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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 17:06

Aout2011-5879.JPG Breil sur Roya, fleuron de l'architecture ligure et baroque, est aux portes du parc du Mercantour et de la Vallée des Merveilles ; mais c'est aussi le carrefour des deux lignes de chemin de fer qui relient Vintimille et Nice à Coni dans le Piémont. L’histoire des transports de la Côte d'Azur et de la Riviera dei Fiori (Riviera italienne) est représentée par un écomusée. Des bénévoles ont ainsi restauré et exposé dans ce musée 32 véhicules :

Aout2011-5874.JPG Trois tramways, trois trolleybus, sept autocars, dix-huit autobus et un camion de service. Aux côtés de ces véhicules, le musée présente des véhicules ferroviaires historiques restaurés ; parmi ceux-ci, la CC 7140 type « Maurienne », la BB 8238, la magnifique 141 R 1108, et l'autorail X-2804 qui fut pris dans la vague, et sauva des vies humaines, lors de la rupture du barrage de Malpasset le 2 décembre 1959. La ligne Nice-Cuneo est toujours en activité de nos jours et est même considérée comme une ligne légendaire. Elle est surnommée « le train des merveilles ».

Aout2011-6105.JPG La ligne présente un dénivelé supérieur à 1 000 mètres entre le point culminant situé dans le tunnel du col de Tende (1 040 m) et le niveau de la Méditerranée. Un tel dénivelé n’est dépassé en Europe  que par le réseau des chemins de fer rhétiques de Suisse (Les Chemins de fer Rhétiques, en allemand Rhätische Bahn, en italien Ferrovia Retica sont une entreprise ferroviaire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO...). La rampe maximale s'élève à 25% et le rayon de courbure minimal est de 300 m. Ces paramètres autorisent une vitesse maximale de 10 à  80 km/h.

Aout2011-6026.JPG Je continue ma route, et j’enchaine à nouveau les villages perchés dont le monumental village de Saorge qui était considéré comme le « Verrou de la Roya ». La France ne possédera  certains de ces villages qu’après la seconde guerre mondiale. Il s'agissait d'une position bien trop stratégique pour permettre que le Piémont, en passe de conclure l'Unité d'Italie, cède ces terres à la France. L'enjeu est clair: d'éventuelles positions fortifiées françaises avec les canons pointés sur la ville de Coni, point d'accès à la plaine du Pô, donnerait en cas de conflit un avantage gigantesque à la France, dont les troupes ne seraient plus qu'à deux ou trois jours de marche de Turin, la capitale.

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Le Piémont ne peut donc pas se priver de ce rempart naturel que sont les Alpes. Cavour et la diplomatie italienne finiront par trouver un compromis avec le "Second Empire". Le Comté de Nice sera bel et bien rattaché à la France par le Traité de Turin (1860), pour respecter l'engagement pris vis-à-vis de Napoléon III qui avait promis un soutien militaire au Piémont dans la guerre contre l'Autriche (bien que cet engagement ait été tardif et dont l'efficacité demeure encore aujourd'hui objet de discussions).

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Néanmoins, Tenda, La Briga, Piena Alta et d’autres hameaux seront officiellement déclarés "territoires de chasse personnelle du Roi", donc inaliénables. Pour consoler les Tendasques et les Brigasques de leur "infortune", privés par la nouvelle frontière de débouché sur la mer et sur les florissantes activités de la côte Niçoise, on accorde à la Haute Roya des franchises douanières : les produits agricoles vendus sur la Côte ne seront pas soumis à douane.

Aout2011-5987.JPG J’arrive enfin  à la brigue, l’un des hauts lieux de la vallée et du Comté de Nice dès le Moyen âge grâce à une importante activité agro-pastorale. Elle conserve de belles demeures anciennes, avec arcades, linteaux sculptés et peintures en trompe-l'œil, ainsi que les vestiges du château des Comtes de Lascaris de Vintimille.

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La chapelle Notre-Dame des Fontaines se situe à 4 km à l'est du village direction Morignole et l'Italie. Au XVe siècle, le sanctuaire Notre-Dame des Fontaines n'était pas aussi isolé qu'à l'heure actuelle. En effet, l'important chemin muletier conduisait vers la Ligurie et la Riviera pour acheminer le sel, passait par la chapelle. Sa réputation attirait de nombreux pèlerins venus de diverses régions (Ligurie, Piémont, Provence). L'édifice fut construit sur des sources intermittentes auxquelles on attribuait de nombreux miracles lors de leurs résurgences, d'où le nom de ce sanctuaire.

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L'édifice religieux n'est pas très spectaculaire de l'extérieur. Mais, à l'intérieur, les murs de l'église sont totalement recouverts de peintures murales remarquables. La surface couverte par les fresques a valu à l'église le surnom de "Sixtine des Alpes méridionales".  On remarque particulièrement "le Judas pendu", grimaçant, le ventre ouvert, les entrailles pendantes, alors qu'un diable arrache son âme de son enveloppe charnelle pour l'emporter. Cette chapelle est un joyau artistique sans équivalent. Notez qu'une partie de ces fresques exceptionnelles sont reproduite dans le musée des monuments français, au Trocadéro à Paris.

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Selon une vieille légende, les sources de la Brigue se tarirent, sans doute à la suite d'un tremblement de terre. Ne pouvant plus arroser leurs champs, les villageois firent le vœu d'ériger une chapelle à la Vierge, si elle rendait l'eau à leurs campagnes. Les sources se remirent à couler. Les habitants de La Brigue édifièrent donc un sanctuaire en reconnaissance de ce miracle. Se sanctuaire abrite plus de 220 m2 de peintures murales réalisé par deux peintres piémontais: Giovanna baleison et Giovanni canavesio.

Aout2011-6090.JPG Le premier décora le chœur  en 1421 en y représentant essentiellement la vie de la vierge Marie. Le second composa plus tard sur les murs de la nef, le cycle de la passion du christ. L'intérieur de la chapelle reste aujourd'hui très très sombre pour ne pas risquer d'endommager les fresques qui souffriraient de la lumière artificielle. Il est donc très difficile de pouvoir faire des photos, car l'utilisation d'un flash est interdite. J'ai reussi tout de meme à vous presenter quelques photos bien entendu réalisé par mes soins ...

Aout2011-6094.JPG Les fresques sont dans un état remarquable de conservation et n'ont jamais été restaurées. La Brigue possède aussi d'autres monuments historiques et son église possède un retable de Louis Brea, maître d'une véritable école  de peintres, les primitifs niçois, dont les œuvres  constituent les trésors des sanctuaires de la région.

Aout2011-6110.JPG A saint Dalmas de Tende, je m’arrête pour me désaltérer, et pour faire quelques photos de la gare abandonné de la ligne Nice-Cuneo. Celle-ci éveille toujours la curiosité pour le touriste qui visite ce hameau au pied du massif du Mercantour et qui se trouve etre le depart pour les excursions dans la vallée des merveilles, un musée à ciel ouvert avec plus de 50000 gravures protohistoriques, datant pour la plupart de l'âge du bronze..

Aout2011-6107.JPG  Ouverte partiellement au service en 1915, puis totalement en 1928 grâce à l'achèvement de la liaison ferroviaire Ventimiglia-Nice-Cuneo, la gare de Saint-Dalmas-de-Tende avait 2 fonctions principales : donner au premier coup d'œil au voyageur étranger venant de France, une image grandiose de l'Italie (jusqu'en 1947 c'était "San Dalmazzo di Tenda"), surtout quant on sait que le village compte moins de ... 500 habitants !

Aout2011-6114.JPG Elle fut construite sous les ordres de Mussolini dans le but d'affirmer l'omnipotence de l'Italie à la frontière. En Italie, sous le règne de Victor Emmanuel III, Benito Mussolini forme un gouvernement fasciste en 1922 et devient le « Duce ». Il instaure un régime autoritaire nationaliste, impérialiste qui prend fin en 1945. La population est encadrée, embrigadée par la propagande. De grands travaux sont entrepris pour améliorer le quotidien des Italiens, mais surtout pour montrer la grandeur et la puissance de l'Etat, de l'Italie.

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 L'architecture est un moyen d'expression, de valorisation des régimes politiques. L’architecture de la gare de Saint Dalmas est tout de même de style baroque piémontais et non de style fasciste. Mais, comme un fantôme, l'inscription en italien "San Dalmazzo di Tenda" vient nous rappeler que ce village était italien jusqu'en 1947 où un référendum populaire a rattaché à la France ce petit "bout du monde" perdu. Rome n'est qu'à 700 kilomètres alors que Paris est à plus de 1 100 kilomètres !

Aout2011-6074.JPGAujourd’hui la partie italienne de la vallée est bien aménagé alors que la partie Française de cette vallée enclavée dans le territoire transalpin est oublié par les pouvoirs publics et le conseil général des Alpes Maritimes. On va dire que tout cela à le mérite  (pour se consoler) de conserver une vallée authentique et bien préservé des inconvénients du monde moderne…

                            DIAPORAMA DE LA BALADE


 
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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 19:45

Aout2011-5830.JPG  le village de Fanghetto ( Countea de Nissa-italie)

 

Si vous voulez découvrir l’authenticité des villages d’autrefois dans le comté de Nice, rien ne vaut une escapade dans la vallée de la Roya ou subsistent les dernières communes à être devenues Françaises en 1947 et qui sont les gardiennes d’une vraie richesse patrimoniale. Dans cette vallée, au moyen âge passait  la fameuse route du sel, qui était utilisé par les éleveurs Piémontais pour transporter des tonnes de sel pour l’alimentation humaine et animale, les salaisons et le traitement des peaux. Ce sel était acheminé par des bateaux venant du port de Villefranche sur mer (le port de Nice n’existait pas encore) et était acheminé par des mulets vers Turin.

