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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 09:40

_0010.JPGAlain Delon dans le film "Plein soleil"

  

La Côte d’Azur intéresse les réalisateurs et les producteurs dès les débuts du cinéma. La Riviera, lieu de villégiature prestigieux depuis le XVIIIe siècle, offre en effet des conditions climatiques avantageuses, des paysages variés, des monuments historiques en abondance et une population nombreuse pour la figuration. Plusieurs sociétés de production françaises et étrangères s’implantent à Nice avant la Première Guerre mondiale, tandis que les premiers studios apparaissent dans les années 1910.

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Les plus célèbres sont ceux de la Victorine que je vous ai fait découvrir dans l’un de mes articles. Les cinéastes américains, commencent à tourner à Nice et à Cannes dès le début des années 1920. Leur intérêt pour la Côte d’Azur n’a depuis jamais disparu, en témoignent le nombre important et l’extrême variété de films produits ou coproduits par des sociétés américaines et européennes qui ont été tournés dans ce departement. On remarquera surtout la prépondérance de trois genres cinématographiques principaux depuis les années 1980 : le film policier, d’action et d’espionnage.

_0018.JPG  Le cannois Gerard Philippe dans "Fanfan la Tulipe"

 

Les films d’espionnage présentent des séquences d’action se déroulant entre Cannes et Monaco. Concernant la représentation de la Côte d’Azur et de Monaco, la cité-Etat étant difficilement dissociable du littoral azuréen dans le cinéma américain. On repère premièrement les films dont la narration débute sur la Riviera. C’est le cas de Golden Eye, premier James Bond réalisé après la fin de la guerre froide et interprété par Pierce Brosnan. Puis, des films comme  « Risque maximum » et « Double Team »  ont un double point commun, en plus d’avoir été tournés partiellement à Nice.

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Jean-Claude Van Damme est le personnage principal de ces fictions, dont les réalisateurs sont tous les deux originaires de Hong-Kong. Plus récemment, Le transporteur, long-métrage franco-américain produit par Luc Besson, permet à Jason Statham d’obtenir une renommée internationale, grâce à son interprétation de Frank, le héros du film.

Mars-2011-0011.JPGLa deuxième catégorie concerne des films dont une partie de la narration se déroule sur la Côte d’Azur. Jamais plus jamais  est un remake d’Opération Tonnerre. La partie centrale du film est tournée sur la Riviera. Sean Connery interprète pour la dernière fois James Bond à l’écran. Citons également Ronin, avec Robert De Niro et Jean Reno. Ce film policier contient plusieurs séquences d’action pure, dont une course-poursuite spectaculaire tournée entre La Turbie et Nice. Enfin, les films peuvent troisièmement se terminer par des scènes filmées sur le littoral azuréen. On peut citer Opération Espadon, qui présente, en guise d’épilogue, trois séquences à Nice.

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On peut enfin évoquer une quatrième catégorie, représentée par L’homme de la Riviera, fiction entièrement tournée entre Nice, l’arrière-pays et Monaco. Le film est un remake de Bob le flambeur, et bénéficie d’un casting international, réunissant Nicke Nolte, Gérard Darmon, Tchéky Karyo, Emir Kusturica. Ces œuvres, aussi diverses soient-elles, se focalisent sur quelques représentations archétypales de la Riviera, véritable « terrain de jeux » pour agents secrets, lieu de plaisirs et de débauches, qui n’a cependant pas perdu son caractère « authentique », malgré un cosmopolitisme très prononcé.

Mars-2011-0052.JPGLa course-poursuite est l’un des ingrédients majeurs du film d’action. Sur ce point, Nice et ses environs offrent des conditions de tournage très avantageuses. En effet, à quelques kilomètres des Studios Riviera, on trouve deux sites de choix pour effectuer des cascades spectaculaires : les routes de l’arrière-pays niçois tout d’abord, et le Vieux-Nice ensuite. Irvin Kershner, dans Jamais plus jamais, exploite habilement les virages serrés des collines de Villefranche pour filmer Bond poursuivant Barbara Carrera.

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L’originalité de la séquence provient surtout des nombreux gadgets installés par Q sur le véhicule de Bond. On peut aussi noter la variété des lieux utilisés pour le tournage : l’arrière-pays, la vieille-ville et le tunnel de Menton, la rade et l’arsenal de Villefranche. La course-poursuite de GoldenEye se situe, quant à elle, uniquement sur les hauteurs de l’ancien Comté de Nice. Cette fois, Bond est au volant de son Aston Martin DB5, et défie Famke Janssen, qui conduit une Ferrari F355. Les cascades ont été réglées par Rémy Julienne.

