Les motos ont leur passeport .... pour monter sur le Biladi de la compagnie Comarit
On prend le bateau à Séte pour 3 jours et 2 nuits en cabine
Avec cet article, je souhaite vous faire partager notre passion pour le voyage de la manière la plus authentique et la plus originale. Dans un environnement sauvage, chaque instant est pleinement vécu !
Perdue dans un paysage de canyons désertiques et secs comme si jamais au cours des siècles n’était tombé sur la terre une goutte de pluie, arrive une surprise miraculeuse, l’Oasis de Tinerhir
Sur la route de Tombouctou..... la route de la soif ! Ici la chaleur dépasse souvent les 50° à l'ombre
Au milieu du vent, de la chaleur et face au soleil brûlant on vit en pleine harmonie avec la nature. Loin d’être simplement spectateur, on est acteur à part entière de notre voyage en Harley-Davidson dans les décors grandioses.
Electra Glide Ultra Classic...le navire amiral de la marque Harley Davidson. Taillé pour la route et les voyages ! (aujourd'hui cette moto a 200 000 km)
On traverse des oasis .. (je suis Soso à distance avec un bandana sur la bouche car le sable vole dans l'air !)
Quatre mille kilomètres de reliefs et de déserts à travers les paysages somptueux, du Sahara, du moyen Atlas jusqu’aux dunes de l’erg Chergaga. On traversera la plus grande palmeraie du monde (1 500 000 palmiers) située dans la vallée du Drâa.
Une Harley Davidson Electra Ultra Classic ça fait 400kg sans les bagages ...
La Route de Tombouctou, c’était d’abord un défi : 20 jours en Harley Davidson sur des routes parfois ensablées sur une moto de 400 kilos pour un périple de 4000km. Au départ, Soso ne devait être juste que simple passagère, mais un motard du convoi fut malade (fièvre typhoïde) et je repris donc pendant une semaine la moto de mon pote pendant que Soso prenait la mienne.
Un thé au Sahara
Les bivouacs sont quelques fois spartiates ... il n'y a pas le choix !
Mais, ne vous inquiétez pas, Soso possède son permis « Gros Cube ». Elle a eu plusieurs Harley Davidson à son actif à commencé par un 1200 Sporster suivi d’un 1340 Heritage et d’un 1450 Road King. Elle a méme fait ses début sur une Aprilia Tuareg, un Tout Terrain plus performant que le Teneré. Elle est donc une motarde confirmé et n'en n’est pas à son premier voyage moto. Le magasine VSD lui consacra un article comme l'une des premières femmes en France à conduire une Harley Davidson.
Fes la grande ville du désert...
Notre périple a commencé en faisant escale à Tanger la sulfureuse ville ou tout une série de noms nous viennent à l’esprit.….. les peintres, d’abord. Delacroix découvre la ville en 1832. Quelques décennies plus tard, Matisse part sur ses traces. D’autres fantômes hantent toujours les lieux : Alexandre Dumas, Truman Capote, Joseph Kessel, Tennessee Williams… Une liste interminable d’écrivains qui donne à la ville un halo mystérieux.
Bonnes viandes pour vegan ....
D’autres Américains les ont précédés dans la ville blanche et leur font parvenir des échos tangérois, parfums de menthe fraîche, de citron, de kif, parfums d’aventure : jack Kerouac, Ernest Hemingway, John Steinbeck ou John Dos Passos… Tanger, c’est l’image même des « Mille et une nuits ». Dans cette ville au statut international, tout est permis : ils y trouvent alcool, sexe et drogue à volonté….. bref, une belle entrée en matière.
Les 2 antennes (d'origine) sont, une pour la radio lecteur dvd et l'autre pour la CB...il y a aussi l'intercom entre passager et conducteur et le régulateur de vitesse d'origine lui aussi.
Le Ksar d'Aït- Ben-Haddou classé à l’UNESCO
Nous commençons par grimper le 1er col, celui du Tichka à 2260m pour un convoi de sept Harley Davidson plus un ami harleyiste qui travaille à Casablanca. Nous voici aux portes du premier rideau de montagnes de l’Atlas. Les paysages sont grandioses, les pistes féériques de l’Atlas, on plonge dans un monde dénué de modernité et loin de la civilisation à travers les cols, déserts et villages somptueux.
Les cigognes dans la nécropole de Chellah
Les cigognes à coté d'un marabout ....
On y découvre l’emblématique Ksar (fortification) d’Aït Ben Haddou, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. La cité de pierre surplombe la vallée et se protège derrière un cours d’eau assoiffé.
Les chèvres de l'Atlas sur les arganiers du coté de Taliouine
Enfin, en plein cœur des territoires touareg, nous avons traversé les déserts du Sahara. Sur ce tour nous n’avons effectivement pas croisé beaucoup de monde, et nous n’avons pas rencontré d’autres motards. C’est vrai que pour faire cela, il faut des motos préparés comme celles du Paris-Dakar, mais les Harley Davidson sont des motos increvables.
Convoi sur la route de taznakh
Vers le col du Tizi n'Tichka dans le Haut Atlas (toutes mes photos sont faites en conduisant, je n'ai pas besoin de tenir un guidon pour rouler)
Le soir en arrivant dans nos bivouacs, nous nettoyons juste le filtre à air qui pouvait avoir du sable. Ce qui m’a le plus étonné, c’était le silence permanent, en dehors des vrombissements de la légendaire « Belle de Milwaukee ».
