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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 06:35

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C'est en Mer Ligure, sur les rivages du Comté de Nice, que les Alpes prennent leur essor. A quelques encablures des plages de la Riviera se dressent des nids d'aigles comme nulle part ailleurs, du haut desquels des villages fièrement plantés dans le roc surplombent les flots.

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Ils incarnent les premiers jalons d'un patrimoine exceptionnel, riche et contrasté qui essaime au fil des vallons frais et des collines escarpées. Ces Paysages méritent que l'on prenne le temps d'emprunter les routes pittoresques qui nous mèneront de villages en clochers, de fontaines en placettes, de sites sauvages en jardins, de splendides panoramas en espaces culturel, d'œuvres d'art en trésors de l'artisanat et Peillon possède tout ces trésors.

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Perché à une quinzaine de kilomètres du centre ville de Nice, sur un éperon rocheux, construit en pierre, il se fond dans le paysage, et est peu visible de la vallée du Paillon de l'Escarène. Les hautes maisons sont serrées les unes contre les autres le long des ruelles et escaliers en calade, reliés par d'étroits passages voutés.

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Ce nid d'aigle du haut de ses 376 m d'altitude contre une falaise abrupte domine la vallée. Les ruelles, coupées d'escaliers et de voutes ne sont que piétonnières. Les maisons sont regroupées en cercle suivant les dénivellations du terrain.

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Afin de se protéger des invasions et des méfaits des bandits du moyen age et de la renaissance, les cultivateurs niçois bâtissaient leurs habitations à l'écart de leurs cultures et les entouraient de remparts. Bâties avec les pierres du pays, couvertes de tuiles, elles se serrent les unes contre les autres formant un rempart en entourant l'église et le château qui les dominent.

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Certaines de ces maisons possèdent encore leurs pentures et leurs portes d'origines. A l'intérieur du village, les rues et les ruelles, pavées de pierres ou de galets, en pente et entrecoupées d'escaliers ne permettent pas le passage d'un véhicule. Parfois, des arcades mettent les passants à l'abri du soleil ou de la pluie.

JUILLET-2014-8734.JPGDe nos jours, malheureusement dans le Pays niçois, de nombreux châteaux ont disparus victimes des barbares de la révolution ou d'un certain Vauban sous les ordres de Louis XIV.. Certains ont été reconstruits, d'autres pas.

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A peu de distance de Nice, le village de Peillon est un pur joyau. Si vous ne pouvez en voir qu'un, visitez donc celui-là ! C'est sans doute le plus beau village perché de la Côte d'Azur avec celui de Saorge (Saorgio) dans la vallée de la Roya. C'est pourquoi il a été entièrement classé. Son architecture typiquement médiévale avec son empilement, ses arcades bâties, ses passages voûtés, ses petits escaliers tortueux, offre au visiteur une succession de surprises et d'occasions d'émerveillement.

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Ne soyez pas trop pressé, prenez le temps de savourer cette visite, de flâner dans les petites venelles, de découvrir les vieilles maisons une par une. Peillon est bâti sur un éperon rocheux impressionnant, entouré par un ravin abrupt. Sur les escaliers qui tiennent lieu de rues donnent les marches d'accès aux maisons, que des arcades, jetées sur d'étroites ruelles, relient entre elles. L'église qui date du XVIII° et la chapelle des pénitents blancs du XVI° siècle se trouve tout en haut du village comme s'il fallait les meriter pour atteindre le paradis. On peut y découvrir aussi son moulin à huile et à farine.

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La gleia di peila (l'eglise de peille)

Le village a été cité pour la première fois en 1150. La paroisse de Peillon était alors rattachée à l'abbaye de Saint-Pons. Le Pape les transfère sous l'autorité des chanoines de Saint-Ruff de Valence en mai 1154. Peille (le village voisin, qui est celui de Léo Ferré) et Peillon n'ont formé qu'une seule et même entité jusqu'en 1235, date à laquelle elles furent séparées. Cependant elle conservait la même administration consulaire.

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Peillon passa ensuite sous l'autorité savoyarde en 1388 qui protegea le Comté de Nice contre les envahisseurs Provencaux. Le fief peillonais était partagé entre de nombreux seigneurs jusqu'à la Révolution. Parmi ceux-ci se trouvent les Caïs, les Tonduti, les Borriglione ou encore les Barralis, des familles niçoises très connues dans le Comté.

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Le village a gardé intégralement son aspect médiéval. Peu de rues: partout des escaliers qui serpentent parmi les maisons fleuries, et de nombreux passages voûtés. La fontaine située à l'entrée du village a été inscrite au titre des Monuments historiques en 1941. Il y a aussi un lieu qui est devenu une institution pour les locaux, c'est un restaurant emblématique du pays niçois.

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Le restaurant dont je veux vous parler aujourd’hui fait  partie de ces lieux enchantés.  Vous arrivez, de nuit, dans un village haut perché de notre beau Pays Niçois et, déjà vous avez l’impression d’avoir quitté le monde dans lequel vous vivez au quotidien, ce monde plein de bruit, de vitesse et d’air chargé d’impuretés.

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Vous vous retrouvez subitement transporté ailleurs dans un havre de paix et de tranquillité, éclairé par quelques lumières bien placées ici et là, dans des rues désertes abandonnées aux chats (fort nombreux d’ailleurs) dans ce village qui semble avoir été conservé dans un écrin et préservé de la folie du monde moderne. Vous êtes à Peillon, bien sûr et dans une demeure mythique.

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Cette maison a une âme, une vie propre et, en plus, elle a une histoire. Elle fut le lieu de villégiature de Pierre Brasseur et de Catherine Sauvage puis de Claude Brasseur qui décida de la vendre un jour (de 1961 a 1980). Actuellement,  c’est Romain Clavel-Millo,  le petit fils de l’écrivain Bernard Clavel qui en a fait une table réputée.

JUILLET-2014-8838.JPGPourtant, ce n'est pas ici que nous irons déjeuner, mais dans une autre institution de la cuisine niçoise. A quelques kilometres de la... A Blausasc plus exactement, et dans un ancien moulin à huile. Chez eux que du frais et du fait "Maison" avec les produits de la vallée: Légumes, fruits, huile d'olives....

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A quelques kilomètres de Nice, dans un endroit fait de calme et de douceur de vivre, on découvre un lieu enchanteur protégé par de douces collines plantées de pins et d'oliviers. Quelques kilomètres pour oublier le stress de la ville et des touristes venant des quatre coins du monde…Quelques minutes à peine pour se ressourcer auprès d’une nature à la fois accueillante et vraie.

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Un court déplacement pour découvrir enfin une cuisine emprunte de tradition et de goûts, dans un cadre riche d’histoire et vigueur. Elle est ici cette nature méditerranéenne mélange d’essences végétales, d'oliviers séculaires, de forêts de pins et de chênes bercées par le chant des oiseaux et celui des cigales. Cette nature pleine de tempérament, un brin aride mais si belle !

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Un menu 100% niçois: Les fleurs de courgettes farcies à la Niçoise et son coulis de tomates. La salade de chèvre chaud et son émincé de jambon de pays et de sanguins, lamelle d’encornet géant grillée et sa piperade à la coriandre fraiche et en dessert le pain perdu à la fleur d'oranger et sa boule de glace miel. Socca en apéro et un bon rosé de Bellet sous les airs de Nissa la Bella !

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Vous connaissez tous ces représentations de villages du sud de la France, miniatures en terre cuite que l'on trouve en vente dans les magasins de souvenirs, les provencaux s'en accaparent souvent la paternité. Eh bien, gravir les calades de Peillon donne l'impression de parcourir ces représentations mythiques. Aussi, je ne serai pas surpris de voir déboucher à un croisement de ruelles quelques santons en costumes. Sauf qu'ici, nous ne sommes pas en Provence, mais dans le Comté de Nice ou les villages en nid d'aigles sont les plus nombreux et les plus authentiques....   

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  Ici nous sommes dans un pays qui est un Comté et qui abrite une principauté

 

                                   DIAPORAMA DU VILLAGE


  
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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 18:46

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Le concept depuis des années est d’offrir des concerts gratuits répartis sur sept scènes mobiles, le long de la Promenade des Anglais, rendue aux piétons pour la circonstance. Dès 20H, les troupes de musique en déambulation s’installent déjà dans une ambiance festive avant que les concerts principaux ne commencent.

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Pendant l’entracte du feu d'artifice du 14 Juillet, elles reprennent leur prestation chacune dans son univers danse, fanfare, humour, passant de restaurant en restaurant ou de plage en plage... Cet événement est avant tout l’opportunité de produire des artistes locaux.

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Il est à souligner la participation d’artistes de renommée internationale qui ont choisi d’adhérer au concept de ce festival gratuit opérant dans le lieu mythique de la Promenade des Anglais associé à la perspective de la mer et de la baie des anges. Ce tour du monde musical réuni près de 200.000 personnes, sur la célèbre promenade.

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Apres les traditionnels défilés du 14 juillet  de la journée qui ont vu les passages dans les airs de plusieurs alphajet de la base aérienne de Cazeaux (Gironde) puis des parades militaires des troupes des armées de terre, air et de la marine avec des uniformes à perte de vue et des véhicules militaires qui ne l'étaient pas moins, place au spectacle du son et lumière.

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Et avec la Fête nationale, en plus des animations musicales tout au long de la célèbre Promenade des anglais rendue piétonne le temps d'un soir, un magnifique feu d'artifice est tiré depuis la mer ! L'amour brille sous les palmiers de la Prom'. Pour le feu d'artifice cette année, point d'orgue de la soirée, la thématique se voulait romantique «L’amour, c’est éternel». Alors le spectacle se voulait aussi acoustique.

JUILLET-2014-5716.JPGUn air du Moulin Rouge, célèbre film romantique, enivrait la Promenade des Anglais et la Baie des Anges. Pas une voiture à l'horizon, ni la moindre goutte de pluie sur la Cote d'Azur. Les chanteurs dressés sur leurs chars déambulaient parmi les passants enchantés. Sens en éveil, ils ont pu régaler leurs "oreilles" avec du rock & roll, de la musique du monde, ou même de la variété internationale ! Une programmation éclectique que je vous ferais découvrir plus bas avec l'énumération des groupes.

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En face du Negresco aux couleurs tricolores, il y avait même un air de Copacabana. Le groupe Jobin Project a fait voyager les promeneurs avec une musique brésilienne. Résultat, la Prom' s'est transformée en un dancefloor improvisé. A 22H pétantes, le feu d'artifice à démarré. Dans le ciel s'inscrivaient des cœurs rose et mauve. La tête dans les étoiles, les amoureux du monde entier ont profité de ce petit clin d'œil romantique le temps de trente minutes de spectacle sur la Baie des Anges.

