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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 07:37

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4 jours de fetes pour le jumelage de Nice et de Papeete, mais aussi une grande nuit festive sur la promenade des Anglais appelé plus intimement par les Niçois « la prom ». Soirée fastueuse sur le bord de mer qui a tout d’abord commencé par la course des porteurs de fruits Tahitiens organisée dans le cadre de la semaine tahitienne qui scelle en terre nissarte le récent jumelage entre Nissa et Papeete. Une course aussi spectaculaire que rigolote. Mais attention ! Les candidats prenaient cela aux sérieux.

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 On faisait tout d’abord chauffé les muscles et le camphre parfumait les jardins Albert 1er. Les coureurs se préparaient et s’entrainaient avant la course qui allait opposer Tahitiens et Niçois.Une traditions polynesienne, à la fois sportive. Il faut porter 30 kilos sur environ un kilometre. A ce petit jeu la, les polynésiens sont les plus fort et notre meilleur Niçois finira troisième ,ce qui est vraiment honorable pour quelqu’un qui découvre ce sport. Puis ce fut les démonstrations de danses par de jolies vahinés qui ont déambulé toute la soirée le long de la prom’ alternant chaussée nord et chaussée sud.

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Pendant ce temps la, les orchestres installés sur les chars continuaient à déverser leurs flots de musiques les plus diverses sur six scènes mobiles qui changeaient de places toutes les heures entre le Negresco et le palais de la Méditerranée. Un hôtel comme le Royal avait même décidé d’offrir une soirée cabaret sur sa terrasse avec un Rae Rae de Tina Turner. L’asphalte de la prom’s devenait une énorme et longue piste de danse ou plus de 500000 milles personnes ce sont amusés sans discontinuer. Nice is Magic ! Nice is the best of the best.

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Quand aux stands du village Tahitien du théâtre de verdure, ils ont attiré la foule jusqu’a minuit. Au moment où je rédige mon article, il y aura ce soir la soirée « Unighed » de David et Cathy Guetta et je n’ose imaginer l’ambiance délirante qui s’en suivra. Mais revenons à cette journée et cette soirée qui s’est traduit par de nombreuses animations entre les démonstrations de « comment mettre un paréo » ou bien « comment décortiquer une noix de coco » pour ensuite fabriquer le monoï.

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Le Monoï ! Une institution polynésienne. Les noix de coco mûres sont ramassées, fendues dans les 48 heures pour en recueillir l’amande qui est mise à sécher au soleil pendant une semaine. Placées dans des sacs de jute les amandes, sous le nom de coprah, sont expédiées à l’huilerie de Tahiti. Broyé en farine, chauffé à 125°, le coprah est alors pressé et donne une huile de première pression. L’huile est raffinée, stockée dans des cuves. Après une dernière filtration on obtient le monoï qui peut être parfumé avec d’autres extraits d’espèces végétales récoltées localement (vanille, frangipanier, ylang-ylang, santal...).
Bien sur tout au long de la journée les groupes de musiciens et de percussionnistes polynésiens animaient plusieurs secteurs de la ville. Sans oublié les Vahinés qui sont le point de mire des spectateurs.

photos-2010a-0231.JPGPlace maintenant à une autre course mythique, celle en pirogue tahitienne ou « va’ a » entre la plage du centenaire et le port de villefranche sur mer.
Autant vous dire tout de suite  que les participants à cette course ne sont pas des gringalets ! Plutôt le genre armoires à glaces. Car pour propulser en mer une pirogue de 13,50 m de long et 130 kilos minimum à la vitesse moyenne de 14 km/h, il en faut des bras …

photos-2010a-0018-copie-2.JPGTout ca pour vous dire que la « Tahitienne va’a Nice » qui vous est proposée dans le cadre de la semaine tahitienne, ce n’est pas du folklore. La course est d’ailleurs inscrite au calendrier international de « va’a » et aligne quatre champions du monde sur les 138 rameurs qui prennent le départ !
Autant vous dire que l’équipage Niçois à fort à faire….

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Les corps tendus, muscles bandés, le bruit des pagaies dans l’eau, le soleil de plomb implacable, l’effort. Les pirogues tahitiennes fendent la mer, vingt trois équipages qui filent dans la baie des Anges. Ils sont venus du bout du monde pour participer à cette épreuve, d’Italie notamment, de Sardaigne notre ancien pays, d’Allemagne, mais aussi beaucoup d’équipages Français, de perpignan, de Toulon, de Nice bien sur !

photos-2010a-0079.JPGIls ont pris la mer après avoir dit une prière en Tahitien. Des Anonymes, mais aussi beaucoup de champions, des médaillers olympiques, des champions du monde dans leur discipline. Tous avaient à cœur de battre les insurmontables polynésiens dans cette course marathon d’une incroyable puissance.

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Mais la victoire  fut sans surprise et les Tahitiens ne donnèrent aucune chance aux autres équipages. On a même pu se rendre compte que la grande bleue était leur jardin marin tellement leur puissance a été fulgurante.  Comme quoi la technique est Reine et il ne suffit pas de bâtir une équipe Niçoise constitué de champions pour gagner un titre. L’équipe Niçoise était constitué de Johanna Daumas , championne du monde de Triathlon, Marc Raquil , champion du monde d’Athlétisme, Christophe Saioni champion de ski, Guillaume Nery recordman du monde d’Apnée et Mickael Meloul champion du monde de Taekwondo. Autant vous dire que l’équipage tahitien a été « énorme ».

photos-2010a-0223.JPGLes Niçois ont donné rendez vous l’année prochaine car les liens avec les tahitiens ont été eux aussi énorme. On est heureux de faire des choses avec Papeete, heureux que le rapprochement entre nos deux villes et nos deux pays ne soit pas seulement un rapprochement sur papier mais un vrai échange.
D’ailleurs je peux vous dire que ce rapprochement ne c’est pas fait que sur papier avec votre serviteur, mais j’ai pu apprécier plusieurs spécialités locale comme ce vin de Tahiti et plus particulièrement ce vin blanc de corail.

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C’est un vignoble d’exception unique au monde, situé sur un atoll corallien, la vigne pousse au milieu d’une cocoteraie en bord de lagon tropical de Rangiroa. La vendange prend le bateau avant de rejoindre le chai. Les récoltes sont aux nombres de deux par an. Je l’ai gouté, c’est incomparable à ce qui existe par ailleurs, indescriptible. Le Blanc de corail est brillant comme la pleine lune sur le  Pacifique, le nez de ce vin blanc élégant et fin s’ouvre sur des notes exotiques et minérales de mangue, d’ananas, et de banane confite.

photos-2010a-0064.JPGDe subtils arômes de lychee et de papaye complètent ce tableau en deuxième nez. Expressif et complexe, l’attaque est franche en bouche. Le rosé est tout aussi complexe et fin. Vin unique au monde qui présente lui aussi un trait d’union des similitudes avec le vin Niçois, le bellet et son cépage unique en France : la Fuëlla nera totalement inconnu des vignerons des autres régions viticoles françaises.

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Une autre spécialité que l’on pouvait rencontrer sur la plage du centenaire par exemple, ce sont les massages tahitiens pratiqués par Titaina et  Fateata, modelages du corps à l’huile de monoï garanti anti stress. Des artisanes ? Oui ! De vrais doigts de fées…

photos-2010a-0242.JPGLe dimanche s’est terminé avec un « Tamure Marathon » ou toute la communauté Tahitienne de France avait fait le déplacement pour ce spectacle impressionnant. On voyait des Tahitiens de partout dans le centre ville de Nice. Tous les intrépides danseurs se sont essayés à cette compétition enjouée. Le principe est très simple : toutes les volontaires peuvent se présenter. Hommes ou femmes s’inscrivent, se voient attribuer un numéro, enfilent un paréo et doivent tenir quatre heures. L’ambiance étant extrêmement chaleureuse. Vivement l’année prochaine que cela recommence, nos amis polynésiens, nous ont fait passer une semaine remarquable.

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Car entre les deux pays, il y a une évidente communauté de vie et de destin : une culture, une langue, une économie organisée autour du tourisme, le soleil ! C’est comme si la fleur de tiaré se mariait avec le jasmin.  Mais les deux fleurs ne sont elles pas de la même famille que le gardénia. Alors quoi de plus logique se rapprochement entre ces deux destination de rêve…

              DIAPORAMA DE LA JOURNEE TAHITIENNE


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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 16:12

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L’archipel compte en outre Moorea avec ses pics volcaniques qui se reflètent dans les eaux tranquille de son lagon séparé seulement par 17 km de Tahiti ou encore la célèbre Bora Bora dominant l’irréelle beauté de ses eaux poissonneuses.

