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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 18:26

Septembre-2013-0100.JPG Cette article fait un peu suite à celui de la Promenade des Anglais (Revoir l'article).

Cette avenue, tracée entre la Place Masséna et la Gare en 1863, a été successivement dédiée à la Gare, au Prince Impérial (de Russie), à la Victoire (de 1918), puis à Jean Médecin. C'est le centre d'animation de la ville moderne. L’histoire de cette avenue doit son nom à Jean Médecin issu d'une ancienne famille de notables niçois, lequel a exercé les fonctions de Maire de la ville de Nice pendant 37 ans, de 1928 à 1965 (date de son décès).

Septembre-2013-0008.JPGComme vous l’avez sans doute deviné, Jean-Médecin était le père de Jacques Médecin, lequel lui succéda en 1965. Jean Médecin était parfois surnommé « le roi Jean » ou bien encore « Jan de Nissa ». Il faut savoir que cette avenue passait à travers champs pour relier la Place Masséna à la Gare du PLM (Train Paris, Lyon Marseille). Baptisée tout d’abord avenue du Prince impérial pour devenir en 1870 avenue de la Gare, elle prit ensuite le nom d’avenue de la Victoire pour commémorer la victoire qui mit fin à la 1ère guerre mondiale (1914-1918).

Septembre-2013-0012.JPGL'avenue Jean-Médecin est une avenue du centre de Nice qui constitue un des axes de circulation nord-sud de la ville. En niçois, c'est officiellement l' « avenguda Jouan-Medecin, consòu de Nissa ». Elle apparaît comme l'artère commerçante principale de Nice et est désignée par les Niçois comme « l'Avenue ».

Septembre-2013-0016.JPGTracée en 1863 selon le Consiglio d'Ornato (le conseil d'ornement), le plan régulateur général de la ville sous l'époque du Royaume de Sardaigne, la voie est construite sur un vallon naturel, le vallon Sant-Michele, à partir de la place Masséna, dans l'axe du Pont-Neuf. Elle traduit la volonté des autorités de l'époque de contrôler l'aménagement de la ville moderne sur la rive droite du Paillon.

Septembre-2013-0019.JPGL'avenue Jean-Médecin est traversée par d'importants axes de circulation est-ouest de la ville: la rue de la Liberté et la rue de l'Hôtel des Postes, la rue Pastorelli, le boulevard Victor-Hugo et le boulevard Dubouchage, le boulevard Raimbaldi aussi. Alors que le bas de l'avenue présente un fort caractère touristique grâce à la place Masséna, aux jardins Albert 1er, et tout récemment à la promenade du Paillon, le haut est davantage populaire.

Septembre-2013-0021.JPGCette différence concerne aussi les quartiers situés autour de l'avenue. On y rencontre tous les grands magasins de la ville, chacun pourrait faire l'objet d'un article tellement le commerce s'est modifié et adapté aussi bien à la clientèle locale qu'à sa population touristique. On y trouve également les sièges niçois des grandes banques françaises : l'immeuble du Crédit lyonnais, construit en 1890 suivant les plans de l'architecte niçois Sébastien-Marcel Biasini, l'immeuble de BNP Paribas édifié en 1921 et conçu par Charles Dalmas autre architecte niçois, et la célèbre agence de la Société générale dévalisée par Albert Spaggiari en 1976.

Septembre-2013-0026.JPGLe reste de l'avenue comprend des cinémas, la basilique Notre-Dame, inaugurée en 1868, ou encore le centre commercial Nice étoile. Parmi les autres bâtiments intéressants d'un point de vue architectural, on peut mentionner l'immeuble Belle Époque Riviera, construit en 1913, comprenant six étages et dix mille mètres carrés occupé aujourd'hui par la Fnac, ainsi qu'un peu plus bas, un immeuble de style Art déco utilisé par l'enseigne Monoprix. Au bas de l'avenue, se trouve le bâtiment des Galeries Lafayette, installées ici depuis 1916, à la façade ocre rouge et aux arcades de style Italien turinois.

Septembre-2013-0037.JPGDe 2003 à 2007, elle fut soumise à de longs travaux de restructuration sous terre et en surface en vue du passage du tramway de Nice. Elle est depuis décembre 2008 presque entièrement piétonne, à l'exception de la ligne du tramway. Le milieu de l'avenue est recouvert de milliers de diodes bleues s'éclairant la nuit. Elles constituent l'œuvre du plasticien lumière Yann Kersalé, intitulée « L'amorse du bleu » et inaugurée à l'occasion de la fin des travaux du tramway.

Septembre-2013-0127.JPGL'avenue a longtemps accueilli les corsi du carnaval de Nice. Les chars descendaient l'avenue au milieu de la foule jusqu'à la place Masséna. Aujourd'hui, leur passage n'est plus possible en raison du tramway et de son alimentation électrique.

