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L'esprit bon vivant des polynésiens témoigne de la joie de vivre dans leurs îles, forgée par l'abondance des fruits de la terre et de la mer. Le bien-manger en est un des éléments les plus forts, avec la musique, la danse, la fête ...
Dès l’arrivée au restaurant, on est frappé par l'accueil et l'hospitalité qui nous est réservé. « Maeva » « Bienvenue » nous accueille en musique. La coutume veut que celui qui arrive dans un nouveau lieu polynésien (en l’occurrence, ici nos hôtes sont des tahitiens propriétaires de l’établissement) soit accueilli avec un collier de fleurs : en général des fleurs de Tiaré (emblème de Tahiti) qui sentent très bon, mais, pour l'occasion, ce sera un collier en fleurs de soie.
Les tahitiennes portent d’ailleurs tous les jours une fleur derrière l’oreille ou dans les cheveux. Pour revenir sur l’accueil, chaque personne qui vient accueillir le nouvel arrivant offre donc un collier de fleurs de tiaré … elle est traditionnellement le symbole d’un sentiment très fort d’amour ou d’amitié ressentie à l’égard de celui à qui on l’offre.
Elle fut le premier don de « Ta’aroa », Dieu créateur, aux divinités des strates célestes qui, oisives et arrogantes, se disputaient l’éternité. La beauté, la pureté et le doux parfum de cette fleur réveillèrent en elles des sentiments inconnus de plénitude, d’humilité et de bonté. Son charme enivrant avait rétabli l’ordre, la paix et l’amour dans les cieux. De même lorsque l’on quitte un lieu, on reçoit un collier de coquillage en guise d’au revoir (nana en tahitien). Pour cette fois ci, l’occasion sera différente, vous le verrez plus loin par la suite ...
Tout démarre par le fameux cocktail Maitai (dire meille teille) servi décoré d'un parasol piqué sur le morceau d'ananas afin de garder le verre à l'ombre. C'est d'ailleurs cette recette qui a lancé la mode des petits parasols, dont beaucoup en ont oublié l'utilité.
Le classique Mai Tai (veut dire en tahitien 'ça va bien') et c'est un cocktail inoubliable, si on utilise un bon rhum et le jus d'un citron vert frais.
Le nom sonne polynésien mais il a été inventé en 1944 à Oakland (Californie) par Victor Bergeron restaurateur légendaire Californien, dans son propre restaurant.
En 1944, suite au succès de différents rhums des îles, il s'est dit qu'un cocktail digne devrait naître. Il a pris un vieux rhum jamaïcain qu'il a voulu assaisonner avec du citron vert frais et une subtile saveur d'amande. Un soir, derrière son comptoir, il s'est concentré et en a conçu deux qu'il a aussitôt offert à ses deux amis tahitiens présents: Eastham et Carrie. Carrie à pris une gorgée et a dit "Mai tai roa ae", ce qui veut dire approximativement "Le meilleur du monde" en tahitien : de la est venu le nom.
Victor Bergeron a souhaité être reconnu comme étant le créateur du mai tai juste avant de décéder suite à un ulcère aggravé par les multiples tentatives d'appropriations. Avant de mourir il dit que quiconque qui dira que ce n'est pas lui qui l'a conçu ne serait qu'un looser. A la fin de mon article, je vous donnerai la recette de ce cocktail à boire avec modération bien sur ! Pour l'instant passons à la présentation de l'une des plus célèbres traditions culinaires de Polynésie.
Le ahima'a est le four traditionnel polynésien pour cuire les aliments à l'étouffée. Ahima’a signifie le feu (ahi) et nourriture (ma’a).Très tôt le matin, les cuisiniers de l'auberge des gorges du loup s'emploient à faire dans le jardin un grand trou et y mettent au fond suffisamment de branchages qui vont brûler de longues heures et chauffer des galets de la rivière qui passe à proximité (le Loup). En fait, il s'agit d'un trou creusé dans la terre au fond duquel on place du bois recouvert de pierres volcaniques et poreuses ; le bois consumé, les pierres sont chauffées au rouge.