On passe devant les Khettara, des puits d’environ 50 mètres connecté par des galeries entre eux
Des pistes qui se font en 4X4 mais une Harley n'a peur de rien ... méme dans la region des Goundafa
A des kilomètres à la ronde, on constate un vide absolu. On s’interroge sur les conditions de vie des locaux. Surtout quand on descend dans les entrailles du canyon Drâa, avec la moto cela est encore plus bouleversant. La chaleur accablante s’estompe une fois en contre-bas.
Vue de la terrasse Chouara, le quartier de Fès el Baali est celui des tanneurs
Les vasques des tanneurs
Le système d’irrigation sophistiqué et séculaire explique la dominance de vert dans le paysage à la sortie des gorges du Dades. La route s’offre ensuite à nous. Quelques routes m’ont rappelées celles des déserts de l’Ouest Américain que nous avons fait également bien sur (la vallée de la Mort, le désert de Mojave, le Grand lac Salé de Bonneville, le désert de Sonora), des routes droite sans croiser personne pendant des heures.
Passage devant l'air surpris d'un bédouin
Sur les pistes de l'Atlas... attention aux crevaisons !
Nous étions à la vraie rencontre de la liberté et de l’espace. Les décors et les grands espaces à perte de vue donne le vertige. Clou du spectacle, quelques fois les lieux que nous avons traversé ne sont même pas répertoriés sur les cartes les plus sophistiquées.
On aperçoit le Café Argana qui fut une tragédie 2 ans plus tard
L'arrivée à Marrakech sur la place Jemaa El-Fna, puis devant la Koutoubia
La sensation d’être sur un tapis volant à rouler sur ce sol friable est grisant. En dehors de quelques habitants berbères, nous avons croisé des animaux comme des chèvres sur les arganiers, des ibis et des cigognes et bien sur des… dromadaires ou des scorpions du désert !
Une raqasa au Palais de la Medina à Fes
Le soir, le repos du guerrier .... pour quelques dirham
Nous avons également croisé des nomades aux pieds nus… et pourtant la température du sable du désert vous grille la plante des pieds ! L’or, l’ocre, les jaunes sont partout… Et lorsque le jaune rejoint le rouge, des portes de Tanger aux vasques de Fes, ou bien autour de l’encolure d’un pur-sang, on touche à l’indicible, sur lequel pourtant on finit par trouver l’adjectif qui convient, magique !
le lac de Bin El Ouidane
Un touareg nissart dans la source bleue de Meski
On n’échappera pas davantage à l’évocation des couleurs carmin de Tinerhir, des mauves des gorges du cirque de Tafraoute et de ce cadeau que nous offre le soleil plongeant dans l'Atlantique à Essaouira.
On va se régaler avec de la bonne viande ....
Panses et tripes de mouton dans un village du désert
On a vécu des moments inouïs au milieu de décors féériques et encore préservés du passage de l’homme. Seul une Harley Davidson peut vous rendre cette impression de liberté totale. Pour les bikers, ce voyage est un incontournable des aventuriers à la recherche des plus beaux endroits qui se cachent aux quatre coins de notre planète.
Avec des gens de la tribu des Sebbah à Merzouga
Dans les dunes du Sahara ..ici certaines dunes ont plus de 250m de hauteur
Inutile de vous dire que nous ne sommes pas passés par un tour operator ni une agence. Ce voyage, nous l’avons organisé de nous mème comme pour les autres destinations de la planète.
Entre Ktaoua et Tagounite l'un des ksours de la plaine du djebel anagam sur la route de Tombouctou (Mali)
Un peu d'ombre et de l'eau sous cette tente berbère d'un nomade de la tribu Ait Atta ...
Nous avons roulé sans aucune appréhension ni inquiétude, fait de nombreuses rencontres et profité pleinement de notre Sahara. Mais partir à l’aventure, dans cette immensité désertique, découvrir ses paysages, ses villes, ses oasis, ses troupeaux de dromadaires, son littoral et rencontrer des sahraouis, est une expérience unique, inoubliable : Une révélation que seule la déesse Harley peut offrir.
Le passage au fond des Gorges du Drâa est spectaculaire
Dans les gorges de la vallée du Dadés ... Dans ce genre de route, il vaut mieux rouler en quinconce
* Un grand merci à Jean Claude membre du Harley Seminole Cannes, ancien President du Moto Club Marocain et ancien directeur de la Monegasque qui par ses connaissances ainsi que celle du terrain a organisé le voyage parfait. Merci à tous les membres du club et plus particulièrement à Soso qui a permis à un autre membre de continuer le voyage sans encombre (aucune panne sur les 8 motos et une seule crevaison).
Considérée comme l’emblème même du voyage, de l’aventure et de l’errance, la Méditerranée est omniprésente dans la mythologie. Elle est le berceau des grandes civilisations anciennes. Le bassin méditerranéen est le plus important pour l'histoire du monde. Il constitue le point de départ de plusieurs grandes civilisations. Dès que l'Homme a su construire des barques, des navires, la Méditerranée s'est transformée en lien entre continents. C’est d’ici que sont partis les grands navigateurs: Christophe Colomb, Vasco de Gama, Magellan, Marco Polo, Amerigo Vespucci, Guiseppe Garibaldi…
DIAPORAMA DESERT