JUILLET-2014-5676.JPGLes couleurs, effets et intensité des tableaux ont été en parfaite harmonie, avec la bande sonore. La diversité des feux sélectionnés est astucieusement combinée afin de transporter les spectateurs au cœur du show et ceux qui avaient eu la chance de prendre possession des plages, étaient dans un état de béatitude sans pareil. Un feu d'artifice sur la mer, c'est magique !

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D’un point de vue artistique et en corrélation avec le thème musical proposé, la création d’un spectacle introduit, dans sa conception, des produits européens de grande qualité et pour cela, les Italiens sont les maitres absolu. La mise en valeur du site avec une chorégraphie «feu-musique» parfaitement synchronisée offre l’alternance de fresques toutes aussi différentes les une des autres. Le bouquet final intensif et puissant a mis fin à cette grande soirée de spectacle pleine d’émotions. Nice est, et restera magique éternellement ....

JUILLET-2014-5528.JPGFaisons le tour ensemble des concerts et des spectacles qui m'ont été proposé: Les concerts se passent sur 7 scènes musicales entre la Villa Masséna, le Théâtre de Verdure, le Palais de la Méditerranée, le Casino Ruhl, le Negresco, le Hard Rock Café et l'hôtel Westminster et offrent au public des mélodies festives et éclectiques.

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Ca commence dés 20h avec le Caroline Jazz Band & The Cats Swingers. Comme dans les rues de la Nouvelle Orléans, les orchestres de jazz rythment et ponctuent les événements de la vie quotidienne: baptêmes, mariages, funérailles, carnaval…La parade du CJB est accompagnée par les Cats Swingers, deux couples de danseurs passionnés de swing  qui entraînnt le public avec eux.

JUILLET-2014-5386.JPGDu coté de la plage du Lido, il y avait  les P'tites Ouvreuses, un "Baleti guinguette" et l'orchestre musette d’Henri Riariri que j'ai zappé totalement, ce n'est pas le genre de musique que j'apprécie. Je ne suis pas encore assez vieux ! hi hi hi. Alors, passons aux choses sérieuses avec la musique qui déménage et celle du Kustom Band qui présente une véritable «rock’n roll story » en revisitant les standards américains des années 50 et 60 d’Elvis aux Stray Cats en passant par Hanks Williams sans oublier ses Blue Suede Shoes…

JUILLET-2014-5415.JPGLa scène suivante est celle du groupe Serpico un univers funk et pop rock, cette formation fait partager son amour pour la musique de qualité qui lui a valu plusieurs grandes tournées à l’étranger.. Un peu plus loin, c'est Jobim Project et sa chanteuse brésilienne Nina Papa qui proposait un hommage à Antonio Carlos Jobim dont l’œuvre est entrée dans la postérité. Je me suis régalé avec la voix de cette chanteuse internationale.

JUILLET-2014-5340.JPGLes scènes suivantes se composent de formations de variétés surfant sur les plus grands tubes de variétés françaises et internationales des grandes décennies 70 et 80 avec le groupe Mémories, puis celui d'Olivier Jude (Tyrolfest) et de son orchestre qui se produit depuis plus de dix ans sur les scènes de la Côte d’Azur. Le groupe invite à danser par le biais d’un voyage musical dans le temps et l’espace avec des interprétations très personnelles (ce n'est pas trop non plus ma tasse de Jack Daniel's).

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Enfin on arrive au groupe de R'n'B, Sister G, qui a eu ma préférence et pourtant, c'est un groupe pour "Teenagers" en folie du style Rihanna, Mariah Carey, Beyoncé ou encore Alicia Keys. Sister G est composé de Linda et Laetitia Garcia orchestré par leur DJ Kris Nicci. Et la, je dois bien l'avouer, j'ai  succombé au charme de leurs voix et de leur énergie.

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Ce fut une très belle soirée musicale sur la mythique Promenade des Anglais face à la non moins mythique Baie des Anges méme si celle ci fut unique.... Pour les amateurs de grands festival, il y a beaucoup de choix sur la Riviera avec les festivals de Jazz de Nice et de Juan les Pins, les nuits du Sud à Vence, les Techno Plages à Cannes , les nuits du Sporting à Monte Carlo ou encore les Crazy Week toujours à Nice. De quoi passer des nuits gigantesques ! The Riviera is the Best .....

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                          DIAPORAMA DE LA PROM PARTY


  
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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 23:00

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Plus haute route d'Europe département des Alpes Maritimes

 

Saint Etienne de Tinée (Santo Stefano di Tinea) est un petit village du Comté de Nice niché au cœur des montagnes à 100km de sa capitale dans la vallée de la Tinée, intégrée à la zone cœur du parc national du Mercantour. Il faisait partit de l'ancien État de Savoie, puis rattacher au Royaume de Piémont-Sardaigne. C'est un village pour les amoureux de la Montagne et du Mercantour. 

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Sa géographie particulière lui vaut de disposer d'une « pico-centrale » unique en France. Juste en aval du village se trouve la Clapière, le glissement de terrain le plus volumineux d'Europe et l'un des plus rapides au monde. C'est à partir de Saint Etienne de Tinée que l'on accède à la plus haute route d'Europe. Le col est ouvert du mois de juin au mois d'octobre. La montée depuis Saint Etienne de Tinée a une pente de 6,2% avec un maximum de 10% et une longueur de 26,7 km.

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vieille télécabine de la station de ski d'Auron


 Au bout de la route, on arrive à l'oratoire de Notre Dame du Très Haut à 2804 m d'altitude dans les Alpes Maritimes, Comté de Nice. Reposant et très discret ce village est riche d'un patrimoine très ancien. En effet Saint Etienne de Tinée est le carrefour culturel ou les influences nisso-piémontaises se sont rencontrées au cours des siècles précédents. Ce petit village abrite la très célèbre Chapelle de St Sébastien, toujours représenté le corps criblé de flèches; ornée d'une somptueuse fresque extérieur qui date du XIIème siècle, c'est un vestige d’une époque révolue ou les peintres italiens et l'influence de la renaissance s'exportaient.

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Village de Saint Dalmas le Selvage


Petite anecdote au passage, un incendie ravagea la ville et afin de prendre des précautions, lors de la reconstruction les habitants du village ne juxtaposèrent pas les bâtisses afin d'éviter que les flammes ne se propagent, effet surprenant garantit. Aux détours des ruelles de la petite ville très coquette il est possible d'apercevoir sur des façades des cadrans solaires, vestige d'une époque révolue.

JUIN-2014-3187.JPGComme beaucoup de villages de la vallée de la Tinée, Saint Etienne doit son nom à la présence d'un prieuré bénédictin installé sur les ruines d'un village ligure nommé Daelia Insula par les Romains. En 1388, il se rallie immédiatement à la maison de Savoie venu protéger le Pays niçois des envahisseurs provençaux et français, ce qui lui vaut d'être libéré des contraintes féodales. En 1594, pendant les guerres de religion, les troupes de Lesdiguières, assiégées par le baron Grimaldi, se réfugient dans l'église qui sera incendiée, mettant le feu à l'ensemble du village.

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fonte des glaciers dans la Tinée au mois de juin


Chef-lieu de mandement à la Restauration Sarde, le village est peu touché par l'exode rural car la rigueur des hivers obligent depuis toujours les Stéphanois à une émigration hivernale temporaire. Le village est l'archétype du village alpin d'altitude. Bien qu'étant en Comté de Nice, le site fait penser à la Savoie ou la Suisse. Quand tous les troupeaux de la vallée de la Tinée se donnent rendez-vous pour la plus belle fête pastorale de l'été avant de rejoindre les verts pâturages d'altitude... Ce jour-là le village n'est que fête, musique, animations pour petits et grands, pour célébrer une tradition ancestrale qui unit les hommes, les animaux et la nature... 

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Monter le col de la Bonette en courant ! chapeau


 Cette fête célèbre le départ des brebis vers les hauts pâturages, où elles vont passer quatre mois. Traditionnellement, au début de l'été, Saint Etienne de Tinée fête la transhumance. Les moutons des basses plaines montent pâturer dans les alpages, et participent ainsi au maintien des espèces végétales au sein du fragile écosystème de nos montagnes.

JUIN-2014-3219.JPGIls arrivent ! Au loin, résonnent les sonnailles. L’air se charge d’électricité, les gamins courent vers la route, le bruit se précise, l’excitation grandit. Vite ! Puis, surgit le troupeau, les bergers sont la avec leurs moutons et leurs brebis. Voiture avec gyrophare, à l’avant, à l’arrière, de petits hommes orange s’agitent, ils houspillent les chiens, du geste, de la voix. Les "roves" aux longues cornes, caracolent sur les côtés. Le troupeau fait masse. Il en impose. Il semble être un long fleuve tranquille ou tumultueux que les bergers se contentent de suivre.

JUIN-2014-3230.JPGC’est, en fait, le signe d’un troupeau mené de main de maître. L’homme est le patron. Il dirige, mais reste à l’écoute. Il prend les bonnes décisions en accord avec ses bêtes. Il les respecte. Le berger des Alpes Maritimes doit gérer le vieil antagonisme entre nomades et sédentaires. Il lui faut être diplomate et déterminé, transhumer à pied n’est pas choisir la facilité, mais c’est la noblesse du métier.

JUIN-2014-3871.JPGUne foule incroyable est venue accueillir, un troupeau de 1000 bêtes en route pour la vacherie de Demandols. C’est parti pour la 25e Fête de la transhumance. Les étals sont prêts, les chapiteaux dressés. Une foule immense s’amasse déjà au son des fifres et des tambours. Mais d’un coup, on s’affère. On fait stopper la fanfare. L’alerte au raz-de-marée de laine vient d’être lancée. Ni une ni deux, la vague de moutons déferle. Mille bêtes se frayent un chemin jusqu’à la place, à quelques centaines de mètres de là.

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cascade au dessus du hameau 


L'arrivée des bergers et de leurs troupeaux à 10h sur la place centrale, puis moutons, chèvres et chevaux empruntent les rues du village pour rejoindre la place San Ment. La transhumance est un moment très spécial de l’année, les bergers parcourent  de cent cinquante à deux cent kilomètres en sept ou dix jours, tantôt sur la route, tantôt sur des drailles (du nissart draio, sentier). Chaque jour il faut faire manger les brebis, mais aussi les chiens et les hommes. Chaque soir il faut trouver un endroit avec de l’herbe, un point d’eau et une configuration de terrain qui permette le parcage des bêtes, mais aussi un parking pour les voitures accompagnantes. Ça demande une logistique sans faille.

JUIN-2014-3250.JPGLa transhumance d'été porte les images les plus fortes du pastoralisme régional. Elle déplace et regroupe les troupeaux en grandes unités, pour rejoindre avec leurs bergers l'herbe fraîche des alpages pendant les trois à quatre mois d'estive. Le mot transhumance intègre deux informations, trans (au-delà) et humus (le pays), car le voyage qu'il désigne conduit au-delà du territoire d'origine. C'est une forme de vie pastorale étroitement associée aux régions à climat méditerranéen. Elle permet de palier la sécheresse qui sévit l'été et jaunit les maigres pâturages des plaines.