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Pendant plus de 700 ans le comté de Nice était un territoire indépendant qui demanda protection à la maison de Savoie avant d’être annexé par la France en 1860. La vallée de la Roya, quand a elle restera dans le royaume d’Italie, car Victor Emmanuel II, le Roi Chasseur, négociera avec Napoléon III la conservation de cette réserve de chasse personnelle et naturelle.

Aout2011-5859.JPG  le village de Piena Alta (Countea de Nissa-France)

 

 

En fait, Victor Emmanuel pensait  plutôt à se protéger d’éventuelle invasion de la France par cette vallée strategique qui mène jusqu’à Turin la capitale du Royaume.
Le patrimoine naturel de la vallée se caractérise par la présence de milieux très différents : quelques kilomètres suffisent pour passer du monde méditerranéen de l’olivier à l’univers alpin de l’édelweiss.

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Gravures rupestres des Merveilles de Fontanalbe, chapelles aux fresques somptueuses, route du sel, terrasses agricoles, tout invite à la découverte de cette vallée à la riche culture, dans laquelle l’empreinte de l’homme est omniprésente. La vallée de la Roya offre au visiteur une palette complète d’activités sportives, culturelles ou orientées vers la découverte de la nature. La vallée de la Roya est de toutes les vallées des Alpes-Maritimes, la plus riche en histoire. Dans la haute vallée de la Roya, on parle le royasque, dialecte de transition entre le Niçois et les parlers Celto ligure.

Aout2011-6043.JPG  En voiture ou en moto, il faut emprunter la “Route du baroque nisso-ligure”. Les mélomanes seront curieux de découvrir quelques uns des sept orgues, restaurés et classés Monuments Historiques, signés par les plus grands maîtres toscans ou lombards, que compte la vallée. La  Roya a toujours été une importante voie de communication ; c'est l'un des plus beaux circuits de la Côte d'Azur, qui vous emmènera vers les hauteurs en traversant des paysages superbes, de belles perspectives impromptues sur la montagne ou la mer.

Aout2011-6015.JPG Le calme et grandeur sont au rendez-vous dans ce parcours pastoral. Suivez-moi pour au moins deux articles sur les villages perchés de Fanghetto, Libra, Piena Alta, Saorgio, le musée du train, le sanctuaire de Notre Dame des Fontaines ou la gare Mussolinienne de San Dalmazzo Di Tenda. C’est en remontant la vallée depuis Vintimiglia que l’on aperçoit les premiers villages perchés. L’un est italien (Fanghetto celui de droite) et l’autre est Français (Libra celui de sinistra ..pardon gauche).

Aout2011-6125.JPG Aujourd'hui, les hameaux et les villages qui forment la commune de San Michele Olivetta et de Fanghetto  en collaboration avec ceux qui sont devenues français à la fin de la Seconde Guerre mondiale ont formé la fameuse communauté des "Pen".
L'histoire de "Pen" est étroitement liée avec les Seigneurs de Vintimille, Menton, Monaco, Dolceaqua."Pen", avec son château imprenable, domine le Val Roja et la Riviera ligure. L'importance de celui ci a grandi quand il est devenu la frontière entre les territoires de la République de Gênes et ceux de Savoie. La façon dont il contrôlait le transit des cargaisons de sel entre Nice et le Piémont deviendra stratégique.

Aout2011-5883.JPG Dans son histoire millénaire "Pen" a connu toute espèce de domination: le féodal et monarchique, républicaine, les comtes, marquis et ducs, évêques et archevêques, rois et empereurs. Aujourd’hui la commune de Olivetta San Michelle et celle de Fanghetto se trouvent pour 50% sur le territoire français et 50% sur le territoire Italien. C’est l’un des rares cas français avec cette particularité communale. Ces villages Italiens revendiquent leur empreinte occitane. L'Occitanie n'est pas un état mais une région, comprise géographiquement entre les Alpes, les Pyrénées, la Méditerranée et l'Atlantique française marquée par un langage commun.

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Une ligne imaginaire joignant Bordeaux à Briançon, en passant sur Limoges, Clermont-Ferrand et Valence, la traversée des Alpes et une quinzaine de vallées du côté italien, s'étend de Menton, sur la côte méditerranéenne et à la Catalogne dans l'état espagnol. L'Occitanie compte sept régions. Les Vallées occitanes d'Italie couvrent les trois provinces d'Imperia, Cuneo et Turin, et sont officiellement douze. Appartenant à la province de la Ligurie Olivetta San Michele et le territoire de Triora sont rattachés à cette région et à la langue occitane. Aout2011-6130.JPG

  Le village de Saorgio (Countea de Nissa-France)

 

Le nom dérive de «Oliveta» et a été donné par la population parce que les oliviers sont nombreux dans ce coin d'italie. Situé à 8 Km de Breil, le pittoresque village italien de Fanghetto est le point de départ pour les amateurs de canyoning. En levant la tête, on aperçoit le  hameau  de Piena Alta (francais) en nid d'aigle (613m d'altitude), à la cime d'un éperon rocheux, avec vue plongeante sur les méandres de la Roya. Alors que le Comté de Nice est cédé à la France en 1860, Victor Emmanuel II désireux de conserver les passages alpins indispensables à sa défense garde les hautes vallées de la Roya, de la Tinée et de la Vésubie. Ce n'est qu'en 1947 que les villages de la Haute Roya, dont Piène Haute, ancienne place forte du 11 ème et 12 ème siècle, seront annexés à la France.

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Le hameau de Piène Haute (60 habitants) recèle des maisons anciennes et de ruelles pavées en escalier. Les ruines du château témoignent, encore aujourd'hui, des combats qui se sont déroulés entre Génois et Savoyards. Il est devenu Français par décision d'annexion signée par le Général De Gaulle en 1945. Il plonge même ses racines jusqu'au temps des Ligures, ce peuple ancien établi, dès les premiers siècles, sur la Côte Méditerranéenne. Son nom "Piène - Haute" a suscité bien des débats au cours de cette longue histoire.

Aout2011-6168.JPGPrimitivement "Penna», puis "Penna Alta, il s'est transformé en "Piena" pour ne pas le confondre avec un autre Penna, situé dans les Abruzzes. En 1947, lors de son passage à la France, le nom de "Piène - Haute" fut définitivement retenu. Piène-Haute de 1860 à 1947 fut rattachée à la commune d’Olivetta San Michele, province d'Imperia.

Aout2011-6208.JPG Lors du traité de paix franco-italien de 1947, plusieurs hameaux devinrent français et intégrèrent la commune de Breil-sur-Roya, notamment "Piena" (Piène-Haute), "Libri" (Libre) et le poste-frontière de "Ravaï" (Piène-Basse), en partie à l'abandon depuis la suppression de la douane et de la gare. De l’autre coté on aperçoit « Libre ». Ce hameau d’environ 80 habitants se situe à 600 mètres d’altitude et est réputé pour la culture de ses oliviers.

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A Suivre …

 

                       DIAPORAMA DE LA BALADE


 
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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 10:39

photos-septembre-2010 0048  C’est en revenant de la visite du jardin du Val Rahmeh à Menton, que je me décide de faire une halte à Villefranche sur Mer pour vous faire découvrir la citadelle Saint Elme.
La Citadelle a été construite pour prévenir tout assaut venant de la mer car en 1543, c'est la guerre sur notre rivage, les 110 galères de Barberousse débarquent à Villefranche, razziant, brulant et dévastant tout sur leur passage.

photos-septembre-2010 0207-copie-1Aprés la  victoire de St Quentin en 1557 du Duc de Savoie et de Charles Quint sur les Français et le traité de Cateau-Cambrésis en 1559 permettent  au Duc de Savoie de fournir les écus pour achever les travaux de la Citadelle Saint Elme de Villefranche qui prendront fin en 1570. Quand le chantier de la Citadelle s'achève, la main d’œuvre et le matériel sont déplacés pour construire le Fort du Mont Alban sur les hauteurs de Nice et de Villefranche (vilafranca). Cette deuxième construction considérée comme défense terrestre, vient en complément du Fort Saint Elme, défense maritime.

photos-septembre-2010 0145  Erigée pour remplir le rôle de sentinelle de la rade, cette forteresse a subi de nombreux sièges plus ou moins glorieux au service de la maison de Savoie. Après le rattachement du Comté de Nice à la France en 1860, la Citadelle garde sa vocation militaire. La Citadelle sert de cantonnement militaire au 24ème Bataillon des Chasseurs Alpins. Après 1945, la forteresse est à l’abandon. En 1965, le conseil municipal en place rachète la Citadelle. Sa restauration est entreprise en 1979.

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L’ensemble du fort est entouré d'un large fossé. Un pont permet d'accéder au portail d'entrée. A l’intérieur de la citadelle, la Mairie de Villefranche s’est établi en compagnie de plusieurs musées. Tous sont libres d’entrée et gratuit pour le visiteur.

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La citadelle de Villefranche sur mer abrite le Musée Volti qui n’est pas un musée comme les autres. Blotti au fond des casemates de la Citadelle, tout un peuple de femmes de bronze, de cuivre et de terre cuite étalent leurs courbes voluptueuses dans un écrin de pierres brutes : la Donation Volti bénéficie d’un décor et d’une présentation tout à fait exceptionnels, qui en fait un ensemble artistique unique. Les grandes sculptures féminines s’intègrent à une architecture militaire dont la rigueur exalte le côté charnel de l’œuvre de l’artiste.
Volti qui n’acquiert sa véritable personnalité qu’après la guerre s’inscrit dans la lignée des Rodin, Maillol, Bourdelle.

photos-septembre-2010 0073 Amoureux de la femme, toute son œuvre forme un chant à la gloire du corps féminin, courbes et rondeurs sont pour lui les images même de l’art et de la vie. Jamais de mièvrerie dans les sculptures de Volti qui traite le corps de la femme en recherchant davantage force et vérité que grâce facile et élégance légère. Héritier de 2000 ans de traditions, ayant assimilé toutes ces influences, y ayant incorporé sa sensibilité propre, Volti a trouvé son style dans lequel on reconnaît les données constantes de la statuaire de la Méditerranée.