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Accueillants, genereux, humoristes et gentiment moqueurs pourraient se définir les polynésiens, une similitude encore partagé avec les Niçois, il suffit de voir un sketch de notre Noëlle Perna dit Mado la Niçoise pour s’en convaincre. Les polynésiens sont de très bons vivants ! Au moindre prétexte, ils empoignent tambours et « ukulélé », dansent à perdre haleine et se retrouvent à déguster des mets succulents autour d’un four tahitien. Pas la peine de vous faire un dessin avec la cuisine Nissarte et la festa qui s’en ressort dans chacun de nos festins. La cuisine Niçoise, c’est la cuisine du soleil et de la joie de vivre venant de la terre et de la mer.

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Profondément attaché à leur « fenua », leur pays avec ses lagons et l’océan qui l’entoure, les polynésiens adorent les heures passées en pirogue à pêcher ou a rêver prés du récif sur la houle de l’océan. Chez le Niçois, on appelle cela « avoir la nissartitude ».On échangera volontiers les pirogues avec nos « pointus ».
Ils sont quelques 264000, les habitants des iles de la Polynésie Française à perpétuer ce style de vie. La moitié d’entre eux  habite aujourd’hui Tahiti, a Papeete, capitale grouillante d’activités et dans sa périphérie.

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Pourtant leur société, pluriethnique, compte seulement 63% de polynésiens de souche, 20% de demis (polynésiens européen chinois) 12% de metro et 5% de chinois. Mais l’esprit polynésiens, avec ses valeurs et ses activités traditionnelles est si fort que tous, naturellement, l’on adopté. Pour l’instant à Nice, nous en sommes encore loin, mais les vrais Niçois du LRLN se chargent de faire perdurer les vieilles traditions du countea de Nissa face à une population majoritairement etrangere.

photos-2010a-0205.JPGEntre ciel et vagues, entre mer et montagnes, tout comme le pays Niçois, les iles polynésiennes sont un paradis de la faune et de la flore. Impossible de vous citer pour chacune des deux régions les espèces endémiques présentes, pour certaines unique au monde comme dans le Mercantour et la vallée des Merveilles, je remplirais bien vite mon article de plusieurs centaines de noms scientifiques. Pour l’histoire du peuple polynésien, ce serait une véritable saga fantastique comme l’histoire de la cité azuréenne plusieurs fois millénaire. On notera bien sur la date historique du 05 Aout 2010 qui marque le jumelage des deux destinations de rêve….

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Bien sur ! Le blog de « maimiti »  pourrait vous en parler beaucoup mieux que votre serviteur, puisque notre amie du blog à des liens très étroits avec cette région d’outre mer. Je lui demanderai simplement de me pardonner les erreurs ou les oublis que j’aurai pu omettre en parlant de son pays qui est le sien car pour mon compte, je le découvre au travers de ce jumelage.

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Car, c’est au source du sacré que plongent les racines de la culture polynésienne tout comme celle de Nice. Aux temps anciens, la création artistique était un acte religieux comme la musique, les spectacles, les danses et mêmes les festins menés par les « arioi » caste aristocratiques de prêtres artistes qui allaient d’iles en iles. Véritable explosions de couleurs et de grâce de jeunes filles magnifiques parés de fleurs et de feuilles exécutent avec ferveur les figures rituelles de leurs ancêtres, hymne à la joie, à la beauté, à l’amour qui trouve son apothéose dans le « heva » les grandes fêtes de juillet.

photos-2010a-0149.JPGUne énième similitude avec « lou festin des Mai » à Nissa ou les jolies Niçoises de la Ciamada Nissarda  qui représente  la France  se sont mêlée aux groupes polynésiens. Haka, tamouré, chants traditionnels, farandoles ont contribué à mettre une ambiance du tonnerre partout en ville de la place Garibaldi au centre commercial Nice étoile, des jardins Albert 1er à la Promenade.

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Elles sont couronnées de fleurs et vêtues de robes à volant aux couleurs chatoyantes, elles ont des doigts de fées et de l’imagination à revendre. Ce sont les artisanes, ces femmes qui savent façonner des merveilles avec tout ce que l’abondante nature offre de fibres, fleurs, perles, coquillages, parfums et … d’inspiration que l’on a pu découvrir dans le marché polynésien de Villefranche sur Mer. Un marché haut en couleurs comme seul celui de Nice Saleya peut vous l’offrir en métropole. Mais c’est uniquement à Tahiti que l’on trouvera la « Poe Rava » la perle noire, la légendaire perle des lagons polynésiens, l’incomparable joyau que se disputent les plus grands joailliers de la planète.

photos-2010a-0071.JPGSa forme et ses rondeurs expriment la sensualité d’un corps de femme. Un don divin se nommant « Te Ufi » fille d’Okana, l’esprit du corail et de Varo l’esprit du sable. Et Dieu sait comme elles étaient belles les jolies tahitiennes qui se sont installées autour de ma moto et qui ont pris la pause dans un sourire à faire chavirer le plus insensible des bikers. Les dames ne seront pas lésées, car les polynésiens et leurs larges tatouages impressionnants ont ravi de nombreuses Niçoises et touristes de passage. Car cet art est bien d’origine polynésien dérivé du mot « tatau » qui signifie « frapper » ou « répéter » de manière continuelle.

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Un art sacré perçu comme un habillement, un langage, un symbole de pouvoir et un titre de gloire….. Hérité des Dieux, le tatouage était porteur de pouvoir surnaturel et allait bien au delà de la vie terrestre. Le tatouage est en Polynésie le symbole d’une identité choisie et valorisée.

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L’identité culturelle voila un terme cher à notre comté avec qui nous pouvons comprendre aisément celui du peuple Tahitien. C’est en continuant ces belles traditions que nous pourrons continuer à rêver de ces merveilleuses destinations qui resteront des lieux idylliques à tout jamais, car ici nous sommes dans le sud et quand la légende dépasse la réalité, on publie la légende que ce soit à Nice ou à Tahiti.

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De partout c'est la fete , on trouvait des gens qui dansaient sur la plage,dans les jardins Albert 1er, la promenade des Anglais. Des tahitiens et des Tahitiennes, des Niçois et des Niçoises aux couleurs du soleil, des jeunes et des moins jeunes, des chants et des cris de joie..... C'est Tahiti en baie des Anges !

POUR REVOIR LE PREMIER EPISODE C'EST : ICI

         DIAPORAMA DE LA JOURNEE TAHITIENNE


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Published by freerider06 - dans comté de Nice
20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 23:00

photos-2010a-0001.JPG Ce sont deux villes mythiques, plurietniques, ancrées dans un passé trois fois millénaires pour l’une et perdu dans la nuit des temps pour l’autre…
A 18000 kilomètres l’une de l’autre, chacune dans son hemisphere, dans ses eaux, dans son cadre de montagne, leur comparaison et leur similitude est passionnante parfois étonnante, un rien incroyable, je découvre des nombreux traits d’union.

photos-2010a-0363.JPGLe jumelage de Nice et de Papeete est l’aboutissement d’une déjà très longue histoire entre les deux peuples de la mer et de la montagne. Vous avez pu lire dans mes articles, oh combien Nice est ouverte au monde, oh combien les Niçois ont parcouru les terres lointaines et notamment le « héros des deux monde » Guiseppe Garibaldi ; du Brésil à l’Uruguay, de la jeune république des Etats Unis à l’Argentine, l’Europe entière ….

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Des liens divers, multiples et solides se sont établis entre la victorieuse cité millénaire au passé prestigieux, cinquième ville de France et la petite ville Tahitienne de 26000 habitants capitale du territoire français aux ancêtres polynésiens immémoriaux. Toutes proportions gardées, nos deux cités présentent de nombreuses similitudes. La communauté tahitienne sur la cote d’Azur est la plus importante de France. Entre autres, les deux villes ont une vocation touristique. Elles possèdent un patrimoine historique unique et cherchent à le préserver tout en le valorisant. Elles partagent le même attachement aux valeurs traditionnelles d’accueil et de convivialité.

photos-2010a-0145.JPGClin d’œil symbolique à la promenade des Anglais de la part de la municipalité de Papeete, il y aura désormais une petite cousine aux antipodes. L’une des rues de la ville polynésienne sera rebaptiser « promenade de Nice ». C’est un grand honneur que fait le peuple Tahitien au peuple Niçois.
photos-2010a-0020-copie-2.JPGC’est l’histoire d’un jumelage  qui remonte à la nuit des temps pour ces deux lieux qui font rêver le plus grand nombre de gens dans le monde: Tahiti et la Cote d’Azur, la Riviera et la Polynésie deux icones du tourisme de rêve.
Au départ il y a une baie, ligne pure, l’une des plus belles du monde ; et une rade, dans une ile des plus mythique. Chacune dans ses eaux. Méditerranée pour l’ancienne Nikaia et Pacifique pour la resplendissante cité du bout du monde. L’une dans son cadre montagneux des Alpes, l’autre dans son volcan polynésien. Toutes deux synonymes de paradis, nature somptueuse, généreuse, jardins de fleurs et de fruits, climat clément, heureux, chaleur, beau temps, soleil ardent, lumière intense.

