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Sculpture en bronze représentant le David de Michel-Ange réalisée par la Fonderie d’art Tesconi à Pietrasanta
La Tour Saint François
C’est à l’occasion des journées du patrimoine que je me suis inscrits pour monter au sommet de la Tour Saint François. Réservation obligatoire, car il ne peut monter que 10 personnes à la foi par demi-heure.
Je vais me promener dans le Vieux Nice
La rue de la Tour Saint François ou je me rendrais à 14h pour la visite (journée patrimoine)
L’espace étant très réduit au sommet de la tour et les presque 290 marches de l’escalier en colimaçon sont assez difficiles sans possibilité de faire une halte pour se reposer. Mais une fois la haut, la magie opère tout de suite et le panorama est exceptionnel.
Lou Mujou (muge) ou Poutargue, le caviar de la Méditerranée et son mode de conservation ancestral à base de cire pour conserver toutes les saveurs de ce mets d'exception.
Merda de Can: traduction "crotte de chien". Spécialité niçoise de gnocchis aux blettes à l'escalinada (l'escalier)
Construite au XIIIè siècle, la Tour Saint-François faisait figure de clocher de l’Église et du couvent des franciscains qui l'entourent. Après la Révolution, elle est devenue une tour-horloge communale.
A Nice 70% des restaurants sont tenus par des italiens ou d'origine italienne .... Chiffre officiel de la Chambre de Commerce Italienne de Nice
Le marché aux poissons de la place Saint François (c'est ici que l'on trouve le pissalat pour faire la pissaladière): anchois au sel + clous de girofle + brins de thym + Cannelle + feuille de laurier + grains de poivre + huile d'olive. Sans pissalat, pas de pissaladière !
C’est dans les années 1830 que l’on complète cette tour d’une horloge, d’un campanile et d’une majestueuse cloche de 1500kg, suivant les plans de l’architecte niçois Joseph Vernier.
Dans les années 1900, une certaine Theresa, qui « à l'heure des oiseaux et des pêcheurs » se rendait vendre sa socca avec un fourneau ambulant sur le quai du Midi en chantant "Cauda, cauda, cauda la socca !"
Institution niçoise "Chez Theresa" datant de 1867, on fait des dizaines de mètres de queue pour manger la Socca
Plusieurs démarches de rénovation ont été opérées au cours du XXè siècle et c'est en 2019 qu'un escalier intérieur hélicoïdal contemporain a été installé au cœur de ses 4 murs étroits pour permettre aux visiteurs d’accéder au sommet en remplacement du vieil escalier.
Qui n'a jamais mangé la Socca, n'a jamais rien mangé de sa vie ....
Par ses 50 mètres de hauteur, au nord du Vieux-Nice, le campanile de la Tour Saint-François domine l’ensemble de la vieille ville et offre un panorama à 360° de la mer à l'arrière pays niçois. L'ascension des 288 marches, rythmée par le son de sa cloche et de son horloge, vous procurera une vue époustouflante, à la hauteur de l'effort requis, embrassant toute la vieille cité niçoise.
Cathédrale Sainte Reparate
La Tour Saint François est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1993. La Tour Saint-François ne peut être évoquée sans que soit mentionnée l’installation des franciscains à Nice. Durant le XIIIe siècle, les ordres mendiants nouvellement créés s’implantent en Europe et particulièrement dans le Sud de la France.
La Palais Communal et la Tour Saint François
Ils créent une communauté à Nice, lors du passage de Saint François d’Assise fondateur de l’ordre qui en 1223 revient d’Espagne et se rend en Italie. La confrérie, dont le nom fait référence « aux plus petits d’entre nous » mentionnés dans les Évangiles, est tournée vers la pauvreté totale et la prédication.
L'église du Gésu
Si dans un premier temps François d’Assise refuse la possession de tout bien, l’ordre évolue et ses diverses branches (frères dits de l’Observance, Clarisses de la branche féminine et frères mineurs capucins) possèdent peu à peu d’importants biens, comme le monastère de Cimiez.
Me voila au plus haut de la Tour Saint François (San Francesco d’Assisi)
La Coulée Verte, Promenade du Paillon (le Paillon, fleuve niçois passe de nos jours en souterrain pour traverser la ville)
Les franciscains semblent d’abord, vers 1239, être présents dans le quartier Lympia hors la ville (l’actuel quartier du port). En 1251, ils reçoivent d’un riche niçois, Augier Badat, un terrain extra-muros d’environ 5 150 m2 dans le nord du Vieux-Nice, à proximité d’un pont permettant de franchir le fleuve (communément nommé « Ponte Vecchio » Pont-Vieux) qui génère un axe de circulation entre la ville basse et un petit bourg attesté sur la rive droite du fleuve (le Paillon) depuis 1250.
A gauche la vieille ville et à droite la ville moderne et le lycée Massena (les tentes blanches, ce sont celles de l'Iron Man féminin ce jour la)
Le nouvel emplacement de la communauté est idéal : les frères sont au contact de la population et ils ont vraisemblablement l’espace nécessaire pour construire un couvent répondant à leurs besoins et sans doute aussi à leurs ambitions.
