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La villa El Djézair encore en rénovation sur la terrasse supérieure
En principe, je connais un petit peu les endroits branchés de la Riviera, comme le Vip Room de Cannes, quand Christian Audigier était encore présent sur la Cote d’Azur ou bien le Lagon à La Napoule ou nous avons passé un bel après midi d’été. Mais la, je ne savais pas que l’ex Villa El Djézair avait été racheté par le groupe O’Sullivans pour en faire un lieu branché de Juan les Pins.
Les journées du patrimoine donnait la possibilité de voir l’arrière boutique de ce nouveau restaurant à la mode et de l’atelier de sa rénovatrice. En fait un bon coup de pub à moindre frais des propriétaires !
La décoration intérieure a été conservé et rénové
La Villa El Djézaïr est une villa de style néo-mauresque bâtie sur la plage de Juan les Pins à Antibes, Alpes Maritimes. Villa construite en 1921-1922 à la demande de monsieur Camille Chrétien par l'architecte cannois Ernest Truch. La villa surprend par son architecture néo-mauresque qui n'est plus à la mode au moment où elle est construite.
Vue sur la pointe Palm Beach et les iles de Lerins
Son propriétaire l'a nommée El Djézaïr (nom arabe de l'Algérie) en souvenir de ses séjours en ce pays d’Afrique du nord. Le docteur Héry, Suisse de Zurich, achète la villa en 1936. Il fait ajouter une aile, côté est. Aujourd'hui, la villa est coincée entre la voie ferrée et la route de bord de mer ouverte après 1945. La villa a été inscrite au titre des monuments historiques le 1er Septembre 1992. De ce fait elle a également reçu le label « Patrimoine du XXe siécle ».
La villa possède plusieurs références orientalistes : tour-minaret, loggia avec ouvertures outrepassées, moucharabieh. Une coupole sur pendentifs à décor arabisant a été réalisée dans la salle à manger. Le jardin est planté d'essences exotiques. La villa a été racheté par le groupe O’Sullivans de Thomas Saint John qui gère des pubs irlandais présents dans toute la France, chacun avec sa propre personnalité.
Un luminaire en forme de trompette
Ici le propriétaire a préféré garder un cadre exotique vu que le bâtiment est classé. Désormais rebaptisée Villa Djunah, celle ci a ouvert ses portes cet été, entièrement relookée et transformée en un restaurant bar lounge branché, abritant une oasis d’inspiration berbère réalisée par l’architecte paysagiste Olivier Chardin.
En haut de la tour
Longtemps restée à l’abandon, l’ancienne Villa El Djezaïr, bâtiment inscrit au Patrimoine, est enfin sortie de sa douce torpeur. Un long sommeil suivi d’un chantier qui s’est lui aussi éternisé, en raison de multiples contraintes administratives, règlementaires et architecturales : l’édifice, inscrit au patrimoine, et son jardin sont en effet coincés entre la voie ferrée et la route du bord de mer. Interdiction donc d’utiliser des grues, de réaliser des ouvrages et des excavations.
Plage de Juan les Pins - Golfe Juan
De quoi compliquer encore la tâche. Mais rien n’aura réussi à décourager les nouveaux propriétaires, le groupe irlandais O’Sullivan, qui souhaitent transformer cette bâtisse orientalisante en un restaurant lounge haut de gamme, tout en conservant le cachet des lieux. Et le point d’orgue de ce projet concerne le jardin, longtemps resté à l’abandon lui aussi. Le retour à une oasis de verdure.
L'histoire de la villa Djunah
Olivier Chardin qui est chargé de redonner vie à ce jardin abandonné, constitué notamment de magnifiques Washingtonia robusta et de quelques Phoenix canariensis, souhaite conserver les origines méditerranéennes du jardin, façonné initialement dans une pinède. Olivier Chardin va donc s’inspirer des jardins mauresques et des oasis du désert pour imaginer un écrin végétal qui rend hommage à la nature en milieu aride.
Il commence à travailler sur ce projet dès 2014, en lien étroit avec Agnès Sourd Tanzi, architecte du Patrimoine, et développe ainsi l’idée d’un jardin d'inspiration mauresque avec le laurier noble, le figuier, les palmiers en abondance, les essences à parfum, le datura, les jasmins qui rappellent ainsi les influences berbères.
Une idée largement inspirée de la culture marocaine et des jardins de Grenade dont Olivier Chardin s’est imprégné lors de voyages inspirants. Une douzaine de pins sont également plantés, en plus des trois déjà existants, pour retrouver l’ambiance historique des année 30, tandis qu’une haie vive isole la longue rampe d’accès au jardin de la route du bord de mer.
Jardin tropical et fontaine mauresque
De larges jardinières composées de plantes aromatiques (coriandre, menthe, mélisse, citronnelle) sont rajoutées et servent à agrémenter la cuisine originale du chef. Au sol, la terrasse en bois avec des lames de pin cohabite avec le sable évoquant le désert et les écorces de châtaignier et de pin.
Je pense que l'été prochain, je viendrais faire un peu de cocooning ici
Autour du bassin d’inspiration mauresque, dominent deux kiosques et quelques coins repos installés sous les palmiers, ainsi que des petits belvédères qui invitent à la détente. Le résultat est saisissant d’harmonie, avec partout, la volonté de sublimer cette nature qui nous entoure. Quelques modifications seront apportées durant la saison basse par l’architecte paysagiste qui planchera également sur un jardin d’hiver.
Dans une véritable oasis
La restauration/rénovation de cette villa qui fut longtemps abandonné et qui était dans un état de délabrement a été confié à Laure Hermet. Diplômée comme Restauratrice d’Oeuvres d’Art en 2003 aux Ecoles de Condé de Paris.
De nombreux coins cosy pour boire un bon petit mojito
Dès ses débuts, elle a eu l’opportunité de travailler auprès de Géraldine Albers à la fois sur ses créations de fresques pompéiennes, sur ses tableaux en cours de restauration, et également sur le chantier du Palais des Monuments Historiques du Trocadéro où elle intervenait sur toutes les toiles planes du musée.
Villa de style mauresque
Par la suite, elle a rencontré des restaurateurs italiens pour lesquels elle a travaillé sur des chantiers tel que la cours Visconti du Louvre. C’est elle qui a eu la lourde charge de restauré la Villa Djunah de Juan-les-pins. Des travaux qui dureront 5 années…..mais le résultat est à la hauteur.
DIAPORAMA VILLA DJUNAH