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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 06:12

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Le Mercantour et ses sommets à plus de 3200m d'altitude

 

Sur le plateau de la Revère, les premiers habitants s'installent dès l'âge de fer. Au XVIIIème siècle, les Sardes implantent un camp retranché à la Semboula dans le but de repousser les armées françaises et espagnoles. Au XIXème siècle, pour la défense de Nice, la région, du Var à l'Italie, est fortifiée avec, dans le Parc de la Grande Corniche, deux forts : la Drette en 1878, et La Revère en 1879.

PHOTOS-2014-0176.JPGCe dernier dominant la Méditerranée à plus de 700 mètres d’altitude, offre une position stratégique circulaire unique. Tout le long de la route militaire de la Forna, restent les vestiges de nombreuses poudrières. Le plateau de la Revère se caractérise par un relief calcaire où les gouffres, dolines et grottes sont nombreux ; il présente un écosystème méditerranéen rare où près de 450 espèces de végétaux sont répertoriés, souvent protégés.

PHOTOS-2014-0177.JPGDans la garrigue, dans les forêts de pins ou de chênes, dans les vestiges de restanques consacrées à la culture de l’olivier, la faune est représentée par les grands rapaces tels que les hiboux, grands ducs, aigles, par les sangliers, blaireaux, lapins….

PHOTOS-2014-0205.JPGLe fort de la Revère est un ouvrage militaire construit entre 1879 et 1885 au-dessus du village d'Èze dans le Parc forestier de la Grande Corniche du département des Alpes-Maritimes. Situé à 696 m d'altitude, il domine sur une ligne de crête toute la côte depuis l'Italie jusqu'à l'Estérel. Jusqu’en 1886, il est aussi appelé fort Anselme.

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Le fort fait partie d'un ensemble de fortifications semi-enterré et bâti à partir de 1879 et jusqu'au début de la Grande Guerre, le long des frontières et des côtes niçoises. Conçu selon le système Séré de Rivières, il est de type dit "à massif central et batterie basse" avec batterie sur les périphéries et casernements en partie centrale. Son projet apparaît dans un rapport de 1877 du commandant Wagner, chef du Génie de Nice. Les plans sont établis par le capitaine Rougier en 1878.

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D'un coté la mer, de l'autre les montagnes


 Son périmètre en forme de trapèze est entouré en totalité par un fossé sec flanqué de caponnières. Son armement se composait de 16 canons et de 4 mortiers. Ce dispositif était complété par trois batteries annexes: la Calanca, la Forna et Samboules. Avec son homologue le fort de la Drète, il défendait les voies de pénétrations par les vallées.

PHOTOS-2014-0233.JPGDurant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy y transférait des prisonniers alliés, principalement des pilotes britanniques. Il est ensuite déclassé et fermé au public. Cet important ouvrage fortifié construit en vue de la protection de Nice ne se visite pas, mais l'esplanade ombragée de platanes qui l'entoure offre une vue saisissante sur la commune d'Èze et la mer où se découpent les avancées verdoyantes des caps. Idéal pour des piques niques panoramiques !

PHOTOS-2014-0248.JPGBancs invitant au repos, maison de la nature, sentier botanique, table d'orientation et aven de Simboula agrémentent ce bref séjour dans le parc naturel départemental de la grande Corniche soumis, il faut le préciser, à un curieux micro-climat où se mêlent influences maritimes et courants venus en droite ligne des sommets alpins. Depuis ce bastion calcaire suspendu quelque 700 m au-dessus du littoral, on toisera la Côte d'Azur en admirant la place-forte naturelle où s'est écrite l'histoire mouvementée du village d'Èze dont l'architecture circulaire, les toits de tuiles rondes et le jardin exotique enrichissent un paysage prestigieux.

PHOTOS-2014-0275.JPGPendant la seconde guerre mondiale, le gouvernement de Vichy avait fait transférer au Fort de La Revère (situé à 20 km de Nice sur la haute corniche entre Eze et La Turbie) des prisonniers alliés, essentiellement des pilotes britanniques, tombés sur le sol de la France dite "libre". En mars et en août 1942, il fut le théâtre de deux évasions spectaculaires. La première fut soigneusement préparée par le réseau Pat O' Leary et l'aumônier du fort qui photographia les détenus pour leur fabriquer de faux papiers.

PHOTOS-2014-0293.JPGLe plan était simple : accéder à l'infirmerie par la grosse canalisation des toilettes, scier les barreaux de la fenêtre dominant le fossé du fort et se laisser descendre le long d'une corde. Grâce à des complicités extérieures (notamment des résistants monégasques), la moitié des 10 pilotes évadés purent regagner l'Angleterre. Les autres furent repris par la police vichyste à Nice et à Monaco.

