Jean Gabin supporter de Nice venait parfois s'entrainer avec l'equipe pro
Le terme « Ray » correspond au nom du quartier où se trouve le stade. Il provient du niçois rai, devenu par la suite ray, qui se prononce comme « rail ». En nissart « rai » signifie petit ruisseau, rigole ou filet d'eau et le quartier en est largement pourvu. . Ce quartier abritait en effet plusieurs sources.
Inauguré le 30 janvier 1927, il compte alors 3 500 places. En 1948, les vieilles tribunes sont reconstruites, l'édifice atteint les 23 000 places dès le début des années 1950. Le record d'affluence du stade selon le site internet de l'OGC Nice date de cette période : le 11 mai 1952, 22 740 spectateurs assistent au match opposant l'OGC Nice au Racing Club de Paris. Le record d’affluence sera de nouveau établi le 8 mars 1959 à l’occasion de la rencontre de Division 1 Nice-Reims (4-0) avec 22.908 spectateurs. En 1979, la tribune ouest est rebâtie et la capacité du stade est portée à environ 25 500 places.
des milliers de supporters sont montés une dernere fois au Ray
Dans les années 1920, les dirigeants de l’O.G.C. Nice (Olympique Gymnaste Club de Nice) tentent de trouver pour leur club un lieu capable d’accueillir un stade digne de ses ambitions nationales. C’est ainsi qu’ils obtiennent en 1926 une subvention municipale dans le but d’aménager un terrain agricole de 27 000 m², dont ils viennent d’obtenir la gérance, dans le quartier San-Maurizio, à proximité du Parc Chambrun, et bordé par la route du Ray.
On construit alors une tribune en ciment armé de 300 places, des gradins et toutes les installations nécessaires pour l’équipe (vestiaires avec douches, lavabos, salle de secrétariat…). Deux lignes de tramways et des services d’autobus desservent le stade.
la toute nouvelle boutique du Gym sur la place Massena et deja beaucoup de clients
Après la Seconde Guerre mondiale, des transformations plus conséquentes et des travaux d’agrandissement sont entrepris : tribune d’honneur de 3000 places couverte, luminaires pour les matchs en nocturne…
Malheureusement le stade vieillit mal au cours des années 90, et lors d’un match Nice-Bastia, à cause de l’explosion de bombes agricoles dans la tribune Est lancées par des ultras Corses, le pire est évité de peu. On détruit néanmoins cette tribune pour des raisons de sécurité, remplacée par des modules en tubulaires.
Le roi de la pop Mickael Jackson etait lui aussi supporter de Nice
Fondé en 1904 et baptisé "Olympique Gymnaste Club de Nice" depuis 1924, le club a connu au stade du Ray ses plus belles heures dans les années cinquante : les Aiglons décrochèrent alors quatre titres de Champion de France, deux Coupe de France et deux quart de finale de Coupe d’Europe.
Le stade du Ray rénové enregistre alors ses plus belles affluences. L'enceinte niçoise exulte notamment le 4 février 1960 en accueillant pour la deuxième fois le Real Madrid en quart de finale de Coupe des Clubs Champions. Poussé par un fervent public, l’attaquant luxembourgeois Victor Nurenberg inscrivit un triplé. Nice était venu à bout du Real de Ferenc Puskas qui n’avait inscrit que 2 buts. La petite histoire ne date pas d’hier mais a de quoi faire sourire. Durant la rencontre de 1960 face à Madrid, Dominique Baratelli était un gamin supporter de Nice avant de devenir gardien de but des rouges et noirs et de l'équipe de France.
Le dimanche 01 Septembre 2013 ce fut la dernière représentation du Ray, une date qui restera historique pour tous les supporteurs de l'OGC Nice : celle du dernier match de l'histoire du Ray, qui passe le relais au grand stade Allianz Riviera. 85 ans d'émotions se sont tournés lors du dernier match de l'OGC Nice au stade du Ray contre Montpellier. A cette occasion, la ville de Nice et l'OGC Nice ont organisé deux jours de fête pour rendre hommage au Ray.