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La villa du Docteur J-D. Faurennes, le chirurgien orthopédiste qui a reconstruit mon pied et qui m'a permi de continuer à marcher.

 

 Au carrefour de la rue de la Liberté (commerces de luxe) conduit au-delà de la place Grimaldi (bureau de poste) à l'église anglicane Holy Trinity construite en 1856 par l'architecte Woolfield dans le style troubadour sur l'emplacement d'un édifice de 1822. A droite, la rue de l'Hôtel-des-Postes, bordée de plusieurs immeubles "néo-baroques" (le Williams, 1889, au n°33) aboutit à la Poste Wilson, bâtie en 1888 dans le même style par Annibale Carlo et Horace Grassi.

Septembre-2013-7255.JPGPlus loin encore on atteint la place Général Marshall (anciennement Defly puis Roosevelt) le long de laquelle se dresse la masse de l'hôpital Saint Roch (architecte Joseph Vernier 1853) agrandi et modernisé dans les années 1980 ; au fronton : la gloire de St Roch. Sur la place, monument du sculpteur Maubert.

Septembre-2013-0032.JPGAu milieu de l'avenue Jean Medecin se dresse la Basilique Notre Dame de Nice. De style néogothique, elle s'inspire de la cathédrale d'Angers. La basilique comporte deux tours carrés de 31 mètres de hauteur s’élèvent dans le ciel de Nice, surmontant de part et d'autre une grande rosace représentant des scènes du mystère de l'Assomption. Les trois nefs sont de même hauteur et l’on compte douze chapelles latérales et sept chapelles en absidioles. Sa construction s'inscrivait dans le cadre d'une volonté des autorités de franciser la ville après l'annexion du comté de Nice à la France. Les édifices de style gothique étaient en effet censés être caractéristiques d'un style français.

Septembre-2013-7290.JPGA l'extrémité des arcades des galeries Lafayette et de chaque coté de l'avenue vous pouvez voir les deux plaques commémoratives des résistants niçois contre l'oppresseur nazi et pour la liberté des peuples. Le cultivateur niçois Séraphin Torrin et le maçon Ange Grassi deviennent, après la Libération, les martyrs emblématiques de la Résistance locale en raison des conditions de leur exécution le 7 juillet 1944 :

Septembre-2013-7330.JPG...pendaison au centre de Nice (à l'angle de l'avenue de Jean Medecin et de la rue Hôtel des Postes. Membres des FTP légaux, ils sont pris en otages lors d'une expédition punitive allemande.  Ils y sont torturés avant d'être condamnés à mort par un tribunal militaire allemand siégeant à l'hôtel Ruhl.

Septembre-2013-0058.JPGSeptembre-2013-0050.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les plaques gravées sous les réverbères leur ayant servi de potence, inaugurées le 20 septembre 1944, indiquent : « Franc-tireur-Partisan français, FFI, fut pendu ici le 7 juillet 1944 et resta exposé pour avoir résisté à l'oppresseur hitlérien. Passant, incline-toi, souviens-toi ». Les arcades bordant le bas de l'avenue  Jean Médecin sont baptisées Torrin et Grassi par la Délégation spéciale de Nice le 6 octobre 1944.

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La Societe Generale de Spaggiari

Un autre personnage mythique de la vie niçoise est Jean Médecin qui était un homme passionné de Nice, aimé et estimé des Niçois, respecté parce que respectable, même de ses adversaires politiques. Un homme de rigueur aussi, on l’a dit autoritaire mais le « roi Jean » que l’on a voulu en faire était profondément démocrate et à l’écoute de tous pour le bien de la cité des anges.

Septembre-2013-7332.JPGNos parents (bouòn’ ànima) ont dit quand il est mort: « C’est comme si nous avions perdu un membre de la famille ». Il repose au cimetière de Gairaut. L'avenue Jean Médecin est un peu à Nice ce que les Champs Elysées sont à Paris, certes en moins clinquante mais où FNAC, galeries Lafayette et Nice etoile se sont faits une place au soleil.

Septembre-2013-7358.JPGElle débouche sur le Vieux Nice. Mais entre les deux, la place Masséna forme une passerelle. Elle doit beaucoup là aussi à l'arrivée des hivernants anglais pour qui on réalisait de nombreux projets urbanistiques afin de les attirer. C'est aujourd'hui une avenue ouverte et aérée. Elle s'est débarassée de la circulation automobile. Les piétons peuvent donc à loisir se promener entre les bâtiments au rouge pompéien éclatant et se mettre à l'abri du soleil sous les arcades et dans les nombreux magasins climatisés. Le tramway s'insère comme un serpent aimable sur les rails sans jamais rompre le charme de l'avenue. Il en fait même partie intégrante.

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                                DIAPORAMA DE L'AVENUE



 
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Published by freerider06 - dans comté de Nice

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