La Reine Victoria dans le parc du Palais Regina (les niçoises reconnaissantes à la grande reine)
Un peu pour exorciser les moments douloureux qu’a connu la capitale de la Cote d’Azur, cet article est une promenade à travers les monuments et statues qui sont symboles à Nice. Je vous montre, au détour d'une rue, devant un immeuble, ce qui a été le passé de Nice et qui a construit son présent. En rendant l'histoire vivante, à chacun de mes récits, pour voir Nice, Nice au coeur des quartiers…Nissa la Bella.
Massena héros pour les uns, traitre pour les autres..
Dans le panorama des villes de la côte méditerranéenne, Nice est une ville surprenante, marquée par son ancrage dans un relief accidenté, son passé italien (on l'appelle la 8e colline de Rome) et une vocation balnéaire de renommée mondiale. À la fois baroque, turinoise, haussmannienne, moderne et balnéaire, Nice est riche de ses contrastes.
Le Temple de Diane ou temple de l'amour dans le parc Chambrun
Comme s'il était curieux de voir son nouvel environnement, le David de Michel-Ange a glissé hors de son emballage argenté une partie de son visage. Cette statue de bronze, haute de 6 mètres et pesant une tonne, est une reproduction du chef-d’œuvre du sculpteur florentin (œuvre réalisée par la Fonderie d’art Tesconi à Pietrasanta, en 1995) offerte à la commune par le galeriste niçois Antonio Sapone.
La place Garibaldi, ancienne place de Turin
Elle a été scellée ce printemps sur son socle de béton en haut de la Promenade-du-Paillon, face au lycée Masséna. Naturellement, il s’agit d’une réplique (et non d’une copie), l’original étant un chef-d’œuvre de la sculpture de la Renaissance, réalisé par Michel-Ange entre 1501 et 1504, et mesurant 4,34 mètres de hauteur (5,14 mètres avec le socle), tiré d’un unique bloc de marbre blanc de Carrare (le plus pur de tout les marbres au monde).
Le Roi Charles Felix, le roi que tous les niçois ont aimé
Pour installer le piédestal, un cube de 20 tonnes de béton brut, entre l’allée Albert Camus et celle des Italiens, d'importants travaux ont été nécessaires. Il a fallu amener l'électricité pour l'éclairage de l'œuvre, dévier les réseaux d'arrosage automatique, puis reposer les 600 m² de pelouse endommagés par les engins de chantier.
Le David est un chef d’œuvre de la Renaissance du sculpteur florentin Michel-Ange. Michelangelo Buonarroti a représenté David, une fronde (lanière de cuir servant de lance pierre) à la main, juste avant son combat contre Goliath. Initialement placé devant le Palazzo Vecchio pour symboliser la détermination d’une jeune république, l’original est, depuis 1873, exposé dans la Galleria dell’Accademia de Florence (Firenze).
Plus que jamais, le paysage urbain niçois est aujourd’hui marqué par une importante présence contemporaine : Les neuf lignes obliques de Bernard Venet sur le quai des Etats-Unis, les sculptures de Jaume Plensa sur la place Masséna…
Les Trois Grâces d’Antoniucci Volti
La ville a également souhaité installer dans son paysage urbain, des œuvres marquantes de l’art classique, c’est ainsi que l’Apollon d’Alfred Janniot qui avait disparu de la place Masséna depuis 1979, a été réinstallé sur la Fontaine du Soleil en juin 2011.
L'ARC de Venet de 19m de long dans la Promenade du Paillon
Après une longue éclipse, 32 ans, la fontaine du soleil a retrouvé son Apollon. En 2011, le Dieu du soleil remonte sur son piédestal. Ce retour a beaucoup fait jaser (encore le f-haine bien sur). La statue fait couler beaucoup d’encre…sur les virils attributs du Dieu grec. Mais la majorité plaide pour le retour de l'œuvre monumentale signée Alfred Auguste-Janniot.