La Dernière"Montée" au Ray et le dernier match de l'histoire du Stade du Ray se sont déroulé le dimanche 1er septembre. Il est en effet de coutume à Nice d'utiliser l'expression "Monter au Ray" pour se rendre au Stade. Dès 13h30, un rendez-vous a été fixé place Masséna, habillé en Rouge et Noir, les couleurs du Gym, pour vivre en commun la dernière montée au Ray à pied ! Un parcours qui passa par les avenues Jean Médecin, Malausséna, Borriglione, et l'avenue Gorbella avec arrivée au Stade du Ray. De nombreuses animations ludiques et familiales ont été proposées de 10h à 19h sur la Place Masséna le Samedi 31 Aout:
Des matches qui ont ecrit la legende du club
A 10 heures, inauguration du village du Ray, parcours OGC Nice chronométré pour tester son agilité, organisé par des professionnels du club sur un mini terrain de 6m x 4m; tir au but pour tester sa force de frappe comme les professionnels grâce au tir radar; tir d'agilité dans une cage gonflable, tirer et essayer d'atteindre les cibles pour obtenir le plus de points; baby foot géant: s’affronter entre amis ou en famille au cours d'une partie animée; stand maquillage pour porter haut les couleurs rouge et noir ! Exposition sur l’histoire du Ray, studio photo éphémère: devenir le héros d’un match de l’OGC Nice ! Stand de l’OGC Nice: dédicace de la BD, informations sur la der du Ray, snack de socca et de pan bagnat… Issa Nissa per toujou !
Beaucoup de femmes sont supportrices du gym
Le Gym comme l’appelle familièrement les niçois est un style de vie, une philosophie pour les fans de la squadra azzurra, le club ne représente pas seulement un sport mais l’identité d’une ville et d’un peuple fier d’être le lien qui les unit dans cette passion commune. Le Dimanche 1er Septembre, ils ont été des milliers à se réunir sur la place Massena pour monter une derniere fois au Ray.
Sylvia & Paola
Ils sont tous présent pour la der du Ray et leur hymne à l’amour de cette terra amata: Gil Marsala, Sébastien Filippini, Bertrand Gasiglia, Eric Cavargini, le père et le fils Boetto simultanément président des supporters niçois et respectivement âgés de 95 et 65 ans (vous savez ces supporters que Rachida Dati a prétendu sauvages et a interdit leur association), Renaud Maccheroni (juriste), pascal Condomitti, Gilles Zambo et des milliers d’autres, parce que le Gym, c’est être niçois avant tout.
Parce que je n' oublierai pas qu’un dimanche après midi avec mon père et mon grand père, il faisait beau sur le stade et dans nos vies, que Carnus et Baratelli portaient des casquettes écossaises et Huck ressemblait à un chanteurs anglais, Fioroni portait toujours ses lunettes et Marco Molitor l’alsacien marquait but sur but. C’est ça le Ray, des images, des sons, des odeurs, des émotions, des souvenirs et des gens qui parlent notre langue…. pas besoin d’internet la mémoire a tout gardé, on se souviendra pour toujours !
Les joueurs et les supporters du Ray parlent de ce stade comme d’une maison de famille dont on gardera toujours la clé. On ira maintenant à l’Allianz Riviera et malgré l’excitation de se retrouver dans la tribune Guiseppe Garibaldi ou Catarina Segurane, la fierté et le bonheur, il y aura toujours un voisin pour rappeler ces soirs ou il était si bon de monter au Ray.
La Der du Ray, Li Eri ! La Der du Ray j’y étais !
L'événement a battu tous les records de ferveur dans la joie, le bruit et la fumée. En masse soudé, coloré, bruyant, le peuple niçois entame sa dernière marche en avant vers le Ray. Dans une folie jamais vu sur l'avenue Jean Médecin pleine de haut en bas, les chants s'élèvent encore plus fort. Aux balcons ont se précipite de toute part pour immortaliser l'événement. Mythique ! Un terrible Nissa la Bella est entonné par un peuple tout entier de plus de 10000 voix. Les trains qui passent sur le pont klaxonnent pour accompagner le cortège. C'est hallucinant ! En tant que niçois ce que je viens de vivre n'est pas surprenant. Le patriotisme niçois est réel depuis toujours. Cette marche est un élan vers l'avenir, vers l'identité d'un peuple qui c'est toujours affirmé différent. Etre niçois, c'est être toute sa vie fidèle à son drapeau, à ses couleurs....et un jour viendra la liberté !
DIAPORAMA DE LA DER