La Socca, les américains traversent l'Atlantique pour venir la manger, les Chinois eux, n'ont jamais réussi à l'imiter ! La socca, c'est irrésistible !
Passer le début d’année sur la Riviera quand on ne peut presque pas voyager à l'etranger pour cause de covid reste une opportunité ensoleillée à mettre absolument sur votre « wish-list » et la Saint Valentin !
Les chaises bleues ont pour particularité d’avoir une courbure dans l’accotoir et reprennent ainsi le design initial des fauteuils en osier disposés sur la Promenade des Anglais avant 1945 que nous pouvons voir encore sur les vieilles cartes postales
J’ai fait plusieurs séjours dans des villes européennes et Nice en hiver reste une ville incomparable. Même si, comme votre serviteur du blog, beaucoup de gens portent des vêtements chauds, on voit pas mal de personne encore en T-shirt.
L'hiver à Nice, c'est oranges, clémentines, citrons, bigarades, kumquats et pamplemousses....
Cette ville est ouverte sur la mer et possède un micro-climat idéal (températures douces avec 300 jours de beau temps par an !). Sa température moyenne annuelle est de 17°C. Il n’est donc pas rare de déjeuner en t-shirt au mois de février pendant le Carnaval !
L'hiver à Nice, c'est une explosion de fleurs multicolores....
J’aime pratiquement tout à Nice, il n’y a pas de quartier moche comme dans d’autres grandes villes. J’aime me balader dans le Vieux-Nice, marcher sur la Promenade des Anglais, la plus belle avenue du monde, longue de 7 km et admirer la grande bleue, j’aime ses fleurs (les fleurs n'attendent pas le printemps pour enchanter le quotidien des habitants et des visiteurs à Nice)....,
Les Escallonias
ses palmiers, son huile d’olive, déguster un pan bagnat, une pissaladière ou encore une socca ! C’est une ville à l'identité particulière, elle n’est plus française, mais pas tout à fait italienne…
Le bougainvillier de Nice n'a pas peur de l'hiver....
Débordante de dynamisme, de créativité et d'attractivité, Nice s’apprécie encore mieux en hiver ! Je profite du calme de la saison hivernale sous un soleil radieux ! J’adore me promener dans le parc du château en prenant un peu de hauteur et en grimpant la colline.
Le mimosa est un classique de l'hiver qui fleurit à partir de Décembre
Au terme de cette ascension ardue, je passe devant le cimetière historique. C’est dans ce sublime endroit que René Goscinny, Rosa la mère de Garibaldi, Emile Jelinek le fondateur de Mercedes, Van Cleef, Gaston Leroux, Renée Saint Cyr, George Lautner ou encore Léon Gambetta ont choisi pour dernière demeure.
Ces étranges fleurs venues d'ailleurs.....
Puis ont profite longuement de la vue imprenable sur la ville, sur le port, sur la mer et les montagnes. On y voit la jolie courbe sur 7 kilomètres de la promenade des anglais. Le long du ruban turquoise précédant les eaux plus sombres de la baie des Anges, la Prom est l'un des incontournables niçois. Mondialement célèbre !
Les Tisons de Satan et leur magnifique dégradé de couleurs
Bien sur, on a pas le temps de la parcourir dans son intégralité ? La partie allant du Vieux-Nice à l'hôtel Negresco est à privilégier tant elle permet d'apprécier le magnifique parc Albert Ier et le Palais de la Méditerranée.
La douceur du climat est aussi idéale pour préserver la végétation luxuriante. Un des éléments de la réputation internationale de Nice aujourd’hui est lié aux fleurs. De nombreuses espèces de plantes et d’arbres sont originaires d’autres continents mais se sont parfaitement acclimatées à leur environnement.
Le vendeur de Socca (la legende Thérésa à la fin de l'article) passe devant la crèche de la place Rossetti.....l'indispensable merenda de Nice
Je peux citer par exemple les emblématiques palmiers qui viennent des quatre coins du monde et plus particulièrement des Canaries. Je profite également des odeurs et des couleurs des citronniers, orangers et autres agrumes qui sont les stars de la saison hivernale.
Le port ...vue de la colline du château. Nice est surnommée la 8e colline de Rome
J’admire aussi les magnifiques strelizia connus sous le nom “d’oiseaux de paradis” importés d’Afrique du Sud qui égayent les jardins arborés ou encore les flamboyants mimosas.
La cascade du château
Loin de la cohue estivale, je prends le temps de me promener dans un rythme moins effréné, au détour de ses rues, ses couleurs, ses habitants et son patrimoine. Venir en hiver à Nice c’est l’opportunité de s’approprier les lieux, de devenir presque un habitant privilégié de la destination.
La promenade, vue de la colline du château....
C’est à la fin du XIXème siècle avec l’arrivée des premiers hivernants que le tourisme va se développer. Des aristocrates anglais et russes avaient pris leurs quartiers d’hiver dans la capitale azuréenne. De nombreuses créations ont y vu le jour tant sur le plan culturel, religieux et même architectural. Les bains de mer par exemple sont une invention britannique !
Nice, lumière éternelle.... la liberté éclairant la Méditerranée, la mer des plus grandes civilisations
Il est impossible de parcourir la ville de Nice sans être émerveillés ou parfois surpris par les bâtiments et monuments qui l’entourent. Villas, églises, hôtels, les bâtiments de cette époque ne vous laisseront pas indifférents même si parfois certains sont des plus exubérants comme l’église Russe, l’hôtel Negresco ou le palais Victoria.
Les oiseaux de paradis...
Je me suis meme surpris à photographier deux établissements des plus banals ! Vous voulez savoir lesquels ? La pharmacie Mercier et la Société Générale. Pourquoi ?