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troupeau d'ovins dans les paturages


 Dès le mois de juin, les troupeaux gagnent alors les montagnes les plus proches, où l'herbe renaît après la fonte des neiges. Ils en reviendront entre septembre et novembre, avant que la neige ne les recouvre de nouveau. La transhumance fait partie du patrimoine niçois. Historiquement, elle a tracé son propre réseau routier, les drailles qui furent les premières voies de communication entre les plaines niçoises et les montagnes alpines.

JUIN-2014-3260.JPGTout en s'adaptant aux évolutions de la société, les éleveurs ovins ont su conserver le caractère naturel et authentique de l'élevage, dont la clé de voûte reste la transhumance. Ainsi, en Pays niçois, celle-ci demeure un phénomène économique et social considérable. Chaque année, en effet, quelque 120 000 têtes estivent en montagne et 100 000 environ, viennent depuis la montagne hiverné en plaine.

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Village de Roya dans la Tinée à ne pas confondre avec la vallée du méme nom..


 En alpage, la plupart des troupeaux ovins sont gardés en permanence par un berger. La conduite d'un troupeau en altitude est une activité complexe, qui fait appel à de multiples compétences. Le travail de gardiennage varie considérablement d'une estive à l'autre. Les découpages des alpages en différents "quartiers", suivant l'altitude, l'exposition, la pente, définissent globalement le calendrier d'utilisation de la montagne.

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Bousièyas le plus haut village des Alpes Maritimes à presque 2000m d'altitude


 D'origines souvent très anciennes, ils doivent normalement permettre au berger qui gère bien son herbe de tenir sur l'alpage durant toute la saison, quelles que soient les conditions météorologiques de l'année. Elément fondateur du système d'élevage transhumant, l'alpage suscite aujourd'hui de nombreuses revendications: randonneurs pédestres, équestres ou cyclistes, chasseurs, protecteurs de la nature… Dans l'alpage, espace de quiétude pour les bergers et leurs troupeaux, des angoisses et des détresses ont également surgi avec l'irruption des grands prédateurs (loups, lynx).

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L'église du Bourguet, Notre-Dame des Grâces


 Chacun veut pouvoir utiliser l'alpage à son gré, sans comprendre que l'avenir d'une gamme de paysages variés passe par le maintien et le redéveloppement de la transhumance ovine. Dans les Alpes Maritimes, pays à 70% recouvert de montagne, la transhumance se poursuit depuis des millénaires; elle en est devenue presque sacrée. Les transhumants ne marchent pas pour la coutume ou le folklore, mais pour leur travail. Une marche lente et irrégulière, exigeant une attention de tous les instants.

JUIN-2014-3866.JPGUn berger qui reste à l’estive habite dans une cabane ou dans un refuge. Une à deux heures de marche le sépare du dernier village de la vallée niçoise. Le ravitaillement, le bois, la nourriture des chiens sont montés à dos d’âne. Un voyage de sel pour la saison est effectué par hélicoptère. Au coucher du soleil, les sentiers sont déserts. Le pastre se retrouve souvent seul. Il garde un grand troupeau de 2000 bêtes, réunissant souvent plusieurs troupeaux appartenant à différents propriétaires.

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En descendant sur Nice, la Tinée traverse des gorges de pélites rouges


 Les chiens sont de précieux aides. Depuis quelques années, le Patou est devenu indispensable. Ce chien courageux doit conserver une certaine agressivité pour remplir son rôle protecteur. Seul un chien puissant peut l’affronter et plusieurs Patous sont nécessaires pour protéger le troupeau des attaques éventuelles de loups.

JUIN-2014-3846.JPGDans le pays niçois la transhumance à pied y étant encore tolérée, ils empruntent les petites routes départementales et nationales, les chemins, les carraires quand elles existent encore. La transhumance d'été porte les images les plus fortes du pastoralisme régional.

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toit en bardeaux dans la vallée de la Tinée

 

                           DIAPORAMA DE LA BALADE


  
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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 20:57

Septembre-2013-9598.JPG Dans la sensibilité méditerranéenne marquée par le faste et l’ostentation baroque, les cimetières occupent une place patrimoniale particulière, renforcée par une approche particulière de la mort. En Italie, les cimetières monumentaux de Gênes ou de Milan constituent de véritables résumés, et de l’histoire des mentalités, et de l’histoire de l’art. Il en va de même à Nice qui se rapproche culturellement de ces deux grandes cités historiques.

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les résidents peuvent admirer une vue magnifique sur la baie des anges


 Il semble qu’avant l’âge baroque, les Niçois ont enterré leurs morts dans des cimetières de la ville basse (l’actuel Vieux-Nice). Deux d’entre eux ont été localisés : le cimetière Sainte-Réparate (site de l’actuelle place aux Herbes) et le cimetière Saint-François (site de l’actuelle partie nord de la place Saint-François).

Septembre-2013-9594.JPGPour autant, dans le souci de se trouver au plus près des espaces les plus sacrés, et donc de Dieu, des sépultures ont aussi lieu dans les églises, singulièrement pour des grands personnages : le sénéchal Romée de Villeneuve dans l’église des Dominicains (sur le site actuel du Palais de Justice), le marchand florentin Bardi (XVe siècle) dans l’église Saint-François ou la duchesse Béatrice de Savoie (1503-1538) dans la cathédrale Sainte-Marie du Château.

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d'un coté la mer, de l'autre les montagnes enneigées du Mercantour. Exceptionnel !


L’âge baroque va multiplier la possibilité de sépulture dans les églises, d’autant que le cimetière urbain de Sainte-Réparate disparaît (1588). L’ensevelissement des morts dans les églises niçoises est à la source de leur très riche décoration : pour répartir les coûts de construction, les commanditaires des bâtiments que l’on réédifie entièrement alors, dans le nouveau style baroque, vendent à des particuliers (nobles) ou à des associations (corporations) les chapelles latérales de l’édifice, avec la faculté pour eux d’y enterrer leurs morts.

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Rossi, un grand nom du Comté de Nice


 Dans une émulation propre aux mentalités de ce temps, les propriétaires vont rivaliser de luxe pour rendre leur chapelle plus belle que celles de leurs voisins.  En 1783, un édit du roi de Sardaigne Victor Amédée III défend d’ensevelir les cadavres dans les églises, tant urbaines que rurales, l’interdiction ne s’appliquant pas aux clercs. Il s’agit alors de trouver un nouveau site pour établir un cimetière. La colline du Château, un terrain vague depuis la destruction de la citadelle (1706) s’y prête parfaitement, tandis que d’autres champs funéraires trouvent place auprès des paroisses de la campagne.

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  Benoit Bunico fit abolir en 1848 l’obligation de résidence pour les Juifs dans le ghetto

 

Le cimetière chrétien du Château est donc ouvert après 1783. Quant au cimetière juif, qui se trouvait en contrebas de la colline, hors les murs, vers le site de l’actuelle rue Sincaire, depuis le Moyen-âge, il fut déplacé à la même époque pour se voir installé au sud du cimetière chrétien. Plus tard, au début du XIXe siècle, afin de ne pas perdre la clientèle des riches hivernants, le roi de Sardaigne Victor-Emmanuel Ier autorisa l’aménagement d’un cimetière protestant. 

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la plus niçoise de toutes les marques automobiles


 Les cimetières du Château sont les plus spectaculaires de Nice tant par leur situation que par le nombre de monuments funéraires de qualité qui s’y trouvent. Ils furent établis sur la base des murailles de la partie " moderne " de la citadelle, érigée au XVIe siècle et dont on peut voir des vestiges à l’extérieur, à l’est du site, dans les soutènements de la montée Eberlé. Un système de terrasses permet une répartition des tombes très aérée, ménageant de spectaculaires échappées panoramiques sur la ville, la mer et le cirque de montagnes qui l’entoure.

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Le cimetière chrétien du Château présente aussi la particularité d’unir dans son enceinte plusieurs groupes nationaux, religieux et sociaux. Il est à la fois le cimetière du petit peuple du Vieux-Nice, celui des grandes notabilités politiques et sociales de la fin du XIXe - début du XXe siècle et celui des communautés étrangères formées par le tourisme hivernal (Russes, Allemands, Anglais et Américains).

Septembre-2013-0056.JPGHommage à une trés trés grande dame


De ce fait, on y trouve des tombes catholiques, mais aussi protestantes et orthodoxes. Les plus anciennes tombes sont de style néo-classique. Elles s’inspirent des sarcophages romains. On remarque aussi des chapelles parfois de même style, ou le plus souvent néo-gothique.

DECEMBRE-2013-0046.JPGToutefois, les plus nombreuses et les plus remarquables sont d’influence ligure. Elles allient lyrisme déclamatoire et réalisme minutieux. Bustes ou médaillons sculptés représentant les défunts, croix, anges, motifs symboliques comme l’ancre, signe d’espérance, les torches renversées, le lierre ou la fleur de pavot font de ces jardins de pierre un véritable musée.

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l'ange de Nice protége la famille Giordano(1895) 

 

Par sa situation proche de la ville encore limitée à l’actuel Vieux-Nice au début du XIXe siècle, le cimetière du Château concentre, dans sa partie nord, nombre de tombes de personnalités niçoise de cette époque : ainsi celle de la famille Garibaldi, contenant les restes de la mère du Héros des Deux-Mondes, Rosa (sa femme Anita, morte en 1849 près de Ravenne, y fut ensevelie en 1859 puis sa dépouille réclamée par l’Italie, fut transférée à Rome en 1931).

Septembre-2013-9703.JPGRosa Garibaldi , la mére de Guiseppe


Celles du poète de langue niçoise Rosalinde Rancher (1785-1843), du député de Nice au parlement de Turin Benoît Bunico (1810-1863), de l’amiral Félix De Constantin de Châteauneuf qui bombarda Tripoli en 1825, du célèbre corsaire Joseph Bavastro (1760-1833), du naturaliste Antoine Risso (1777-1845), du peintre Clément Roassal (1781-1850), du chimiste André Vérany (1812-1863), de la poétesse Agathe-Sophie Sasserno (1810-1860).

Septembre-2013-0137.JPGune fleur pour Mme Matisse l'épouse du grand peintre


A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la haute société politique niçoise vient rejoindre ces premières personnalités : les maires Alfred Borriglione (1843-1902), les ministres Edouard Corniglion-Molinier (1898-1963) et Edouard Grinda (1866-1959), les députés Constantin Bergondi (1819-1874), Flaminius Raiberti (1862-1929).

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Le monde de la culture est aussi présent. Des peintres Charles Garacci (1818-1903), auteur d’un fameux portrait de Garibaldi, et Victor Sabatier à l’architecte Jules Febvre (1859-1934), concepteur, entre autres, de l’église Notre-Dame-Auxiliatrice (Don Bosco), et aux poètes niçois " Menica " Rondelly (1854-1935, qui écrit " La miéu bella Nissa ", devenu l’hymne de la ville) et Jouan Nicola (1895-1974).

