Notre Dame du Brusc à Chateauneuf de Grasse
Les soirées estivales: ce festival proposé dans 155 communes de notre département par plus de 1000 artistes est devenu incontournable de l’été azuréen et profite à l’ensemble de la population résident sur la « French Riviera ».
Chaque année, plus de 500.000 personnes sont au rendez-vous, preuve de la qualité des spectacles proposés. Au total, plus de 4 millions de spectateurs ont assisté à plus de 5000 spectacles. Ces soirées, gratuites et accessibles à tous, permettent aux habitants et aux touristes de passer un bon moment, en famille ou entre amis.
De la musique classique au jazz, en passant par la chanson niçoise ou les variétés internationales, de la danse de cabaret aux lectures théâtralisées ou aux one-man-shows d’humoristes facétieux, chacun peut combler ses gouts ou découvrir de nouvelles expressions artistiques, portées par des créateurs talentueux, issus du tissu culturel local, pépinière des plus grands talents de l’hexagone comme:
Emily Johnson, le Corou de Berre, André Ceccarelli, l’Orchestre Philharmonique de Nice, les Beatlovs, Miss Dey et Miss America, les ballets de Cannes, des pièces de theatre avec des comédiens comme Richard Bohringer, Patrick Timsit, Richard Berry, Marie Christine Barreault, Roland Magdane, Michel Boujenah et Fanny Cottençon.
Acteurs sous les feux de la rampe ou techniciens en coulisses, communes qui accueillent les spectacles et équipes du département qui oeuvrent année après année à la réussite de cette manifestations unique en France, tout le monde est gâté dans cette région bénie des Dieux, ce département si atypique….
L’année dernière, j’avais ouvert les soirées estivales par un hommage à Marilyn Monroe dans le village du Rouret, capitale de la truffe dans les Alpes Maritimes. Souvenez vous (Article Ici) « in love with Marilyn » transportait le public dans les années 50 dans le très prisé Bluenote, club de jazz à New York ou se produit la célèbre et mythique blonde ! Cette année, je jette mon dévolu tout prés de chez moi, à Chateauneuf de Grasse à quelques mètres du rond point Coluche.
Une soirée cabaret dans le cadre des XXVIIe « Nuits du Brusc » et offerte par le Conseil départemental des Alpes Maritimes. A travers 15 tableaux originaux I-Dolls Cabaret me transporte vers l’univers de leurs idoles de la musique et de la danse comme: Georges Michael, Charles Aznavour, Michael Jackson, les Blues Brothers, Sting, Dalida, Joe Dassin, Muse, Queen ou encore France Gall….
Des musiques modernes et innovantes pour un spectacle dynamique et interactif. Leurs costumes sont à l’image des grands cabarets parisiens, plumes, strass et paillettes, tout ce que j’adore vous vous en doutez certainement ! Tous dessinés et crées par sa meneuse de revue la pétillante et sexy Caroline Lopez.
Transformiste de Dalida
La Troupe est composée de 3 danseuses (Audrey, Melanie, Justine), 2 chanteuses/Danseuses (Caroline) et 1 chanteur/danseur (Florent) ainsi que la diva transformiste Coco Dimis dans un spectacle de 1h30. Cette troupe varoise est sans conteste la meilleure de la région PACA dans son genre.
Pour les amis du blog qui habitent le département azuréen ou les voisins du Var, voyons un peu si vous comprenez le patois local qui est mis à l’honneur dans la présentation des spectacles des soirées estivales du departement des Alpes Maritimes.
Es uno sesoun estivalo drudo en evenimen culturaux dintre lou Var é li Alpi Maritimo. Councert, recitau, cansoun, tiatre, pouësìo. Que de gaubi, de sensibleta, de diversita, que d'intènse moumen de bounur semoundu pèr tóuteis aqueleis artisto, virtuoso vo jouine clafi de proumesso e d’avenidou. Touei si soun bouta à la rodo pèr faire uno sesoun culturalo de trìo ! De rescontre nissarda emé de chourmo vengudo de touto lou pais nissart, e un mouloun de jouine pèr la festa. Un festenau dóu Brusc chanu, pèr tóutei lei goust. A lire, c’est tres facile, mais avec mon accent et ma prononciation les « estrangié » acapi niente !