Ces pierres sont recouvertes d'un tapis de feuilles vertes de bananier ou de purau sur lesquelles on dispose la nourriture que l'on recouvre de nouvelles feuilles de bananier et de sacs humides de coprah ou d'une nappe tressée de feuilles de purau, puis de terre ou de sable. Le ahima’a, c’est une grosse cocotte, mais pas minute, car la cuisson à l’étouffée dure 4 heures !
Jadis on mettait des feuilles d’auti. Aujourd’hui on pose les gamelles en fonte sur les pierres. Ainsi on cuit du cochon, le uru, le taro, le fei le poe, le poisson, le poulet. Là, c'est du vrai de vrai, cuisson lente qui dure des heures et préserve totalement le goût des aliments. Ensuite, vient le temps de l'ouverture du ahima'a après 4h30 de cuisson. Je ne peux malheureusement pas vous faire partager les odeurs lors de son ouverture, mais, c'est un moment de pur bonheur... Exceptionnel ! Un vrai régal !
Tout cela est composé de Taro, poa choux (porc cuit avec du choux chinois), Poa rôti (porc cuit à la braise), Poulet fafa (épinards), Poe banane, Poe igname, Coco... Avant cela, on pouvait aussi déguster un buffet d'assortiment de salade froide et même le plat vedette qui reste incontestablement le poisson cru "à la tahitienne», la daurade coryphène ou mahi-mahi mariné dans du citron vert et du lait de coco et les chevrettes. Le paradis gastronomique n'est pas loin ....
Il y a également le dessert traditionnel : le poe, que l’on a préparé à l'avance avec de l’amidon, du lait de coco et de la banane ou de la papaye écrasée… puis on termine avec un café à la vanille et une coupe de champagne. Le champagne n'est pas une boisson Tahitienne, bien sur, mais celui ci venait de nous être offert pour mon anniversaire. Et oui mes amis, m'ont fait la surprise !
Tout d'un coup, une ravissante tahitienne vient me chercher de sa main à la douceur voluptueuse et à son parfum enivrant et m'accompagne sur la scène. Je m'attendais à devoir entreprendre un tamouré en sa compagnie et rouler des hanches pour danser au rythme du to'ere (sorte de tambour de bois évidé, présentant une fente et sur lequel on frappe avec des baguettes) instrument à percussion local, et du pahu (tambour traditionnel).
Mais tout d'un coup, je vois apparaitre un gâteau avec ses bougies pétillantes et chaque convives de la soirée entonne un " happy birthday to you Patrick". On me dépose autour du cou ; un collier de coquillage, ainsi qu'un paréo et seulement à présent, je peux danser avec ma ravissante Tahitienne. Quel moment merveilleux qu’ils m'ont offert mes amis ...
La soirée, c’est bien sur terminé tard dans la nuit et tout le monde participera aux danses tahitiennes avec plus au moins de styles et d’expériences et d’élégances… Par prudence, je laisserai le volant à Soso, car ce jus de fruit que l’on appelle Mai Tai a des effets bizarrement secondaires, car tout d’un coup ma danseuse avait une multitude de jumelles …..
Comment préparer cette recette de Mai Tai ?
Verser le rhum blanc, le triple sec, les sirops et le jus du citron vert frais dans un shaker à moitié rempli de glace. Frapper énergiquement puis verser dans un verre en filtrant les glaçons avec une passoire à cocktail. Ajouter le rhum ambré sur le dessus du verre avant de servir. Décorer le verre avec un petit parasol en papier piqué sur un morceau d’ananas et une cerise confite.
Il existe de nombreuses recettes de Mai Tai dont 3 différentes inventées par la chaîne Trader Vic. Difficile donc de s’y retrouver. La recette originale de 1944 n’inclut pas de rhum blanc et tous les ingrédients sont mixés au shaker. A vous de trouver votre recette favorite.
DIAPORAMA DE LA SOIREE