Pour ne pas revenir sur mes pas, je fais une petite halte au fort de Savoie pour en faire le tour des remparts. Mais ce qui m’intéresse avant tout, c’est de trouver la cascade qui est l’une des jolies visites à faire dans les environs. Donc, je m’emploie tout de suite à trouver une personne qui pourra m’indiquer le chemin, car j’ignore combien de temps faut il pour arriver jusqu'à elle !
Une fois que j'ai trouvé le sentier, la direction de la cascade ne fait plus aucun doute. Je laisse donc ma moto au parking et j’emprunte le chemin. C’est dans un paysage forestier verdoyant que j'avance déterminé. Très vite je retrouve la rivière et je la suis en la longeant par la gauche. Le sentier est large et sans danger. En 30min environ j'arrive face à une superbe cascade d’une quinzaine de mètres de haut. La cascade est visible depuis un pont en bois surélevé dans la gorge.
Elle est donc situé à une petite demi heure à pied du village de Colmars-les-Alpes, à plus de 1.200 mètres d’altitude, la cascade de la Lance, est un site naturel classé, le torrent éponyme et ses nombreux épigones parfois hauts de plus de 20 mètres constituent une véritable aire de jeu grandeur nature pour les farouches amateurs d’eaux vives (rafting, canyonning, canoë-kayak…).
La balade est assez plate, il n’y a pas de montée difficile. On arrive rapidement le long de la falaise qui longe la Lance. Des panneaux indiquent plusieurs recommandations qui a mon avis sont un peu exagérés. Evidemment la municipalité cherche à se dégager de toutes responsabilités. Peut-être des chutes de pierres de la falaise peuvent être dangereuses tout au plus, par temps de pluie ou de grand vent !
Après en avoir apprécié la splendeur de cette magnifique chute, je retourne au centre ville du village pour récupérer mon piquenique, car il est l’heure de déjeuner. Ensuite je visiterais le village fortifié.
Colmars les Alpes est bâtie sur les bords du Verdon dans la vallée du même nom ,dans le département des Alpes de Haute Provence, c’est un très joli village de montagne. Ici, nous sommes à deux pas du Parc National du Mercantour et du Parc Régional du Verdon, de la Provence, il reste quelques pieds de lavande fine, le soleil et le ciel d’azur. Les lacs de montagne, cascades, forêts de mélèzes et alpages constituent un écrin naturel. Une immense diversité d’espèces animales et végétales vivent et s’épanouissent sur les versants de ses massifs. Elle n’est pas « commune du Parc National du Mercantour » par hasard.
Village de montagne bordé par les eaux tumultueuses du Verdon, Colmars se caractérise surtout par sa belle architecture militaire classique. Il la doit à son rôle de clef de voûte du système défensif français à l’époque où la frontière était à deux pas du village.
En 1 388, Allos et Barcelonnette passent à la Savoie (comté de Nice) et Colmars devient ville frontière (France). Elle est alors protégée par une première enceinte médiévale dont François 1er, lors de ses guerres contre Charles Quint, améliorera le système défensif. L'ancien mur d'enceinte est toujours debout, et est en excellent état. Des portes (Porte de Savoie, Porte de France) font face à des fortins construits encore une fois à tord par Vauban (Vauban n’a fait qu’approuver les plans et la construction faite par un autre en les signant, il n'a jamais mis les pieds à Colmars.Ce n'est pas la premiere fois que l'on attribut injustement des constructions à cet individu. (**Voir à la fin de mon article et aprés mon diaporama).
Au nord le Fort de Savoie et au sud le Fort de France, rappellent que la cité était un endroit stratégique lorsque France et Savoie se disputaient la vallée. Chacun de ces forts est accessible par des chemins protégés que l'on appelle des "doubles-caponnières". Napoléon séjourna à Colmars les Alpes avant sa campagne d'Italie et, pour les honorer, baptisa provisoirement les deux forts de Colmars du nom des maréchaux Soult et Desaix.
