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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 19:22

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Fêter un changement de saison bénéfique est une tradition bien ancrée dans nombre de sociétés humaines, quelque soit le lieu et l’époque. La précocité du printemps niçois a encouragé la multiplication des fêtes populaires à cette occasion. Ces fêtes sont connues sous le nom niçois de "festin", improprement et directement transposé en français. 

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Ancré dans les traditions, « lu Mai », ce festin 100 % Nissart, s'invite tout au long du mois. Pour célébrer en musique et en danse l'arrivée du printemps, au cri de virà lu mai ! On tourne les Mai. Durant cette fête participative et conviviale, les niçois et ceux qui aiment Nice sont invités à entrer dans la danse. Pour suivre aux pas chassés, les rondes et farandoles des danseurs en tenues folkloriques et s'immerger dans la « nissardité ».

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Le pastis fabriqué par le Père Gil Florini du sanctuaire de la Madone d’Utelle


Organisée par la Ville, cette fête populaire qui surfe chaque année sur le succès, affiche tout un programme de réjouissances. Tous les Samedi à compter du 10 Mai, les quartiers tournent les Mai. Dès le dimanche 04 Mai et les suivants, direction, le jardin des Arènes de Cimiez, où, dès 11 h 30, les danseurs en tenues de bouquetières et de pêcheurs virevolteront aux sons des fifres et tambourins.

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Le pan bagnat et la socca

 

En familles ou entre amis, « lu Mai » est l'occasion de se plonger dans les traditions d'autrefois. De chanter à plein poumon Nissa la bella l'hymne de notre pays, dansé, goûté aux spécialités niçoises, comme la pissaladière, le pan-bagnat, la tourta de bléa, la socca et d'écouter aussi les groupes musicaux. Cette année, la Ville a donné à ce festin traditionnel une note de modernité, en faisant la part belle aux concerts de pop rock tout en Nissart. Sans rire !

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pique nique dans l'oliveraie des arénes de Cimiez


 Le public peut ainsi retrouver, les groupes lou Rauba capeu, Nux vomica, Lhi Jarris, lo Mageu d'en casteu, Gigi de Nissa qui les dimanches venus, à partir de 15 heures, entrent en scène, au jardin des Arènes de Cimiez. Reste que le festin des Mai est avant tout une fête en famille. Où l'on rit, danse, mange, discute, à l'ombre des oliviers.

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extrait d'anis étoilé purifié dans des alambics en cuivre, à l'ancienne fabriqué à Nice

 

Une fête spontanée, sans protocole, dont l'entrée est gratuite, faite de musique et de joie partagée, comme autrefois.... Cette fête, dont les origines remontent aux Romains, s'est enracinée dans le Comté de Nice. Au XIXe siècle, c'est un mât de cocagne fleuri, symbole de l'arbre de vie, que l'on plantait dans les quartiers. Pour mieux tourner, virevolter autour, aux sons de l'accordéoniste. Et ce sont ces accents que l'on retrouve aujourd'hui dans l'édition 2014 de « lu Mai ».

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la recette du Pan Bagnat


 Tous les dimanches, ce festin s'achève, par des balèti, animés par l'orchestre de Nissa la bella. Pour danser comme autrefois. Avant de se dérouler aux Arènes de Cimiez et jusqu’aux années 60, le « Festin des Mai » était organisé dans les quartiers de Nice et en particulier au cœur de la vieille ville. A l’occasion, les rues et les places se paraient de guirlandes et de lampions.

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Encore de nos jours, dans les jardins de Cimiez, on dresse le « mât de cocagne » qui représente l’arbre de vie, symbole du Printemps, sous les bravos des participants et sur l’air de « Nissa la Bella », véritable hymne niçois que l’on doit au poète Menica Rondelly, qui a redonné aux « Mai » ses lettres de noblesse. Chaque quartier ou hameau de la commune organise ses "mai". Au milieu du XIXème siècle, le plus renommé était le Festin dei verna (du niçois verna, l’aulne, arbre omniprésent dans les sols humides de la plaine du Var), ou Mai du quartier Sante-Margarita, à l’extrémité occidentale du territoire communal.

AVRIL-2014-6624.JPGTrès développée durant la Restauration Sarde, pendant le première moitié du XIXème siècle, les Mai connurent un temps d’éclipse avant d’être relancés, au début du XXème, par un groupe de Niçois attachés à la renaissance de ces traditions, en particulier Menica Rondelly le barde nissart. Dès lors, les Mai de quartier, de plus en plus souvent urbains désormais, marquent le souvenir des Niçois du XXème siècle de leur caractère simple, joyeux, convivial, festif et familial.