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Leur renommée touristique remonte à la même époque à quelques années prés. Elles sont toutes les deux sources d’inspiration d’artistes, ecrivains, peintres, cinéastes sans autre équivalent en France pour la ville de métropole. Leur union avec le pays actuel s’effectue presque au même moment. 1860 pour Nice et 1880 pour Tahiti et l’établissement d’un protectorat.  Aujourd’hui ces deux terres sont un collier de perles éblouissantes pour le prestige du pays qui les a annexés.
L’une sur les pentes d’un volcan ou se creuse des vallées et des monts recouvert de végétation ou se distinguent le taro, le cocotier, l’arbre à pain. L’autre entre la mer et les Préalpes ou trône l’olivier « l’arbre immortel » l’arbre méditerranéen par excellence parmi les orangers, les citronniers, les mimosas.

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De cette cote du sud du continent européen jusqu'à cette ile du monde insulaire océanien dans le pacifique sud, des liens s’élaborèrent après l’évolution des deux pays. La constitution des différents royaumes, de différents états dans l’un ; l’établissement d’un protectorat, la décolonisation, l’autonomie dans l’autre. La première rencontre entre les deux cultures se fit au siècle des lumières, au cours des voyages autour du monde qu’entreprirent de nombreux niçois à la recherche de la terra incognita australis. Deux mondes, deux ethnies se découvrirent.

photos-2010a-0104-copie-1.JPGEntre Nice et Papeete, des correspondances, des associations, des transmissions se multiplièrent. Des Niçois se sont installés à Papeete comme la fille ainée de la légendaire Helene Barrale, des tahitiens vivent à Nice en grand nombre. Parmi les nombreux traits d’union, certains descendants des Pomare, les derniers rois de Tahiti s’établirent à Nice. Deux sociétés maritimes aux origines les plus anciennes, aux techniques de navigation, aux etoiles, aux nuages, aux couleurs de la mer continuent le trait d’union. Deux peuples de navigateurs, mais aussi de cultivateurs à l’origine, chasseurs-cueilleurs nomades. Parce qu’ils avaient un système d’irrigation pour leurs tarodières, les polynésiens sont même qualifiés d’horticulteurs. Tels sont encore, les Niçois dont les fleurs sont célèbres à tout jamais pour la parfumerie …

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Deux peuples pour qui le sens de l’hospitalité est ancestral et perdure. Il est spontané et la porte des vrais Niçois s’ouvre, grande, devant l’étranger qui se présente (j’ai encore fait la connaissance d’une Iranienne qui tient boutique face aux jardins et ce n’est que du bonheur cette ouverture d’esprit). Cette tradition de l’accueil prend source dans l’hospitalité antique qui allait de l’offre de nourriture, l’hebergement, les dons…. Le mot hospitalité vient du latin. Une tradition apprise par mes parents, grands Parents, arrière grands parents Niçois, Breillois, Mentounasc,Grassois,Corse …. Son équivalent tahitien est le « haere mai tamaa » qui signifie viens manger, phrase adressé à toute personne qui passe devant le foyer. Pareil pour le don qualité marquante du tahitien qui aime vous offrir ce qu’il a, même quand il a peu.

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Les deux langues sont un facteur primordial de ces deux cultures, les identités niçoises et maohi en découlent. Les nationalismes s’en réclament… Le niçois n’est pas un dialecte, le reo maohi n’est pas une langue morte indigène. Et si tous les deux ont été interdits par l’état colonial, ils n’ont pas disparu. L’attachement des Niçois à leur langue subsiste, est manifeste avec l’hymne « Nissa la Bella » chantée avec emotion, avec FIERTE (j’insiste), à l’issue de toutes manifestations officielles. Le reo maohi est la langue des ancêtres qui s’est transmise sans interruption malgré les interdictions de génération en génération. L’histoire des 2 pays est faite de conquêtes  par des puissances ennemies, de guerres et de rivalités entre clan ou bien entre pays voisins avant d’être tout les deux annexés dans la nation Française.

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Parmi les passagers des bateaux à vapeur, cargos mixtes au charme suranné ou modestes paquebots qui faisaient escales dans le port de Papeete, certains tracèrent des liens entre Nice et Papeete. Certains de ces voyageurs sont anonymes, restés dans l’ombre, d’autres célèbres ont marqué leur époque. C’est le cas d’Henri Matisse, le plus illustre de ces traits d’union, la dynastie des pomare,  Romain Gary, Jacques Médecin, d’Helene Barrale une icône Niçoise, Michel  buillard le maire de Papeete, tous sont amoureux de  ces deux villes, tous vous diront que ce sont les deux plus beaux endroits du monde avec une conviction absolu, avec une conviction certaine.

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Pour moi cela a été des rencontres magiques et chaleureuses, notamment une belle amitié qui s’est instauré pendant cette semaine avec la plus tahitienne des Niçoises, sa mère Helene Barale était une légende à Nice, elle est elle-même devenu une légende à Tahiti. Grande amie de Jacques Brel, Paule Laudon est docteur en chimie, œnologue, passionnée de montagne et de peinture, Paule vit depuis 1966 à Tahiti. Profondément impliquée dans la vie locale, elle y est reconnue comme femme d'actions et d'entreprises dans le domaine culturel et sportif, et comme écrivain. Ses derniers livres publiés : Tahiti et ses îles. Matisse, le voyage en Polynésie, Tahiti-Gauguin. Mythe et vérités, C'était hier autour de l'Hôtel Tahiti, Montagnes à Tahiti. 

photos-2010a-0348.JPGPassionnée de montagne elle a escaladé son 1er Mont Blanc en 1965, 1er Aorai en 1966 et 1er Orohena en 1970.
Elle a participé à des fouilles archéologiques à Huahine et Papenoo avec Maeva Navarro. Pendant 20 ans, elle sillonne les vallées, les crêtes et les plateaux avec les chasseurs de chèvre et Henry Jay.

photos-2010a-0118.JPGHélène Barale sa mère était exceptionnelle, volcanique, intransigeante, qui prônait les valeurs ancestrales et l'amour du travail jusqu'à l'excès, qui pétillait de bon sens, d'humour, de réparties fulgurantes... sa vie qui fut rude, simple, et vraie avec les plus modestes comme avec les plus grands de ce monde ; son célèbre restaurant, lieu magique, temple des traditions niçoises, musée d'art populaire, à la folle ambiance, son quartier de Riquier et le " petit peuple " d'antan , et Nice, sa ville, à laquelle elle voua un véritable culte.

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Dans le prochain épisode, nous parlerons  de la culture Tahitienne et de sa géographie. Ne le manquez surtout pas ! Ce sont les couleurs de la joie de vivre, du bonheur et du soleil, même dans la difficulté, dans l’adversité certains peuples gardent le bonheur sur leur visage, ce sont les peuples du soleil …

         DIAPORAMA DE LA JOURNEE TAHITIENNE


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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 08:15

 

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La climatisation cachée de la vieille ville.

 

Grilles, escaliers, courettes et volets de la vieille ville de Nice n’ont contrairement aux apparences, pas qu’une vocation décorative : ils sont de fabuleux accessoires de la climatisation passive du quartier.

L’été, en se promenant dans ce vieux quartier, on est en effet surpris d’être préservé de la canicule régnant sur le reste de la ville.

Ceci s’explique d’abord par le fait que le quartier ait été construit en tenant compte des sources de fraicheur alentour : La rivière du Paillon (aujourd’hui recouverte), la mer et la colline du château. Les axes des rues ont donc été orientés en direction de ces points d’apport d’air frais , créant ainsi un courant d’air qui circulent dans les ruelles , traverse les habitations et s’évacue par les toits.