Le lieu qui est choisi de la chapelle du Brusc à de quoi interpeller tellement l’endroit est idyllique et ressemble beaucoup à un endroit de la Toscane. La chapelle se trouve dans la campagne entre Grasse et Opio village tristement célèbre par l’accident de Michel Colucci dit Coluche. Le mémorial se trouve à quelques dizaines de mètres de la chapelle.
Ce baptistère du VIe siècle, unique dans la région, ou l’on a trouvé des fragments d’inscriptions et une nécropole paléochrétienne, sont autant d’éléments qui permette de mesurer la dimension spirituelle du site et son incontestable rayonnement.
Au milieu du XIe siècle, une nouvelle église est construite au Brusc. C’est la plus grande église rurale du diocèse, une véritable basilique de 40 m de long, haut lieu de culte et de pèlerinage où coule une source miraculeuse, sans doute une étape sur la route de Compostelle. Mais elle est en partie détruite pendant les guerres de religion et ne sera rendue au culte, après reconstruction, qu’au XVIIe siècle.
De nos jours, ce site est mis à l’honneur lors de diverses manifestations : La fête Agricole de Notre Dame du Brusc, le 3e dimanche d’avril. Le festival des Nuits du Brusc, la 1re semaine de juillet. Le festival « Melomania » la 3e semaine d’août. Notre Dame du Brusc, c'est une ode à la nature, une parenthèse dans ce monde azimuté. Le cadre bucolique de ces ruines confère à ce lieu un calme authentique : champs d’oliviers, cyprès de Florence chers à Van Gogh, vue sur les reliefs montagneux en direction de Grasse, fleurettes champêtres poussant ça et là…
Rien d'exceptionnel me direz vous dans le pays grassois ? Mais ce n'est pas justement dans la modestie du lieu que tient sa rareté ? Classée Monument Historique en 1986. Le cinema ne s’y est pas trompé avec la magie de ces lieux puisque plusieurs films ou séries ont été tourné à la chapelle Notre Dame du Brusc comme « Section de Recherche » ou encore « une femme d’honneur » avec Corinne Touzet.
Notre Dame du Brusc devient donc pour un soir « Notre Dame de Cabaret ». Une entorse me direz vous à la pénitence et à la fois divine du lieu ? Et bien cette fois ci les divinités sont bien en chair et réelles et donnent de la joie et du bonheur et pas des remords et de la tristesse .
Mais, quelles sont les origines de ce spectacle toujours très apprécié par le public ? En France pendant la Belle Epoque, on assiste à la création de cafés-concerts qui permettent d'abolir, pour un temps, les barrières sociales. Les prix étant bas, on y rencontre des riches comme des « Sans Dents » si cher à notre bloggeur Tiot le chti.
Les cafés-concerts les plus renommés en France étaient Le Chat noir et les Folies Bergère. Ces cafés faisaient restaurant, café-concert, théâtre, etc.. Mais, ce fut après la révolution que les ancêtres du cabaret actuel vont connaitre leur essor. Le cabaret Belle Meunière fut édifié spécialement pour La Mère Quinton (Marie Quinton 1854-1933 une auvergnate aubergiste) à l'exposition universelle 1900 puis rue Chaussée-d'Antin à Paris avant de s'installer sous le Palais Donadéï à Nice et même d’y faire un char au carnaval.
Tout va s’enchainer très vite, les cabarets spectacles vont apparaitre comme des petits pains… du Lido au Moulin Rouge, des Folies Bergères au Crazy Horse, de l’Elysée Montmartre à Michou. La Cote d’Azur ne sera pas en reste avec le Ruhl et le Palm Beach, la Madonette ou le Casino de Monte Carlo, C’est sur la Riviera que les célèbres Liane de Pougy et la Belle Otero finiront leur carriere….
C’est maintenant le cabaret burlesque, le bar des oiseaux de Mado la niçoise, du music hall, de la joie de vivre, du frisson et un peu d’érotisme ! aquo es ditch.
DIAPORAMA DU SPECTACLE