Il y a longtemps que je souhaitais découvrir le château de Chantilly et je ne pouvais zapper cette occasion. Après deux heures de visite à l’intérieur du château nous commençons la visite des jardins.
C'est joli mais quel froid !
L’occasion de faire le tour du château pour admirer les deux parties : le vieux château et la partie reconstruite par le duc d’Aumale au XIXème siècle, après qu’elle est été démantelée pour servir de carrière de pierre.
Nous partons explorer l’immense parc enfin, juste une toute petite partie autour du château. On peut autant y passer 1h que toute la journée. D’une superficie de 115 hectares, le parc est divisé en plusieurs parties :
un jardin à la française dessiné par André Le Nôtre au XVIIe siècle, le jardin anglo-chinois à la fin du XVIIIe siècle, un jeu de l’oie grandeur nature et le jardin anglais au XIXe siècle. Le grand parterre à la française de Chantilly offre les points de vue les plus éblouissants de la visite à conditions je pense de voir cela du haut d’une montgolfière.
Temple d'Eros, île d'Amour
Il comprend de vastes miroirs d’eau reflétant le ciel, de nombreux jets d’eau et fontaines ainsi qu’un ensemble de statues. De tous les jardins créés par André Le Nôtre, Chantilly était son préféré, comme il l’écrivait en 1698 au comte de Portland : « Souvenez-vous de tous les beaux jardins en France, Versailles, Fontainebleau, Vaux-le-Vicomte, les Tuileries et surtout Chantilly ».
Ici nous sommes dans le parc des jardins à l'anglaise
Incontestablement, de tous les jardins dessinés par Le Nôtre, Chantilly se distingue par l’étendue de ses bassins et le nombre de ses jeux d’eau. Mais, pour s’en rendre vraiment compte, il faudrait avoir plus de hauteur.
On longe le canal Saint Jean
La restauration intégrale en 2009 a permis, dans le plus grand respect des techniques anciennes, de retrouver toute l’ingéniosité du réseau hydraulique qui fut tenu pour une prouesse en son temps et grâce à laquelle les jets d’eau atteignent jusqu’à 5 mètres de haut.
Le Grand Canal, long de 2,5 km et qui dépasse de 600 mètres celui de Versailles, est constitué par la Nonette, un affluent de l’Oise. Cette réalisation monumentale qui entendait déjà rivaliser avec le château de Versailles fut l’une des fiertés du jardinier.
Le jardin à la française se distingue par un tracé géométrique, souvent symétrique, constitué de parterres, de bosquets et de bassins, jalonnés de statues et animés par des jeux d’eau.
Toujours aussi froid au Printemps dans l'Oise
Personnellement, je préfére le jardin à l’anglaise. Situé entre le château et les Grandes Écuries, il fut dessiné sous la Restauration à partir de 1817. Animé de fabriques romantiques comme le Temple de Vénus, habité de cygnes et d’oiseaux aquatiques qui nichent dans ses multiples îles, le jardin anglais contient aussi un grand buffet d’eau dessiné au XVIIe siècle : les Cascades de Beauvais.
On y remarque au loin, le temple de Vénus, une folie élevée au début du XIXe siècle. Dressé au bord d’une romantique pièce d’eau, il s’inspire des temples gréco-romains et abrite en son centre une copie d’une célèbre statue antique représentant Vénus, déesse de l’Amour et de la Beauté.
Plus loin se trouve l’île d’Amour, implantée sur le site d’un ancien lieu de fêtes où les princes de Condé recevaient leurs invités en période estivale. Aménagée par le duc d’Aumale au XIXe siècle, cette petite île, bordée de fontaines et de buis, est surmontée d’une structure qui abrite la statue d’Éros, dieu de l’Amour dans la mythologie grecque, d’où son nom.
Contre-pied du « jardin à la française », dont il refuse le tracé géométrique et les perspectives, le jardin à l’anglaise puise son inspiration dans le romantisme. Ce type de jardin se veut paysage et œuvre d’art, le but est d’imiter la nature, d’imiter son côté sauvage afin d’exalter la poésie d’un lieu.
Le jardin anglais se compose de paysages évoquant l’Antiquité, d’où les références à Vénus et Eros que l’on retrouve à Chantilly. Pour moi, le jardin à l’anglaise est bien supérieur à celui à la française, trop ordonné et trop géométrique. seulement constitué de pelouse et de plans d’eau.
Le jardin à l’anglaise est plus proche du jardin à l’italienne la référence absolue. Les jardins à l'italienne ont depuis fait leurs preuves pour être exportés dans de nombreux pays. Ils mêlent harmonieusement eau, éléments de décorations et plantes, pour un résultat idyllique.
Ils inspirent encore de nos jours les paysagistes, même les plus modernes. Les jardins à l'italienne reprennent l'essence des jardins de la Rome antique avec des mises en perspective divines.
On traverse la route pour se rendre aux grandes écuries
Après notre pique nique dans les jardins, nous rejoignons les grandes écuries pour assister à une démonstration de dressage. Impossible de louper les grandes écuries, elles se trouvent face au château et à l’hippodrome, de l’autre côté de la route qui rejoint le centre-ville de Chantilly.
C’est Louis-Henri de Bourbon qui commanda au XVIIIe siècle à l’architecte Jean Aubert la construction de Grandes Ecuries, imaginées comme un palais pour les chevaux. Initialement dédiées à la chasse, elles pouvaient accueillir jusqu’à 240 chevaux ! Le Duc d’Aumale les transforma en profondeur en instaurant des box vers 1880.
Aujourd’hui elles abritent le musée du cheval et des spectacles équestres. Nous assistons à une démonstration de dressage aux grandes écuries avec deux passionnées des chevaux.
Cette démonstration a lieu à 14h et dure une bonne heure. On a eu droit à un spectacle supplémentaire car une cavalière du spectacle « Totem » voulait s’entrainer avec la participation du public.
Les visiteurs du musée du cheval étaient donc ravis de pouvoir assister à cette démonstration qui n’était pas prévue. Petits et grands ont profité pleinement du spectacle.
C’est toujours magique de voir la relation de confiance entre l’homme et le cheval, les chevaux dans leurs démonstrations sont vraiment très impressionnants. Ma petite fille aurait été contente de voir cela !
Il y a une quarantaine de chevaux et de poneys pour les 8 cavalières attitrées à l’année aux grandes écuries. Les chevaux appartiennent au musée mais ils sont confiées aux cavalières qui en prennent soin comme si c’était leurs propres chevaux.
Ces derniers sont dressés et participent aux différents spectacles équestres proposés sur le site mais que nous n’avons malheureusement pas pu voir puisque le nouveau spectacle à des représentation le Jeudi et le Dimanche et nous sommes arrivés le Vendredi pour repartir sur Nice le Dimanche soir.
Les Grandes Écuries de Chantilly qui accueillent le Musée du Cheval sont les plus grandes écuries d’Europe. Inauguré en 2013 le musée du cheval permet de découvrir l’histoire de l’animal au travers de 200 objets et œuvres d’art qui témoignent des représentations du cheval dans les civilisations.
On peut également découvrir les chevaux des écuries et en apprendre un peu plus sur eux grâce à une affiche devant chaque boxe.
DIAPORAMA CHANTILLY PARC & ECURIES