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Ensuite, les ouvertures ornées de grilles en fer forgé, situées sur la plupart des hauts de portes et munies de barreaux pour la sécurité, sont en fait des appels d’air. En outre, les corridors ont très souvent un plafond vouté qui laisse cheminer l’air plus frais vers l’escalier. Cet air est également capté par l’inclinaison précisément calculée des déflecteurs des volets niçois si typiques : l’angle permet de s’adapter à l’intensité et au sens du courant d’air. L’air capté va alors traverser les pièces communicantes du logement et ressortir par les courettes intérieures qui font appel d’air.

Dernier détail, les portes de communication entre les pièces sont articulées par des charnières asymétriques, ce qui permet de laisser les portes ouvertes sans que le courant d’air ne les fasse claquer. On peut en voir un bel exemple au deuxième étage du palais Lascaris édifié par la famille Lascaris de Vintimille. photos-2010b-0064.JPG

La véritable histoire de la « porte fausse »


Passage entre la rue de la boucherie et le boulevard Jean Jaurès. A l’instar des lyonnais qui empruntent les traboules (passages privés ou couloirs d’immeubles) notables raccourcis entre deux rues, les niçois avaient pris l’habitude d’utiliser la porte d’un immeuble donnant d’un coté sur les bords du paillon et de l’autre sur la rue de la boucherie au cœur de la vieille ville. Après la guerre, la municipalité régularisa la situation en transformant cette porte en un véritable passage, haut et large. Son appellation, insolite et clandestine à l’époque est à présent gravée au vu et au su de tous sur une colonne : « porte fausse ».

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Le Tombeau d’Emil Jellinek

Une surprise attend ceux qui ont le courage de gravir les escaliers qui mènent au château et au cimetière principal de Nice. Un panorama extraordinaire permet d’embrasser les Alpes, la baie des Anges et la promenade des Anglais. Le cimetière du château reçoit au quotidien un très grand nombre de visiteurs italiens qui viennent se recueillir sur la tombe du héros Niçois : Garibaldi. Même si ce dernier n’y repose plus depuis longtemps. L’épitaphe est incontournable : A la mémoire impérissable du plus illustre Niçois. On y trouve aussi les tombes de Léon Gambetta et de Gaston Leroux, le père de Rouletabille. Celle de Marguerite Matisse, Jouan Nicola, Agathe Sasserno, Anita et Rosa Garibaldi, menica rondelly le barde auteur de nissa la Bella et bien sur des familles Giordano sans qui ce lieu de repos ne serait pas tout à fait Niçois …

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Le mausolée le plus insolite reste cependant celui d’Emil Jellinek. Une plaque posée devant le tombeau explique : « il a brillamment contribué au développement de ce nouveau moyen de transport. Son patronyme est intimement lié au nom de Daimler-Benz. En 1901 il a donné le prénom de sa fille Mercedes aux produits de la Daimler Motoren Gessellschaft.

photos-2010b-0374.JPGEmil Jellinek  consul de l’empire Austro-hongrois et hommes d’affaires fortuné habitant Nice, est un client fidele de Daimler, précurseur de l’automobile. Passionné du volant, il organise plusieurs courses dans la région de Nice auxquelles il participe. Témoin d’un tragique accident au cours du rallye Nice-La Turbie, il demande à Daimler de respecter un cahier des charges qu’il a lui-même rédigé, améliorant la sécurité et abaissant le centre de gravité de la voiture. Il acceptera de participer financièrement à l’élaboration de ce véhicule à la condition que celui-ci porte le prénom de sa fille âgée de 11 ans : Mercedes. En 1898 il ouvre une concession Daimler florissante à Nice dont il vend dix modèles en 1899 et vingt-neuf en 1900. Au début du XXe siècle, toutes les plus grosses fortunes de la planète passent l'hiver sur la Côte d'Azur qui est donc un endroit idéal pour le commerce de voiture.

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Le 21 Mars 1899 à l’occasion du rallye Nice- Magagnosc (au dessus de Grasse 06), Jellinek mise sur Daimler qui prend pour la première fois le départ avec la marque de Mercedes. Deux ans plus tard, c’est l’ensemble de la gamme Daimler qui adopte cette appellation. En empruntant le prénom de sa fille, il venait de signer sans le savoir l’acte de naissance d’une marque automobile de réputation internationale qui est devenu un peu Niçoise ……….Les légendes continuent !


NISSA E LOU  BRASIL

 

Nice est décidément une ville pleine de ressources. Son long passé, sa position stratégique méditerranéenne l’ont ouverte sur bien des horizons. Ainsi, ce continent américain si éloigné, a priori, n’est pas, pour notre ville, aussi étranger qu’on aurait pu le croire.

Au début du XVIe siècle, le duc de Savoie Charles III change ses alliances et choisit de se rapprocher des Habsbourg. Pour ce faire, il épouse, le 1er octobre 1521, en l’église des Dominicains de Nice Béatrice de Portugal dont la sœur Isabelle est mariée à Charles-Quint. Née en 1504, la jeune épouse est la fille de Marie d’Aragon et de Manuel Ier roi de Portugal. C’est sous son règne qu’à partir de 1495, les flottes portugaises se lancent dans l’exploration des rivages lointains et, qu’en 1500, une flotte, commandée par Pedro Cabral, découvre une terre inconnue : le futur Brésil.

Beatrice devenue duchesse de Savoie a été informée du spectaculaire développement de cette nouvelle colonie, avant de mourir, le 8 janvier 1538, encore jeune, et d’être enterrée dans la cathédrale Sainte-Marie, au château de Nice. Avec Béatrice de Portugal, les Niçois entendirent déjà parler du Brésil. Trois siècles plus tard, plusieurs d’entre eux allèrent y voir.

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UN NICOIS " INVENTE " LA PHOTOGRAPHIE… AU BRESIL

 

Hercule Florence est né à Nice le 29 février 1804. Il fait ses études dans notre ville puis décide de faire le tour du monde. En 1824, il débarque à Rio de Janeiro. Après un an de travail dans un atelier de typographie et une librairie, il se lance dans un voyage au cœur du pays, participant à une expédition scientifique dont il est le dessinateur. En 1830, il épouse une Brésilienne et s’installe à Sao Carlo, petit bourg de 7000 habitants. Il se consacre alors à ses premières recherches des techniques de reproduction. Il conçoit une méthode d’impression, la polygraphie, dont il tente d’appliquer les principes à l’impression des tissus qu’il vend dans son magasin. Dans le même temps, il continue à dessiner et se met à étudier la lumière. Il développe une technique de représentation visuelle sur des feuilles de papier percées de minuscules trous pour créer un peu de reflets et de lumière.

photos-2010b-0066.JPGLes originaux doivent être placés devant une ouverture exposée à la lumière du soleil, à l’intérieur d’une pièce obscure. Il acquiert alors l’intuition que l’on peut fixer les images extérieures projetées dans cette camera obscura. Informé des propriétés du nitrate d’argent, il écrit une première note concernant la " photographie " dans son journal à la date du 15 janvier 1833. Cinq jours plus tard, il fait le compte-rendu de sa première expérience avec la chambre obscure. Dans le même temps, en Europe, bien plus près des centres intellectuels et scientifiques, d’autres découvraient le même procédé. Comme il l’écrit lui-même, " une même idée peut venir à deux individus ". Tout dépend de qui en parle en premier…

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LE BRESIL, TERRE DE SCIENCES POUR UN AUTRE NICOIS

 

Jean-Baptiste Vérany (1800-1865). On connaît surtout ce savant niçois pour ses recherches naturalistes et son rôle de fondateur du Muséum d’Histoire naturelle de la ville (en 1846). Pharmacien et chimiste de formation, diplômé de l’Université de Turin en 1819, il vit sa vocation de naturaliste s’éveiller au fil du temps. Il est sollicité, en 1832, par le gouvernement (Royaume de Sardaigne), pour prendre part à une expédition scientifique sarde autour de l’Amérique du Sud. Il s’embarque alors sur une frégate de la Marine royale, l’Eurydice, et, à son retour, offre une magnifique collection d’oiseaux exotiques prélevés dans la forêt brésilienne à son musée, qui les détient encore. Le 8 septembre 1836, il communiquera le résultat de ses recherches à l’Académie royale des Sciences de Turin.

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JOSEPH GARIBALDI AVEC LES REPUBLICAINS BRESILIENS

 

En 1807, les troupes de Napoléon Ier envahissent le Portugal et Jean VI, son roi, se réfugie au Brésil. Mais en 1822, profitant du retour du roi à Lisbonne, le Brésil se sépare de sa métropole et le fils de Jean VI en est couronné empereur sous le nom de Pedro Ier. En 1831, ce dernier abdique en faveur de son très jeune fils qui devient à son tour empereur du Brésil sous le nom de Pedro II. Le gouvernement est alors aux mains des libéraux, favorables au fédéralisme, mais des révoltes républicaines éclatent dans plusieurs provinces du Sud. Et voilà qu’on y trouve un illustre Niçois : Giuseppe Garibaldi qui choisit de se retourner vers les républicains brésiliens.