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Une  anecdote ou plutôt une coutume, c’est la relève de la garde.
Tous les soirs à 19h le canon tonne pour réveiller les fantômes en uniforme. Pour quelques minutes, ils montent à nouveau la garde sur le pont-levis et amènent les couleurs avant de fermer la porte de la Citadelle. Spectacle gratuit, du 1er juillet au 31 août devant la citadelle. Une autre anecdote qui concerne les amateurs de football : C’est d’ici que le 21 juin 1930 partit pour Montevideo en Uruguay sur le Conte Verde, l’équipe de France de football qui participa à la 1er coupe du monde sous la conduite de Monsieur Jules Rimet, le créateur de cette compétition laquelle porta ensuite son nom.

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Villefranche sur mer est l’une des plus anciennes cités des cotes  méditerranéennes Françaises au même titre qu’Antibes. Cité qui remonte à 130 ans avant J-C. Au bas de la citadelle, on pourra découvrir la chapelle Saint Pierre dite chapelle Cocteau. Jean Cocteau décore entièrement en 1956 cette ancienne chapelle de pêcheurs sur le port. L'ensemble est dessiné sur des thèmes religieux évoquant l'apôtre ou sur des thèmes plus populaires comme l'hommage aux gitans des Saintes-Maries de la Mer et aux Demoiselles de Villefranche. Elle abrite aussi la prud’homie des pêcheurs.

          DIAPORAMA DE LA CITADELLE SAINT ELME


 
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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 08:50

Juin-2011-0001.JPG Cemenelum est une cité romaine antique qui connut son développement du Ier siècle au IVe siècle de notre ère et dont il subsiste aujourd'hui d'importants vestiges dans le quartier de Cimiez à Nice. A l'époque romaine, la cité était la préfecture des Alpes-Maritimes. (et oui ! deja)

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Certaines hypothèses prétendent que le quartier doit son nom à l'extraordinaire hauteur des arbres qui jonchaient la colline et dont la légende disait que les cimes tutoyaient le ciel. La version scientifique par contre est attestée par l'histoire pluri-millénaire du site : Cimiez était la base de la tribu des Ligures Vedianti. Son nom latin Cemenelum fut choisi par l'empereur Auguste en 14 av. J.-C. pour désigner le chef-lieu de la province des « Alpes Maritimes ».

Juin-2011-0005.JPG  Lors de la conquête de la gaule et de la Provence actuelle, les Romains s'installent à distance du comptoir grec de Nikaïa (Nicea ou Nice), situé au bord de la mer ligure. Ils s'implantent militairement, puis administrativement, non loin de l'ancien oppidum des Védiantii tribu ligure dominante de la région. Leur cité va s'appeler Cemenelum. Elle est desservie par une importante voie romaine, la Via Julia Augusta (voir mon article sur le trophée d'Auguste) qui vient de La Turbie et dessert la nouvelle Provincia Romana.

Juin-2011-0006.JPG La ville sera pourvue d'un amphithéâtre et de thermes. Ces équipements laissent penser que la cité a dû au moins compter plus de 20 000 habitants, l'amphithéâtre pouvant accueillir 5 000 spectateurs. La cité antique de Cemenelum se trouve aujourd'hui pour majeure partie sous les villas et immeubles du quartier de Cimiez à Nice juste à coté du palais Regina.

Juin-2011-0013-copie-1.JPG Dégagés de la terre accumulée par les siècles, ces "complexes de sport et de loisirs de l'Antiquité" comportaient, sur près de deux hectares, piscines, salles de bains froids, tièdes et chauds, étuves, palestres... Il n'est pas rare qu'à l'occasion de travaux de terrassement on découvre des traces d'occupation antique, rues ou sols de villas. Toutefois, des vestiges remarquables encore visibles se trouvent à proximité immédiate du musée archéologique. 

Juin-2011-0073.JPG Il s'agit des arènes de Cimiez et des thermes romains. Sur le site des thermes, on peut encore admirer une voie dallée orientée Est-Ouest qui était le decumanus de Cemenelum. Cette voie se trouve à environ deux mètres en dessous du niveau actuel du sol. De part et d'autre de la voie, on observe les traces d'échoppes de commerçants avec des gorges creusées dans leur pierre de seuil qui étaient destinées à recevoir leurs panneaux de fermeture. Sous le decumanus passe un égout antique.

Juin-2011-0022.JPG Les fouilles effectuées sur le site ont permis de retrouver de nombreux vestiges archéologiques qui sont conservés et présentés au musée, en particulier une statue d'Antonia, la grand-mère de l'empereur Claude. On a aussi exhumé un socle de statue dédié à l'impératrice Cornelia Salonina qui serait venue dans la région de Nice pour se soigner et aurait effectué des actes de clémence en faveur des chrétiens. On a retrouvé également de nombreuses monnaies dont la datation a permis de mettre en évidence une activité importante des thermes de Cemenelum au IIIe siècle et au IVe siècle. On a également mis au jour un remarquable baptistère paléo-chrétien, encore visible sur le site des thermes.

Juin-2011-0024.JPG Vous pouvez visiter gratuitement le musée archéologique à l'entrée des arénes, celui ci présente les témoignages archéologiques de l'histoire ancienne de Nice, des objets de toute la région ainsi que ceux découverts dans l'épave de la Fourmigue  au large de Golfe-juan.Parmi ces objets, il faut citer le petit masque de Silène en bronze, très belle pièce du Ier siècle av. J.-C, des bornes milliaires de l’époque d’Auguste et d’Hadrien qui jalonnaient la via Julia Augusta.

Juin-2011-0033.JPG Toujours en bronze, le faune dansant du Ier siècle, trouvé à Cimiez ou le sanglier-enseigne d'Ilonse. Ces pièces et toutes les autres, statues, stèles, sarcophages, statuettes, vases, vaisselle, bijoux, flacons à parfum, épingles, monnaies, fragments de mobilier et autres objets permettent d'évoquer la vie quotidienne des populations, leur organisation sociale, leur cadre administratif, leur spiritualité.

Juin-2011-0044.JPG  Il faut savoir qu’antérieurement aux Grecs et aux Romains, deux peuplades dominaient la terre et la mer à l’est du bassin méditerranéen. Ces peuples étaient ceux des étrusques et des Ligures. Quoi qu'il en soit, le peuple que les Grecs désignaient sous le nom de Tyrrhéniens (étrusque) a précédé comme puissance maritime les Grecs et les Phéniciens eux-mêmes. Les étrusques venaient de l’actuelle Toscane et posséderont des comptoirs jusqu'à Nice.

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Tandis qu’au nord de l'Étrurie, le long des côtes de l'Italie vivaient des peuples connus sous le nom de Ligures et dont l'origine est aussi mystérieuse que celle des Étrusques.  Les étrusques et les Ligures se livrèrent de nombreux combats pour la possession de l’espace maritime. Ce furent les phocéen qui viendront arbitrer ces batailles. Alliés avec Rome, les Phocéens parvinrent à donner la sécurité aux navigateurs. Les Ligures se retirèrent alors dans les montagnes, où ils résistèrent pendant un demi-siècle aux Romains alors que la Gaule avait été conquise par les Romains en seulement quatre jours...

Juin-2011-0077.JPGCa, c’est pour le passé trois fois millénaire de Nice car à l’origine du lieu, on a découvert l'un des plus anciens foyers d'Europe du Paléolithique inférieur. Les fouilles effectuaient au pied de la colline Niçoise dateraient de 400 000 ans avant notre ère. La Grotte du Lazaret était une halte de chasse pour les anténéandertaliens. Grâce aux ossements et à l'industrie lithique laissés par l'homme, leurs découvertes ont permis de dater les occupations du site. Pour ceux qui sont intéressés par ce passé très très tres lointain, le musée de Terra Amata se trouve sur le boulevard Carnot et il est bien sur gratuit comme les autres. Je rappelle à tous ceux qui veulent découvrir cette ville au patrimoine remarquable que Nice est la deuxième ville de France après Paris en nombre de musées.

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  A la difference de la capitale Francaise , à Nice on a aucun centime à débourser pour visiter la vingtaine de musées et de galeries appartenant à la municipalité. Enfin ! pour revenir sur le quartier des arènes de Cimiez et  pour les amateurs d'arts, on y trouve le musée Henri Matisse à l’entrée du site archéologique et juste un peu plus bas, le musée Chagall qui complétera votre visite de ce magnifique quartier Niçois.

8ecoline.jpg  Voici un livre qui permet de redécouvrir la qualité de ce fabuleux site archéologique de Nice Cimiez. Critique presse: "La 8e Colline de Rome se lit comme un péplum avec cette différence qu'içi, tout est vrai " (Nice-Matin)

 

                              DIAPORAMA DU SITE


 
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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 20:10

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C’est une occasion unique de tout avoir sous les yeux. Une fois par an les associations présentent leurs activités, ce qu'elles savent faire, qui les animent, ce qu'elles proposent. Elles sont 260 pour cette 15e édition. Un rendez-vous pour tous les âges, pour tous les styles. Les associations sont classées en grandes familles : social et humanitaire, culture et loisirs, sport, citoyenneté et proximité, développement durable, seniors, institutionnels.

Aout2011-0008.JPG En plus, on ne s'ennuiera pas car il y a des animations en continu. Un podium est réservé à des spectacles, du chant, de la danse, du théâtre. Un autre est dédié à tout ce qui est sportif, avec plein de démonstrations, judo, tir à l'arc, escalade.... Pour faire jouer les enfants il y a des structures gonflables. L’entrée est gratuite. Enfin bref, le RDV des associations à Nice est un pur bonheur.