Mars-2011-0059.JPGLa course-poursuite dans l’arrière-pays finit par devenir un poncif du genre. Double Team et Ronin n’y échappent pas. Le groupe de Robert De Niro, composé d’anciens agents secrets, tendent une embuscade à des Russes pour récupérer une valise en leur possession. La séquence débute sur la route sinueuse qui relie la Turbie à Nice.
Dans Le transporteur, Franck conduit une BMW 735 et tente d’échapper à la police nationale. La séquence se déroule dans la vieille-ville et sur la Promenade des Anglais. Parmi cette multitude d’images, on peut relever la tentative de Ringo Lam d’utiliser différemment le Vieux-Nice dans Risque maximum, en filmant une poursuite essentiellement pédestre. Van Damme tente d’échapper à ses poursuivants en montant dans un immeuble de la vieille-ville.

Mars-2011-0058.JPGLa douceur de vivre azuréenne est fréquemment évoquée par les cinéastes. Jack, dans Double Team, s’est installé sur le littoral pour débuter une nouvelle vie et passer des jours heureux avec sa jeune épouse. Les plans de villas de rêve sont légions. James Bond, dans Jamais plus jamais, est logé dans une maison contemporaine bâtie sur les hauteurs de Villefranche. Depuis la terrasse, on aperçoit une vue imprenable sur la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Jack, quant à lui, habite dans une somptueuse villa munie d’une piscine, qui surplombe la Méditerranée. Ces magnifiques demeures sont très prisées. Les Russes, dans Ronin, choisissent comme lieu de villégiature une demeure bourgeoise, perdue dans l’arrière-pays niçois.

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Les établissements fréquentés par les personnages sont dotés du luxe. James Bond, dans Jamais plus jamais, descend à Villefranche et s’introduit dans un salon de massage haut de gamme. L’agent découvre une piscine où se baignent de jolies femmes en maillot. La séquence, typique de l’érotisme bondien, révèle l’atmosphère lascive qui règne sur la Côte d’Azur, dépeinte ici comme un camp de vacances pour mannequins.

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Fresque au mémorial coluche

 

Les palaces ont fait la renommée de la Riviera. Dans Ronin, les Russes quittent leur villa pour se rendre dans un grand hôtel. Un rapide panoramique permet de reconnaître sans difficulté le Majestic à Cannes. Nice fut la capitale mondiale du tourisme hivernal à la Belle Epoque. Ses hôtels, ses casinos, ses restaurants offraient des prestations qu’aucune ville balnéaire ne pouvait égaler. Quand à Monaco elle est retenue comme le point de convergence des grandes fortunes de ce monde. Dans Jamais plus jamais, Largo organise un bal de charité dans le Casino de Monte-Carlo.

Mars-2011-0020.JPGOn retrouve ici l’un des endroits privilégiés de l’univers de 007. Martin Campbell, dans GoldenEye, filme cette fois l’édifice en plan d’ensemble lorsque l’Aston Martin de Bond pénètre sur la célèbre place du Casino. Le spectateur découvre alors l’architecture éclectique de la façade du bâtiment construit en 1878 par Charles Garnier. La vie nocturne de la Riviera n’est pas seulement dictée par les mondanités bourgeoises. Nice retrouve alors toute son importance, en devenant le lieu de rassemblement d’une faune excentrique, qui appartient au monde étrange de la nuit.

Mars-2011-0040.JPGDans une séquence de Double Team, Jack arpente les boîtes branchées à la recherche de Yaz, un marchand d’armes. On retrouve une ambiance similaire dans L’homme de la Riviera. Nick Nolte fréquente les bars et les tables de jeux du Vieux-Nice, concentrés dans le film près de la rue Droite. Le directeur de la photographie exploite les lumières agressives des néons, privilégiant le bleu et le rose dans les séquences nocturnes. Des affiches salaces recouvrent les vitrines des night-clubs, tandis que les tags sur les grilles des magasins et les murs accentuent la décrépitude de la veille-ville. Neil Jordan dépeint un univers glauque, aux antipodes de « Nissa la bella », reine des fleurs et des vieilles tuiles… 


                        DIAPORAMA DES MURS PEINTS

 

 

                              LE CHEMIN DES ETOILES
 
 
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Published by freerider06 - dans ALPES MARITIMES

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