C’est surtout à la fin du XIVème siècle que Colmars sera doté d’un ensemble de fortifications plus développé qui lui donnera son aspect actuel. L’époque est alors troublée. Avec l’adhésion Victor-Amédée à la ligue d’Augsbourg en 1 690, c’est la guerre entre la France et la Savoie. Louis XIV charge les architectes Beauvoisin et Creuzet de Richerand d’étudier un système de défense pour renforcer la frontière.
A Colmars, priorité est donnée aux deux redoutes destinées à surveiller les ponts : au sud une simple redoute de plan carré le Fort de France et au nord le Fort de Savoie beaucoup plus vaste. Quant à l’enceinte de Colmars, elle connaîtra quelques transformations vers 1691/1692 (construction de tours bastionnées) réalise par Niquet, mais restera sans grands changements à partir du XVIIIème siècle. A l’intérieur de l’enceinte, poudrière, place d’Armes, restes de tours crènelées, témoignent encore du passé militaire de Colmars.
La vie cependant ne se résumait pas à la défense des frontières : depuis le Moyen-âge, tout un peuple paysans, de bergers, d’artisans et de commerçants vivaient dans les murs, marquant de ses activités quotidiennes l’architecture de la ville : maisons en hauteur (trois ou quatre étages), toitures en bardeaux de mélèzes, rues pavées de galets du Verdon. Aujourd’hui Colmars est une cité touristique qui accueille été comme hiver les amoureux de la montagne et de la nature.
La vie religieuse intense de la cité a aussi laissé de nombreux témoignages d’un grand intérêt : le joli campanile de ferronnerie de la Chapelle notre Dame des Grâces, surmontant un clocheton de tuiles vernissées. Ma balade à travers les ruelles se termine et je dois maintenant continuer ma route pour reprendre le chemin de la maison. Tout le long de ma route une nature environnante, fortement boisée, et principalement composée de mélèzes et de sapins m’accompagne le restant de mon itinéraire.
Je fais une dernière halte au village de Villars-Colmars car je suis interpellé par son joli clocher. La commune a été constituée en 1792 suite à un différend entre les deux villages concernant le blé produit par les habitants de Villars. En octobre 1790, alors que la crise frumentaire à l’origine de la Révolution persiste, le maire de Colmars vient à Villars y prendre du grain qu’il y stocke, pour le déplacer à Colmars.
Les habitants de Villars s’y opposent, et seule l’intervention de la troupe militaire permet le transport. Cet accrochage, qui se double d’un second le 8 novembre déboucha sur la scission en deux communes de Colmars et Villars-Colmars en mai 1792. Comme quoi, en ce temps la, les accrochages survenaient souvent pour tout et n’importe quoi ! Mais surtout, la revolution Française montrait son vrai visage , celui d'etre encore pire que les nobles qu'ils combattaient... Pour le retour, je repasse à nouveau par saint André des Alpes et Castellane sur la route Napoléon pour rejoindre Grasse. Ma balade de la frontière oubliée se termine …
**Vauban: Les Niçois n’ont pas oublié ce que leurs ancêtres ont eu à subir de cet individu,aux ordres de Louis XIV, et que la France honore comme un héros, sans aucun égard ni remord pour les terribles déprédations qu’il commit dans certaines provinces devenues françaises par la force, mais qui alors ne l’étaient pas.
Les batteries françaises installées à Saint-Charles, au Mont-Alban et à Lympia, utilisant 644 396 livres de poudre, déversèrent sur Nice du 11 novembre 1705 au 4 janvier 1706 : 400 bombes de 5 pouces, 535 bombes de douze pouces, 273 bombes de 9 pouces… 8 208 boulets de calibre 18, 29 153 boulets de calibre 24, et 9 888 boulets de calibre 36… Nous devons donc à la précision des archives militaires françaises de savoir que nos ancêtres reçurent sur la tête, durant 54 jours : 1208 bombes et 47 249 boulets chauffés à blanc… Soit 22 bombes et 875 boulets par jour : les « Orgues de Staline » avant l’heure !!!
L'histoire Francaise parle des dictateurs: Hitler,Mussolini, Franco, Staline, ou plus recement Ben Ali et Kadafi etc etc .... elle oublie que dans ses rangs , elle a eu des tyrans comme Francois 1er et Louis XIV bien avant tout le monde !
DIAPORAMA DE LA BALADE