Aout2011-0009.JPG  260 associations exposantes, dans des domaines aussi variés que le sport, la santé, la culture, l’humanitaire, les seniors, la citoyenneté, la proximité, le social, sur les 5.500 associations que possède la ville de Nice.
Ce rendez-vous est également l’occasion de rechercher une activité, de profiter des animations artistiques, des conférences et démonstrations sportives ou même de nouer des contacts pour un éventuel investissement personnel au sein d’une association.

Aout2011-0023-copie-1.JPG  Cette édition est placée sous le signe de l’évasion, des îles et des cultures du monde. En effet, 2011 est l’année des Outre-mer.
Deux allées entières du salon accueillent ainsi une trentaine d’associations qui travaillent au quotidien pour promouvoir les arts et les traditions des populations françaises des Outre-mer et les cultures d’autres pays. Parce qu’a Nice on aime connaître la culture des autres. Rien n’est plus enrichissant que de se délecter et découvrir les coutumes et les traditions des pays différents du notre. La diversité culturelle enrichit l'humanité.

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La culture, c'est tout ce que les grandes civilisations ont apporté à l'humanité, avec leurs poètes, leurs écrivains, leurs philosophes, leurs artistes, et ce qui permet à chacun d'entre nous, pour peu qu'il ait la chance d'approcher ces cultures, de vivre un peu plus heureux et de comprendre vaguement le sens de notre existence sur terre. Nous sommes tous d'accord là-dessus et tous d'accord pour dire que chacun d'entre nous ne peut que s'enrichir en essayant de connaître les autres grandes cultures de la planète.

Aout2011-0034.JPG  le stand Garibaldi , un jour la liberté !

 

Et à Nice, grâce à son ouverture sur la mer et des autres continents, la cité plus que millénaire à su s’enrichir de la culture venant de l’orient ou de l’occident. Le niçois est un peuple méditerranéen qui a toujours su accueillir avec plaisir l’étranger pour un peu que celui-ci respecte le pays qui lui tend les bras. Cet étranger qui à donné à Nice son riche passé culturel et architectural lui a laissé un patrimoine sans égal dans toute l’Europe. Nissa la Bella est devenue « Nice les Belles » !

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Le nom de la Ville vient d'une victoire remportée sur les Barbares par les grecs en l'an 300 avant Jésus-Christ. Mais, avant l'époque romaine, la région niçoise était déjà habitée par plusieurs peuples ligures et même étrusques. Nice fut fondée au VI ème siècle avant Jésus-Christ par des grecs.

Aout2011-0039.JPG La région a été peuplée dès les périodes les plus anciennes. On a retrouvé au site de Terra Amata un campement de chasseurs d'éléphants qui date de l'Acheuléen ancien. Si on retrouve donc à Nice des associations grecques, il en va de même pour des associations portugaises et brésiliennes. Il faut savoir que Charles III de Savoie épousa Béatrice de Portugal à l’église de Nice dont la sœur Isabelle est mariée à Charles-Quint. La jeune épouse est la fille de Marie d’Aragon et de Manuel Ier.

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Avec Béatrice de Portugal, les Niçois entendirent déjà parler du Brésil. Plusieurs d’entre eux allèrent y voir et revenirent dans le comté avec épouses et enfants. Pedro II du Brésil sera un hôte régulier de notre région à la fin du XIXe siècle. C’était un homme d’une grande intelligence et d’une extraordinaire culture, parlant plusieurs langues (dont l’hébreu, le grec, le sanscrit… et le Niçois bien sur).

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C’est à partir du moment où des membres de la famille impériale russe firent des séjours sur la Riviera, que la présence saisonnière slave s’amplifia rapidement. Ils laissèrent un patrimoine architectural exceptionnel.
Par contre, ce sont les Anglais qui ont lancé et fait le tourisme hivernal à Nice sous prétexte que Tobias Smollet loua notre région, que le Révérend Lewis Way eut l’idée de faire tracer un bon chemin le long de notre Baie des Anges, que la reine Victoria fit chez nous de nombreux et longs séjours. On peut continuer ensuite avec l’immigration italienne … Mais à propos des italiens, peut on parler d’immigration. Les italiens d’origine sont chez eux à Nice, n’oublions pas que Nice était un état du royaume de Piémont Sardaigne.

Aout2011-0057.JPGEn 1859 à Nice, sur cent quatre familles étrangères, on en comptait trente Russes, dix-neuf Anglaises, vingt-quatre Françaises (les français sont considérés comme des étrangers) et vingt et une de nationalités diverses.
De nos jours, on compte des associations de Tahiti, des Antilles, de Cuba, Africaines, Asiatiques (chinoises et japonaises) Allemandes, Américaines etc...
Une diversité qui enrichie notre ville et qui en fait une élite culturelle...

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De nombreuses associations Niçoises étaient présentes comme :


SIAN D’AQUI  IDENTITA E TRADICIOUN NISSA E COUNTEA de Mauro Fabrice
REMEMBRANÇA NISSARDA de Monsieur CRULLI Paul
LA NOUOSTRA NISSA de Monsieur SARRACINO Paul
NICE LA BELLE de Monsieur PALOMBA
CERCLE DE LA CAPELINA D’OR de Madame GRAGLIA Renée
Association généalogique des Alpes-Maritimes de Monsieur CAVALLO Patrick
ASSOCIATION L’AIGLE NAUTIQUE de Monsieur BERETTA
NICE BÉNÉVOLAT 06 de Madame VINCETTI Magali
Union des Aveugles Civils de Nice/Corse de Madame PAROLA Valérie
ASSOCIATION DES PARALYSÉS DE FRANCE de Monsieur TACCINI Denis
UN ENFANT PAR LA MAIN de Madame CAPPONI Françoise
ASSOCIATION VIVRE EN COULEUR de Madame GARINO Patricia
LU PASSAGIN  de Madame CHIOSSONE Eliane
O.G.C. NICE ESCRIME de Madame FERRARI Annaik
NICAEA WATER POLO de Monsieur BLANCO Stéphane

NICE GOSPEL GROUP de Madame VELLA Michelle
CROIX ROUGE FRANÇAISE de Madame MACCHIONI Hélène
FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS DU COMTÉ DE NICE de Monsieur CHIARAMONTI 

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Puis celle de nos amis de pays de tout horizon :

 

SOLIDARITÉ CAMEROUNAISE  de Madame SOGNOG Marceline
COMMUNAUTÉ GRECQUE DES ALPES MARITIMES de Madame HADJOPOULOU Catherine
ALLIANCE RUSSE  de Madame MORAGLIA Lionella
ASSOCIATION NIÇOISE « CHINE HORIZON »  de Madame HSU Ling
AMERICAN NEW COUNTRY ATTITUDE de Monsieur BASSI Cyril
RANCHO FOLKLORIQUE DE NICE de Madame GONCALES TEIXEIRA Sylvie

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Nice est jumelée avec Coni (Piémont),Laval (Québec),Miami (États-Unis),Papeete (France),Houston (États-Unis),Libreville (Gabon),Louisiane (États-Unis),Antananarivo (Madagascar),Sorrente (Italie),Phuket (Thaïlande),Manille (Philippines),Netanya (Israël),Kamakura (Japon),Rio de Janeiro (Brésil),Thessalonique (Grèce),Saint-Pétersbourg (Russie),Hangzhou (Chine),Le Cap (Afrique du Sud).

 

                                    DIAPORAMA DU RDV

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 07:49

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C'était l'une des étapes mythiques du tour de France quand le belge Eddy Merckx passera le sommet du col en tête de l'étape Nice - Pra Loup en 1975. Jusqu'en 1860 ce col était la frontière qui séparait le comté de Nice faisant parti du royaume de piémont Sardaigne à la France. La route du col passe des Alpes Maritimes aux Alpes de Haute Provence, elle culmine à 2089 mètres d'altitude. Celle-ci n’est ouverte que de juin à octobre

Juin-2011-0016.JPGC'est une superbe ascension en lacets sur une route étroite mais peu fréquentée entre forêts et alpages avec un décor plus aride à l'approche du col. La grimpette peut atteindre 10% sur les derniers kilomètres du col et la température même en été n’atteint jamais les 20°.

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Très tôt, je pars le matin pour l’une de ces balades oxygènantes en moto qui me fera faire une virée de 350 kilomètres presque entièrement de montagne puisque je pars de la plaine du var (le fleuve niçois) pour revenir par l’arrière pays Grassois. Je franchis donc tour à tour les gorges du fleuve en passant par les gorges ocre du Daluis tout en rencontrant la petite transhumance d’un berger qui emmène ses moutons sur les hauts plateaux du pays de Nice. Le dernier grand village parcourut si l’on peut dire est « Guillaumes » ensuite, ce ne sera plus que des hameaux ou les villageois en hiver vivent en complète autarcie. Ce sera le cas du tout dernier hameau avant le sommet. Enfin non ! Pas le dernier….

Juin-2011-0089.JPGSaint-Martin d'Entraunes est un petit village des Alpes-Maritimes situé aux portes du Parc National du Mercantour, dans la haute vallée du fleuve Var, une vallée totalement préservée avec des paysages superbes. L’église « des Templiers », située à la sortie du village entre les routes du col des Champs et du col de la Cayolle, présente la particularité d'avoir son clocher séparé, de l'autre côté de la rue. J’emprunte la route du col des champs qui grimpe immédiatement avec une série de lacets.

Juin-2011-0095-copie-1.JPGLe col des Champs dans la haute vallée du Var (Alpes-Maritimes) est un paradis de montagnes,  où la vie est rude pour les éleveurs de moutons et de bovins. Ces derniers y fabriquent une excellente tome de vache traditionnelle vendue sur les marchés de Colmars les Alpes ou de Barcelonnette.

