Après le commerce et l'industrie, les Barcelonnettes allaient étendre leur empire économique dans un domaine jusqu'à lors inexploré par eux, le secteur financier. Les activités barcelonnettes concernaient aussi bien les banques que les sociétés financières.

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Villa la grande eperviere


 En 1911 eut lieu la chute de Porfiro Diaz. Le pays entra alors peu à peu dans une période d'anarchie, de violence et de désorganisation interne, se traduisant par des grèves importantes et le sabotage des voies de communication et des appareils de production. Cela conduisit à la récession économique. La révolution mexicaine qui s'ensuivit sera longue et les entreprises des Barcelonnettes en subirent l'influence de plein fouet. 

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Place Manuel à Barcelonnette


 Puis ce fut le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Dès la déclaration de guerre, d'un seul élan, tous les Français du Mexique en âge de porter les armes se présentèrent au consulat, sans y être contraints, pour venir combattre en France.  Près d'un tiers des Barcelonnettes résidant au Mexique, principalement des jeunes, partirent pour le front. Des centaines d'entre eux tombèrent au champ d'honneur, ainsi que des dizaines de citoyens mexicains, engagés volontaires.

JUILLET2013-1993.JPGAinsi, lentement, l'âge d'or des Barcelonnettes s'estompa. La communauté ne retrouvera jamais son dynamisme d'antan. La période de l'entre-deux guerres fut à son tour marquée par ce que l'on a appelé "l'autoritarisme mexicain", lequel, en raison de sa politique d'expropriation et de nationalisation de nombreuses entreprises étrangères, accentua le déclin de l'empire industriel et financier de la colonie française.

JUILLET2013-2008.JPGDès lors s'amorça irrémédiablement la fin du rêve mexicain dans la vallée de l'Ubaye. Au seuil des années 1950, l'émigration se tarit définitivement et l'aventure des Barcelonnettes n'allait plus tarder à prendre fin. Il n'en demeure pas moins que l'aventure singulière de la communauté alpine en terre mexicaine connut, pendant plus d'un siècle, une réussite extraordinaire.

JUILLET2013-2011.JPGEn 2013, qu’en est-il des Barcelonnettes au Mexique ? On dénombre encore beaucoup de Barcelonnettes au Mexique, même si toutes les fabriques ont fermé. De nombreuses familles reviennent sur les terres d’origines voir leur famille. Aujourd'hui, le nombre de descendants barcelonnettes implantés au Mexique, estimé entre 20 000 et 50 000, dépasse largement le nombre des habitants de la Vallée: 7 500. Chaque année de nombreux américains et mexicains, tous originaires de l'Ubaye, découvrent la terre de leurs ancêtres.

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                          DIAPORAMA DE BARCELONNETTE


  
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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 18:53

JUILLET2013-1618.JPG Situé à 2 326 mètres d'altitude, le col de la Cayolle est un col des Alpes du Sud dans le Comté de Nice, à la limite entre les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. Plus précisément, il assure durant six à sept mois de l'année la liaison routière entre la vallée de l'Ubaye au nord et la vallée du Var (le fleuve) au sud.

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Cascade d'Aiglière à Entraunes


Situé à l'est du mont Pelat (3 051 m), il est en effet impraticable aux véhicules automobiles et encore moins aux motos de décembre à mai du fait de l'enneigement important. Son nom « cayolle » vient d'une petite grange à haute altitude dans les alpages. Le col est dominé par quatre sommets: au nord-ouest par le Trou-de-l'Aigle (2 961 m), au sud-ouest par le sommet des Garrets (2 822 m), au sud-est par le synclinal perché de Roche Grande (2 752 m) et à l'est par la Tête de la Gypière (2 626 m).

JUILLET2013-1777.JPGAutant vous dire que la perspective des paysages en moto est impressionnante et que celle ci est un régal pour les yeux. Avant d'arriver au sommet du col, nous traversons les derniers villages du Comté de Nice ou si vous préférez ceux des Alpes Maritimes. Le col fait parti du parc national du Mercantour jumelé depuis peu en Parc Naturel Européen avec celui des Alpi Marittimo coté Italien.

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Village d'Entraunes


 Tout ici montre que depuis fort longtemps la vie pastorale est omniprésente, comme en témoignent les noms de cols ou vallons: par exemple, Estrop vient du mot "stropia" en gavot nissart qui veut dire troupeau, "cayolle" désigne un enclos nocturne pour les troupeaux et l'abri du berger. On en aperçoit plusieurs en montant vers le village de Guillaumes, ou je vous ai déjà parlé de sa foire aux tardons. La foire aux tardons (agneaux de printemps élevés sous la mère et dans les alpages) de Guillaumes existe depuis le XVIe siècle.

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En dessous du panneau d'agglomeration, celui du vrai nom niçois de la commune


 Lieu de rencontres et d'échanges des habitants de la vallée, elle attirait de nombreux marchands de bestiaux venant du Sud, du Sud Ouest et même du centre de la France. Elle comptait parfois plus de 13 000 têtes de bétail : ovins et bovins en majorité. Une coopérative laitière vit le jour en 1903 à Guillaumes. Aujourd'hui, alors que les moutons occupent les alpages au rythme des transhumances, seules quelques centaines de vaches pâturent autour du Col de la Cayolle.

