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Cette fête païenne célébrait à l’origine la déesse de la Terre, le renouveau de la nature et l’arrivée du printemps en ornant de guirlandes et de fleurs un pin abattu dans la forêt et installé dans le temple.
Le pin représentait le Dieu Attis, endormi pendant les longues nuits d’hiver et réveillé par la Déesse Cybele au printemps, pour fêter le renouveau de la nature. Les jeunes filles vêtues en blanc et les garçons, fleur à la boutonnière, dansaient autour de « l’arbre des mai ». Cette fête traditionnelle fait partie des plus anciennes coutumes du folklore niçois.
Les Arènes de Cimiez Nice
Au temps des romains déjà, à Nice, on célébrait le renouveau de la Nature en plantant un « mai » (un grand pin abattu dans la forêt) dans un temple et en le décorant de guirlandes de fleurs et de lauriers.
La Villa des Arènes
Au cours des siècles, la coutume devint de « vira lou mai », « Tourner les mais » qui signifie, depuis le moyen-âge, danser autour d’un tronc d’arbre surmonté d’une couronne de fleurs. Danser autour des mais, dressés dans des endroits symboliques du Vieux-Nice, en mangeant des spécialités, en jouant au « pilou » ou au « vitou », et en élisant une "Reine des mai » (Regina dei Mai).
Fouilles archéologiques aux arènes
La fête devint de plus en plus populaire et se déroulait sur les places des villages, devant le Palais Royal à Nice, près du Cours Saleya et dans chacun des hameaux de la commune.
L'oliveraie des Arènes
L'un des « festins de Mai » les plus grandioses se déroula en 1821, lors de la visite des Souverains Sardes à Nice. Le roi Victor Emanuel Ier et son épouse Marie Thérese d'Autriche Este princesse de Modene assistèrent, confortablement installés dans une loge dressée pour la circonstance, à une gigantesque parade où défilèrent et dansèrent plusieurs dizaines de jeunes niçoises toutes vêtues de blanc.
Le groupe Nice la Belle
Après une interruption due aux guerres, la tradition fut de nouveau perpétuée sous une forme nouvelle adaptée aux contraintes de la vie moderne. Le « festin » se déroule désormais au beau milieu des oliviers centenaires des jardins des Arènes de Cimiez, construits sur les ruines de l’ancienne cité romaine de Céménelum et du Palais Gubernatis demeure gênoise du XVIIe avec des fenêtres ornées en trompe l'oeil. Un retour aux origines de la Fête des mai.
Nissa é Savoia soulamen
C’est aussi l’occasion de déguster les spécialités de la cuisine niçoise (la socca, la pissaladière, le pan-bagnat, la tourte de blette…) et de découvrir pour les plus petits, la langue et la culture niçoise à travers la musique, les chants et les danses du Comté de Nice.
La Ligue des Restaurations des Libertés Niçoises, fouora lou rèsta
Le Pan Bagnat est ce que l’on appelle la merenda nissarda. Pan Bagnat littéralement pain mouillé; arrosé d’huile d’olive de Nice. En fait, c’est la salade niçoise dans un pain rond que prenaient les travailleurs pendant leur pause (la merenda).
Elevé au Pan-Bagnat et à la Socca. Pas de kebab ici !
Et une vraie salade niçoise, c'est à la fois simple et très compliqué car il faut des produits de saison avec du goût et ne pas mettre des ingrédients rigoureusement interdits comme des haricots verts, de la laitue et des pommes de terre comme on peut le voir à Paris et même à Marseille....
Socca la Bella
Une fois le pique-nique terminé place à l’élection de la Reine des Mai (Regina dei Mai). Ce sont donc les quatre jeunes filles des quatre points cardinaux du Comté de Nice qui sont qualifiées parmi les 17 prétendantes du début du concours.
Le vrai Pan Bagnat (feves, radis, tomates oignons, poivrons etc..)
Celles-ci devaient nous présenter une prestation en rapport avec notre culture niçoise....c’est ainsi qu’une d’elles dansât, une autre chantât et deux autres jouèrent une comédie en « lenga nouòstra ». C’est la Regina dou Pounent qui devint Regina dei Mai 2015 et qui va tout au long de ces 12 prochains mois être l’ambassadrice de la culture niçoise.
la chorale Stoufa Gari (chants en langue niçoise)
L’élection terminé, place à la musique et au baleti avec tout d’abord la chorale « Stoufa Gari », C’est autour des traditions niçoises que l’ensemble vocal s’est construit. Il réunit 6 jeunes de Nice et des vallées niçoises.
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En explorant ces riches répertoires traditionnels, cette nouvelle génération de chanteurs révèle l’intense communion des musiques et des voix a cappella, autour de créations fortes et réjouissantes, qui témoignent avec passion de la ferveur de cet héritage.
La cerémonie de la Regina Dei Mai est ouverte par Sylvain Casagrande
Leur répertoire évolue désormais sur des routes bien plus lointaines, de Nice aux alpes piémontaises et à l’Italie du nord. D’ailleurs la soprano du groupe Mathilde Rosso est la précédente Reine des Mai. Mathilde est une jeune fille de 26 ans dont les origines reflètent ce qu'est et a toujours été Nice: niçoise, oui, mais aussi mélange de Piémont, de Ligurie, et de génois.
Mentalita Nissarda degun m'esquissa
Dans le Piémont, et plus précisément dans les vallées alpines où Mathilde allait en vacances dans une partie de sa famille, elle a découvert pour la première fois des gens, des jeunes, qui vivaient avec leur culture, qui chantaient, qui dansaient, qui parlaient la lanque, respectaient et aimaient les traditions de leurs anciens. C'est cette ambiance qu'elle a recherchée dans la région niçoise et ce sont ces moments qu'il lui semble importants de recréer.
Ben djugat la regina dou pounent
On passe maintenant à un groupe très dynamique ! Mazamorra est un groupe niçois qui se produit internationalement et notamment en Amerique du Sud , Argentine, Bresil, Cuba, mais aussi en France et en Italie. Leur dernier album « Toujours perché la haut » évoque les villages de l’arrière pays niçois, du Comté et des Vallées Piémontaises écrit par Zéphirin Castellon.
Le jury ne plaisante pas avec la culture nissarde. Méfi sieu un Barbet ! Cristou Daurore enregiste les candidates parlant en nissart pour ensuite débattre en coulisse.
Ah oui ! Mazamorra veut dire « pâte des Maures », c’est un dessert assez populaire. Avant d’ouvrir le grand baleti, un super groupe folklorique qui nous vient des contrées étrangères, car à Nice nous sommes ouvert à tout le monde et à tout les peuples dans la mesure ou ils respectent nos traditions.
La Regina dei Mai (Reine des Mai)
On finit donc pas le groupo « La Capouliero » de Martigues qui porte haut les couleurs de leur Occitanie. Les niçois leur ont fait un accueil chaleureux, ce qui prouve que nous ne sommes pas rancunier, mais toujours tolérants…..
La Bella Nissarda
A l’an que ven que se siam pas mai que siguem pas mens. Cadun es couma li sieu acioun lou fan marit couma la rougna, o bouon couma lou pan. Toui saben doun venen ma saben pa doun aneren. Issa Nissa
La Capouliero de Martigues
DIAPORAMA DE LA FETE