Septembre-2013-9730.JPGl'amour que l'on porte à Nice est éternel


Nombre de personnalités locales viennent reposer entre ces murs, avec le grand mathématicien niçois Paul Montel (1876-1975). N’oublions pas les bienfaiteurs, César Rossetti,  François Grosso (dont l’ange de la monumentale tombe semble bénir la ville), et dont les noms ponctuent aussi la géographie de la ville. Enfin, notons, en face de l’entrée, l’émouvante pyramide élevée en hommage aux morts de l’incendie du Théâtre municipal (remplacé par l’actuel Opéra) du 23 mars 1881.

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Au coté de Garibaldi, Menica Rondelly le pére de l'hymne niçois 


Quant au cimetière juif voisin, il retrace par ses tombes l’histoire d’une communauté paisiblement et très anciennement implantée à Nice. La simplicité des sépultures et leur dépouillement, quoique parfois marquées par l’architecture néo-classique, restent conformes à la tradition funéraire hébraïque.

DECEMBRE-2013-0127.JPGRemarquez les deux fauteuils en marbre pour se recueillir


Mais, en ce XIXe siècle et jusqu’à nos jours, Nice devient aussi une grande ville internationale. Les consonances des patronymes gravés çà et là suffisent à le démontrer : de la Russie aux Pays-Bas, de l’Autriche à l’Angleterre, de l’Espagne à la Pologne, tout un monde se découvre, au gré des symboliques propres, confondu dans la mort. Le révolutionnaire russe Alexandre Herzen (1812-1870), honoré, des années durant, par l’Union soviétique et les communistes niçois, n’est pas loin de Léon Gambetta.

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Loin de son époux Henri Matisse, qui repose à côté du cimetière de Cimiez, on découvre la tombe étrangement ornée de Marguerite Duthuit-Matisse, comme celle de Mercédès Jellinek (la fille du confondateur, avec Benz, de la célèbre firme automobile dont le père, éploré, choisit son prénom pour le perpétuer à travers la marque Mercédès), entre ces mêmes murs.

DECEMBRE-2013-0126.JPGL’écrivain Gaston Leroux (1868-1927), le père de Rouletabille, se trouve là aussi. À côté de l’entrée du cimetière, la chapelle de la Sainte-Trinité (1935) est une œuvre de l’architecte François Aragon qui est aussi l’auteur des fresques intérieures. Les cimetières du Château de Nice témoignent donc de la diversité et de l’originalité de l’histoire niçoise au sein du grand moment d’égalité qu’engendre la mort.

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  famille Lautner

 

DIAPORAMA DU CIMETIERE


  
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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 20:05

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A la nouostra istoria, sempre fedel

 

Lu festin de Nissa commence toujours par l'hymne du "Païs Nissart" et, cette année... c'est le groupe de Vernante (le pays de Pinocchio) Lhi Jarris (prononcé Li Giari) qui a ouvert le baleti... Ce groupe  dans la tradition nisso-piémontaise joue en forme acoustique, avec des musiciens qui ont parcouru tous les festivals régionaux d'Europe et notamment le festival Interceltique de Lorient.

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Barbet é viva la liberta


 Il est composé de Luca Pellegrino à la cornemuse et au chant, Daniel Dalmasso au violon, Diego Giordano à la guitare électrique, Roberto Bertrando à la Basse et Fabio Marengo à la batterie. Il y avait aussi la chanteuse niçoise Zine qui a fait danser les enfants, Célia en tête ...et bien sur le toujours très populaire orchestre de Riri Biagini pour démarrer la soirée du baleti.

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cregni plu degun issa nissa 


Tout le monde a été ému quand un enfant de cinq ans à repris l'hymne niçois de Menica Rondely au micro de la scène. Menica peut être fier de la nouvelle génération qui s'annonce. Celle qui va apprendre enfin la vraie histoire de notre pays.

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Zine l'autre niçoise avec Mado


 Francesco Domenico dit Menica Rondelly Barde Niçois né le 6 janvier 1854 à Nice (Royaume de Sardaigne) et mort le 26 juin 1935 à Nice (France), est un poète niçois, auteur de Nissa la bella  hymne officiel de Nice et du Pays niçois. Il était aimé à la fois par son peuple et par les notables niçois.

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Lou Païs Gavouot est lui aussi représenté


 Voici ce qu'écrivait un de ses amis en 1931 " En tournant vos feuillets, curieux et avide, le cœur en émoi, en lisant vos vers tantôt si savants, tantôt si touchants, je revoyais les beaux habits de nos aïeux, les rondes de nos grand-mères, dans leurs jolis atours, la hallebarde et des harangues de nos "rimaïres" (Rimeurs, poètes) , et à mon oreille revenaient les couplets ingénus de nos mamans en nous berçant, et ceux plus lestes mais toujours sages de nos filles, de nos sœurs, ou de nos "calignera" (Fiancée, amoureuse) parcourant, jolies et joyeuses, nos jardins d'orangers, nos vallons fleuris, nos collines embaumées ".

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Le père de Francesco Domenico (dit Menica), qui s'appelait aussi Carolus, était commerçant tout comme sa mère Anna Maria Astraudo et appartenait à une vieille famille niçoise qui n'a pas quitté le vieux-Nice depuis le 16è siècle. En effet, les Rondelly descendent de Giuliano Rondeu, né à San Remo et de Francesca Raibauda, née à Nice mariés à la cathédrale Ste-Réparate en 1647 à Nice.

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Lhi Jarris qui signifie "les rats" en patois piémontais, comme li Gari en nissart


 Francesca Raibauda appartenait à une vieille famille niçoise puisque ses grands-parents Gabrielle Raibaudo et Angelina Guirardo étaient nés à Nice vers 1550. Du côté de sa mère Anna Maria Astraudo, on trouve cette famille depuis le 16è siècle.  C'est ainsi que Menica était niçois depuis au moins 10 générations du côté de son père et du côté de sa mère. Ses origines entièrement niçoises expliquent de fait son attachement à ce pays qu'il connaît bien.

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Né avant l'annexion à la France, il a vécu dans une période de transition riche en bouleversements. Menica a commencé très tôt à se distinguer par une personnalité originale puisqu'il s'est engagé dans l'armée de Garibaldi à l'âge de 16 ans à l'insu de ses parents. Ce n'est que 3 mois après son départ qu'il se décide à leur écrire de Dijon où il combattait au 1er bataillon des Chasseurs des Alpes-Maritimes. Le musée Masséna doit d'ailleurs avoir conservé la chemise rouge de Menica.

AVRIL-2014-6678.JPGLe prestige de Giuseppe Garibaldi, ce niçois devenu héros, défenseur des libertés en Europe et en Amérique du sud exerçait sur Menica comme sur toute la jeunesse niçoise un enthousiasme qui ne s'est pas éteint plus tard, puisqu'il a continué toute sa vie à œuvrer pour les idées de Garibaldi.

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On chante tous pour l'hymne de notre pays Nissa la Bella


 Ses idées politiques sur la question de l'annexion peuvent se comprendre à la lumière de cette phrase imprimée dans une édition de 1904 de la Ratapignata. Il écrit à son ami Gian Negretti garibaldien comme lui : "si tous les italiens étaient comme toi et tous les français comme moi, l'alliance des deux belles nations aurait été signée aujourd'hui". Il est clair que son souhait aurait été que Nice reste indépendante mais républicaine.

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Il a rejoint les troupes de Garibaldi à 16 ans et il n'a pas renoncé à ses idées par la suite. Il fut à l'origine de la création de l'Union garibaldienne de Nice dont il fut le secrétaire jusqu'à la fin de sa vie. Il s'était beaucoup investi dans le pèlerinage à Caprera au sujet duquel il a écrit "De Nissa à Caprera", récit du pèlerinage qu'il effectue avec ses amis Garibaldiens sur la tombe de Garibaldi dans l'île de Caprera, au nord-est de la Sardaigne, où le héros niçois s'était retiré et où il mourut.

AVRIL-2014-6269.JPGSon engagement dans la défense de la France en Bourgogne aux côtés de Garibaldi ne résulte pas d'un coup de tête de jeunesse puisqu'il a réellement risqué sa vie et qu'il a perdu quelques-uns de ses compagnons dans les combats. Parmi ses fidèles compagnons de la légion Tanara, il y avait, semble-t-il, Achille Rossi, Augustin Galleani, Ignace Ribotti, François Boetto, Luigi Martinelli, Jean Parentelli, Paul Ignazio, Henri Pastoris, Giorgio Imbriani, Adamo Ferraris, Lieutenant Capella et aussi Giuseppe Beghelli (hommage à ces chemises rouges).

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Zine la niçoise fait danser Célia 

 

A son retour de Dijon, il n'a jamais renié son engagement, bien au contraire puisqu'il s'est dévoué à faire "réhabiliter Garibaldi". Il faut savoir que ces volontaires, au lieu d'être accueillis avec honneur à leur retour ont été traités comme des voyous, en témoigne par exemple le fait qu'on les avait désarmés avant de franchir le Var et obligés à retirer leurs chemises rouges pour traverser Nice. C'est de cette façon que le gouvernement Francais remercia tous ceux qui venaient de la sauver du désastre Prussien en trahissant le héros des deux mondes. 

AVRIL-2014-6667.JPGSur sa tombe du château de Nice, un médaillon réalisé par le même sculpteur que pour le bas-relief de la place sainte-Claire et une inscription en niçois: "Desiri coura suouanerà, la mieù oura derniera. Saluda en cantan, la terra daï mieù Dieù, m'envoulà ben d'amour, doun naïsse la preghiera, per faïre de cansoun, per l'amour doù bouan Dieu " (traduction en français ci-dessous).

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(Je désire, quand sonnera ma dernière heure, saluer en chantant la terre de mes Dieux, m'envoler tout là-haut où naît la prière, pour faire des chansons, pour l'amour du bon Dieu). Il s'agit de la dernière strophe de son poème "Senche Cregni, Senche Detesti, Senche Aimi, Senche Desiri" page 22 de "Un Pessuc de Souveni Nissart". Le festin des Mai rappelle à tous nos origines ! ti voali ben nissa .....

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                                           DIAPORAMA DE LA FETE



  
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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 19:22

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Fêter un changement de saison bénéfique est une tradition bien ancrée dans nombre de sociétés humaines, quelque soit le lieu et l’époque. La précocité du printemps niçois a encouragé la multiplication des fêtes populaires à cette occasion. Ces fêtes sont connues sous le nom niçois de "festin", improprement et directement transposé en français. 