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Ceux-ci viennent de créer, en sécession de l’Etat central, la république du Rio grande do Sul, dont le principal dirigeant est Bento Gonçalvès, conseillé par le marquis italien Livo Zambenari. Garibaldi met son petit navire de cabotage au service de la république et se livre à la guerre de course. Le 8 mars 1837, le Mazzini quitte Rio avec huit hommes à bord. Il s’empare d’une goélette autrichienne chargée de café, ce qui lui permet de poursuivre son combat avec un vaisseau plus adapté et un équipage augmenté des cinq Noirs qui armaient le navire pris. Mais il est pourchassé par une flottille « rosbeef », attaqué, blessé et contraint de se réfugier en Argentine pour se faire soigner. Surveillé par la police, emprisonnée, torturé, il s’évade et gagne Montevideo dans l’idée de rejoindre le Rio grande do Sul. C’est alors qu’il attaque une petite ville, Laguna, où il rencontre Anita Ribeiro da Silva, jeune femme au tempérament enflammé. Solidaire dans les combats malgré la reprise de Laguna par les Impériaux, le couple doit à nouveau fuir.

0056.JPGDans cette fuite naît son premier enfant, le 16 septembre 1840. Pendant plusieurs mois, avec leur enfant en bas âge, ils mènent des combats de guérilla dans la forêt puis Garibaldi apprend que Mazzini, de son exil londonien, cherche à reconstituer le mouvement républicain italien frappé par des échecs successifs. Il gagne alors Montevideo. Cette ville et sa région (le futur Uruguay) sont en effervescence car ses habitants revendiquent leur indépendance à l’égard de l’Argentine. Garibaldi forme une légion à qui il donne une chemise rouge pour uniforme et devient, par sa bravoure, le commandant en chef des troupes uruguayennes. Mais, en 1848, le vent de liberté qui souffle en Europe le rappelle à Nice, où il arrive le 21 juin 1848 avec sa femme et sa famille. Il se jette alors dans la guerre pour la liberté de l’Italie, toujours avec Anita.

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L’EMPEREUR PEDRO II A NICE

 

Pedro II sera un hôte régulier de notre région à la fin du XIXe siècle. C’était un homme d’une grande intelligence et d’une extraordinaire culture, parlant plusieurs langues (dont l’hébreu, le grec, le sanscrit… et le Nissart), linguiste et traducteur renommé, correspondant de Pasteur, Victor Hugo et F.Mistral, apparenté à toutes les grandes familles royales d’Europe. Avant et après sa chute, il séjourna longuement sur la Côte d’Azur (1887, 1890-1891, logeant à Cannes mais venant volontiers à Nice. Comme tout bon hivernant de l’époque, il assiste au carnaval aux côtés du baron de Bellet, dont le frère est consul du Brésil à Nice et sa fille organisera, à Petrópolis, la capitale impériale du Brésil, une bataille de fleurs directement inspirée de celle de Nice.

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Ainsi, malgré la distance, Nice et le Brésil ont partagé des personnalités fortes, à travers le temps. L’essentiel est de rappeler, par ces exemples, combien Nice est à la fois enracinée et ouverte sur le monde et combien cette ville est tout a fait differente de toutes les autres villes Francaises.


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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 07:54

photos-2010b-0369.JPG A deux pas de Saint Jean Cap Ferrat et faisant suite à ma visite le matin de la villa Ephrussi, je continuai ma route vers Menton pour grimper sur l’un de ces fameux villages perchés du comté Niçois.

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 Du bord de la mer au vieux village, l'histoire est partout présente pour le plus grand bonheur des amateurs de vieilles pierres, des passionnés d'architecture ou des nostalgiques de la Belle Epoque. Le village perché, couronné par son donjon, situé à 225 mètres d'altitude, dans un cirque montagneux que domine le mont Agel est remarquable. L’ensemble de Roquebrune constitue le seul spécimen, existant en France, des châteaux dits carolingiens, embryons de ceux élevés deux siècles plus tard et qui marquèrent l'apogée de la féodalité.

photos-2010b-0387.JPGL'histoire a laissé ses traces. Le village médiéval et son château, l'église Sainte-Marguerite, l'éclat argenté de l'olivier trois fois millénaire, la grotte du Vallonnet et le Cabanon de l'architecte « Le Corbusier » en sont les plus vibrants témoignages.
Le faste des demeures semblables à des palaces nous rappelle qu'ici, têtes couronnées, écrivains, artistes, sont venus chercher l'inspiration et le repos. On a pu y rencontrer Sir Winston Churchill, Coco Chanel, Sacha Guitry, Jacques Brel, Silvana Mangano, Le Corbusier, Eileen Gray...

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 En 1115, le nom de Roquebrune (Roccabruna) apparaît pour la première fois dans un document des archives de Gênes : le Comte de Vintimille, seigneur du lieu, en fait hommage avec d'autres châteaux à la commune de cette ville qui a soumis ses ancêtres dans son expansion vers l'ouest. Gênes finira par s'approprier Roquebrune qu'elle fera administrer par un castellan (châtelain).

photos-2010b-0448.JPGLa grande république marchande, déchirée par les guerres civiles, voit la famille patricienne des Grimaldi s'expatrier et s'installer sur le rocher de Monaco. Charles Ier Grimaldi achète la seigneurie de Roquebrune en 1355, mais prise et reprise par les guelfes et les gibelins génois ou les seigneurs voisins (comtes de Tende et de Beuil), ses successeurs ne la possèderont pacifiquement qu'après 1507, année de la dernière grande expédition génoise pour reprendre Monaco. Du XVème siècle à 1792, Roquebrune formera avec Monaco et Menton un « Etat » qui, au XVIIème siècle, prendra le nom de Principauté de Monaco (Principatu de Munegu).

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 L'arrivée des troupes françaises à Nice en 1792 entraîne le rattachement de la Principauté au nouveau département français des Alpes-Maritimes.

Revenue en 1814 à son légitime souverain le Prince de Monaco, mais sous le protectorat du Roi de Sardaigne et du comté de Nice, Roquebrune coule des jours paisibles jusqu'en 1848. A cette date, une crise économique, jointe à la propagande sarde, entraîne une révolte de Roquebrune et de Menton qui font sécession. Les subtilités de la diplomatie transforment de 1848 à 1860 Roquebrune et Menton en villes libres. Napoléon III règle leur annexion définitive à la France par le traité du 2 février 1861 passé avec le Prince Charles III de Monaco.

photos-2010b-0437.JPGle plus viel olivier du monde.. 3 fois millenaire 

 

La nouvelle commune française, qui s'étend du torrent de Saint-Roman à celui de Gorbio, passe rapidement d'une économie rurale à une économie basée sur le tourisme. Le développement du Cap Martin attire, pendant les hivers de la "Belle Epoque", les infortunées impératrices Eugénie et Elisabeth d'Autriche (la Sissi chère au cinéma).

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  Le Château quand à lui fut construit en 970 par Conrad 1er, Comte de Vintimille, en vue de défendre la frontière ouest de son domaine féodal et de prévenir un retour offensif, terrestre ou maritime, des hordes sarrasines qui parcouraient encore trop souvent ce secteur.
La forteresse comprenait alors tout le village. Au XVème siècle, les Grimaldi augmentèrent la puissance militaire de ce donjon. Les ruelles, pleines de caractère, où il fait bon flâner, présentent les aspects typiques d'un village médiéval.

photos-2010b-0502.JPGSur le chemin de Menton, se dresse un des arbres les plus remarquables .Les racines apparentes de ce Mathusalem d’olivier s'étendent sur vingt mètres.
Peut-être amené par les Phéniciens il y a 3000 ans. Hanotaux qui habitait Roquebrune le fit admirer à ses invités : Clémenceau, Poincaré, Briand.  Cet olivier est considéré comme l'un des plus vieux arbres du monde.

Je continue ma route sur GORBIO qui ne s'impose pas au visiteur tout de suite, GORBIO se mérite, se découvre, il faut le regarder dans ses détails, ses vieilles dates gravées, ses portes en ogives, ses fenêtres géminées et puis s'asseoir au pied du vieux château sur la placette, être réceptif un instant... et sentir à quel point ce lieu a conservé son âme.

