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De Vallauris Golfe-Juan en passant par Cannes, Mouans-Sartoux, Grasse, Saint Vallier de Thiey, Escragnolles (le village du General François Mireur), les Alpes Maritimes célèbrent ce tournant de l’histoire de France qui va devenir un mythe traversant les paysages légendaires de l’impériale Route Napoleon. la route mythique….
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Pour les Niçois, Napoleon Bonaparte était un ennemi, la cité des Anges en 1815 allait retrouvé le Royaume de Sardaigne avec la défaite de Napoleon à Waterloo et après 23 ans d’occupation révolutionnaire et napoléonienne.
Mais, Napoleon, pour les ennemis Niçois, Piémontais, Autrichiens, Russes ou Prussiens a toujours été un personnage et un adversaire admiré et respecté, contrairement au pseudo empereur qu’a été Napoleon III...le petit comme aimait à le surnommer Victor Hugo. Après cette mise au point historique, je peux donc commencer l’épopée Napoléonienne de mon département.
Autre petite précision, si vous me le permettez ? Après on commencera le récit. Napoleon a débarqué à Golfe-Juan, car l’Empereur connaissait bien l’endroit, ayant pour sa part quelques temps habité Nice avec l’armée d’Italie. Le Golfe de Juan était suffisamment éloigné du Comté de Nice et aussi suffisamment éloigné de la Provence Occidentale, celle qui se trouve au delà des montagnes de l’Esterel.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la Provence situé à l’Ouest du département des Alpes Maritimes (donc le Var actuel) avait une population complètement défavorable à l’Empereur Napoleon. C’est pour cela que Napoleon choisit l’itinéraire passant par Grasse, puis Grenoble, pourtant très difficile à cause de son relief escarpé, mais avec une population favorable voire indifférente.
Pour l’Empereur, ce qui deviendra plus tard la fameuse « Route Napoleon » se fera sans aucune bataille ni escarmouche et ses troupes ne cesseront de gonfler au fur et à mesure de l’avancé sur Grenoble. Voila pour la petite histoire….
Nous sommes aujourd’hui le 01 Mars 2015, deux cents ans nous séparent de cette incroyable aventure humaine, revenons brièvement sur l’histoire de cette épopée. Après la difficile campagne de France, les Alliés entrent en vainqueurs à Paris, Napoléon est contraint d’abdiquer sans condition. Le traité de Fontainebleau, signé le 6 avril 1814, met fin à son règne et le condamne à l’exil sur une île située entre la Corse et la Sardaigne, dans l'archipel Toscan à la frontière de la mer Ligure et Tyrrhénienne: l’île d’Elbe.
La monarchie est alors restaurée et le Roi Louis XVIII monte sur le trône de France grâce au soutien de l’Angleterre. L’impopularité grandissante du Roi, le mécontentement des français à être dirigé par un monarque imposé par l’ennemi, ainsi que le projet des puissances alliés de déporter Napoléon sur une île lointaine, décident l’Empereur à revenir sur le sol français pour reconquérir son trône.
C’est donc dans le plus grand secret que le 26 février 1815, Napoléon et son état-major, les généraux Drouot, Cambronne et Bertrand, demeurés auprès de leur Empereur dans l’adversité comme ils l’avaient été dans le succès, embarquent à bord du Brick l’Inconstant et débarqueront sur une plage du Golfe de Juan prés de Cannes.
La flottille, composée de sept bâtiments avec à son bord un millier d’hommes quitte Portoferraio pour une traversée qui va durer 3 jours. Le 1er mars 1815, le Brick l’Inconstant pénètre dans la rade de Golfe-Juan. A son bord, cocarde tricolore au bicorne, Napoléon s’apprête à débarquer sur le sol Azuréen, signant ainsi le premier acte de la plus extraordinaire aventure de la légende Napoléonienne "l’épopée des Cent Jours"…
Il empruntera ensuite la route qui porte aujourd’hui son nom, la route Napoléon, qui rallie Golfe-Juan à Grenoble, qu’il parcourra avec ses hommes en sept jours. Il entrera aux Tuileries le 20 mars 1815 et reconquérira son trône…
Deux cents ans, et le sable mythique de Golfe Juan est encore marqué du sceau de l’empereur. De ce débarquement quasi solitaire et toujours en bonne place dans les livres d’histoire. Deux cents ans après le retour de l’ile d’Elbe de cet empereur fougueux, de nombreux français sont encore prompts à chérir le « petit caporal ».
