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Eglise Saint Marc sous le chateau
Le Château de Villeneuve-Loubet est un château fort construit au XIIIe siècle par Romée de Vilanova seigneur de Vence/Grasse situé au sommet de la colline du village médiéval, au bout de la Corniche Notre-Dame, juste au dessus de l'église St Marc. Le château est entouré d'un parc privé. En 1234, Romée de Villeneuve décide d'édifier son château et crée par la même occasion le village de Villeneuve. Les terres lui ont été données par le comte de Barcelone.
Le château possède un superbe donjon à forme pentagonale qui marquait, dès le XIII° siècle, la puissance de Romée de Villeneuve. Passé entre les mains des Lascaris de Vintimille dont l'une des filles épouse le Grand Bâtard de Savoie, Comte de Tende, il s'est vu doter, au XVI° siècle, de deux enceintes à tours circulaires adaptées à l'artillerie de l'époque.
Devenu propriété de la famille du marquis Panisse-Passis en 1742, le château est depuis passionnément entretenu par ses propriétaires ce qui explique son étonnant état de conservation. A la fin du XIX° siècle, ils lui ont donné pour écrin un remarquable parc planté d'espèces exotiques et méditerranéennes (+ de 4500 espèces).
C'est une chance de pouvoir accéder à cette demeure privée, de traverser les jardins et de parcourir le chemin de ronde avant d'entrer dans la cour intérieure à l'atmosphère magique. La forteresse privée a souvent intrigué la population autochtone et frustré les touristes. C'est pourquoi l'initiative du marquis de Villeneuve et de l'office de tourisme est apparue comme une aubaine pour tous ceux qui, depuis longtemps, cherchaient à découvrir ce qui se cachait derrière les longs murs d'enceinte et les hautes portes constamment fermées.
Le château médiéval ne renferme pourtant pas de trésors mobiliers qui auraient survécu aux époques. Pas plus d’œuvres d'art exceptionnelles ou d'appartements somptueux. Ses richesses sont tout autre, essentiellement issues de son architecture et de la vocation défensive qui a été la sienne au fil du temps. Car l'ouvrage a été conçu pour préserver les villageois des guerres et des invasions.
La région hautement stratégique à été soumise à plusieurs envahisseurs,(Lombards, Sarazins, Français). Du pont-levis aux tours en passant par le chemin de guet, la promenade d'une heure et demie, en compagnie d'une guide conférencière, permet de le constater. L'architecture du château a souhaité allier efficacité défensive et esthétique, comme en témoignent les pierres contrastées choisies pour son édification.
Situé en position dominante, le château villeneuvois a ses particularités, toutes dignes d'intérêt. Il se distingue notamment par un donjon pentagonal de 37 m, une hauteur impressionnante au regard des constructions du même âge qui, le plus souvent, ne dépassaient guère 20 m autorisant la surveillance de 20 km à la ronde, il est entouré de deux rangées de remparts dont certaines tours, abritant des citernes de récupération d'eau de pluie, sont élargies à la base pour faciliter Ia lutte contre les assaillants et contenir un siège.
La visite comprend également la cour intérieure de l'édifice, caractérisée par une mosaïque de galets récupérés dans les cours d'eau des alentours, mais aussi le parc arboré de 10 ha qui, depuis le XIXe siècle, abrite des essences méditerranéennes et exotiques. Le retour sur les dates importantes de la mémoire des lieux comme le séjour de François 1er en 1538 pour signer la trêve de Nice, de même que le récit de quelques anecdotes qui s'apparentent autant à la légende qu'à l'Histoire.
C'est ainsi que les visiteurs apprendront qu'à en croire les Villeneuvois, un réseau de galeries souterraines relierait la forteresse à d'autres sites moyenâgeux. Si cette hypothèse a été infirmée par les historiens, une cavité naturelle a néanmoins été localisée sous le donjon voici quelques mois, sans avoir pu être explorée. La preuve que, bien qu'ouvert au public, le château de Villeneuve n'a pas encore révélé tous ses mystères.
C'est Romée de Villanova, qui a ordonné son édification sur les terres qui lui ont été données en récompense de ses bons et loyaux services. De la forteresse originelle, seul subsiste le majestueux donjon, penché mais à la hauteur de la puissance de Romée. Les autres bâtiments ont été remaniés dans le style Renaissance, au XVI siècle, qui a vu la construction des remparts situés à proximité immédiate du château. Entre ces deux époques, la forteresse a été gardée par les Grimaldi (branche des princes d'Antibes) avant de devenir possession de la seigneurie des Lascaris de Vintimille (l'une des plus grandes familles niçoises).
Galets des rivieres de la Cagne, du Loup et de la Brague
Les séjours de Charles Quint en 1536 et de François 1er et de sa cour en 1538 est sans conteste les événements les plus connu de l'histoire du château. Le roi de France, présent dans la région pour signer la trêve de Nice avec l'empereur Charles Quint, y a séjourné pendant plus d'un mois. Le château fut confisqué sous la Révolution, et faillit être démoli, il ne dut son salut qu'à sa transformation en hôpital pour les blessés des troupes de Bonaparte pendant la campagne d'Italie.
Il fut fortement secoué par un tremblement de terre en 1887 et malgré tout, il a traversé les vicissitudes de l'histoire jusqu'à nous. Plus tard, les lieux, appartenant désormais aux Panisse-Passis, serviront de base à l'occupant allemand lors de la deuxième guerre mondiale. Le donjon porte encore les traces des bombardements alliés qui ont libéré Villeneuve en 1944.
des mosaiques de galets exceptionnels.
Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités. Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur. La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.
Les rois de France successif ont tenté de s'approprier ce territoire stratégique et hautement plus éclairé que leur Royaume, voyant qu'ils n'y arrivaient pas, ils se chargèrent de tout détruire derrière leur passage... Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.
L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées. Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.
fresques de la chapelle du chateau
Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes qui a toujours voulu être indépendante de ses puissants voisins.
Dans le Comté de Nice nous pouvons retrouver plus de 140 châteaux et vestiges médiévaux de cette époque disséminés un peu partout dans les étranges vallées et les montagnes mystérieuses du pays d'Azur. Histoire toujours effacée des livres scolaires Français pour des raisons simples à comprendre ....
DIAPORAMA DE LA VISITE