Panorama sur la Baie des Anges
Peu après leur installation, le couvent et l’église des franciscains vont devenir un repère majeur de ce quartier périurbain qui sera rapidement intégré dans la ville et ne cesseront d’être modifiés jusqu’au XVIIIe siècle, en particulier par l’adjonction d’un clocher.
L'autre coté, on aperçoit l'observatoire de Nice... la 8e colline de Rome !
Les toits de la vieille ville (Vielha Vila) aussi surnommée Babazouk* expression nissarde voulant dire "la porte du souk"
D’autre part, entre 1573 et 1581, le nouveau Palais communal, autre organe structurant de la ville, civil cette fois, s’installe au contact de l’église Saint-François, scellant des liens déjà étroits entre la communauté franciscaine et les syndics de la ville. Le clocher Saint François au style baroque (une toile de 1791 fait apparaître un clocher baroque)viendra plus tard.
Ou il y a les cyprès c'est le cimetière du château
Les archives de sa construction sont perdues, mais un journal manuscrit, conservé à Turin, donne la date de son achèvement : vers la fin novembre 1723, date à laquelle les deux nouvelles cloches commencent à sonner.
Vue sur Sainte Reparate, la Tour de l'Horloge (rose), l'église des Dominicains, l'Opera et l'aéroport
Accompagnant le renouveau architectural qui touche la ville au XVIIIe siècle, les franciscains, avant de songer à transformer leur église en faisant appel à l’architecte piémontais Bernardo Antonio Vittone, font construire en 1722-1723, une haute tour-clocher accolée au chevet, en remplacement du clocher-mur qui ponctuait jusqu’alors le toit de l’église.
Vue sur l’Église Saint-Jean-Baptiste le Vœu (Nice compte une centaine d'église)
Panorama sur le Palais de l’Hermitage anciennement demeure du comte Trinchieri et plus haut le chateau de Valrose (l'Université)
La tour est desservie par un escalier suspendu tournant à gauche, à volées droites, comptant 7 révolutions et demie et 186 marches; la structure porteuse et la rampe d’appui sont en bois. À hauteur de la 4e volée, une porte, aujourd’hui murée, devait établir une communication avec l’aile nord du couvent.
Les arcades de la place Garibaldi
La décoration extérieure est sobre mais le choix d’un clocher-bulbe n’est pas sans rappeler ceux de Filippo Juvara, architecte de Victor-Amédée II (prince de Piémont, duc de Savoie, roi de Sicile, puis roi de Sardaigne), tel le clocher de la basilique Saint-Martin à Belluno ou celui de la Superga à Turin.
L'ancien couvent des franciscains au bas de la Tour St François
À partir de 1793, les franciscains sont chassés par les barbares de la révolution française. Le couvent et l’église sont vendus comme biens nationaux, en juillet 1798. Le clocher est acheté par la commune et ses cloches sont fondues pour devenir des canons pour l’armée d’Italie.
La cloche de la Tour Saint François
Aucun entretien n’est effectué et son état se délabre rapidement. Au XIXe siècle, une seule tour faisait office d’horloge publique dans la ville, celle de la caserne Rusca, située sur l’actuelle place du Palais de Justice. Le retour de Nice aux États Sardes conduit à la prise de conscience de l’urgence de travaux à mener et à envisager l’adjonction d’une horloge.
Maintenant il faut redescendre les 288 marches ...
Par son office d’horloge municipale, elle rythmait la vie des habitants du Vieux-Nice et affichait l’identité de la ville à son sommet en y faisant flotter son drapeau. Aujourd’hui, tout en perpétuant rythme et identité, la tour est devenue un élément visuel fort, notamment depuis que la Promenade du Paillon a ouvert une nouvelle perspective.
Pas facile quand on a une arthrodèse de cheville et de métas ....
Depuis lors, malgré deux guerres mondiales et l’évolution du quartier, la tour a continué à être un repère pour les niçois. Avec l’installation d’un escalier hélicoïdal, elle contribue à visualiser les sites d’un patrimoine hors du commun : les 400 000 ans de l’histoire de Nice se révèlent.
L'ancien escalier ..
*Le nom de Babazouk aurait été donné par un certain Franceschini qui vers le milieu du siècle habitait le quartier arabe El Bazoum à Alger. Revenu à Nice, Franceschini établit une buvette dans l’ancienne chapelle désaffectée de San-Guiseppe, en plein cœur du Vieux-Nice; son quartier était à l’époque aussi malpropre que devait l’être celui d’Alger. Par dérision et aussi en manière de plaisanterie, il l’appela d’abord le Babazoum, puis le Babazouk qui plut davantage aux oreilles niçoises. Le mot resta.
DIAPORAMA TOUR ST FRANCOIS
LA VIDEO HISTOIRE
Malheureusement, dans les commentaires, la voix et Mr Gag (de son vrai nom Gaglio) ne parle pas le vrai nissart, mais du Franco Provençal .... en plus la traduction écrite est fausse totalement !