Grasse pour les pinzuti, Grasso pour les locaux sur la route Napoleone
Grasse est un peu une ville à part dans le département des Alpes Maritimes car elle n’est pas situé sur la branche littorale. Depuis le rivage, la ville semble loin, perchée, presque inaccessible. Une sous préfecture presque oublié par le tourisme de masse.
Vous avez été l'arbitre de la guerre. G. Washington à l'amiral de Grasse, hero de l'indépendance américaine
Tourner le dos à la mer, monter, monter encore, traverser la plaine et découvrir les contreforts, les hameaux qui s’étalent sur les collines avoisinantes, les coins de nature aux allures toscanes. Paysages apaisants, morceaux de paradis…
Capitale de la parfumerie mais aussi capitale de la rose centifolia et lieu de villégiature de grandes dames: La reine Victoria, Pauline Bonaparte, la marquise de Mirabeau, Catherine de Médicis, Alice de Rothschild, Edith Piaf.
Monter, monter encore, emprunter le colimaçon qui mène au coeur historique et la, prendre le temps de vivre l’été en couleurs: un camaïeu de rose qui fait du bien à l’âme. Déambulation, siestes parfumées, visites de musées, fraicheur de la pierre et des boissons en terrasse, points de vues remarquables, Grasse a bien dans son ADN la dolce vita du pays qui l’a inspiré.
Vue sur le jardin des plantes
Grasse est connu mondialement pour ses parfums. Ville d’Art classé et d'histoire (label VAH) à l’Unesco représenté par l’enfant du pays Jean Honoré Fragonard, mais aussi de la marquise Marie Louise Catherine de Riquetti Mirabeau soeur de Mirabeau, figure de la révolution française et pourtant descendant de la noblesse des Grasse Cabris.
le palais des congrès et le Casino
On oublie parfois bien vite que l'autre enfant du pays le Comte De Grasse, amiral de la flotte française fut le principal artisan de l’indépendance américaine et de la victoire décisive sur les anglais. Ce n’est ni Rochambeau ni Lafayette qui furent les auteurs de la victoire mais bien François Joseph Paul de Grasse.
L'ancienne usine Fragonard
« Vous avez été l’arbitre de la guerre. » citation de G. Washington en l’honneur de l’amiral de Grasse. Cet amiral français qui fut si cher au premier président américain. Au pays des cow-boys, son nom est très célèbre : il trône aux côtés du marquis de La Fayette et du comte de Rochambeau.
Ancienne usine de parfumerie Roure: départ dans la vieille ville
Leur célébrité est liée à leur rôle essentiel pendant la guerre d’indépendance américaine (1775-1783). Auréolé de glorieuses victoires navales, l’amiral de Grasse à une aura très vivante et maintenue à flots par une culture pourtant anglo-saxonne devenue dominante. Il est le seul « français » à ce jour possédant un navire de guerre américain à son nom: l’USS De Grasse.
Jardins et siestes parfumés
Grasse est une ancienne cité à l’influence italienne très sensible, particulièrement dans l’architecture, en raison d’échanges intenses avec les villes italiennes de Gènes et de Pise. Bon, on le sait tous, Grasse est la capitale mondiale du parfum. Mais comment cette ville en est elle arrivé la ?
petite devinette; les fleurs (boules) rouges sont tres connus dans le milieu des courses motos des années 60/70. A quoi servaient elles ?
Sa terre riche et fertile (« gras ») a peut-être donné son nom à la ville ? l’origine, au XIIIe s., la tannerie fait la prospérité de la ville. Mais au XVIe siècle, tout change. Avec une Italienne… Catherine de Médicis ! La Florentine amène avec elle la mode du parfum. Et elle ne débarque pas seule : dans ses bagages, on trouve son parfumeur attitré, le Florentin Renato Bianco et toute une immigration italienne spécialisé dans l’art du parfum suivra et s’installera dans la ville.
Rue Jean Ossola né à Grasse, époux de Simone de Maupassant
A Grasse, avec le climat, on peut cultiver les plus belles fleurs pour les plus chics essences. Ne cherchez pas, il n’y a aucun autre lieu en France qui est mieux que Grasse pour les fleurs à parfums. La ville se fait une spécialité dans la rose, le jasmin (très cher, beaucoup de fleurs nécessaires pour peu d’essence), l’oranger dont on tire l’eau, la violette, le cyprès, le mimosa, la tubéreuse sans oublier les plantes comme la sauge, la verveine, la mélisse…
Une institution....la fougassette de Grasse. De Galiléo Venturini à ses arrière-petits-fils, les jumeaux Thierry et Cyril Mauro, c’est maintenant la quatrième génération de la famille qui propose son savoir-faire artisanal. La forme ovale qu’elle prend à Grasse et les trous représentent le visage du Christ et ses sept orifices (bouche, narines, yeux, oreilles). La fougassette de Nice est, elle, de forme circulaire.La fougassette est d'origine ligure...