Juin-2011-0108.JPGLe panorama au sommet est magnifique avec une belle vue sur la vallée et les sommets avoisinants. Dans un virage, après une dizaine de mètres parcourus dans une forêt de mélèzes, je découvre un alpage sec où fleurissent quelques pieds de lavandes. Je suis à 2089 mètres et j’aperçois les sommets des Alpes d’Azur et les restes de leurs névés.

Juin-2011-0129.JPGLe point culminant est le Sommet de la Frema (2747 m). Les autres sommets notables sont : le Puy du Pas Roubinous (2516 m), le Cairas (2681 m), les Aiguilles de Pelens (dont la Grande Aiguille à 2523 mètres qui fut gravie par le chevalier niçois Victor de Cessole), la Pelonnière de la Frema (2697 m), la Cime de l'Aspre (2471 m). A certains endroits, les torrents qui traverseront la route  cet automne ne sont toujours pas dégelés.

Juin-2011-0137.JPGJe me gare devant l’un deux qui doit bien faire plus de deux mètres de haut. S’il décide de fondre tout d’un coup, il m’enverra dans un précipice d’une centaine de mètres …. J’arrive enfin à l’endroit qui séparait nos deux pays ! Nous sommes à la limite des départements des Alpes Maritimes, des Alpes de Haute Provence et du Piémont Italien.

Juin-2011-0158.JPGLa frontière était souvent matérialisée par des bornes en pierre ou en bois. Celles-ci, témoins muets d’une histoire mouvementée, attestent de la volonté des hommes de délimiter l’espace. Notre région, de par sa situation géographique, recèle une multitude de ces témoins silencieux. Tour à tour Savoyard, Piémontais puis Français, notre espace à évolué au gré des traités et des alliances.

Juin-2011-0161.JPGLa genèse du Parc national du Mercantour est liée à l’histoire de cette frontière et cet admirable pays qu'est le comté de Nice. En effet, sa zone centrale correspond en grande partie à l’ancienne réserve de chasse du roi Victor Emmanuel II. A l’issue de la seconde guerre mondiale, la nouvelle frontière est instaurée sur la ligne naturelle de crête donnant à la France une partie des territoires de l’ancienne réserve royale. La beauté des paysages, la diversité remarquable de la faune et de la flore ont légitimé, pour la protection de ce patrimoine naturel unique, la création de deux parcs, le Parco Naturale Alpi Maritime sur le versant italien et le Parc national du Mercantour côté français, créé en 1979. Le Royaume du Piémont-Sardaigne n’était pas l’Italie, ni la France, ni la Savoie, ni la Provence mais un peu tout à la fois.

Juin-2011-0187.JPGAprès la mort de la Reine Jeanne, comtesse de Provence, assassinée par Charles de Duras au château de Muro en 1382, le Comté de Nice choisit de se placer sous la protection des ducs de Savoie. L’acte de dédition est signé avec le comte Amédée VII en 1388. Le comté de Nice était déjà un pays indépendant bien avant cet accord mais pas assez puissant pour faire face à la république de Gêne d’un coté et au royaume de France de l’autre.

Juin-2011-0208-copie-1.JPGL’état savoyard s’étend désormais des rives du lac de Neuchâtel à la Méditerranée, et des portes de Lyon à Verceil, avec deux grandes enclaves : les marquisats de Saluces et du Montferrat. En 1562, sa capitale est transférée à Turin. L’Unité du Piémont est quasi réalisée, la conquête de la Ligurie commence. Les ducs de Savoie obtiennent le titre de « Roi » d’abord sur la Sicile (1713), puis sur la Sardaigne (1720). On parlera désormais de « Royaume de Piémont-Sardaigne ».

Juin-2011-0213.JPGEn 1761, les royaumes de France et de Piémont-Sardaigne se mettent d’accord pour jalonner la frontière du Comté de Nice par de nouvelles bornes. Mais le royaume de France en voudra toujours plus et ne cessera de convoiter le territoire du pays Niçois.
Je redescends à présent le col des champs pour me rendre à Colmars les Alpes, mais la montagne s’est affaissée et des agents du conseil général sont en train de dégager la terre.

Juin-2011-0221.JPGCela me retardera un petit peu, mais j’en profite pour discuter avec l’un deux qui me dit habiter à Val Pelens une petite station au dessus de Saint Martin d’Entraunes. Il travaille pour la Direction Départementale de l'Équipement et il est pompier bénévole à ses heures. Il prétend ne vouloir  pour rien au monde quitter son hameau.

Juin-2011-0234.JPGIci ce sont les personnes des communes avoisinantes qui s’occupent de la station, pompier et fromager se côtoyent pour faire vivre cette station familiale. On est vraiment dans un autre monde. Comment un département qui a des villes comme Cannes, Antibes, Nice ou Menton peut il avoir encore des endroits oubliés de tous, sauvage, dépaysant, véritable havre de paix, ou la vie s'y écoule tranquillement et doucement rythmée par les saisons et empreinte de traditions, un endroit du bout du monde …. Mon agent de la DDE* a dégagé la route , je peux continuer l'aventure !
Prochaine étape : Colmars les Alpes la cité fortifié.

 

*grazie Pascal Paoletti pour m'avoir laisser passer

 

                          DIAPORAMA DE LA BALADE

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 10:22

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Carnaval, les Citrons et le Mimosa génèrent aussi du travail pour les entreprises locales. Les producteurs de fleurs et d'agrumes sont sollicités pour fournir les tiges coupées qui vont décorer les chars ou animer les batailles de fleurs. Et il en faut pour faire crouler sous les pétales des compositions qui, à Nice, mesurent 12 mètres de long sur 3 de large et peuvent atteindre 18 mètres de haut !

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Pour le seul carnaval de Nice, ce sont 6 millions d'euros qui sont investis. On pourrait aussi parler de la centaine de grosses têtes, des 20 tonnes de confetti qui pleuvent sur le public, des barbe-à-papa, Socca, pommes d'amour, masques, bouquets de fleurs et autres facéties vendues. Ou de la trentaine de journalistes français qui ont débarqué à l'aéroport pour couvrir l'événement. Alors, que les fêtes commencent !

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Un million et demi de visiteurs pour Nice, 350 000 pour Menton et encore des milliers d'autres attendus pour le Mimosa à Mandelieu, la bataille navale de villefranche, le corso mimosa de pegomas ... Ces chiffres montrent de quel poids ces grandes fêtes de l'hiver pèsent dans l'économie des Alpes-Maritimes. Des événements qui génèrent au moins 40 millions d'euros de retombées pour le secteur touristique.

Mars-2011-0085.JPG  Cette année par contre, j'ai mal choisi mon jour pour me rendre au carnaval de Nice et tout cela à cause de " Miss Météo" qui est vraiment une emmer.... passez moi l'expression ! Le matin, en me levant, le temps est au beau fixe, ciel bleu et température clémente. Tout cela est confirmé sur météo France par internet. Je prends donc la moto en toute confiance direction Nice. Vu que la promenade des Anglais ferme les jours de corso, je suis déjà sur place à 10H du matin, alors que le corso ne commence qu'a partir de 14H 30. Ce n'est pas grave, les jardins Albert 1er sont fournis en animations en tout genre. Jusqu'a présent, tout se passe bien ....

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La BAT se prépare ! Comprenez la brigade d'agitateurs de tribunes, hommes-femmes à la Fellini. Je me régale par avance de l'ambiance. Ca va être encore dantesque, comprenez par la, pour ceux qui ne connaisse pas le poète italien, ce sera le grandiose de la Divine Comédie.

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 Puis tout doucement le ciel s'assombrit et le roi solaire se prend pour un brumisateur. Des gouttes, du froid, du gris. Ca commence à ne pas être top du tout. Le carnaval commence ! Echassiers, équilibristes, jongleurs, contorsionnistes, danseurs.... soixante acrobates espiègles, en redingote blanche, collants rayés de rouge, visage peint marquent le départ de sa majesté carnaval. Le roi de la Méditerranée, char de 18 mètres de haut et d'un poids de 18 tonnes, figure le soleil. Il est accompagné par sa reine, une jeune Niçoise surgissant d'une coquille Saint-Jacques, de quinze mètres de haut.

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La chorégraphie est bien enlevée, bien balancée, le rythme commence à remuer la foule, on tape dans les mains, on crie, on danse ... dans les tribunes, les olas sont ininterrompus, les bombes à spaghettis se régalent sur mon appareil photo (ca, ce n'est pas drôle !) Des kilomètres de serpentins saucissonne le public. Puis, tout d'un coup c'est le déluge, la tempête fait rage, le Dieu Zeus décide de gâcher la fête. Qu'a cela ne tienne, les Niçois ne se laisseront pas impressionner pour autant ! Le Niçois est un guerrier, le carnaval est maintenu, mais les festivaliers dans les grosses têtes, les échassiers ou encore les brésiliennes souffrent le martyre ....

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Leurs visages en dit long ! Il faut dire que j’ai moi aussi souffert pour faire les photos...  Enfin pas autant que les participants bien sur ! Mais, je devais essuyer mon objectif toutes les minutes !

Mars-2011-0180.JPG  le heros Nicois Garibaldi, le Roi Victor Emmanuel  & Cavour

 

Dommage, car c'était d'une richesse, d'un épanouissement, d'une luxuriance jubilatoire. Le monarque cette année dépassait les 18 mètres de haut et les 18 tonnes, le roi de la méditerranée en imposait avec sa garde prétorienne. Les pays de la grande bleue avaient entrepris des tonnes d’imaginations pour régaler le public.

Mars-2011-0177.JPGCavour .... le drapeau Italien et Niçois intimement lié ! 