PHOTOS-2014-0308.JPGLa seconde fut encore plus audacieuse. Pendant six semaines, les détenus creusèrent un tunnel de 30 m sous le fort. Au cours de la nuit du 23/24 Aout, soixante six aviateurs l'empruntèrent. L'alerte fut donnée lors du passage du soixante-septième. Trente-un d'entre-deux, pris en charge par les réseaux F2 et Libé-Sud regagnèrent leur pays.

PHOTOS-2014-0313.JPGEn juin 1942, environ 300 soldats et une trentaine d'officiers anglais sont internés au Fort de la Révère, surveillés par des gardes mobiles français, sous le contrôle de la commission d'armistice italienne. Un résistant nomme Val Williams, décide d'essayer de faire évader des officiers, dont l'armée alliée a le plus urgent besoin. Organiser une évasion suppose un plan... et des finances.

PHOTOS-2014-0356.JPGLes fonds : ils sont collectes auprès de la colonie anglaise de Monaco, qui crée un comité de soutien présidé par le duc de Westminster. Le plan : prendre contact avec les prisonniers sous couvert d'organiser chaque semaine des loisirs sportifs, censés être prévus par la convention internationale de La Haye. En fait, il s'agit la d'une invention de Val Williams* qui met son plan a exécution...

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la garrigue méditerranéenne


 Il obtient l'accord des autorités pénitentiaires pour une visite d'entraînement hebdomadaire de volley ball. Il propose d'entraîner les officiers, car les soldats sont trop nombreux ! Après de nombreuses visites, la confiance s'établit et Val Williams n'est même plus fouillé a son entrée dans le camp ! Passés les premiers moments de suspicion, il peut en collaboration avec les officiers anglais, organiser leur évasion.

PHOTOS-2014-0315.JPGLe plan choisit avec le capitaine Bennett consiste à creuser un tunnel sous les douves, pour aboutir sur le flanc externe du fort. Six hommes sont choisis pour tenter l'évasion, ils préparent leur matériel- (fausses clefs, faux papiers, échelles de corde, etc...), et commencent a creuser.

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point de vue sur la rade de Villefranche


 La position géographique du pays de Nice, la diversité de ses paysages et son climat varié en font une étape incontournable pour des dizaines de milliers d’oiseaux survolant ou traversant notre territoire de février à juin pour rejoindre leur aire de nidification, ou d’août à novembre afin de gagner leurs quartiers d’hivernage.

PHOTOS-2014-0322.JPGSi nous avons la chance de pouvoir observer deux fois par an l’un des plus beaux spectacles de la nature, il incombe également à notre pays de prendre ses responsabilités pour protéger ces espèces migratrices, symbole d’un patrimoine naturel européen commun. L'un des meilleurs sites de suivi de la migration postnuptiale des oiseaux de la région PACA se situe dans les Alpes-Maritimes au Fort de la Revère.

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les montagnes tombent dans la mer


 Situé sur un très beau lapiaz (roches calcaires ciselées par le ruissellement des eaux) en partie recouvert par la garrigue, il offre une vue spectaculaire sur toute la côte et les reliefs environnants. Suivant les années et notamment les variations des facteurs climatiques, le total d’oiseaux qu’il est possible de dénombrer du Fort de la Revère fluctue entre 70000 et 110000 oiseaux migrateurs.

PHOTOS-2014-0348.JPGLes forts effectifs sont généralement liés à des passages importants de pigeons ramiers, qui représentent parfois près de 60% de l’effectif total des oiseaux migrateurs, toutes espèces confondues. Quantitativement viennent ensuite les passereaux puis les rapaces et enfin les autres espèces, à savoir les cigognes, les cormorans, les grues.  La diversité ornithologique est elle aussi importante avec, chaque année, une centaine d’espèces dénombrées. Parmi les plus emblématiques du site figurent le Circaète Jean-le-blanc, la Bondrée apivore ou encore le Guêpier d’Europe.

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le village de Eze sur le piton rocheux


*A nous la victoire, film américain de John Huston, sorti en 1981 avec Sylvester Stallone, Michael Caine, Max von Sydow, Carole Laure, Jean-François Stévenin fut inspiré par la grande évasion du fort de la Revere.

 

 

                             DIAPORAMA DE LA BALADE


 
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Published by freerider06 - dans comté de Nice

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