Le monument aux morts de Rauba Capeu, le plus grand de France
Aujourd'hui, un demi-siècle plus tard sa création, c'est sans doute l'œuvre la plus photographiée par les touristes du monde entier qui viennent à Nice. Autre symbole niçois qui représente la ville dans le monde entier: la statue de Garibaldi.
Guiseppe Garibaldi dit Pepin. Heros pour les uns, Dieu pour les autres...
Le déplacement de la statue du héros des deux-mondes n'a pas été une mince affaire. Autour de la place Garibaldi, on se souvient du 17 novembre 2007 et de la reculade historique. Techniquement d'abord, il n'a pas été évident de rendre mobile les 260 tonnes statufiées.
La cascade du chateau
Des renforts avaient été prévus afin de ne pas endommager l'œuvre ébauchée par Antoine Etex, puis Dominique Ciotti, et finalement réalisée par Gustave Deloye. Garibaldi n'avait pas bougé officiellement depuis le 4 octobre 1891, date de l’inauguration. Le généralissime patriote reste l’un des monuments les plus photographiés de la capitale azuréenne.
Un autre grand personnage de l’histoire de notre pays regarde fièrement le port de Nice: La statue du roi Charles Felix (Carlo Felice): Située tout au bout de la promenade des anglais, quasi à l'entrée du port, la Statue de Charles Félix date du XIXe siècle et représente la Maison de Savoie (Casa di Savoia) et le roi de Piémont - Sardaigne, né à Turin. Si son emplacement a changé depuis sa création, son état est quant à lui le même et permet d'avoir un bel aperçu de l'architecture turinoise du dix-huitième siècle.
Athena et la Venus de Sosno
La Grèce antique rappelle aux touristes que Nikaia (Nice la victorieuse) fut un comptoir grec avant d’être romain. La Statue de la déesse Athena, à deux pas de l'église orthodoxe de Nice, vous fera tomber sur cette drôle de statue représentant la déesse Athéna. Si elle ne protège pas toute la ville, elle a au moins le mérite de protéger l'immeuble à qui elle a prêté son nom juste derrière elle. Un aperçu du genre d'excentricité toute niçoise que l'on peut trouver dans la capitale de la "Costa Azzurra" ...
Fontaine du Soleil et le David de Nice
Baladons nous dés a présent dans les jardins Albert 1er continuité de la Promenade du Paillon. Vous y découvrirez « Les trois Grâce » d’Antoniucci Volti, Euphrosyne, Aglaé et Thalie, appelées les Charités dans la mythologie grecque étaient filles de Zeus. Elles personnifient la vie dans toute sa plénitude, et plus spécifiquement la séduction, la beauté, la nature, la créativité humaine et la fécondité.
L'Apollon de Nice
Passons maintenant dans le quartier chic de Cimiez pour y admirer le Palais de la Reine la plus puissante du monde à son époque. Le monument à la reine Victoria a été érigé en 1912 par le sculpteur Louis Maubert pour rendre hommage à la souveraine, qui a fréquemment hiverné à Nice de 1887 à 1899.
Ce fut l’alliance séculaire entre les Savoie et la couronne d’Angleterre qui favorisa la venue des premiers hivernants anglais à Nice, à la fin du XVIIIe siècle. La Reine était plus qu’amoureuse de Nice. Quelques heures avant sa mort, le 22 janvier 1901, elle dira ces mots : " Ah ! si seulement j’étais à Nice, je guérirais ».
Le monument aux morts de Rauba-Capeù érigé à la mémoire des 4000 soldats niçois tombés pendant la première guerre mondiale. Tout en marbre blanc, il date de 1923. Son nom nissart, a été inspiré par son architecte Roger Séassal grand prix de Rome et est inscrit au patrimoine des monuments historiques. En plus son envergure de plus de trente mètres de haut en fait l'un des plus importants de France.
Dernier monument en date la Statue de la Liberté que je vous ai fait découvrir dans un article spécifique à celle ci. Cette liberté éclaire la promenade des Anglais et surtout le quai des États-Unis. Cette statue, dernier original signé d'Auguste Bartholdi, avait été acquise par la Ville pour 110 000 euros, deux ans avant son installation.
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