Bon, alors, on les fait comment, ces parfums ? Au Moyen-Age, on a la distillation : l’eau et les fleurs sont mises à ébullition dans un alambic et on obtient l’essence. Au XVIIIe siècle apparaît l’enfleurage à froid : à froid parce qu’à chaud, comme avec la distillation, on détruit les fleurs les plus fragiles.
Isnard avec Fragonard, Galimard, Molinard, ou Bouchara sont des vieux maitres parfumeurs grassois depuis plusieurs siècles
Avec l’enfleurage à froid, il suffit de mettre les pétales sur une couche de graisse (couche renouvelée pendant plusieurs jours), après quoi par un lavage à l’alcool, la matière odorante se sépare de la graisse. Mais aujourd’hui, on a l’extraction : le parfum des fleurs se fait prélever grâce à un solvant ensuite évaporé : l’odeur obtenue est plus forte, plus concentrée.
Siestes parfumés à la place de l'évêché
Au cours du XVIIIe siècle les parfumeurs de Grasse créent leur propre corporation. Mais comme les grandes maisons de parfumeries font de la concurrence au XIXe siècle, la ville se recycle dans la matière première. Ainsi, en 1850, les essences florales font leur apparition à Grasse.
Typique des villages italiens les arcs de confortement qui relient les bâtiments. ils vont de point dur à point dur, c’est à dire de plancher à plancher, ou de mur de refend à mur de refend. Cette technique très répandue en Ligurie et dans les Alpes-Maritimes. Grâce à ces liaisons, les immeubles ne se comportent plus comme des éléments isolés mais comme un ensemble de blocs dynamiques contre les séismes…Grasse ville à l'influence italienne n'échappe pas à la règle
Aujourd’hui, se promener dans Grasse, c’est parcourir des ruelles aux odeurs enivrantes, parsemées d’artisans parfumeurs qui vous feront découvrir l’art de l’élégance raffinée. Car c’est bien cette ville qui symbolise cette notion de raffinement que le monde nous envie.
Manufacture de chocolat grassois....DE LA FÈVE AU CHOCOLAT 100% GRASSOIS
Commune située dans les Alpes-Maritimes, Grasse est considérée depuis le 17e siècle comme la capitale mondiale du parfum. Son nom vient du latin « Podium Grassum » qui signifie Grand Puy (nom de la colline sur laquelle la ville est située). Cité particulièrement fleurie, elle s’étend sur 44,44 km2 et compte environ 51 000 habitants.
Grasse capitale de la rose.... le Comptoir de la rose de la famille Pasetti
Grasse compte une importante réserve forestière (un quart du territoire est classé réserve naturelle communale) et des champs de fleurs sublimes (notamment du jasmin). Sa situation géographique lui permet de jouir d’un climat méditerranéen très doux et ensoleillé. Si la ville en elle-même a conservé son charme originel aux influences italiennes, elle est surtout appréciée pour ses musées sur le parfum et ses créations délicates et subtiles.
Ici on est deja en italie....le plus beau pays d'Europe.
Aujourd’hui, la ville de Grasse produit autant des huiles essentielles que des parfums plus complexes. La maison Chanel a d’ailleurs ses propres plantations de jasmin et de roses pour ses fragrances. Pareil pour Dior et la rose centifolia. La beauté visuelle et olfactive de Grasse a inspiré de nombreux artistes, notamment Patrick Suskind dont le roman « Le parfum » a pour lieu principal Grasse.
La Bastide des aromes
Aujourd’hui encore, le nom de cette ville inspire le respect et invite au voyage des sens. Les parfumeries de Grasse exportent leurs créations partout dans le monde et les visiteurs viennent d’un peu partout pour découvrir ce lieu mythique.
La place aux Aires
Grasse doit toute sa notoriété dans le monde à une italienne qui fut la « Mère » de tous les rois. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Elisabeth d’Espagne et Marguerite (dite « la reine Margot », épouse du futur Henri IV et de Claude duchesse de Lorraine, elle gouverne la France en tant que reine-mère et régente. Elle fut en son temps avec la reine Victoria d’Angleterre, la reine la plus puissante au monde.
Grasse une ville d'eau ......à voir ICI
Dans sa maison, Catherine réunit autour d'elle une cour, où elle place de nombreux compatriotes italiens qui apporteront à la France tout le raffinement et l’élégance de l’Italie et notamment la gastronomie. Et comme si Grasse n’était pas assez rassasié de « Grande Dame », c’est Pauline Bonaparte, soeur de Napoleon, princesse Borghese, célèbre pour sa beauté (surnommée la Venus impériale) qui séjournera à Grasse et fera de nouveau la promotion de la « Cité en Rose ».
Pauline Bonaparte princesse Borghése à Grasse. Considérée à l'époque comme la plus belle femme du monde
Grasse l'italienne digne héritière des Médicis et de Florence...
DIAPORAMA GRASSE