 

La Grèce, la Turquie, l’Espagne et bien sur l’Italie omniprésente sans qui le carnaval de Nice ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Des groupes venant du  carnaval de Viareggio et de Venise qui sont avec Nice les trois plus grands carnavals d’Europe. Ils sont la pour rappeler que l’Italie fête cette année ses 150 ans d’existence. Ils sont la pour rappeler que le grand héros Niçois Guiseppe Garibaldi, le héros des deux monde est l’initiateur du  Risorgimento italien avec ses chemises rouges. Rien que pour voir cela, je suis prêt à braver toutes les tempêtes….

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Un carnaval particulièrement riche en couleurs et en allégories et beaucoup de références à Nice. Le char  avec Garibaldi, Cavour et le roi Victor Emmanuel fait référence à l’histoire de Nice. Celui du folklore et des traditions Niçoises emmenés par les costumes de la ciamada est aussi très applaudi. Les aigles rouges, emblème impérial de la Savoie et du royaume de Piémont Sardaigne défilent sans interruption devant les nombreux touristes pour faire connaître la forte identité du pays Niçois souvent envahi, mais jamais conquis !

Mars-2011 023420 scènes, allant de Cléopâtre au gendarme de Saint-Tropez complètent les autres chars tableaux. Vingt chars culminants, 110 « Grosses Têtes » et satellites, 66 troupes d'art de rue, vingt tonnes de confettis, mille mètres carrés de fresques, quatre vingt mille fleurs fraîches et nous ne sommes pas loin de battre tous les records.

Mars-2011-0280.JPGNice, reine du carnaval urbain. D'une fête, initialement religieuse, devenue fête symbole de la méditerranée. Une fête vivante et populaire, mentionnée à Nice, à partir de 1294, lors d'une visite du comte de Provence, Charles II d'Anjou, venu assister à des bals, des mascarades, des banquets, des numéros de bateleurs dans les ruelles étroites de la ville, en fait le plus vieux carnaval du monde.

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Depuis, l'eau a coulé sous les ponts du royaume aussi éphémère que gargantuesque, des batailles de plâtre aux mécanismes sophistiqués, en passant par le premier comité des fêtes en 1873, les défilés, les cavalcades, la création du char royal en 1882... Un long règne pétri de carton-pâte, d'évolution, de révolution. Au dernier soir, selon la tradition, Sa Majesté Carnaval défile seule, avant d’être brûlée sur un bûcher en mer ou parfois sur la grève. Un feu d’artifice sonorisé est alors tiré sur la Baie des Anges et la colline du Château s’embrase comme en écho. Le roi Carnaval 2011 est mort, vive le roi carnaval 2012. Vive Nice !

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                           Hommage aux carnavaliers Niçois

 

Plusieurs mois avant le carnaval, une fièvre étrange s'empare des carnavaliers. A Nice, on l'appelle malicieusement la carnavalina.C'est celle de la conception, de la recherche de l'idée, de l'étincelle créatrice.
Le carnavalier niçois prend connaissance du thème imposé par le Comité des Fêtes pour l'année suivante. Il fait dessiner et peindre son sujet, char ou grosses têtes , par un maquettiste, et il exécutera ensuite les travaux nécessaires à la réalisation de son char ou de son groupe, entouré d'une petite main-d'œuvre spécialisée.

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Le carnavalier est souverain dans le royaume du carton-pâte et plusieurs phases jalonnent la réalisation des sujets de Sa Majesté Carnaval. Il faut tout d'abord passer dans l'atelier du sculpteur, qui tel un magicien utilise, pétrit, malaxe l'argile et le plâtre. Du modelage, on passe à la réalisation d'un moule en plâtre, que le carnavalier recouvre de plusieurs couches de papier découpé en petits morceaux, et encollés avec une mixion de farine et d'eau chaude. C'est ainsi que l'on obtiendra le tirage définitif, en carton-pâte.

Mars-2011-0338.JPGSous les jupes de la Nicoise .. Pepin Garibaldi sur le dauphin de la baie des anges 

 

Le public méconnaît l'ingéniosité des carnavaliers qui font mouvoir leurs sujets à l'aide de moyens souvent très simples. Des cordes et ficelles, le carnavalier, devenu électricien ou soudeur, est passé aux moteurs électriques, d'origine parfois inattendue : essuie-glace, machine à coudre, machine à laver, ou systèmes plus élaborés, tels les vérins hydrauliques. Les carnavaliers niçois sont devenus les maîtres incontestés de la mécanisation.

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Il existe une spécificité dans l'art de peindre le carton-pâte qui nous permet de différencier un carnaval d'un autre. Nous pouvons affirmer sans crainte qu'il existe un véritable art pictural du carnavalier niçois. Un art , qui utilise une palette de couleurs éclatantes, à dominantes rouge, vert, jaune, avec des nuances infinies. sous les mains expertes d'artistes comme Efeso, Coppa, Beglia, Alexandre Sidro, aujourd'hui disparus, auxquels ont succédé L. Schiaffino, J. Ferrero, J. Damiano, A. Mignone, G. Granata,JP Povigna tous createurs de l'ensembles des chars du carnaval de Nice. Tous Niçois jusqu'au bout des ongles ....

 

A revoir le carnaval 2010 :   episode 1         episode 2        episode 3


                                                    DIAPORAMA DU CARNAVAL 

 

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 16:55

 

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Anciennement  villa Fiesole, La villa Domergue est  réalisée en 1934 sur un terrain acquis au bas de la Californie par Jean-Gabriel Domergue, très influencé par le style italien. Le peintre conçoit le bâtiment et la décoration dans les moindres détails, tandis que son épouse, sculpteur, crée les jardins en terrasses, aménagés de bassins et de cascades.

photos-2010a-0014-copie-1.JPG  Vue de la terrasse sur la baie de Cannes

 

Le jardin, aménagé entre 1926 et 1936, comporte une cascade à l'italienne inspirée de celle de la villa d'Este. Le parc est peuplé de bustes à l'antique et d'objets créés par Odette Domergue. Le sculpteur s'associe aujourd'hui, par son œuvre, au renouveau de l'art décoratif du 20e siècle.
De nombreuses vasques de céramique et de bronze, récoltées par le couple lors de nombreux voyages en Méditerranée, ornent les massifs fleuris, qui font de ce lieu un univers exceptionnel et magique.

photos-2010a-0046-copie-1.JPGJean-Gabriel Domergue décède en 1962 et Odette Maudrange-Domergue lègue la propriété à la  Ville de Cannes en 1973. Selon le vœu formulé de leur vivant par les époux, leurs  corps, jusqu'alors inhumés au cimetière du Grand jas, sont transférés à la  villa en novembre 2000.
A la mort de Domergue, un musée a été installé par la veuve de l'artiste de 1962 à 1973. Le lieu sert aujourd'hui pour les réceptions de la municipalité.
Dans leur somptueuse demeure, Odette et Jean-Gabriel Domergue firent de Cannes la capitale d'un certain art de vivre.

photos-2010a-0056.JPGElaborée avec des matériaux prélevés sur le terrain, la construction de cet édifice reste un des rares exemples architecturaux de l'entre-deux guerres.
Crée dans une période d'aisance, et selon l'inspiration des domaines étrusques qui dominent Florence, la villa se propose comme un écrin dans le paysage cannois.
C’est lui qui réalisa l’affiche du premier Festival international du film de Cannes juste avant la guerre. Par la suite conservateur du Musée Jacquemart-André, il va y organiser de très belles expositions sur Van Gogh, Toulouse-Lautrec ou Goya. Amoureux de la Parisienne, il va la peindre sous toutes ses formes, nus ou pas, mais toujours très coquette et à la pointe de la mode.

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De la Belle Epoque aux Années Folles, de nombreux peintres font de « la Parisienne » leur sujet favori. Parmi eux, un jeune artiste, Jean-Gabriel DOMERGUE, se distingue rapidement : il est peintre, créateur de mode, il met son amour de la femme au service de son talent. « Je suis l’inventeur de la Pin-up » dit-il, « ma première pin-up date de 1912 » : avec lui, un nouveau type de femme vient de naître. Pendant 40 ans, il est l’inspirateur et le magicien des plus grandes festivités de Cannes à Monaco …Il guidera le « Tout Paris »vers la somptueuse riviera. Jean-Gabriel DOMERGUE devient alors le portraitiste de l’Aristocratie française et étrangère, et des femmes de ce monde…

photos-2010a-0067.JPGFils de Gabriel DOMERGUE, nouvelliste, critique d’art, puis rédacteur à « La Liberté » et à « L’écho de Paris » Jean-Gabriel est élève au Lycée de Bordeaux, puis à Paris  au Lycée Rollin, il est passionné de dessin.  Il remporte le premier prix d’un concours de dessin organisé par la ville de Paris, à la suite de quoi, une amie de sa mère lui commande son portrait, il a 14 ans, c’est sa première commande… Il retrouve à Montmartre TOULOUSE LAUTREC, un cousin éloigné ; il fréquente son atelier et en sa compagnie découvre le Moulin Rouge et ses danseuses…

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Il emprunte, puis partage  un atelier situé au dessus de l’atelier de DEGAS, rue Victor Massé. C’est dans l’escalier qu’il fait sa connaissance. Malgré un accueil glacial, DEGAS le prend en amitié et après l’avoir mis à l’épreuve en lui faisant repeindre une même porte plus de vingt fois, il lui apprend à regarder et à voir… Pendant plus d’une année. Jean-Gabriel ne regrettera jamais cette période. Il rencontre et  admire BOLDINI à travers  ses descriptions  des élégantes mondaines aux dessins nerveux et sophistiqués, le regard publicitaire de CHERET l’enchante. Il devint rapidement le peintre de nus et demi-nus, d’une coquetterie malicieuse, qui firent sa réputation et sa fortune auprès d’une riche clientèle polissonne et libérée.