Golfe Juan fête en grande pompe l’anniversaire du bi-centenaire du nouvel envol de l’Aigle vers la reconquête du pouvoir. Les azuréens ont rendez vous sur les lieux mêmes de ce débarquement mémorable. Pour revivre les premier pas d’un mythe qui marche vers ses fameux « Cent jours » ils sont alors au milieu des fans, ces (doux) dingues du parcours d’un homme hors normes, avant de devenir un redoutable chef de guerre craint de toute l’Europe. Un destin qui en fait une légende que deux siècles d’histoire et de drames n’ont pas su effacer.
Les festivités du bicentenaire du débarquement de l’empereur ont débuté avec le soleil même si en fin de journée le ciel s’assombrit de quelques nuages. Ici sur la plage, des tentes de fortune, des baraquements d’époque… Du mobilier d’Empire en mode reconquête du pouvoir. Des paillotes napoléoniennes qui ont envahi le lieu de reconstitution. Et tout autour, les fans de l’Empereur s’affairent, festoient avant la grande bataille programmé dans quelques instants..
Ils sont venus de plusieurs pays d’Europe pour commémorer l’événement. En premier lieu, des Français bien sur, de plusieurs régions différentes (Bretagne, Alsace, Basques, Auvergne, Limousin, Parisiens) puis des Belges, des Hollandais, des Tchèques et de nombreux Italiens qui sont fans de l’Empereur. Il faut savoir que le berceau de la famille Bonaparte vient de Sarzana en Ligurie ou Isabella Calandrini, petite nièce du pape, épouse Giovanni Buonaparte, notaire, maire de Sarzana, commissaire de Giovanni Visconti.. Giovanni Buonaparte est ainsi l’ancêtre de Napoleon Bonaparte.
Par contre, le personnage principal est quand à lui incarné par un parisien depuis dix ans. Dix ans que ce dernier incarne napoléon des pieds jusqu’à la tête. Il quitte sa robe d’avocat, spécialisé dans la défense des automobilistes, pour incarner le français le plus connu au monde. Il pousse même la ressemblance en exploitant les tics de Napoléon. Un vrai Caporal ! Dix ans à se prendre pour Napoleon. A être harcelé, acclamé, photographié… de quoi devenir schizophrène peut-être. C’est un parisien hein ! hi hi hi
Mais attention que se passe t’il ? Des cavaliers passent devant moi. Ce sont les lanciers du 1er régiment de chevau-léger polonais qui ont suivi l’Empereur sur l’ile d’Elbe. Puis, je vois maintenant les fantassins et la garde impériale, le corps d’élite de l’Empereur. L’infanterie et l’artillerie se met en place sur la plage de Golfe-Juan. L’empereur me demande de m’éloigner, ça va chauffer, car les autrichiens vont déclencher les hostilités.
Tout d’un coup, les coups de canons résonnent dans ma tête comme si l’orage était imminent ! L’ennemi tire le premier puis installe ses baïonnettes au fusil pour charger sur les fantassins. Les lanciers chargent aux sabres, les corps à corps sont sanglants. Les troupes de Napoleon semblent prendre le dessus, mais les autrichiens courageux ne faiblissent pas.
Les premières victimes des combats font leur apparition. Livia la hongroise porte secours aux blessés qui deviennent de plus en plus nombreux. La garde impériale s’avance seule sur les coalisés telle un rouleau compresseur. Les autrichiens sont anéantis, la défaite est sévère dans les rangs du Saint Empire et de la Maison des Habsbourg.
Napoleon sur son cheval s’avance triomphant, il se dirige vers Cannes, puis vers Grasse ou il s’arrête place de la Foux. A Escragnolles, petit village de l’arrière pays grassois, il va saluer la mère du General François Mireur, tombé lors de la campagne d’Egypte et qui fut le premier français à entonner la Marseillaise. La légende de la route Napoleon rentre dans l’histoire , le mythe est en marche…..
02Livia a été tué par une baionette Française
*(Il faut que je précise pour la vérité historique que Golfe-Juan n'a jamais été le siège d'une bataille, Napoleon rejoindra Grenoble sans aucune opposition et sans verser une goutte de sang).
DIAPORAMA NAPOLEON