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 Dominant la mer, à seulement 7 kms de Menton, place forte des Comtes LASCARIS de VINTIMILLE  ce petit village est, de l'avis des amateurs, resté un des plus authentiques de la Région. GORBIO du fait de sa situation excentrée, n'est pas un lieu de grand tourisme, pourtant riche de nombreuses ruelles, porches, impasses, placettes, a conservé son cachet d'antan. Gorbio est un pays de langue nissarte à l'opposé de Menton, Roquebrune et Monaco qui sont de langue monégasque. Ce village a été transformé en commanderie templière par le comte Ottone II de Vintimille, à laquelle il donna le nom d'Agerbol, ce nom désigne toujours un avant-poste fortifié d'époque médiévale.

photos-2010b-0497.JPGLes familles Lascaris, Isnardi,  De Gubernatis,  Raimondi,  Corvesi,  Alziari,  Guigliotti y tiennent tour à tour des parts de seigneurie. Depuis 1388, le comté de Nice appartient aux comtes puis ducs de Savoie. Gorbio suit alors la destinée du comté de Nice et est rattaché à la France en 1860. En 1793 Anna Maria Lantiéri se distinguera dans la résistance contre les forces d'occupation françaises. Résistance qui avait pour nom Barbétisme. Au musée du Risorgimento de Turin on trouve trace d'un Alessandro de Gubernatis de Gorbio, sergent dans la brigade Pinerolo. Vous avez pu remarquer souvent la mention du comte de Vintimille dans mon article. Cette ville maintenant italienne était l’une des places importantes de l’ancien comté de Nice.

 

                        DIAPORAMA DE LA BALADE


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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 14:15

photos-2010b-0291.JPG Située entre Nice et Monaco, la Villa Ephrussi de Rothschild est un magnifique palais entouré de célèbres jardins, dominant la Méditerranée. La Villa Ephrussi de Rothschild, appelée aussi Villa Ile-de-France, est un des plus beaux palais de style Renaissance de la Côte d'Azur construit sur le sommet du Cap Ferrat.

La villa et ses jardins sont classés au titre des monuments historiques. En 1883 Béatrice de Rothschild, fille du baron Alphonse de Rothschild, épouse à 19 ans le banquier milliardaire Maurice Ephrussi.

photos-2010b-0281.JPGEntre 1905 et 1912 elle fait construire la « Villa Ephrussi de Rothschild » inspirées des plus somptueux palais renaissance italien de Florence et de Venise sur le sommet du Cap Ferrat à Saint-Jean-Cap-Ferrat, haut lieu de villégiature très à la mode des plus importantes fortunes d'Europe et d'Amérique du Nord d'alors. Grande voyageuse, elle fait le tour du monde et fait appel aux plus illustres marchands d'art de l'époque pour meubler sa villa et trouver les plus belles pièces multiculturelles et éclectiques pour ses collections d'art, sur le thème de sa couleur favorite, le rose.

photos-2010b-0050.JPGTableaux de maître, peintures du XVIIIe siècle, plafonds peints, boiseries, tapisseries d'Aubusson, dont des portes du palais impérial de Pékin, tapisseries de Beauvais, importantes collections de faïences de Castelli et de porcelaines de la manufacture royale de Sèvres, également collectionnées par d'autres membres de sa famille. La villa surplombe la Méditerranée comme un navire entourée de neuf jardins à thèmes.

photos-2010b-0097.JPGJardin à la française, jardins espagnol, jardin florentin, jardin japonais, jardin de Sèvres, jardin provençal, jardin exotique, jardin lapidaire.100 variétés de roses dont l’une porte aujourd’hui le nom de la Baronne. Vestiges archéologiques, patios, pergola, cascades, bassins, palmiers, parterres fleuris, jacinthes d’eau, papyrus géants, bambous ... Allez ! Je gare ma moto sur le parking de la villa et je vous fais découvrir cette merveille.

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Commençons par les jardins :

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  Le jardin de Sèvres


Orné d'éléments architecturaux, ce jardin est visible depuis la salle à manger de la villa. Assurant la transition avec le reste des jardins, il prolonge la terrasse et surplombe des volières intégrées sous des tonnelles. Des ibis blancs, un olivier, des orangers, un cèdre rampant y évoluent entre les pergolas ...
J'y  ai pris mon thé avec un nuage de lait !

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Le jardin espagnol

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Les murs ocre et les arcades du jardin espagnol créent une ambiance orientale. Aux grenadiers succèdent les Strelitzia Reginae, dont les étranges fleurs aux pétales en pique, bleues et orange, évoquent des têtes d'oiseaux tropicaux. Composé d'une grotte fraiche,d'une pergola et d'un canal empli de plantes aquatiques , c'est l'un de mes préférés.

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Le jardin florentin

 


Le jardin florentin lui fait suite, face à la rade de Villefranche. En son centre un grand escalier  en fer à cheval encadre une grotte aux philodendrons, jacinthes d'eau, papyrus géants, où se cache un ange de marbre. Il se prolonge par une allée de cyprés bordée d'abelias, de streptosolen,lantanas,senecios et raphiolepsis.Apres ça , si je suis toujours incapable de reconnaitre les plantes , c'est que je ne suis pas doué..

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 Le jardin lapidaire, Jardin de Fleurs

 


Ce jardin de fleurs abrite des éléments architecturaux qui n'avaient pas trouvé place dans la maison. Quelques gargouilles, des nains de pierre cohabitent ... Azalées, fushias et hortensias fleurissent dès le printemps. Un figuier nain rampant s'enroule autour des colonnes. Les fleurs donnent un aspect majestueux contrastant avec le vert de certains autres jardins.

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  Le jardin japonais


Entièrement restauré en 2003, grace au mécenat de la télévision Nippone, le jardin japonais "Cho-Seki-Tei" - qui signifie " jardin où l'on écoute tranquillement l'agréable bruit des vagues au crépuscule "  dissimule une rivière qui serpente jusqu'à un bassin de carpes, surplombé d'un cèdre pleureur et de bambous. Ce n'est tout de meme pas mon préféré !

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  Le jardin exotique


Par un jeu de petits sentiers et d'escaliers, on pénètre dans le jardin exotique. Sur ce pan de rocher très abrité, s'entremêlent les diverses espèces d'agaves, à feuilles lisses ou épineuses, les figuiers de Barbarie, les grappes orange des fleurs d'aloès. Les fleurs sont peu présentes dans cette espace, plutôt à tendance vert. Cette fois ci j'adore !

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La roseraie


Au dessus de la mer, la roseraie s'étend sous un petit temple hexagonal. On y admire une centaine de variétés de roses différentes : les " Pierre de Ronsard", les " Amours de Peynet ", les " Johann Strauss ", la princesse de Grace... Ce jardin de fleurs sublime l'espace de jardin de la propriété. Les couleurs des fleurs jaillissent sous une lumière majestueuse. Je suis un peu déçu, car je pensais découvrir une rose à mon nom ... et pourquoi pas ! Il y a tellement de Giordano dans le comté de Nice.

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Le jardin provençal


Pour rejoindre le jardin à la Française, le visiteur doit cheminer par le jardin provençal à travers les oliviers, les cyprès, les glycines, les buddleias, ou les lavandes,ses bouquets de polygala et ses agapanthes entouré de plantes aromatiques... Plusieurs petits chemins rejoignent le temple de l'amour . Le temple de Soso en fait !

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Le jardin à la Française


Ce lieu offre aux amoureux de l'art une vue unique sur le somptueux palazzino de Béatrice. Les grands bassins du jardin à la Française, fleuris en été de lotus et de nénuphars, les pelouses, ornées de pots à feux classiques et de grands vases renaissance italienne ainsi que la Terrasse du Levant où sont exposées des sculptures catalanes, terminent la promenade. Malheureusement au moment de ma visite , les jardiniers composaient le nouveau theme autour des bassins. J'ai eu droit tout de meme aux fontaines musicales. Un must !

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 En été, les jardins sont le cadre de concerts et de pièces de théâtre qui offrent aux visiteurs un moment rare de dépaysement et de divertissement. Le palais Beatrice ... une visite indispensable lors d'un sejour sur la Cote d'Azur.

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                              DIAPORAMA DE LA VISITE 


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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 18:34

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En Nissart, puis traduction en Français :


Lou festin dei cougourdoun pilha lou sieu noum dóu mercat que si debanava sus la plaça de la gleia denan lou mounastèri de Cimies. Lou cougourdoun es lou noum nissart dounat à la frucha d’una planta de la familha dei cougourda. Aquestou lieume que noun si pòu manjà, vengut en lou nouòstre paìs au sècoulou 16, siguet fouòrça lèu adoutat dai nissart per li siéu qualità particulièri.