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Ancré dans les traditions, « lu Mai », ce festin 100 % Nissart, s'invite tout au long du mois. Pour célébrer en musique et en danse l'arrivée du printemps, au cri de virà lu mai ! On tourne les Mai. Durant cette fête participative et conviviale, les niçois et ceux qui aiment Nice sont invités à entrer dans la danse. Pour suivre aux pas chassés, les rondes et farandoles des danseurs en tenues folkloriques et s'immerger dans la « nissardité ».

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Le pastis fabriqué par le Père Gil Florini du sanctuaire de la Madone d’Utelle


Organisée par la Ville, cette fête populaire qui surfe chaque année sur le succès, affiche tout un programme de réjouissances. Tous les Samedi à compter du 10 Mai, les quartiers tournent les Mai. Dès le dimanche 04 Mai et les suivants, direction, le jardin des Arènes de Cimiez, où, dès 11 h 30, les danseurs en tenues de bouquetières et de pêcheurs virevolteront aux sons des fifres et tambourins.

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Le pan bagnat et la socca

 

En familles ou entre amis, « lu Mai » est l'occasion de se plonger dans les traditions d'autrefois. De chanter à plein poumon Nissa la bella l'hymne de notre pays, dansé, goûté aux spécialités niçoises, comme la pissaladière, le pan-bagnat, la tourta de bléa, la socca et d'écouter aussi les groupes musicaux. Cette année, la Ville a donné à ce festin traditionnel une note de modernité, en faisant la part belle aux concerts de pop rock tout en Nissart. Sans rire !

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pique nique dans l'oliveraie des arénes de Cimiez


 Le public peut ainsi retrouver, les groupes lou Rauba capeu, Nux vomica, Lhi Jarris, lo Mageu d'en casteu, Gigi de Nissa qui les dimanches venus, à partir de 15 heures, entrent en scène, au jardin des Arènes de Cimiez. Reste que le festin des Mai est avant tout une fête en famille. Où l'on rit, danse, mange, discute, à l'ombre des oliviers.

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extrait d'anis étoilé purifié dans des alambics en cuivre, à l'ancienne fabriqué à Nice

 

Une fête spontanée, sans protocole, dont l'entrée est gratuite, faite de musique et de joie partagée, comme autrefois.... Cette fête, dont les origines remontent aux Romains, s'est enracinée dans le Comté de Nice. Au XIXe siècle, c'est un mât de cocagne fleuri, symbole de l'arbre de vie, que l'on plantait dans les quartiers. Pour mieux tourner, virevolter autour, aux sons de l'accordéoniste. Et ce sont ces accents que l'on retrouve aujourd'hui dans l'édition 2014 de « lu Mai ».

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la recette du Pan Bagnat


 Tous les dimanches, ce festin s'achève, par des balèti, animés par l'orchestre de Nissa la bella. Pour danser comme autrefois. Avant de se dérouler aux Arènes de Cimiez et jusqu’aux années 60, le « Festin des Mai » était organisé dans les quartiers de Nice et en particulier au cœur de la vieille ville. A l’occasion, les rues et les places se paraient de guirlandes et de lampions.

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Encore de nos jours, dans les jardins de Cimiez, on dresse le « mât de cocagne » qui représente l’arbre de vie, symbole du Printemps, sous les bravos des participants et sur l’air de « Nissa la Bella », véritable hymne niçois que l’on doit au poète Menica Rondelly, qui a redonné aux « Mai » ses lettres de noblesse. Chaque quartier ou hameau de la commune organise ses "mai". Au milieu du XIXème siècle, le plus renommé était le Festin dei verna (du niçois verna, l’aulne, arbre omniprésent dans les sols humides de la plaine du Var), ou Mai du quartier Sante-Margarita, à l’extrémité occidentale du territoire communal.

AVRIL-2014-6624.JPGTrès développée durant la Restauration Sarde, pendant le première moitié du XIXème siècle, les Mai connurent un temps d’éclipse avant d’être relancés, au début du XXème, par un groupe de Niçois attachés à la renaissance de ces traditions, en particulier Menica Rondelly le barde nissart. Dès lors, les Mai de quartier, de plus en plus souvent urbains désormais, marquent le souvenir des Niçois du XXème siècle de leur caractère simple, joyeux, convivial, festif et familial.

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On décore de guirlandes et de lampions la place ou le carrefour principal du quartier, on y mange, on y joue au vitou, à la pignata , à la moura ou au pilou, on y danse autour du mât de cocagne, symbole de l’arbre de mai, renouveau de la Nature aux origines païennes, si vira lou mai-on tourne le mai dit-on, dans la tiédeur des journées et des soirées de printemps. Une multitude de fêtes couvrent ainsi la ville, découpant clairement des quartiers, au cœur même du Vieux-Nice.

AVRIL-2014-6596.JPGJusqu’aux débuts des années 1960, chaque quartier, en son carrefour le plus important, organisait son festin de mai. Le centre du quartier était décoré d’un « motif » central suspendu aux guirlandes et lampions qui décoraient les rues. Ce motif remplaçait l’arbre de vie (la biga) que l’on avait coutume de planter pour symboliser le renouveau de la nature. C’était le temps de « vira lou mai ». Un jury primait le plus beau « mai » et la Ciamada Nissarda commençait ses danses folkloriques….

AVRIL-2014-6603.JPGC’est en 1925 que naît la Ciamada Nissarda qui signifie Aubade Niçoise.  La Ciamada Nissarda est à l’origine une compagnie de théâtre amateur. C’est Jouan Nicola, poète et écrivain niçois, qui la crée. Il écrit lui-même les pièces jouées par la compagnie. Vers 1930, les vieilles traditions reviennent au goût du jour : le festin des cougourdons, la St Pierre, le mois de Mai, etc…

AVRIL-2014-6617.JPGLa Ciamada Nissarda se produit alors dans tout le Comté de Nice. Elle a dans son répertoire plus de 30 pièces de théâtre niçois. L’après-guerre marque un tournant dans l’association : le théâtre fait place, petit à petit, à la danse. Et c’est fort logiquement que la musique arrive en force. Le groupe s’adjoint un orchestre de festin composé d’un tambour, d’une grosse caisse et d’un accordéon. Cette musique rythme les danses et chants les jours de fête.

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C’est grâce à un extraordinaire travail de recherches sur les origines des traditions, des fêtes patronales, des costumes, des chants, des cantiques, des danses et de la musique et à l’amélioration constante des spectacles que la Ciamada Nissarda a réussi à placer le folklore niçois au premier rang, c'est-à-dire au niveau international.

AVRIL-2014-6746.JPGLe costume niçois porté par les garçons reprend l’habit traditionnel des pêcheurs niçois, ou l’on peut se rendre compte qu’il a été influencé par la culture du folklore italien. constitué des éléments suivants : une chemise en toile blanche à large col fermé par une cordelière en coton rouge; une Culotte à la "Matelote", sorte de corsaire en toile rayée rouge et blanc retenu à la taille par une très longue ceinture en laine rouge bordée de velours noir, la taiola;  une veste taillée court avec col et revers, en gros drap marron; un bonnet de laine rouge, bordé de velours noir; des espadrilles en toile blanche et semelle de sparte.

AVRIL-2014-6602.JPGLe costume niçois porté par les filles est celui des bouquetières. Il se compose de : jupes en toile portant des rayures rouges et blanches et bordée de deux rangées de velours noir; chemisette blanche agrémentée de dentelles anciennes, avec des manches bouffantes; corset de velours noir fermé sur le devant par un passement noir; tablier et châle en satin noir brodé; grand chapeau rond et plat en paille tressée, appelé la capelina; chaussures noires de modèle ancien. Les avant-bras des Niçoises sont recouverts par des mitaines noires. Les dessous comportent un jupon et un pantalon serré au genou par des rubans, ainsi que des bas de coton blanc.

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 Printemp
O divina sesoun ! O printèmps ! ti saludi,
Tu que pares lou ciel d’aquèu blu de satin,
Anounces lou retour dei suave matin
E fas nevar de flour sus li branca tout nudi.
Li làgrema d’aiga, dau soulèu, soun begudi;
Noun lançon qu’un moumènt de rai diamantin.
O divina sesoun,! O printemp ! ti saludi,
Tu que pares lou ciel d’aquèu blu de satin.
Dejà lu baragnas an de fuèia menudi;
Lou rièu, dintre lu prat, m’un bisbí argentin,
Traça au mitan dei flour lou sièu cours seprpentin;
Li journada de lus, enfin, soun revengudi.
O divina sesoun ! O printemps! ti saludi.
Guiseppe Giordano (lou calu)

                                 DIAPORAMA DE LA FETE


  
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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 15:05

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A l'époque Romaine, il y a deux mille ans, Castrum de Turrettis était situé sur la route reliant Cimiez, capitale de la province romaine des Alpes-Maritimes au Piémont. Tourrette a été successivement appelée: Castrum de Turrettis, Castrum Turritarum, Oppidum Turretarum, Castrum Turritae, Torretas, puis Tourrette après l'annexion de 1860.

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Lors du Comté de Nice il n'y avait qu'un seul Tourrette, mais après la création du département des Alpes-Maritimes, il y eut trois Tourrette, pour la distinguer des autres elle a été d'abord appelée Tourrette de Nice puis enfin Tourrette-Levens. Le 16 décembre l667, Honoré IV de Tourrette, «qui était le dernier de cette famille, une des plus nobles et des plus anciennes du comté de Nice, fut investi de ses fiefs par le duc Charles Emmanuel de Savoie.

PHOTOS-2014-0407.JPGLe 17 avril 1671  le duc Charles Emmanuel III de Savoie signe des lettres patentes, au palais de la Venaria de Turin, érigeant en comté la seigneurie de Tourrette. C’est au sommet d’un éperon rocheux, dominant la célèbre route du sel, que le château à six tours, le village et la chapelle de Tourrette-Levens furent construits au XIIème siècle.

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Le fief de Tourrette-Levens restera pendant 5 siècles dans la famille du premier seigneur Raymond de Chabaud, puis par alliance ce sont les Canubio de Cuneo (la famille Canubio, de Cuneo continue de porter le titre de "comtes de Tourrette" en Italie où ils vivent)  qui deviennent Comtes de Tourrette-Levens. Ayant perdu les terres durant la Révolution française à cause des barbares de la soldatesque républicaine, ils revendent le château au notaire du village.

PHOTOS-2014-0091.JPGLa commune le rachète en 1992, et en 1993 y est inauguré un musée d’histoire naturelle comptant 70 000 papillons et coléoptères. La fête médiévale de Tourrette-Levens est l'occasion de découvrir les techniques de construction, les tailleurs de pierre, les compagnons et la vie sur les chantiers du Moyen âge.

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A cet aspect historique, viennent se greffer de nombreuses animations et spectacles de rue: musiciens, chevaliers, jongleurs, cracheurs de feu, qui contribuent à surprendre et émerveiller les visiteurs.

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Le marché médiéval est également le lieu de toutes les découvertes, gourmands et amateurs de shopping se régalent et y trouvent une multitude de produits : jouets en bois, nougats, bijoux, ceintures... Une véritable taverne propose la dégustation de mets et de breuvages médiévaux.