JUILLET2013-1657.JPGPlus haut en altitude, le voyageur découvre une montagne découpée et abrupte: barres rocheuses, falaises, cascades et bien sûr massif des Aiguilles de Pelens dessinent un immense arc de cercle, véritable amphithéâtre naturel. Ce relief d’un calcaire ocre-orangé d’origine sédimentaire, date aussi du Secondaire. A 1300 mètres d’altitude, Châteauneuf d'Entraunes se niche au pied d’une de ces falaises, le collet de Sen.

JUILLET2013-1639.JPGLe val d’Entraunes est finalement ceinturé au nord par une puissante barrière de hauts sommets, entre 2500 et 3000 mètres d’altitude. Constitués de grès d’Annot, roche ocre et rose du tertiaire, ces véritables châteaux forts naturels s’enflamment au lever et au coucher du soleil pour un spectacle sans cesse renouvelé… Hiver comme été, c’est le royaume privilégié des bouquetins et des marmottes.

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Les glaciers, au Quaternaire, ont achevé le paysage d’aujourd’hui en sculptant la roche: ce sont des vallées en auge, des cirques suspendus, des verrous glaciaires, des moraines et des lacs. L’homme a su en profiter, il s’est installé sur des replats pour les cultures et, encore aujourd’hui, entretient des prairies de fauche et d’immenses pâturages pour ovins et bovins.

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les couches de marnes noires


 Nous arrivons maintenant à Villeneuve d'Entraunes pour faire une petite pause café. Ce bourg alpestre, dépendant de la commune d'Entraunes est situé à 7km en amont de ce village. Presque déserté pendant l'hiver à cause de la température rigoureuse qui sévit dans ces régions, le hameau se compose d’une quinzaine de granges bâties sur le versant méridional d'un mamelon verdoyant. L'aspect de ces habitations entourées de prairies est des plus pittoresques.

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Les eaux du Var, qui naissent à un kilomètre environ au-dessus d'Estenc, coulent de tous côtés  au milieu du hameau et contribuent ainsi à communiquer aux prés et aux vergers environnants une végétation extrêmement vigoureuse. Ce territoire est divisé en deux parties bien distinctes, par une entaille rocheuse aux parois escarpées. Au fond de ce défilé, la rivière s'échappe bruyamment en cascades.

JUILLET2013-1814.JPGPuis tout doucement nous arrivons dans un lieu mythique pour les niçois de souche, le site ou le fleuve Var prend sa source. Ce fleuve niçois est connu pour être le seul de France à porter le nom d’un département qu’il ne traverse pas. Le Var prend sa source au pied de la montagne du Garret vers 1780 mètres d'altitude, un peu en amont du hameau d'Estenc.

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Ici commence le fleuve Var


 Le Var n’est la qu’un petit ruisseau qu’un enfant passe facilement et qui nous fait penser immédiatement au Mississipi avec la même particularité. La ressemblance s'arrête la bien sur, car le fleuve américain et son affluent le Missouri font prés de 6800km et atteint par endroit une largeur d’un kilomètre cinq cent.

JUILLET2013-1709.JPGC'est d'abord un mince filet d'eau qui rejoint vite le Ruisseau de Sanguinière qui drainait jusqu'ici les eaux du haut de la  vallée. Son parcours de 114 kilomètres s'achève dans la mer Méditerranée entre Nice et Saint-Laurent-du-Var. Le Var coule presque entièrement dans les Alpes-Maritimes à l'exception d'une brève incursion dans les Alpes-de-Haute-Provence à Entrevaux. Une anomalie française, car à l'époque, on aurait du débaptiser le département du Var qui n'avait plus aucun sens.

JUILLET2013-1707.JPGPlus que quelques kilomètres avant d'arriver au sommet de la Cayolle, on passe devant la dernière habitation connu qui se trouve être un gite et  refuge: Le refuge de la Cantonnière (alt. 1845m) a été bâti à la fin du XIXème siècle pour héberger les cantonniers, préposés à la construction de la route du Col de la Cayolle qui devait être inauguré plus tard par le Président Raymond Poincaré.

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Le refuge de la cantonniére

 

Cette route présentait différents intérêts : stratégique, pour sa proximité avec l'Italie et la liaison entre les vallées du Var et de l'Ubaye; et touristique, avec la route des Grandes Alpes, propice au cyclisme et à l'automobile. Aujourd'hui propriété du Parc national du Mercantour. Installé au-dessus du hameau d'Estenc sur un vaste plateau glaciaire au beau milieu des bosquets de mélèzes et des prairies de fauche, le refuge de la Cantonnière a été construit avec les matériaux environnants: pierre de grès d'Annot pour les murs et bardeaux de mélèze pour la toiture et les façades.

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La source du Var commence par ce point d'eau


 Enfin nous arrivons devant la borne interdépartementale du col de la cayolle, nous sommes à 2326 mètres d'altitude et nous allons rejoindre la vallée de l'Ubaye et la ville de Barcelonnette la mexicaine, mais cela est une autre histoire ....

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Nous entamons le descente sur l'Ubaye

 

                                DIAPORAMA DE LA BALADE


  
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