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Impermeable après avé secat au soulèu, es souven utilisat couma aise de couhina. Aqueli fourma ouriginali animon lu mesteirant d’art. Souventifès pintat, es finda entalhat de moutiéu geométricou e d’entressadura que li dounon una dimensioun estètica e decourouha. Lu musicant descuerbon ensin en aquèu lieume pas couma lu autre, una fouòrça capacità musicala. Countinua d’ensouflà musicant e artista nissart que mantenon e revison la tradicioun dóu cougourdoun.

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Le festin des “Courgourdons” tire son nom du marché qui se tenait sur la place de l’église devant le monastère de Cimiez. Le “cougourdon” est le nom niçois donné au fruit d’une plante de la famille des cucurbitacées. Ce légume non comestible, introduit dans notre région au XVIe siècle, fut très vite adopté par les niçois pour ses qualités propres. Imperméable, après avoir séché au soleil, il est souvent employé comme ustensiles de cuisine.

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Ces formes originales inspirent les artisans d’art. Souvent peint, il est aussi gravé de motifs géométriques ou d’entrelacs lui donnant une dimension esthétique et décorative. Les musiciens décèlent aussi dans ce légume atypique un fort potentiel musical. Il continue d’inspirer musiciens et artistes niçois qui perpétuent et revisitent la tradition du “cougourdon ”.

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Des siècles que cela dure et que le rituel enchante des milliers de Niçois. Ils y viennent souvent en famille, un ballon ou un « pilou » dans la main, un drap ou une couverture pour s’allonger dans l’herbe au milieu de l’une des plus belles oliveraies de la cote d’azur. Accessoirement, la glacière et la paire de boule complètent le tableau.

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En ce dernier dimanche de Mars, les uns cherchaient déjà l’ombre et d’autres n’aspiraient qu’au soleil dans les jardins de Cimiez, la ou Louis Armstrong, Dizzy Gillespie, Django Reinhardt, Charlie Mingus, Herbie Hancock  ont écrits les plus belles pages du jazz en Europe.

DSC_0323.JPGpic nic au milieu du roi des arbres

Tandis que sur la place du monastère et sur la scène du parvis du musée Matisse, les groupes folkloriques s’embarquaient pour des pas de danse et des aubades.
Coté « ripailles » passage obligé par « l’échaudé » ou la fougassette. Et coté curiosité, débauche de cougourdons, bien sur. Car c’était le jour ou jamais pour sortir les courges non comestible, vidées et séchées pendant l’hiver.

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A peindre, à décorer en objets usuels voire même en instruments de musique prêts à fonctionner ou bien en appareil photo comme celui que me présentera Yves Rousguisto célèbre artiste Niçois qui m’a fait l’honneur de me dédicacer une étonnante photo prise à partir de son cougourdon d’appareil.(voir photo article précedent)

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Yves Rousguisto fabrique ses objets à partir d'éléments cueillis dans la nature ou cultivés dans son jardin. Puis il expose leurs aventures entre Vence, Amsterdam, Alexandrie, Nice, Weggis, Arte Sella, Rome, Marseille, Naples, ou Paris. L'habile Niçois a transformé les cougourdons en fabuleux instruments à vent, à cordes, percussions, réalisés dans la plus grande tradition de la lutherie populaire niçoise. plasticien-musicien ces expositions sont partout dans le monde admiré par les plus grands spécialistes du genre.

DSC_0272.JPGla ciamada nissarda -le plus beau des groupes folkloriques

Puis tout d’un coup, c’est l’énorme surprise, en me retournant pour prendre en photo une jolie Niçoise de l’academia et sans faire de bruit, je tombe nez à nez avec deux ministres venus célébrer ensemble cette pittoresque fête Niçoise.

DSC_0330.JPGmaman en est sure ! la releve est assurée

Sans aucun doute, un gros coup de pub pour le maire de Nice contesté par l’ensemble des vrais Niçois qui lui reprochent de vouloir anéantir la culture du pays sous les ordres du pouvoir parisien. On assiste tous médusé quand Frédérique Mitterrand le ministre de la culture entonne l’hymne Nissart « Nissa la Bella » au moment de la remise de la gerbe au monument aux morts grâce au texte confié par son collègue de l’industrie .

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On est tous heureux aussi d’avoir entendu les premiers mots de ce ministre* atypique : « Quelle beauté ici … c’est extraordinaire ! « les yeux grands ouverts quand il découvre la vue imprenable depuis le fort du Mont Alban.
« Je voulais depuis longtemps visiter tous les lieux culturels de Nice. Je me rends bien compte qu’une journée ne suffira pas et j’ai hâte de revenir très vite dans ce pays magnifique. » Nice est candidat pour 2013 pour être capitale culturelle de l’Europe.

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Mais la plus grande fierté du peuple Niçois est ce challenge international qui représentera la France dans le monde pour les traditions Folkloriques de chaque pays à travers la planète. De Johannesburg à Sao Polo, de Singapour à Tokyo, de Moscou à Stockholm, de Montréal à Los Angeles, de La Paz à Barcelone, la Ciamada Nissarda  s’apprête a porté le sourire, les fleurs, le ciel bleu et le soleil de Nice à travers le monde culturel. On souhaite bonne chance à cette troupe qui consacrera Nice comme la plus belle capitale culturelle d’Europe…

DSC_0343.JPGfarandole niçoise improvisé avec les fifres de li barragnas

Mention spéciale aussi à la jolie Aurélie Basso qui présentera toutes les animations et les spectacles en langue Niçoise traduit ensuite en Français par son compére Gilles Roches.

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Une belle equipe jeune et dynamique qui prouve que la jeunesse du "pais Nissart" s'investit complétement ..... Aurelie est une Niçoise de 26 ans, elle a appris le nissart de la bouche de son grand-père ou elle l'enseigne à présent à l'école bilingue "La Calandreta".

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les couleurs des costumes changent pour le haut pays Nissart. Ici celui de la parpaiola de Drap


Sans oublier l'orchestre "Li Barragnas" qui a mis une ambiance de folie avec fifres et tambours. D'ailleurs le public ne s'y est pas trompé en dansant la farandole sur le parvis Matisse. Lou Festin Dei Cougourdon c'est la fete gaie , joyeuse , ensoleillée par excellence ! le vrai bonheur de Nissa la Bella ....
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* aprés mes articles avec mes petites anecdotes , voici celui avec la phrase culte  du jour dite par un ministre de la culture: Frederico Mitteranni.
"Ce serait bien que Tim Burton vienne un jour ici,car il y a dans l'histoire de Nice quelque chose de légendaire qui pourrait tout à fait stimuler son imagination."

Monsieur le ministre vous avez oublier que les plus grands realisateurs ont deja tourné à Nice : De frederico Fellini à Alfred Hitckock , de Claude Autant- Lara à Visconti personne ne resiste à Nissa la Bella ..... Issa Nissa

             DIAPORAMA DES FESTIVITES


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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 15:20

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Cougourdon est le nom méditerranéen du fruit d'une plante grimpante de la famille des Cucurbitacées. Ils se distinguent des autres courges par la couleur de la fleur (blanche), par la pollinisation nocturne et non diurne, par un pédoncule très solidaire du fruit ainsi que par une déshydratation naturelle très facile. Il est léger, très solide, imputrescible.

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Introduit dans la région niçoise au 16 ême siècle, la culture se répandit très vite grâce au climat méditerranéen. Quelques graines, un peu de terre, de l’eau, notre doux et généreux soleil de la côte, l'inégalable savoir faire de dame nature et nous voilà témoin du formidable...

DSC_0002.JPGLe cougourdon est à Nice ce que le soleil est à la terre. Ce cucurbitacée  a su trouver sa place dans le cœur de tous les niçois et rare sont ceux qui n'en n'ont pas encore un chez eux. Traditionnellement tous les nouveaux habitants se voient offrir un cougourdon par ses hôtes en guise de bienvenue. Il est une  coutume niçoise qui perdure chaque année, le 25 mars, depuis des siècles, sur la colline de Cimiez : Le Festin des cougourdons (Lou Festin dèi Cougourdon).

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Le festin des Cougourdons est associé à la fête religieuse de l’Annonciation (Anounciada) qui célèbre l'annonce par l'archange Gabriel à Marie qu'elle sera la mère du fils de dieu. Son nom lui vient du marché qui s’établit à cette occasion sur la place devant l’église du village. Ce marché propose aux pèlerins des "courgourdons", c’est à dire des cucurbitacées non comestibles, de formes curieuses et de tailles diverses, séchées durant l’hiver puis vidées de leur chair et de leurs graines.