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Nous voici projetés aux trois quarts du 12e siècle, époque à laquelle le château féodal de tourrette-Levens fut édifié par la très vieille et puissante famille nommée Chabaud. Le dit château est alors constitué de six tours, trois rondes et trois carrées et impose une position stratégique contre l’insécurité.

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En effet, depuis des siècles, ce promontoire rocheux placé sur la route du sel entre Nice et Turin, sert à défendre

 notre région contre les invasions barbares, les Catalans de Provence, les Français, mais aussi lors de la révolte de Nice contre le pouvoir du comte de Provence.

PHOTOS-2014-0167-copie-2.JPGDès lors, l’influence de ses seigneurs lui permet de garder sa superbe pendant plusieurs siècles. Mais, avec le temps, le délaissement des villageois pour le château et la révolution concourent à l’abandon de ce dernier, laissant ruines et vestiges. Il faut attendre le début du XIXe siècle, pour qu’une famille de notables du pays transforme la forteresse en maison bourgeoise tout en conservant la tour principale.

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La fabuleuse vie du château de tourrette-Levens prend un nouvel essor en 1992 lors du rachat de ce dernier par la municipalité devenant ainsi la « propriété » des tourrettans.  Embellis et rénovés, le château et son musée accueillent une série d’évènements culturels dont le premier de la saison est la fête médiévale.

PHOTOS-2014-0198.JPGQui n’a jamais rêvé de tout connaître sur les châteaux ? Nombreuses sont les questions que l’on se pose sur cette période. Grâce aux explications de passionné lors de cette fête, elles ne restent pas sans réponse. Mâchicoulis, créneaux et fortifications n’auront  plus aucun secret. Après une fréquentation record de 10000 visiteurs en 2013, l'édition 2014 se devait d'être à la hauteur des attentes du public azuréen.

PHOTOS-2014-0203.JPGAinsi, plusieurs représentations de fauconnerie ponctuent la journée de ce dimanche grisâtre avec une douzaine de rapaces en démonstration et en vol. L'équipe phénoménale de chevaliers cascadeurs de la troupe drakonia en ont impressionné plus d'un. Ibrahim Hassan, danseur sufi tanoura révélé par l'émission " La France a un incroyable talent", est également à l'honneur et nous a emmené dans son univers mystique, accompagné des musiciens du groupe Tornals.

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Mais laissez moi, vous énumérez la liste des spectacles qui ont agrémenté la journée et que vous allez découvrir au grés de mes photos: Armutan est une compagnie professionnelle de reconstitution, d’animation et de spectacles historiques qui proposent un «campement de vie » complet, tente équipée, coin feu, râteliers d’armes, artisanat, stand de tir à l’arc, lice de combat à l’épée... L’esthétique du camp, comme celle des costumes, est historique jusqu’au moindre détail, afin de faciliter l’immersion de tous dans l’époque traitée.

PHOTOS-2014-0234.JPGLe public apprécie un camp de vie animé en continu par des saynètes souvent burlesques, de la musique entraînante, des saltimbanques épatants par leur adresse et, enfin, des combats à couper le souffle. Parallèlement aux spectacles, le public peut visiter le camp et ses ateliers pédagogiques qui retracent l’histoire via le jeu, la pratique artisanale et l’art martial.

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Drakonia vient tout droit d’Espagne avec son campement, cette compagnie hors du commun va beaucoup m’impressionné par des combats spectaculaires. Les compagnons de la Tourrentelles est un groupe de sympathiques compagnons composé en majorité d’habitants de tourrette-Levens. Véritables passionnés, ses membres ont créé une association dès la seconde édition de la fête médiévale. Depuis, ils participent activement à l’organisation, à la décoration du village et a l’animation de la fête médiévale.

PHOTOS-2014-4963.JPGIls proposent de nombreuses activités comme des chants, des danses, des ateliers, du tir à l’arbalète et des contes. Devenus de véritables spécialistes, ils sont souvent engagés dans les autres fêtes médiévales de la région.

PHOTOS-2014-0261.JPGLeur camp de vie, très soigné offre un véritable décor aux fêtes historiques. D’horizons différents, chaque compagnon apporte son savoir-faire offrant une diversité très appréciée. Ils présentent chants, danses, saynètes de rues, dans un superbe campement directement tiré d’une époque lointaine.

PHOTOS-2014-0282.JPGClan Tyrians sont des nomades Vikings au travers de leur camp, ils font des démonstrations de combats, du chien-loup Auroc et des ateliers.

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Il y a aussi le charme de « Reshamka » : les danseuses de cette compagnie orientale tribale vous emmènent dans un voyage festif au son des fifres et luths orientaux.

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On continue les spectacles avec  l'association Arthus: l’affrontement inévitable entre un capitaine de compagnie et un coquillard qui donne lieu à des spectacles de grande illusion et de magie. Puis, on aperçoit les baladins de Meliador: vilains masqués, équilibristes, jongleurs et cracheurs de feu, force est de croire que l'on en prend plein les yeux et les oreilles.

PHOTOS-2014-0344.JPGLe clou du spectacle se passe avec la Fauconnerie Marche, des moments magiques assurés entre fauconniers et rapaces, entre ciel et terre. Buse, faucon, aigle, chouette ou hibou sont à l’honneur. Enfin, les musiciens du moyen âge ne sont pas oubliés avec le groupe "les Pies" qui  revisitent le patrimoine musical médiéval en l’accommodant à leur sauce. L’occasion de faire montre de jongleries verbales et autres prouesses jacassantes.

PHOTOS-2014-0361.JPGIl y a aussi le groupe Tropa Tornals avec son extraordinaire danseur Sufi Tanoura  qui nous transporte dans un monde « meilleur » liant nos sens dans un mélange de frisson et de beauté. C'est tout simplement fabuleux ! Et si après tout cela, vous n'êtes pas rassasié vous pouvez encore découvrir la sculpture sur pierre dans un atelier de création d’un petit blason en pierre naturel pour petits et grands.

PHOTOS-2014-4940.JPGChaque participant repart avec sa pierre taillée ou encore la forge à fusion de bronze qui présente le travail de forge et l'atelier façonnage de petits objets en étain que les visiteurs emportent. Tout cela entièrement gratuit comme c'est souvent le cas pour toutes les fêtes de la Cote d'Azur.....

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                        DIAPORAMA DE LA FETE MEDIEVALE


 
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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 06:12

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Le Mercantour et ses sommets à plus de 3200m d'altitude

 

Sur le plateau de la Revère, les premiers habitants s'installent dès l'âge de fer. Au XVIIIème siècle, les Sardes implantent un camp retranché à la Semboula dans le but de repousser les armées françaises et espagnoles. Au XIXème siècle, pour la défense de Nice, la région, du Var à l'Italie, est fortifiée avec, dans le Parc de la Grande Corniche, deux forts : la Drette en 1878, et La Revère en 1879.

PHOTOS-2014-0176.JPGCe dernier dominant la Méditerranée à plus de 700 mètres d’altitude, offre une position stratégique circulaire unique. Tout le long de la route militaire de la Forna, restent les vestiges de nombreuses poudrières. Le plateau de la Revère se caractérise par un relief calcaire où les gouffres, dolines et grottes sont nombreux ; il présente un écosystème méditerranéen rare où près de 450 espèces de végétaux sont répertoriés, souvent protégés.

PHOTOS-2014-0177.JPGDans la garrigue, dans les forêts de pins ou de chênes, dans les vestiges de restanques consacrées à la culture de l’olivier, la faune est représentée par les grands rapaces tels que les hiboux, grands ducs, aigles, par les sangliers, blaireaux, lapins….

PHOTOS-2014-0205.JPGLe fort de la Revère est un ouvrage militaire construit entre 1879 et 1885 au-dessus du village d'Èze dans le Parc forestier de la Grande Corniche du département des Alpes-Maritimes. Situé à 696 m d'altitude, il domine sur une ligne de crête toute la côte depuis l'Italie jusqu'à l'Estérel. Jusqu’en 1886, il est aussi appelé fort Anselme.

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Le fort fait partie d'un ensemble de fortifications semi-enterré et bâti à partir de 1879 et jusqu'au début de la Grande Guerre, le long des frontières et des côtes niçoises. Conçu selon le système Séré de Rivières, il est de type dit "à massif central et batterie basse" avec batterie sur les périphéries et casernements en partie centrale. Son projet apparaît dans un rapport de 1877 du commandant Wagner, chef du Génie de Nice. Les plans sont établis par le capitaine Rougier en 1878.

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D'un coté la mer, de l'autre les montagnes


 Son périmètre en forme de trapèze est entouré en totalité par un fossé sec flanqué de caponnières. Son armement se composait de 16 canons et de 4 mortiers. Ce dispositif était complété par trois batteries annexes: la Calanca, la Forna et Samboules. Avec son homologue le fort de la Drète, il défendait les voies de pénétrations par les vallées.

PHOTOS-2014-0233.JPGDurant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy y transférait des prisonniers alliés, principalement des pilotes britanniques. Il est ensuite déclassé et fermé au public. Cet important ouvrage fortifié construit en vue de la protection de Nice ne se visite pas, mais l'esplanade ombragée de platanes qui l'entoure offre une vue saisissante sur la commune d'Èze et la mer où se découpent les avancées verdoyantes des caps. Idéal pour des piques niques panoramiques !

PHOTOS-2014-0248.JPGBancs invitant au repos, maison de la nature, sentier botanique, table d'orientation et aven de Simboula agrémentent ce bref séjour dans le parc naturel départemental de la grande Corniche soumis, il faut le préciser, à un curieux micro-climat où se mêlent influences maritimes et courants venus en droite ligne des sommets alpins. Depuis ce bastion calcaire suspendu quelque 700 m au-dessus du littoral, on toisera la Côte d'Azur en admirant la place-forte naturelle où s'est écrite l'histoire mouvementée du village d'Èze dont l'architecture circulaire, les toits de tuiles rondes et le jardin exotique enrichissent un paysage prestigieux.

PHOTOS-2014-0275.JPGPendant la seconde guerre mondiale, le gouvernement de Vichy avait fait transférer au Fort de La Revère (situé à 20 km de Nice sur la haute corniche entre Eze et La Turbie) des prisonniers alliés, essentiellement des pilotes britanniques, tombés sur le sol de la France dite "libre". En mars et en août 1942, il fut le théâtre de deux évasions spectaculaires. La première fut soigneusement préparée par le réseau Pat O' Leary et l'aumônier du fort qui photographia les détenus pour leur fabriquer de faux papiers.

PHOTOS-2014-0293.JPGLe plan était simple : accéder à l'infirmerie par la grosse canalisation des toilettes, scier les barreaux de la fenêtre dominant le fossé du fort et se laisser descendre le long d'une corde. Grâce à des complicités extérieures (notamment des résistants monégasques), la moitié des 10 pilotes évadés purent regagner l'Angleterre. Les autres furent repris par la police vichyste à Nice et à Monaco.