photos-2010a-0090.JPGLa femme chez Domergue, brossée avec virtuosité, la révèle mince comme si étirée, le buste élancé en avant comme dans un mouvement d’offre, la poitrine saillante légèrement dévoilée par inadvertance, les reins cambrés dans une toilette moulante, un cou de cygne surmonté d’un même visage de parisienne au nez mutin, élégante et enjôleuse. Dans sa villa de Cannes, les plus belles femmes du monde ont posée pour l’artiste. On peut citer entre autre :

photos-2010a-0093-copie-1.JPGLiane de Pougny – Lucienne Boyer – Spinelly – Lady Owen – Gina Maletti – la duchesse de Grammont –Cécile Sorel – Yvonne de Bray – Virginie Heriot – la comtesse de Chanbrun –Melle de Lespinasse – Gina Lolobrigida – Dora Duby – les Dolly sisters – Anouk Ferjac– Sophie Desmarets – Joséphine Baker – Colette Antony – Magda Tagliaferro– Dorothy Dickson – Mylène Demongeot  – Vega Vinci – Brigitte Bardot – Michèle Morgan – comtesse de Farges – comtesse de Vidal-Quadra –Nadine de Rothschild.

photos-2010a-0364.JPGPartons maintenant à la découverte  de la villa Kerylos à Beaulieu sur Mer.
La villa Kerylos est une villa de style grec antique construite en 1902 sur un promontoire rocheux en bord de mer, à l'est de la baie des Fourmis. C’est un exemple rare de folie d’inspiration hellénistique. Une reconstitution unique au monde d’un fastueux palais de la Grèce Antique.

photos-2010a-0338.JPGLa villa est le fruit d’une collaboration entre l’archéologue mécène Théodore Reinach et le grand architecte Emmanuel Pontremoli.
Tous les deux caressent le rêve de reconstituer une luxueuse maison conçue sur le modèle des maisons nobles de l’Ile de Délos au IIe siècle av. J.-C,  adaptée au tout dernier confort de ce début de XXe siècle. La Villa Kerylos est une invitation au voyage au cœur de l’antiquité grecque.

photos-2010a-0310.JPGTout, de l’organisation des espaces au raffinement de la décoration, a été pensé dans le but de recréer l’atmosphère d’une luxueuse villa grecque. Autour de la villa, le jardin offre une vue splendide sur la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat et ses magnifiques demeures (villa Ephrussi de Rothschild). Il présente un choix harmonieux de végétation grecque : oliviers et vignes, grenadiers, caroubiers, acanthes et myrtes, lauriers-roses et iris, pins et cyprès, palmiers et papyrus recréent l’atmosphère grecque, sous le soleil de la Côte d’Azur.      

photos-2010a-0323.JPGDés l'entrée, l'ordonnance des pièces, le raffinement de la décoration et la richesse des matériaux utilisés révèlent une sensibilité esthétique et un souci de perfection qui font de cet endroit un lieu magique. Les plus grandes maisons de la joaillerie, de la haute couture et des parfums ne s'y sont pas trompées. Chaque pièce est un hymne à la beauté et à la magnificence : mosaïques, marbres de Carrare et de Sienne, opale, albâtre, ivoire, bois exotique et fruitier, bronze,  stucs délicats...

photos-2010a-0355.JPGPar la splendide réussite de son architecture, cette villa est un lieu de séduction à nul autre pareil.

Les années 1900 furent une réelle Belle Epoque et la grande période de la "riviera". Toutes les têtes couronnées, les grands de ce monde, de nom comme d'argent, se font construire de Nice à Monte-Carlo, de Cannes à Menton, les villas les plus exubérantes. Ils ont laissé un patrimoine inestimable sur la Cote d'Azur.

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 Pour la villa Kerylos ce fut une entreprise de longue haleine puisqu'il fallut six années à l'architecte, de 1902 à 1908, pour réaliser ce chef-d' oeuvre. Loin d'être une simple reproduction des nobles demeures de l'île de Délos, la villa Kérylos est plutôt une réinvention de la Grèce antique.

photos-2010a-0330.JPGDans toutes les pièces, fresques et mosaïques inspirées de documents antiques représentent des scènes de la mythologie grecque. Entièrement meublée, la villa reconstitue jusque dans les moindres détails le raffinement de la décoration des palais grecs antiques. Trois galeries présentent des moulages grandeur nature des plus belles statues grecques. Elle est classée monument historique.

 

                  DIAPORAMA DES DEUX VILLAS

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 18:05

photos-septembre-2010-0437.JPG Ma route du baroque commence par Breil-sur-Roya ! Difficile de savoir par où commencer quand on arrive sur la place bordée d'arcades dont la couleur des enduits de façade se nomme poétiquement « gris huile de noix », face à cet ensemble urbanistique que composent l'église Santa Maria in Albis, les chapelles de la Miséricorde et Santa-Catarina. Derrière les façades étroites, pauvres et rigides jaillissent les couleurs, l'audace et l'exubérance.

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Une vingtaine d'églises et chapelles parsèment la commune.  C’est le village de ma mère, dont je vous avais raconté son histoire étant jeune, quand elle avait du traverser les lignes allemandes dans la nuit pour rejoindre Nice, et échappé à la déportation des habitants de la vallée. Passé le village de Breil, les gorges annoncent Saorge. Non, vous n'êtes pas au Tibet ! On peine à le croire, pourtant, quand on accède à cette ancienne place forte incrustée dans la montagne qui surplombe les gorges de la Roya.

photos-septembre-2010-0043-copie-1.JPGC'est là, dans l'ancien couvent des Franciscains fondé au XVIIe siècle et son église Notre-Dame des Miracles, qu'écrivains, traducteurs, scénaristes et compositeurs de musique se retirent pour se consacrer à l'écriture. D’ailleurs le jour de ma visite, j’ai rencontré un vieux prêtre new yorkais qui c’est retiré dans ce bout du monde et c’est grâce à lui, si j’ai pu faire quelques photos de la cour intérieure...

photos-septembre-2010-0049.JPGLe Couvent des Franciscains Observantins Réformés ou " Récollets " a été fondé en 1633. En 1639, la commune de Saorge mit à disposition des frères, la chapelle Saint-bernard. En 1648, pour leur permettre de construire le couvent, elle leur concéda un terrain attenant. En 1661, elle leur attribua une aide financière pour terminer l’église. La construction du couvent s’acheva dans les années qui suivirent. Les bâtiments furent restaurés entre 1760 et 1762 par le maître-maçon luganais calderari qui apporta un complément de décoration à l’église et au cloître.

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En 1794, les Franciscains furent chassés par les soldats français qui occupèrent le Couvent. Il fut ensuite affecté à l’Hospice communal puis rendu aux Franciscains en 1824. Ils y demeurèrent jusqu’en 1903, date de promulgation de la loi sur les congrégations. Puis le monument périclita et fut utilisé à des fins diverses : occupation par les soldats italiens et allemands durant le conflit de 1939-1945.Classé monument historique en 1917, l’État en fit l’acquisition en 1967 et entreprit des programmes de restauration.

photos-septembre-2010-0052.JPGL’un d’eux permit le retour des Franciscains de 1969 à 1988. Depuis leur départ définitif, et afin de faire revivre le couvent, le Ministère de la Culture a décidé d’y organiser une retraite d’écriture. De nombreuses manifestations culturelles y sont également organisées, notamment en partenariat avec l’Association « Les Fioretti ». Dans le centre du village, l’église Saint Sauveur, aujourd'hui joyau du baroque, est à  l'origine une église romane  revêtue des ors et des peintures très colorées du dix-huitième siècle. Cette église du XVème siècle fut, comme beaucoup d'autres dans le Comté de Nice, "baroquisée" au XVIIIème siècle.

photos-septembre-2010-0166.JPG  L'iglesa di Saorge

 

Sa façade elle-même porte encore des traces très visibles de colonnes peintes en trompe-l’œil suivant la façon de l'époque. Le maître-autel, construit par un artisan de San Remo a été consacré en 1732. C'est une merveille de marqueterie de marbre. Un carillon très original, dont les quatre cloches on été fondues au dix-neuvième siècle à Nice, équipe le clocher. Le maître-carillonneur de Saorge sonne régulièrement aux mains et aux pieds le "tirignoun de saoudge», j’ai eu la chance d’entendre ce concert de carillon à midi, juste avant de repartir du village.

photos-septembre-2010-0178.JPGL'église possède un orgue de facture italienne entièrement restauré, régulièrement joué lors de concerts et manifestations religieuses. Saorge est un point important de la « Route du Baroque et des orgues historiques de la Vallée de la Roya ». Les orgues de l'église paroissiale Saint-Claude-Martyr de Saorge sont une réalisation des frères Lingiardi en 1847. Enfin ! On ne peut pas, ne pas apercevoir le clocher de « La Madona Santa Maria del Poggio » d’une hauteur de 30 mètres.

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En l'an 1092, la  communauté d’hommes et des femmes de Saorge faisait don d'une chapelle Santa Maria sise au "Poggio" à l'Abbaye cistercienne des Iles de Lérins. Les moines de Lérins de Cannes demeurèrent environ sept siècles à Saorge. La Chapelle de la Madone del Poggio (Poggio vient du latin Podium qui a donné le français Puy, point dominant) est d'un pur art Roman ancien rehaussé de fresques (notamment une Sainte Lucie en relief à l'intérieur, et des fresques du quinzième siècle dues à Baleison à l'extérieur et dans l'abside centrale). Une poutre de Gloire porte un Christ de facture très primitive.

