Ce jardin paysager se trouve sur la commune de Rayol Canadel (83) entre Saint-Tropez et Hyères. Il s'agit d'un jardin présentant des essences de l'ensemble des zones de l’écosystème méditerranéen mondial. Car on y a adapté des plantes venant des milieux tropicaux et sub-tropicaux.
Mais alors, quel dommage que ce jardin soit si mal entretenu et presque laissé à l’abandon. Mais que font les jardiniers ? Dommage encore, ce jardin pourrait être exceptionnel vu sa position géographique, mais il est très mal conservé. Les vues sur la mer sont belles mais cela est du à la beauté de la nature uniquement.
Le prix de l'entrée à 11 euros par personne est trop élevé pour ce qui est proposé. On est loin même très loin des fantastiques jardins mentonnais sur la frontière italienne ou bien celui de la villa Thuret qui appartient à l'Institut national de recherche agronomique (Inra), une succursale du Muséum d'histoire naturelle de Paris et qui est libre d’accès et gratuit.
Vu la communication qu'il y a sur ce jardin nous nous sommes dis que cela serait grandiose… Et bien nous avons été très déçus. Le jardin est grand (20 ha), nous ne savons pas vraiment par où commencer, alors qu’il y a un plan qui aurait du nous être remis par la caissière (au prix que l'on paye ce serait la moindre des choses).
De toute manière dans le dépliant, il y a très peu d’explications et celui ci sert plus pour le repérage et l’orientation que pour un réel historique du lieu. Sur place, il y a peu de panneaux explicatifs, on ne sait pas ce que l’on regarde.. On nous explique que les paysages n’étant pas des collections de plantes, les végétaux ne sont volontairement pas identifiés.
Les plantes doivent être reconnu par soit même en passant par la ferme pédagogique et ses photographies. Mais, de qui se moque t’on ? Ce jardin est il réservé pour les jardiniers éclairés ? Je suis amateur de succulentes et même si je reconnais la plupart des familles de base des plantes grasses, dans ces familles, il y a une multitude de variété. Sans indication préalable il est donc impossible de mettre un nom..
Par contre, il y a une vue magnifique sur la mer et des endroits sympathiques et jolis mais insuffisant pour justifier le prix. Même le snack propose des tarifs digne d’un restaurant de plage, on nous prend vraiment pour des pigeons ! Le jardin ne présente pas de collection botanique mais plutôt des jardins d’ambiance dans lesquels les paysages de chaque contrée se retrouvent au sein d’une même mosaïque.
Chacun s’inspire directement de paysages réels, naturels, photographiés par les jardiniers explorateurs. Plusieurs zones sont proposés à la visite: Le jardin des Canaries, le jardin de Californie, le jardin d’Afrique du Sud, le jardin d’Australie, le jardin d’Asie subtropicale...,
....le jardin de Nouvelle Zelande, le jardin d’Amérique aride, le jardin d’Amérique subtropicale, le jardin du Chili, le jardin Marin et enfin le jardin méditerranéen. Tout cela parait bien alléchant, mais une fois sur place, l’émotion du voyage s’éloigne….et la déception grandit d'escalier en escalier !
Bon, comment en est on arrivé la ? Car la propriété devait être bien belle à l’époque de sa réalisation. Par son aspect avec la mer, il ressemble au jardin Hanbury de Vintimille en Italie. Mais la comparaison s’arrête la, car si Hanbury est magique et exceptionnel, le Rayol est frustrant, voire dépitant !
L'histoire du Domaine du Rayol commence dans les années 1910 lorsque le banquier parisien Alfred-Théodore Courmes quitte Paris pour rejoindre sa région natale. En 1909, il acquiert 40 ha de forêt dans le Vallon du Figuier, sur le littoral des Maures et fonde l'âme du Domaine du Rayol avec sa femme Thérèse.
Il commande à l’architecte Guillaume Tronchet la construction de la demeure des époux Courmes. Le jardin d'agrément des Courmes s'articulait autour d'une monumentale pergola qui existe toujours aujourd’hui. En 1912, les Courmes firent construire une autre villa, l'Hôtel de la Mer, de style néoclassique, sur le modèle des villas d'hiver du XXe siècle de la Riviera française et italienne, entourée d'un jardin exotique.
Puis enfin une troisième bâtisse, la villa le Rayolet, construite en 1925, de style Art Déco inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 1940, Henry Potez, industriel aéronautique, rachète le Domaine du Rayol à Thérèse Courmes qui n'a plus de plaisir à vivre en ce lieu depuis la disparition de son mari.
En 1974, le Domaine du Rayol passe aux mains d'une compagnie d’assurances et n'est plus entretenu prenant l'allure d'un « vaste maquis piqué d'arbres exotiques ». Au début des années 80, la DDE du Var avec son géographe paysagiste associé, et le conservatoire du littoral engagent ensemble une opération de protection du jardin.
C'est en 1989, que le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres acquiert le Domaine du Rayol avec pour objectif de préserver les richesses naturelles de cette partie de la côte varoise, appelée Corniche des Maures. Le Domaine du Rayol sera dès lors définitivement protégé par le bétonnage du littoral.
La réhabilitation du site a été confiée au paysagiste Gilles Clement. Il a totalement redessiné le jardin, conformément à son principe du jardin planétaire. Il a élaboré dans cet espace privilégié un patchwork de jardins que je vous ai mentionné plus haut.
Le Jardin des Méditerranées présente sur sept hectares d'espaces naturels, des paysages du globe qui partagent le même climat. A mon humble avis, il serait temps de changer de paysagiste sans mettre en doute les capacités de cet ingénieur horticole qui ne doit plus souvent être présent, car ce domaine d’une déception inouïe va perdre de plus en plus de sa crédibilité.
Les reportages de presse ne vont plus pouvoir cautionner un jardin dans cet état d’abandon ! On sait que la manne financière du public est toujours fort appréciable et nécessaire, mais pendant encore combien de temps ?
Pour ceux qui s’y connaissent un peu en plante exotique et succulente, vous y apercevrez de grands dragonniers, des Aloès, des eucalyptus, des bambouseraies de Chine, des bosquets de Cycas, des fougères arborescentes, les palmiers plumeaux, Yuccas, Agaves et Furcreas, des Dasylirions, des Cactus…Des lantanas, hibiscus, ananas, Lys des incas, enfin pas de quoi fouetter un chat !
La visite aura duré moins de une heure et demie, on décide de rejoindre notre fille ainée, notre gendre et nos petites filles qui participent à un rassemblement de Combi-car Volkswagen à Lalonde les Maures, toujours dans le Var.
Nous traversons par le bord de mer, les localités du Rayol Cadanel, du Lavandou, de Bormes les mimosa avant d’arriver sur la plage de l’Argentiere. Le meeting se passe quasiment les pieds dans l’eau. Le rassemblement ressemble à la plupart des meeting Harley Davidson que nous avons connu avec stands de forains spécialisés, animations concert, élection de la plus belle coccinelle ou combi car, défilé dans les rues de la ville, cruising etc….
DIAPORAMA DE LA BALADE