PHOTOS-2014-0308.JPGLa seconde fut encore plus audacieuse. Pendant six semaines, les détenus creusèrent un tunnel de 30 m sous le fort. Au cours de la nuit du 23/24 Aout, soixante six aviateurs l'empruntèrent. L'alerte fut donnée lors du passage du soixante-septième. Trente-un d'entre-deux, pris en charge par les réseaux F2 et Libé-Sud regagnèrent leur pays.

PHOTOS-2014-0313.JPGEn juin 1942, environ 300 soldats et une trentaine d'officiers anglais sont internés au Fort de la Révère, surveillés par des gardes mobiles français, sous le contrôle de la commission d'armistice italienne. Un résistant nomme Val Williams, décide d'essayer de faire évader des officiers, dont l'armée alliée a le plus urgent besoin. Organiser une évasion suppose un plan... et des finances.

PHOTOS-2014-0356.JPGLes fonds : ils sont collectes auprès de la colonie anglaise de Monaco, qui crée un comité de soutien présidé par le duc de Westminster. Le plan : prendre contact avec les prisonniers sous couvert d'organiser chaque semaine des loisirs sportifs, censés être prévus par la convention internationale de La Haye. En fait, il s'agit la d'une invention de Val Williams* qui met son plan a exécution...

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la garrigue méditerranéenne


 Il obtient l'accord des autorités pénitentiaires pour une visite d'entraînement hebdomadaire de volley ball. Il propose d'entraîner les officiers, car les soldats sont trop nombreux ! Après de nombreuses visites, la confiance s'établit et Val Williams n'est même plus fouillé a son entrée dans le camp ! Passés les premiers moments de suspicion, il peut en collaboration avec les officiers anglais, organiser leur évasion.

PHOTOS-2014-0315.JPGLe plan choisit avec le capitaine Bennett consiste à creuser un tunnel sous les douves, pour aboutir sur le flanc externe du fort. Six hommes sont choisis pour tenter l'évasion, ils préparent leur matériel- (fausses clefs, faux papiers, échelles de corde, etc...), et commencent a creuser.

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point de vue sur la rade de Villefranche


 La position géographique du pays de Nice, la diversité de ses paysages et son climat varié en font une étape incontournable pour des dizaines de milliers d’oiseaux survolant ou traversant notre territoire de février à juin pour rejoindre leur aire de nidification, ou d’août à novembre afin de gagner leurs quartiers d’hivernage.

PHOTOS-2014-0322.JPGSi nous avons la chance de pouvoir observer deux fois par an l’un des plus beaux spectacles de la nature, il incombe également à notre pays de prendre ses responsabilités pour protéger ces espèces migratrices, symbole d’un patrimoine naturel européen commun. L'un des meilleurs sites de suivi de la migration postnuptiale des oiseaux de la région PACA se situe dans les Alpes-Maritimes au Fort de la Revère.

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les montagnes tombent dans la mer


 Situé sur un très beau lapiaz (roches calcaires ciselées par le ruissellement des eaux) en partie recouvert par la garrigue, il offre une vue spectaculaire sur toute la côte et les reliefs environnants. Suivant les années et notamment les variations des facteurs climatiques, le total d’oiseaux qu’il est possible de dénombrer du Fort de la Revère fluctue entre 70000 et 110000 oiseaux migrateurs.

PHOTOS-2014-0348.JPGLes forts effectifs sont généralement liés à des passages importants de pigeons ramiers, qui représentent parfois près de 60% de l’effectif total des oiseaux migrateurs, toutes espèces confondues. Quantitativement viennent ensuite les passereaux puis les rapaces et enfin les autres espèces, à savoir les cigognes, les cormorans, les grues.  La diversité ornithologique est elle aussi importante avec, chaque année, une centaine d’espèces dénombrées. Parmi les plus emblématiques du site figurent le Circaète Jean-le-blanc, la Bondrée apivore ou encore le Guêpier d’Europe.

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le village de Eze sur le piton rocheux


*A nous la victoire, film américain de John Huston, sorti en 1981 avec Sylvester Stallone, Michael Caine, Max von Sydow, Carole Laure, Jean-François Stévenin fut inspiré par la grande évasion du fort de la Revere.

 

 

                             DIAPORAMA DE LA BALADE


 
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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 06:32

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Monument au sens réel du mot car elle commémore l’arrivée à Nice des eaux de la Vésubie en 1883, la Cascade de Gairaut et son pavillon-chalet font partie des manifestations architecturales des compagnies fêtant la mise en fonction de nouvelles alimentations en eau des villes à la fin du XIXe siècle. Son site bénéficie d’un panorama sensationnel que l’on peut apprécier, ainsi que la cascade, sans descendre de voiture ou de moto. Mais la tentation de prendre en photo ce lieu est impossible d'y résister.

PHOTOS-2014-0043.JPG Ici chalet et cascade forment un ensemble d’inspiration autrichienne très prisé à la Belle Époque, qui s’explique par la vogue des villes d’eau du centre de l’Europe comme Baden Baden en Allemagne où l’hydrothérapie se conjuguait avec des distractions estivales dans une atmosphère folklorique.

PHOTOS-2014-0065.JPGLe pavillon de la Compagnie Générale des Eaux se dresse au centre d’un socle de rochers artificiels de connotation alpestre qui structure une large chute d’eau à ressaut aboutissant à un bassin dans une symétrie parfaite, mais non géométrique. Ailleurs dans Nice, ce caractère “rustique” est illustré par la cabane en trompe-l’œil de ciment imitant des rondins qui jouxte la villa Beau Site sur le boulevard du Mont- Boron.

PHOTOS-2014-0074.JPGÀ Grasse, cette tendance stylistique de la Belle Époque est présente avec l’ancien Pavillon de Thé bavarois de la baronne Alice de Rothschild, que l’on peut apercevoir depuis la route Napoléon à un rond-point au-dessus de la ville (je vous l’ai fait voir dans mon article route Napoléon). Justement, la Cascade de Gairaut a un homologue à Grasse : la cascade du canal du Foulon, une succession de chutes d’eau marquant l’arrivée dans la ville, de l’eau d’une source de Gréolières.

PHOTOS-2014-0084-copie-2.JPGCascade de caractère également pittoresque, mais moins architecturée que celle de Gairaut. Les vasques irrégulières en gradins sont dominées par un pavillon belvédère d’aspect néoclassique créé en 1889. Le site très dénivelé procure lui aussi un panorama exceptionnel sur les collines du pays de Grasse, que précède une vue plongeante sur les toits de la vieille ville.

PHOTOS-2014-0089.JPGPour revenir à la Cascade de Gairaut, point culminant de l’acheminement du canal de la Vésubie, la réalisation du projet nécessita une série de rapports et d’études. L’idée en revint au médecin-agronome François Fodéré qui diagnostiqua en 1803 les capacités de la riviére Vésubie à remplir cet office. Puis le projet progresse par étapes pour être confirmé par une loi en 1878 déclarant “d’utilité publique” le canal de la Vésubie.

 PHOTOS-2014-0092.JPGÀ son rôle symbolique de performance industrielle, la cascade de Gairaut joint une fonction technique: l’oxygénation de l’eau amenée par pompage jusqu’à cet emplacement avant sa distribution dans la ville. Or la position élevée du site de la cascade offre une vue étendue sur Nice d’où émerge l’acropole du Château se découpant devant la mer.

PHOTOS-2014-0053.JPGAu premier plan, d’anciennes campagnes et, toute proche, l’église italianisante de Saint-Sauveur de Gairaut d’où l’on peut voir de son belvédère une vue magnifique sur la Baie des Anges, la colline du château et pour encore très peu de temps les tribunes de l’ancien stade du Ray lieu des exploits de l’OGC Nice.

PHOTOS-2014-0106.JPGNon visible depuis la cascade, du côté ouest, la station de pompage vitrée permet d’admirer un ensemble de machines. Mais c’est aux heures nocturnes que le fracas et la surprenante odeur aquatique de la cascade, donnent la mesure de leur puissance. La cascade de Gairaut s’écoule dans différents bassins de chute surmontés d’un chalet alpin en bois travaillé. L’ensemble du site est aménagé de grottes avec fausses stalactites et d’accessoires en rocaille de ciment armé imitant des branches de bois.

PHOTOS-2014-0110.JPGAu début du XXe siècle la cascade est une étape incontournable des circuits d’excursion du pays niçois. Et les guides touristiques ainsi que la presse locale de l’époque ne manquent pas de recommander ce site au décor typique et au panorama exceptionnel auprès de leurs lecteurs. Aujourd'hui encore, elle continue d’oxygéner l’eau de la Vésubie et d'être un lieu de promenade pour de nombreux visiteurs. L'ensemble des bassins, cascades, grottes de rocaille et le chalet fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 28 novembre 2001.

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 De l’ancien chemin de Gairaut à l’avenue de Rimiez, ce sentier de deux km, agrémenté de petits ponts anciens, offre de beaux panoramas sur la ville. Une agréable promenade sous les oliviers et les figuiers, longeant le canal de la cascade de Gairaut. C'est le cadre idéal de balades romantiques. Les joggers s’y entrainent été comme hiver. Les riverains et leurs enfants s’y retrouvent pour flâner un moment.

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église Saint-Sauveur de Gairaut


 Ce chemin est un lieu de convivialité où les rencontres avec d’authentiques niçois ne sont pas rares et permettent d’apprécier toute la chaleur méditerranéenne. Longeant l’ancien canal qui amenait l’eau de la Vésubie depuis San Juan la Ribera jusqu’à Nice, les petits ponts anciens qui agrémentent son parcours lui donnent un cachet tout particulier.

PHOTOS-2014-0170.JPG Pour y accéder, il faut se rendre à Nice-Nord, prendre l’avenue de Gairaut puis emprunter l’ancien chemin de Gairaut, en montant à droite près de la Cascade. (Du centre-ville, on peut aussi prendre l'autobus ligne Sunbus n° 25). Le début du sentier se situe à proximité d’un portail qui semble délimiter une propriété privée, un autre termine la promenade en s’ouvrant sur l’avenue de Rimiez.

PHOTOS-2014-0157.JPGC'est à deux pas du centre ville, sur la colline de Gairaut, on peut y admirer un magnifique belvédère sur les quartiers du littoral, tout en se promenant ou en courant au grand air, la vue sur Cimiez, Nice et la baie des Anges est magnifique.

PHOTOS-2014-0167-copie-1.JPGAu fur et à mesure du jogging, sous le chant des cigales, on côtoie de vieux oliviers, de grands pins, des chênes, des acacias, des cyprès, des figuiers odorants, des sureaux, des mûres sauvages ou des néfliers et bien sur les inévitables mimosas et magnolias. L'eau qui y coule est purement décorative, l'alimentation de l'usine de traitement des eaux de Rimiez est assurée par une canalisation souterraine.