Nice l'hiver indien.....
La Marquise des Anges est née à Nice et ses parents possédaient la pharmacie située sur l'avenue Jean Médecin, la grande artère commerçante de la ville. Michele Mercier est bien la marquise de la baie des anges. L’indomptable et merveilleuse Angelique à commencé son apprentissage de la vie dans la pharmacie de ses parents.
La pharmacie des parents de la marquise de la baie des anges ...
La Société Generale d'Albert Spaggiari..
L’autre bâtiment est tout simplement la fameuse Société Générale d’Albert Spaggiari. Toujours sur l'avenue Médecin. « Ni armes, ni violence et sans haine » C’est par ces mots que ce bandit d'honneur des Alpes-Maritimes, fut un as du déconfinement.
Si plusieurs braquages concourent pour le titre de « casse du siècle », la cavale d'Albert Spagiarri après le fric-frac de la Societé Generale de Nice tient sa place haute dans le palmarès des évasions. La figure d'un bandit d'honneur, d'un Mandrin des Alpes-Maritimes est restée dans les annales, tant ce monte-en-l'air atypique avait su organiser sa légende. Le « héros » des « égouts niçois » avait la classe…
Des fleurs et des couleurs à profusion sur la promenade du Paillon
Chaque rues, avenues, boulevards, maisons, palais, églises de Nice est un livre d’histoire. Aucune ville en France n’a une histoire aussi importante que la cité des anges (Quand Paris était un campement peuplé de barbares, Nice était deja une ville moderne depuis 1000 ans). L'écran de la Baie des Anges si beau et si connu masque toute la profondeur géographique et l'épaisseur charnelle d'une ville.
Le décor ne constitue souvent qu'un accessoire du drame joué sur la scène ! Quelques décennies de villégiature balnéaire estivale ne suffisent pas à rendre compte de millénaires voués à l'effort et aux plaisirs, aux conflits et aux trêves, à l'exploitation des terres et aux innovations de tous ordres.
Cestrum élegant
Revenir sur l'histoire de Nice et de son Comté, c'est ainsi dessiner le visage d'un pays et de sa « capitale » tout en traçant le portrait des femmes et des hommes qui l'ont modelé. L’histoire de cette ville s’est forgé sur un passé de plus de 3000 ans.
Toutes les photos de ces fleurs ont été prise sur la promenade du Paillon fin Décembre
Elle a été ainsi successivement ligure, grecque, et romaine, avant de faire partie du royaume ostrogoth d’Italie, puis de l’Empire romain d’Orient et du royaume d’Italie (Saint Empire Romain Germanique) devenant ensuite génoise puis savoyarde, piémontaise et sarde avant de devoir contre nature devenir française.
Rince bouteille
La présence de l'homme lors de la Préhistoire est attestée par deux sites paléolithiques: le campement de Terra Amata (prés du port) occupé 380 000 ans avant notre ère et témoignant de la maitrise du feu, et la grotte du Lazaret au sud est de la ville (entre 230 000 et 125 000 ans avant notre ère). Autant vous le dire tout de suite il n’existe aucune autre ville française avec ces références…..
*Grâce à une offre muséale exceptionnelle, Nice se positionne en deuxième place après Paris en terme de fréquentation des musées. Nice compte une vingtaine de musées (municipaux, départementaux et nationaux) auxquels s'ajoute un grand nombre de musées et de galeries privées d'art contemporain et d'ateliers d’artistes.
Cette institution date de 1925. Dans le vieux Nice régnait Théresa, la marchande de socca, qui commençait sa journée très tôt le matin, mais qui restait en place jusqu’а midi sur le cours Saleya. Thérésa ne manquait pas de verve, se mêlait sans cesse а la conversation de ses clients, et ne se gênait pas pour faire des commentaires en niçois. Le pourtour du cours était interdit а la circulation pour ne pas gêner les commerçants. Mais ce jour-lа un touriste égaré, conduisant une Fiat 500, décide de passer outre l’interdiction. En plus, comble de malchance, il est immatriculé à Paris, faute impardonnable !(je précise que si alors il avait été immatriculé 13, il aurait été ensuite porté disparu ) La rue est totalement encombrée par les charrettes des maraîchers, le véhicule ne peut plus avancer et son conducteur décide tout simplement de klaxonner. Il donne en outre quelques coups d’accélérateur pour faire vrombir son moteur, ce qui parfume l’environnement d’oxyde de carbone et cela а quelques mètres de l’odorante plaque de socca de Thérésa. Son sang ne fait qu’un tour, elle ameute la moitié du marché, prend а témoin les clients qui attendent d’être servis et hèle deux forts des halles qui trainaient au bar voisin : « Enlevez-moi ça d’ici ! De suite ! » crie t’elle en niçois (Leva ti daù mitan aqui ! sus lou còu). Les deux forts arrivent, soulève la Fiat 500, tandis que le conducteur debout dans la voiture hurle, et vont la déposer dans la rue Sainte Marie entre la chapelle de la Miséricorde et la Cambuse, rue tellement étroite qu’il devient impossible d’ouvrir les portières du véhicule. Le parisien s’en échappera par le toit. Ouf ! La socca de Thérésa était sauvée…Le personnage était quand même remarquable. La socca était fabriquée dans une cave du Vieux Nice, ou se situait le four. Son employé arrivait ensuite en hurlant sur le cours en poussant une charrette а bras ou trônait l’odorante plaque. Aujourd'hui, c'est en vélo qu'il arrive avec une cloche chauffante ! M'en bati sieu nissart !
DIAPORAMA NICE