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 Ma visite se poursuit dans la vallée, au village de la Brigue classé monumental lui aussi comme son voisin Saorge. Monumental veut dire que tout le village entier est classé monument historique. La moindre pierre, la moindre maison, les ponts, les portes, les voutes, les linteaux, tout est classé, c’est la distinction suprême pour un village.

photos-septembre-2010-0293.JPGLa Colégiala San-Martino est l'iglésa principale du village où se célèbrent les messes du dimanche. De construction romane, elle fut démolie à la fin du XIV siècle  et entièrement rebâtie en style roman lombard. Elle abrite à son intérieur de nombreux retables baroques, en particulier une Nativité de Louis Bréa, et un orgue monumental du XIXe siècle de fabrication italienne.

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Une partie des fresques exceptionnelles de cette église est reproduite dans le musée des monuments français, au Trocadéro à Paris. Je suis impressionné et en admiration devant tant de magnificence … Mes parents ont habité une maison quand j’avais l'age de 3 mois, la brigue est aussi un village sentimental pour moi.

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Ma dernière étape sera pour le village de Tende, le dernier village de la route du baroque Nisso Ligure avant de franchir à nouveau le Piémont Italien. La frontière italienne limite le nord et l'est de la commune par une ligne de sommets élevés (plus de vingt sommets dépassant 2 000 mètres, culminant aux cimes de l'Agnel, 2 852 mètres, avec la brèche du col de Tende à 1 871 mètres).La neige m’apparaît toute proche pour la première fois depuis mon départ du matin.

photos-septembre-2010-0405.JPGLa Construction de la Collégiale Notre Dame de l'Assomption de Tende fut ordonnée par le Comte de Tende, Honoré Lascaris vers la fin du XVème siècle sur les vestiges d'une église romane .Le portail présente les douze apôtres et le christ au centre.  Le buffet d’origine est daté de 1673. Dix autels et retables, du XVIIème et parfois doré à l’or fin (redorés en 1866 par Joseph Parodi), sièges de compagnies et de confréries, sont dédiés à un ou plusieurs Saints: Sacré Cœur, St Eloi (patron des muletiers), Ste Agathe, Ste Brigitte, Ste Lucie…

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la chapelle de gauche abrite l’entrée des catacombes renfermant les tombeaux des nobles de Tende. Un ciel bleu profond étoilé décore l'ensemble de la voute centrale et date du XIXème. Avec cette église se termine mon itinéraire des églises baroques de la vallée et sans aucun doute sur celle qui est la plus théâtrale de toute …

DIAPORAMA DES EGLISES BAROQUE DE LA VALLEE

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 18:25

photos-septembre-2010-0004.JPG SAORGE se situe au confluent de deux routes venant du Sud qui s'y réunissent pour n'en faire plus qu'une, vers Tende et le Piémont.
Ces routes sont: D'une part celle de la Ligurie, qui, par le col de Muratone et le bassin de la Nervia, conduit notamment à Pigna, village Italien cousin et très proche au cœur des vieux saorgiens,  nombre de familles ont encore des attaches d'un village à l'autre, rappelant les étroits rapports du passé.

photos-septembre-2010-0015.JPGLes noms de famille, la toponymie, les langues et le folklore rappellent encore ce voisinage. Cette route était celle d'une transhumance pastorale intense, et sans doute d'un commerce d'huile, de laine etc.
L'autre, c'est la route du sel, qui permettait le transit de cette précieuse denrée, indispensable pour la conservation des aliments, depuis le port de Nice vers la capitale savoyarde Turin.

photos-septembre-2010-0027.JPG  la neige sur les contreforts du Mercantour en ce mois d'Octobre

 

Ainsi, fort loin de la situation actuelle, SAORGE était le lieu de passage obligé, jusqu'à la fin du seizième siècle, d'un important trafic (on parle de dix mille mulets par an, soit une moyenne de trente par jour !) qui entretenait une population d'aubergistes, maréchaux ferrants et autres bourreliers, professions liées au service des gens du voyage de l'époque.

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la rue vue d'en bas et la rue d'en haut

 

Ce bourg médiéval surélevé et déployé en amphithéâtre au-dessus de la vallée de la Roya, est un des plus remarquables ensemble urbains du département formé de hautes maisons datées du 15 ème au 17 ème siècle. Les habitations typiques de l'architecture médiévale des villages perchés sont colorées de tons ocre ou bleutés avec des encadrements de portes en pierre de taille et des toits de lauzes. La Madonna del Poggio est une ancienne église construite vers le 11ème siècle. Son clocher, haut de 30 mètres, de type roman lombard date du 15ème siècle.

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 Saorge est classé « Village Monumental », il est l'un des 40 plus beaux villages de France. Saorge existe depuis l'époque romaine.

photos-septembre-2010-0189.JPGAutrefois défendu par trois châteaux, la place forte de Saorge, réputée imprenable, était surnommée "le verrou de la Roya". On comprend pourquoi en observant de loin ce bourg médiéval qui se déploie en amphithéâtre en surplomb des vertigineuses gorges de la Roya. Saorge est incontestablement l'un des plus beaux villages perchés qu'il soit (si ce n'est le plus beau).

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Construit à même le rocher, à 550 m d'altitude, il domine de façon impressionnante la vallée de la Roya, avec une concentration de maison blotties les unes contre les autres, hautes de plusieurs étages, et étagées sur plusieurs niveaux. L'intérieur du village, qui se parcourt exclusivement à pied, est un dédale de ruelles étroites et pentues, et pour certaines, obscures. Aucune voiture ne peut circuler dans ses ruelles étroites qui se transforment parfois en tunnel, en souterrain ou bien encore en passerelle pour relier une maison à une autre. J’ai mis plusieurs jours avant que mes vieilles articulations ne me fassent plus souffrir. J’admire le facteur des lieux…

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on aperçoit encore sur la facade de gauche des impacts de balles de la seconde guerre mondiale

 

Votre œil s'arrêtera ça et là sur des détails architecturaux pittoresques : linteaux, porches voûtés, cadrans solaires, fontaines et lavoirs, peintures murales et frises rustiques... Aucune des plaques de signalisation des rues sont en Français mais uniquement en langue royasque, le patois de la vallée proche du Nissart.

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Le village, situé entre Breil-sur-Roya et Tende, possède 2 accès qui ne sont pas reliés entre eux : le premier à l'est qui permet d'avoir une vue d'ensemble exceptionnelle du village et de son cadre ; le second, qui constitue l'accès principal est accessible depuis la commune de Fontan. Depuis le couvent, vous aurez sous un autre angle un point de vue magnifique de l'ensemble du village. Dominant le village, le baroque Monastère des Franciscains à la façade peinte en trompe-l’œil, renferme de superbes boiseries alors que le cloître du couvent est orné de fresques retraçant la vie de St François d'Assises et de superbes cadrans solaires.

photos-septembre-2010-0259.JPGDe là-haut, la vue sur le village est saisissante d’harmonie, entre le bleu-mauve des toits en tuiles de Lauzes, la presque blancheur des façades, magnifiquement usées par le soleil, et les touches de couleurs vives fournies par les tuiles vernissées de quelques clochers.
Profitez-en aussi pour faire une halte dans la miellerie à l'entrée du village, place Capiane, où le miel, les nougats et pains d'épice sont absolument délicieux.
Saorge est un village aussi étonnant et singulier que sa position géographique et son allure générale le démontrent.

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 Surplombant la vallée de la Roya, immense linéament géologique, il est aussi à la quasi intersection de deux vallées qui se sont manquées : la vallée de la Bendola, une des plus authentiquement sauvages des vallées des Alpes maritimes, et la vallée du Caïros, autrefois potager et vignoble des Saorgiens.

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La vallée de la Bendola s'élève à l'est jusqu'au pied de la Cime de Marta, du Toraggio et du Pietravecchia. Encore une fois après avoir fait une pause casse croute à midi sous l’ombre d’un olivier car en cette fin du mois d’octobre le soleil cogne toujours, je continue ma route vers Tende et la brigue.

photos-septembre-2010-0327.JPGPiène Haute (piena Alta), Libre (libra) Tende (tenda), la brigue (la briga) etc ...  Furent italiens jusqu’à la fin de la guerre 1939-1945, ils sont devenus français par décision d’annexion signée par le Général De Gaulle en 1947, car tout ces villages n’avaient pas rejoint l’annexion du comté de Nice en 1860.

photos-septembre-2010-0352.JPG  ruines du chateau des Lascaris

 

Le village de la Brigue tout entier est une merveille, à commencer, sur la place, par la Collégiale St Martin, imposante église baroque à la façade peinte en trompe l’œil et à côté, une étonnante chapelle arrondie. Le reste du village est un enchantement également, avec ses nombreuses ruelles pavées, ses longs passages voûtés bordant la rivière, ses maisons richement ornées de trompe-l’œil de couleurs gaies, ou solidement bâties en pierre verte de la Roya.

photos-septembre-2010-0325.JPGphotos-septembre-2010-0346.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sans doute remarquerez-vous, au dessus des portes, des linteaux sculptés, de motifs variés parfois mystérieux, où l’on retrouve souvent un agneau ou les trois lettres IHS. Si l'agneau  fait référence à la forte tradition pastorale de la cité, les trois lettres signifient “Iesus Hominum Salvatori”, (Dieu Sauveur des Hommes). La croix de Savoie quand à elle , se trouve de partout dans le village.Je termine ma promenade avec le village de tende, bourg construit en étages à flanc de montagne lui aussi.

photos-septembre-2010-0377.JPGJe vais voir la somptueuse Collégiale magnifiquement rénovée, à la façade flamboyante, mêlant les rouges et les jaunes, agrémentée de touches de bleus. Mais je vous en parlerai dans un autre article, car la vallée fait parti de la route du baroque Nisso Ligure et les monuments religieux, églises, orgues, chapelles et monastères sont remarquables de cet art représentatif de la région. C'est à mon avis, la plus belle de toutes les vallées du Comté Niçois....

DIAPORAMA DE SAORGE ET DE LA BRIGUE

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Published by freerider06 - dans comté de Nice

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