DSC_0091.JPGl'église Notre-Dame-de-l'Assomption


Ces cougourdons devenaient alors des récipients tous usages appréciés des Niçois dans la vie quotidienne: louches, gourdes, mesures, etc... Son écorce, après une petite manipulation, devient imperméable et elle a la particularité de conserver la température du liquide contenu : c'est le premier thermos naturel ! Les anciens nissart racontent que les paysans les remplissaient de vin et les emmenaient dans les champs.

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Leurs formes bizarres, dont certaines portent des noms (la maravilha, la bachourla, etc) ont encouragé leur décoration, de plus en plus raffinée, par gravure ou peinture.  On trouve sur de très grosses pièces, de somptueuses représentations de paysages niçois. Les plus belles sont attribuées à Fe Sauvaigo, peintre local. Grace à lui, on se rend  mieux compte de l'évolution, dans le temps, de Nissa la bella.

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Une des plus anciennes, peinte en  1903, représente le monastère de Cimiez. Une coutume est née et aujourd'hui encore la tradition perdure. Chacun y va de son coup de  pinceau et de son imagination  pour enjoliver li pichoun dou paìs.

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Les mélomanes niçois ont tout de suite compris que les cougourdons avaient un formidable potentiel musical. Ils l'ont alors transformé en de multiples instruments aux  tonalités  aussi diverses que variées, leurs qualités de résonance, aménagées par diverses techniques de sculpture et d’harmonisation les ont fait utiliser comme des instruments à vent ou à percussion par des orchestres improvisés. Ces orchestres étaient dénommés "la vespa" (l’abeille), car le son d’ensemble s’apparente facilement à un bourdonnement grave.

DSC_0072-copie-1.JPGles jardins du monastere de Cimiez


Suspendus à une branche d'olivier, bercé par le vent, ses doux balancements rythmaient  et faisaient   s'écouler les belles journées ensoleillées... Une info importante pour tous ceux qui ne connaissaient pas la signification de l’ancêtre du scooter  (la vespa) et de son bruit si particulier.

DSC_0266.JPGles buffets gratuit du festin des cougourdons

On trouve aussi sur le marché une spécialité culinaire liée à cette fête, lou chaudèu (l’échaudé), sorte de brioche en double couronne parfumée à la fleur d’oranger ou à l’anis et décorée d’une coquille d’œuf maintenue par deux traits de pâte en croix, allusion à la fois à la renaissance printanière de la nature, à la proximité de Pâques et à la Résurrection du Christ.

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Le festin des Cougourdons était aussi l’occasion de rendre publics les griefs que les couples, ayant vécu, reclus au foyer, la longue cohabitation de l’hiver, voulaient vider. Il porte donc encore le surnom de festin des Reproches. Une fois ces griefs exposés, sans violence autre que verbale, devant tout le monde, le public invitait le couple à la réconciliation, les différends étant purgés, à l’occasion des festins des Mais.

DSC_0073.JPGdans les jardins du monastere toujours libre d'accés

Dans une ambiance bercée par les danses et les chants folkloriques traditionnels, producteurs, artistes et amateurs de cougourdons se retrouvent sur la plaça de l'iglésa (gleia) où flottent les odeurs enivrantes des nombreuses spécialités niçoises proposées à cette même occasion: Pan Bagnat, Pissaladière, lou  chaudèu, socca, panisses, tourta de blea, merda dé can, quiques, porchetta, trouchia, pichade, ganses, fougassettes etc ….

DSC_0019-copie-1.JPGles personnages niçois dessinés sur les cougourdons

Mais c’est dans un prochain article que je vous parlerais des animations faites par les troupes Niçoises qui mélangent traditions païennes et festivités religieuses des rameaux.  Avec la participation de : la Ciamada Nissarda, Nice la Belle, Lou Careu Niçart, Li Barragnas, La Parpaiola et nos invités de toujours la Savoie et le Piémont……

DIAPORAMA DU FESTIN DES COUGOURDONS


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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 11:29

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Exemplaire unique par la taille et l’importance historique, le Trophée des Alpes est une des merveilles du patrimoine architectural des Alpes-Maritimes, il domine depuis 2000 ans la Méditerranée de façon majestueuse !

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Le Trophée a été construit, il y a plus de 2000 ans exactement -6 avant Jésus-Christ, en l’honneur d’Octave Auguste. Cet Empereur Romain, fils adoptif de César, avait ramené sous la domination de Rome 45 tribus celto-ligures des Alpes qui refusaient de se soumettre à Rome. À la mort de Jules César, la plus grande partie des Alpes échappait à la domination romaine.

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La Gaule et l'Espagne étaient conquises, mais entre elles et l'Italie, des peuplades insoumises menaçaient constamment les communications de Rome avec ses positions transalpines. Octave Auguste le neveu de Jules César, entreprit de mettre fin à cette situation. Il paracheva et rendit définitive la conquête, commencée par son oncle.

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Il fallut plusieurs décennies à Rome pour conquérir le peuple ligure alors que la Gaule fut conquise en quelques jours. La Ligurie est un territoire qui comprenait les Alpes Maritimes actuelle, la riviera italienne, le nord est de l’Italie, la Corse et la Sardaigne. Les Alpes Maritimes furent déjà un département crée par Rome.
L’édifice rénové au début du 20ème siècle, impressionne encore par ses dimensions. A l’origine, celles-ci sont incroyables : le monument fait plus de 35 m de côté et la statue d’Auguste repose à 50 m du sol !

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Ce monument unique dans tout l’Empire romain, a participé à l’héroïsation de l’Empereur Octave Auguste.  Il est miné le 4 mai 1705, par ordre de Louis XIV. Quand la guerre entre la France et la Savoie a repris, Louis XIV ordonna la destruction de toutes les forteresses de la région, et le fit ainsi partiellement exploser.

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Sa reconstruction partielle fut entamée par des archéologues au début du XXe siècle.La pierre calcaire nécessaire pour ériger le Trophée d'Auguste a été extraite de la « carrière romaine », située à environ 500 mètres de là, où l'on peut encore voir les traces des sections de colonnes découpées dans la pierre.

DSC_0050.JPGLa principauté de Monaco est surplombé par le trophée des Alpes


Les restes du Trophée sont donc  pratiquement détruits. Le site devient alors une
véritable carrière à ciel ouvert. Les pierres serviront, en autre, à la construction de notre église San-Michele.
La base principale faisait 35 m de longueur, la 1re plate-forme 12 m de haut, la rotonde comptait 24 colonnes et la statue d’Auguste trônait à 50 m de hauteur. Le trophée restauré mesure actuellement 35 mètres de hauteur.

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Traditionnellement, les trophées sont dédiés aux divinités de la victoire. Le trophée d'Auguste s'inscrit dans le paysage d'un sanctuaire voué à l'Héraclès Monoïkos, d'où découle le nom de Monaco. Auguste est ainsi assimilé à Héraclès-Hercule, demi-dieu promis à l'immortalité après la réalisation de ses douze travaux.
Il obtient également le titre d’Auguste (réservé aux dieux), et les dignités de Grand Pontife.

DSC_0182.JPGles cabri surplombant le port Hercule de Monaco

La Turbie est située au point culminant de la Via Julia Augusta, qui conduisait de Gênes à Cimiez (sur les hauteurs de Nikaia), à 450 m juste au-dessus de Monaco, sur le promontoire de la Tête de Chien. Il marquait la frontière entre l'Italie et la Narbonnaise, plus tard repoussée au fleuve Var.

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En 1865, cinq ans après le rattachement du Comté de Nice à la France, le Trophée fut classé monument historique. Sur les nombreuses inscriptions du site: Sur une pierre une inscription qui rappelle les frontieres d'autrefois. L'itineraire d'Antonin nous indique que le lieu ou il fut construit se nommait "Alpes Summae" (Alpes Maritime) il fait suivre ce nom avec cette mention: "Usque hue Italia , hine Galliae"( jusqu'ici l'Italie , au dela la Gaule).

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Faire une promenade à l’intérieur du village de la Turbie, c’est faire un voyage dans le temps et faire aussi un voyage dans l’histoire médiévale de notre région. Chaque pierre, chaque rue a une histoire. Et à qui sait les écouter, elles livreront les secrets de ce  village exceptionnel sur la route du baroque Nisso-Ligure.

 


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