PHOTOS-2014-0165.JPG Ah oui j’oubliais ! Par rapport à d’autres collines, comme Cimiez, on peut dire que Gairaut a conservé jusqu’au XXe siècle cette réputation de campagne de l’élite niçoise plus que des hivernants étrangers, ainsi qu’en témoigne l’implantation de la famille Médecin, grands édiles niçois. Ne négligeons cependant pas l’influence de la Belle-Époque, moindre, certes, du fait de l’éloignement par rapport au centre, mais présente.

PHOTOS-2014-0154-copie-1.JPGUn château, pour reprendre la terminologie de l’époque, en témoignent. Le château d’Azur fut achevé en 1932 sur la commande d’un excentrique millionnaire d’origine américaine, un industriel du parfum appelé Virgil Neal, et sur les plans de l’architecte niçois Adrien Rey. À ce titre, ce bâtiment est le dernier témoignage des "folies" Belle-Époque qui, depuis le château de l’Anglais (1855), se mirent à orner les collines niçoises au gré des caprices de leurs richissimes commanditaires.

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Mimosa et magnolia chaque hiver à Nice

 

Édifice d’un luxe inouï, directement inspiré par le style Renaissance française du château d’Azay-le-Rideau, parsemé de fantaisies décoratives extraordinaires, le château reçut initialement le nom du produit de beauté qui avait fait la fortune de son propriétaire, la crème To-Kalon, ce qui, en grec, signifie… la Beauté. C’est cette beauté que manifestent encore, associée à la pureté de leur eau, les collines niçoises de Gairaut et Rimiez.

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  vue sur la chateau d'azur

 

                              DIAPORAMA DE LA BALADE

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Published by freerider06 - dans comté de Nice
30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 08:43

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Eze bord de mer est une petite station sur le littoral (basse corniche) à ne pas confondre avec Eze village (Eza en nissart), la cité médiévale qui se trouve au plus haut d'un piton rocheux et qui se prend par la route de la moyenne corniche. Le village médiéval et la station font parti évidemment de la même commune.

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la végetation ne sommeille pas ici, meme en hiver (janvier)!


 Les allées aux noms évocateurs de cigales, d'aloès et d'œillets  révèlent la douceur du climat et la douceur de vivre d'Eze Bord de Mer. Station estivale située sur la Basse Corniche, du Cap Estel à l'est, à la crique de St-Laurent à l'ouest. Une agréable plage ombragée avec des aspects sauvages. Lieu de résidence calme (en hiver) enfoui sous une riche végétation méditerranéenne, jouissant d'un microclimat exceptionnel.

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Foret de bananiers


 Abritée de la houle par la pointe de St-Jean-Cap-Ferrat, Eze bord de mer conserve un mico-climat favorable à une luxuriante végétation méditerranéenne. Les façades roses et ocres des villas, noyées dans une végétation parfois luxuriante où se plaisent les bananiers, se détachent sur une mer azuréenne. Faisant fi des balustrades et des portails, les glycines, les jasmins et les bougainvillées débordent des propriétés. Les citronniers, les bigaradiers et les mandariniers qui fournissent la célèbre petite mandarine d'Eze, embaument les chemins avec l'air iodé de la mer.

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Un aloes sauvage sur le chemin des douaniers  


Déjà sous l'Antiquité, les riches familles patriciennes y prenaient les eaux et les caboteurs romains y trouvaient un abri salutaire comme l'atteste la mention d'Eze Bord de Mer sous le nom d'Avisionis Portus dans l'itinéraire d'Antonin. Plus tard, à la Renaissance, ce sont les Génois qui y viendront se ravitailler en sel dans ses salines.

DECEMBRE-2013-0809.JPGPerdue dans les brumes de l'histoire, Eze Bord de Mer renaîtra sous la forme d'une station balnéaire dès la fin du siècle dernier. Eze attire et devient le point de chute favori des promeneurs niçois et des hivernants passant leurs vacances sur la Cote. Eze sur Mer deviendra internationale en accueillant une colonie russe désirant échapper aux massacres de la révolution de 1917 (tiens des similitudes avec d'autres barbares !). Un des plus importants témoignages de leur installation est sans nul doute "Le Cap Estel", romantique demeure d'un Prince russe.

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Le village médieval est perché sur l'éperon rocheux


 Le président Poincaré découvrit Eze en visite officielle ; il y reviendra quelques mois plus tard. Le peintre Sakarof, la Princesse Antoinette, sœur du Prince Rainier de Monaco, et Bono du groupe U2 ont laissé également leur empreinte en y demeurant régulièrement. Nietzsche  séjourna dans l'une des plus anciennes maisons et trouva l'inspiration pour composer "Ainsi parlait Zarathoustra" lors d'une promenade jusqu'au village.

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L'isoletta est une propriété privée


 "Beaucoup de coins cachés et de hauteurs silencieuses dans le paysage de Nice ont été sanctifiés pour moi par des moments inoubliables." affirmera Frédéric Nietzsche dans Ecce homo au sujet de son premier séjour sur la Riviera du 2 décembre 1883 au 20 avril 1884. Lorsqu'il arrive sur la Côte que l'on n'appelait pas encore d'Azur, le moral de Nietzsche est au plus bas. Ses livres se vendent mal, il vient de se brouiller avec Wagner et de se faire éconduire par Lou Andréas Salomé.

DECEMBRE-2013-0758.JPGSur la Côte d'Azur, Nietzsche va retrouver l'émotion créatrice nécessaire pour écrire, "Ici je croîs au soleil, comme la plante y croît" écrit-il. Et, dans une lettre à Peter Gast, il ajoute : "…Cette magnifique plénitude de lumière a sur moi, mortel très supplicié (et souvent si désireux de mourir) une action quasi miraculeuse." Eze et particulièrement le sentier qui mène de la petite gare d'Eze Bord de Mer au village médiéval jouera un rôle prépondérant dans son œuvre. S'il est prouvé que Nietzsche a séjourné à Nice au cours de ce séjour, une tradition orale affirme aussi qu'il a été hébergé à Eze Bord de Mer, à l'emplacement de l'ancienne poste.

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Selon certains, il aurait aussi dormi à plusieurs reprises dans le village. Toujours est-il qu'à Eze, le philosophe très sensible à l'influence du climat et des paysages, se régénère. Comme de nombreux écrivains, il a besoin de marcher pour créer. "L'agilité des muscles fut toujours la plus grande chez moi lorsque la puissance créatrice était la plus forte. Le corps est enthousiasmé … Je pouvais alors, sans avoir la notion de fatigue, être en route dans les montagnes littorales pendant sept ou huit heures de suite. Je dormais bien, je riais beaucoup. J'étais dans un parfait état de vigueur et de patience."

DECEMBRE-2013-0823.JPGLà, au milieu des oliviers, des lentisques, des euphorbes et des chênes verts, au milieu de cette nature sauvage où les senteurs marines s'effacent devant l'odeur de la terre, avec la Méditerranée en fond et la silhouette du village au-dessus de la tête, Nietzsche composera des pages d'Ainsi parlait Zarathoustra qu'il qualifie lui même de "décisives".

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Ainsi parla la Riviera en hiver !


 "L'hiver suivant, sous le ciel alcyonien de Nice qui, pour la première fois rayonna alors dans ma vie, j'ai trouvé le troisième Zarathoustra - et j'avais ainsi terminé", écrit-il avant d'ajouter : "Cette partie décisive qui porte le titre : "Des vieilles et des nouvelles Tables" fut composée pendant une montée des plus pénibles de la gare au merveilleux village d'Eza, bâti au milieu des rochers".

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La Cote d'Azur félicité éternelle


 De fait, lorsque l'on marche sur les traces de Nietzsche sur le chemin qui porte désormais son nom, on comprend mieux l'émotion qui s'est emparée de lui, notamment lorsqu'il parle d'ascension vers le sommet. "C'est du soleil que j'ai appris cela, quand il se couche, du soleil trop riche : il répand alors dans la mer, l'or la richesse inépuisable" confiera-t-il plus tard. Aujourd'hui encore, l'homme s'y retrouve en pleine nature face à l'infini de l'horizon pour assister au même spectacle.

DECEMBRE-2013-0887.JPGNietzsche reviendra chaque année sur la Riviera jusqu'en 1888 et même s'il ne l'évoque pas dans sa correspondance, il est probable qu'il est venu se ressourcer à Eze à plusieurs reprises. Nietzsche a parcouru des milliers de kilomètres pour trouver le "lieu fabuleux" où il trouverait enfin le calme. Ce lieu c'est peut-être Venise ou Nice mais plus sûrement Eze dont les paysages correspondent à son tempérament.

DECEMBRE-2013-0812.JPGEze bord de mer est aussi la résidence de la Princesse royale Marie-Gabrielle de Savoie. Elle est la fille du roi Humbert II d’Italie et de la reine née Marie-José de Belgique. En 1999, Marie-Gabrielle inaugura une plaque apposée sur l’ancien Sénat de Nice : la présence d’une princesse de la maison de Savoie qui régna près de 500 ans (1388-1860) sur Nice était destinée à interpeller les autorités françaises et les inciter à revenir sur la décision de supprimer la cour d'appel de Nice (au profit d'Aix-en-Provence) prise lors du rattachement de Nice à la France en 1860.

DECEMBRE-2013-0815.JPGDepuis la mort le l’ancien roi Humbert II d’Italie son père, elle dirige, avec l’assentiment de son frère Victor-Emmanuel de Savoie, la Fondation Humbert-II-et-Marie-José-de-Savoie destinée à dépouiller les archives de la Maison de Savoie qui régna sur des territoires appartenant aujourd'hui à la France, à la Suisse et à l’Italie.

DECEMBRE-2013-0925.JPG Aprés avoir parcouru le chemin de l'Isoletta, je reprends la moto pour faire un petit tronçon du sentier des douaniers au Cap d'Ail. Je laisse celle ci sur le parking de la plage Marquet, et je m' engage sur le confortable sentier littoral qui serpente entre de gros blocs rocheux jusqu'à la pointe des Douaniers où l'on  peut observer des affleurements de roche volcanique.

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église paroissiale Notre-Dame-du-Cap-Fleuri 


Ce parcours parsemé de villas de rêve et de curiosités historiques ou géologiques justifient un parcours d'interprétation. Le sentier s'élargit face à quelques villas monumentales datant du début du XXe. Greta Garbo, Winston Churchill et Sacha Guitry entre autres prisèrent ce lieu paradisiaque qui abrita l'un des plus beaux palaces de la Côte, aujourd'hui reconverti en résidence de luxe. Depuis la pointe des douaniers, j'aperçois les premiers immeubles de la Principauté de Monaco. Je retourne au parking Marquet pour récupérer ma moto. C'etait une balade hivernale bien agréable...
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                             DIAPORAMA DE LA BALADE

                                         


 
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