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On décore de guirlandes et de lampions la place ou le carrefour principal du quartier, on y mange, on y joue au vitou, à la pignata , à la moura ou au pilou, on y danse autour du mât de cocagne, symbole de l’arbre de mai, renouveau de la Nature aux origines païennes, si vira lou mai-on tourne le mai dit-on, dans la tiédeur des journées et des soirées de printemps. Une multitude de fêtes couvrent ainsi la ville, découpant clairement des quartiers, au cœur même du Vieux-Nice.

AVRIL-2014-6596.JPGJusqu’aux débuts des années 1960, chaque quartier, en son carrefour le plus important, organisait son festin de mai. Le centre du quartier était décoré d’un « motif » central suspendu aux guirlandes et lampions qui décoraient les rues. Ce motif remplaçait l’arbre de vie (la biga) que l’on avait coutume de planter pour symboliser le renouveau de la nature. C’était le temps de « vira lou mai ». Un jury primait le plus beau « mai » et la Ciamada Nissarda commençait ses danses folkloriques….

AVRIL-2014-6603.JPGC’est en 1925 que naît la Ciamada Nissarda qui signifie Aubade Niçoise.  La Ciamada Nissarda est à l’origine une compagnie de théâtre amateur. C’est Jouan Nicola, poète et écrivain niçois, qui la crée. Il écrit lui-même les pièces jouées par la compagnie. Vers 1930, les vieilles traditions reviennent au goût du jour : le festin des cougourdons, la St Pierre, le mois de Mai, etc…

AVRIL-2014-6617.JPGLa Ciamada Nissarda se produit alors dans tout le Comté de Nice. Elle a dans son répertoire plus de 30 pièces de théâtre niçois. L’après-guerre marque un tournant dans l’association : le théâtre fait place, petit à petit, à la danse. Et c’est fort logiquement que la musique arrive en force. Le groupe s’adjoint un orchestre de festin composé d’un tambour, d’une grosse caisse et d’un accordéon. Cette musique rythme les danses et chants les jours de fête.

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C’est grâce à un extraordinaire travail de recherches sur les origines des traditions, des fêtes patronales, des costumes, des chants, des cantiques, des danses et de la musique et à l’amélioration constante des spectacles que la Ciamada Nissarda a réussi à placer le folklore niçois au premier rang, c'est-à-dire au niveau international.

AVRIL-2014-6746.JPGLe costume niçois porté par les garçons reprend l’habit traditionnel des pêcheurs niçois, ou l’on peut se rendre compte qu’il a été influencé par la culture du folklore italien. constitué des éléments suivants : une chemise en toile blanche à large col fermé par une cordelière en coton rouge; une Culotte à la "Matelote", sorte de corsaire en toile rayée rouge et blanc retenu à la taille par une très longue ceinture en laine rouge bordée de velours noir, la taiola;  une veste taillée court avec col et revers, en gros drap marron; un bonnet de laine rouge, bordé de velours noir; des espadrilles en toile blanche et semelle de sparte.

AVRIL-2014-6602.JPGLe costume niçois porté par les filles est celui des bouquetières. Il se compose de : jupes en toile portant des rayures rouges et blanches et bordée de deux rangées de velours noir; chemisette blanche agrémentée de dentelles anciennes, avec des manches bouffantes; corset de velours noir fermé sur le devant par un passement noir; tablier et châle en satin noir brodé; grand chapeau rond et plat en paille tressée, appelé la capelina; chaussures noires de modèle ancien. Les avant-bras des Niçoises sont recouverts par des mitaines noires. Les dessous comportent un jupon et un pantalon serré au genou par des rubans, ainsi que des bas de coton blanc.

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 Printemp
O divina sesoun ! O printèmps ! ti saludi,
Tu que pares lou ciel d’aquèu blu de satin,
Anounces lou retour dei suave matin
E fas nevar de flour sus li branca tout nudi.
Li làgrema d’aiga, dau soulèu, soun begudi;
Noun lançon qu’un moumènt de rai diamantin.
O divina sesoun,! O printemp ! ti saludi,
Tu que pares lou ciel d’aquèu blu de satin.
Dejà lu baragnas an de fuèia menudi;
Lou rièu, dintre lu prat, m’un bisbí argentin,
Traça au mitan dei flour lou sièu cours seprpentin;
Li journada de lus, enfin, soun revengudi.
O divina sesoun ! O printemps! ti saludi.
Guiseppe Giordano (lou calu)

                                 DIAPORAMA DE LA FETE


  
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Published by freerider06 - dans comté de Nice

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