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Démonstration de confection d'une couronne de fleur
Ancrées dans la nuit des temps, la danse et la musique en Polynésie constituent un véritable mode de communication. Transmises par la tradition orale dans le secret des vallées isolées et des atolls perdus, ces traditions préservées s’expriment aujourd’hui avec force et renouveau («Haka» marquisien, Tamure, Himene, Ori, etc.).
Couronne de fleur par es Tahitiens de Teanuanua
Puissance et charme, symbolique gestuelle, beauté des ornements (costumes, couronnes de fleurs) caractérisent ces arts qui s’expriment lors des fêtes et des cérémonies et dont le point culminant est le Heiva i Tahiti en juillet.
ExpoRose 2019 avec son thème « les iles paradisiaques », nous donne l’occasion de voir de véritables polynésiennes confectionnaient des couronnes de fleurs dans le jardin des plantes.
Spectacle Polynésien par Heiva I Tahiti
Alors bien sur pas de fleurs de tiaré à Grasse mais des roses, des gerberas, des orchidées, des immortelles, des lys, toutes les fleurs que l’on peut trouver dans le pays de Grasse et elles sont nombreuses.
Le chapel de fleur n’est pas qu’un objet esthétique ou parfumé qui augmente la grâce de ceux qui les portent autour de la tête, il est aussi parfois porteur de sens caché. C'était une parure jouant un rôle important dans les jeux de l’amour et aussi parfois une récompense.
De belles vahinés
Passé ce petit apéro floral bien sympathique, les choses sérieuses allaient commencer place de l’évêché avec un spectacle grandiose en 20 tableaux offert par la municipalité grassoise.
Et de beaux polynesiens
L’histoire de la danse et du chant traditionnels en Polynésie est intimement liée aux heurts de l’histoire et témoigne de la vivacité de cette tradition ancrée dans la nuit des temps. D’interdiction en timides autorisations, du silence aux lumières de la scène, le Heiva i Tahiti du XXIème siècle est l’aboutissement de plus d’un siècle de passions et d’entêtement.
Le compositeur Tahitien Philippe Tetua
En 1819 en effet, le roi Pomare II fraîchement converti au christianisme prend la décision d’interdire toutes les danses et autres « Heiva » (divertissements), soupçonnés d’être des activités à la morale douteuses.
Les pasteurs protestants de l’époque tiennent également à faire disparaitre toute trace d’expression païenne, et d’autres lois sont édictées par la suite avec la même intention.
Le gouvernement français va pour sa part tolérer ces démonstrations tout en les réglementant rigoureusement. En effet, en 1847 la loi n’autorise plus la danse que dans certains lieux, et le mardi et le jeudi uniquement. Les danses traditionnelles ne reverront véritablement le jour qu’avec les premières célébrations du 14 juillet en Polynésie en 1881 :
La danse des flambeaux
le « Tiurai » (de l’anglais « july » qui veut dire juillet) permet alors d’associer les Polynésiens aux réjouissances. Il s’agit à l’époque principalement de défilés militaires, retraites aux flambeaux et autres démonstrations officielles, dans lesquelles le himene, le chant traditionnel, a une place privilégiée qui encourage une expression vivace et intense.
Ainsi en 1881, le premier concours de chant ne réunit pas moins de 30 groupes participants. Les Tiurai sont souvent les seules occasions pour les populations des archipels de sortir de leurs îles et de se retrouver. La tendance est donc à montrer la plus belle parure, la plus belle pirogue ou le plus beau chant. L’esprit du Heiva moderne est déjà là.
je mangerai bien une noix de coco....
Quant à la danse, il faudra attendre le XXème siècle et notamment l’année 1956 pour que Madeleine Moua et sa troupe « Heiva » révolutionnent l’image du Tiurai en posant les bases du « Ori Tahiti » (danse tahitienne).
A partir de 1961, la création de l’aéroport de Faa’a, la mondialisation grandissante et le développement du tourisme vont permettre aux troupes de danser plus régulièrement, voire même de se produire sur des scènes internationales.
C’est en 1985 que le Tiurai perd son nom d’origine pour souligner l’accession du territoire à l’autonomie : il est rebaptisé « Heiva i Tahiti ». Le Heiva i Tahiti aujourd’hui égraine ses leçons et ses créations, tant en Polynésie que dans le monde.
Le ‘ori Tahiti attire à lui des milliers de passionnés en quête de cette expression fascinante de cette culture et loin de détourner de la Polynésie les adeptes de cet art, il en fait le cœur battant et vivant, l’âme essentielle de la danse et de la culture polynésiennes.
Le Dimanche, ExpoRose 2019 commence dans le jardin des plantes avec l’association Teanuanua no Porinetia qui veut dire l’arc en ciel de Polynésie. Par amour pour leur culture polynésienne, l'association nous propose d'embarquer avec elle afin de revivre toute cette passion a travers ses chants et danses.
Une animation théâtrale, poétique et chaleureuse aux couleurs de la culture polynésienne. Un spectacle riche et coloré en danses et musiques traditionnelles. Une initiation du Ori Tahiti pour tout public. Une scène culturelle et un tableau dessinée autour des couleurs de l'Arc en ciel et une démonstration de couronne de fleur.
Des dames qui ont eu des couronnes de fleurs offertes
Au même titre que le bleu des lagons ou la beauté des vahinés, le paréo est indissociable du rêve polynésien...Tout comme mana, tabou et quelques autres termes tirés du polynésien, le mot paréo a fait le tour de la terre. Ce mot magique, évocateur de Tahiti et de ses vahinés, fait aujourd'hui partie du patrimoine mondial.
C'est la danse du Haka
Il y a de multiples façons de s’en draper et des livres entiers sont consacrés à cette délicate opération. Le paréo se porte serré autour de la taille, drapé et noué autour du cou, en dos nu, attaché sur une épaule et se terminant comme une robe longue. La coquetterie et l’ingéniosité sont infinies. Les vahinés du spectacle ont montré 40 manière de le porter et l’attacher, ce fut une démonstration sublime.
Puis vient le grand spectacle. Le show est ininterrompu, il est représentatif de tout le folklore de Tahiti et des îles du Pacifique sud. Danseuses, danseurs, chanteurs, enchaînent d’un tableau à l’autre en live avec les percussions typiquement polynésiennes. Un changement de costumes intervient à chaque parution sur scène (20 tableaux dont une partie interactive avec le public).
Les 40 manière de mettre un paréo
La danse du feu, qui est très spectaculaire. L’association Heiva I Tahiti s’est produite un peu partout: à Poitiers Futuroscope, au Carnaval de Nice, à la Foire internationale de Strasbourg, au bal de la principauté de Monaco, en Guadeloupe, lors du match de rugby Tonga-France, au Casino de Paris, à Barcelone, en Arabie Saoudite, au Carnaval de Turin (1er prix des troupes) en Lituanie, en Allemagne, en Russie, au Maroc, au Festival de San Remo (Italie), en Suisse etc…..
Philippe Tétua accompagne le groupe, auteur compositeur de la troupe Heiva i Tahiti. Cet artiste a parcouru le monde au sein d’une quarantaine de troupes polynésiennes …Polyvalent , il peux s’exprimer avec tous les instruments polynésiens (Yukulele, Guitare, Toere, fakete, pau, synthétiseur).
Il est en plus un excellent chanteur. C’est un incroyable personnage amoureux de sa culture; cette passion il la communique et la partage avec le public. Voila une réjouissance qui a ravi le public grassois, mais aussi celui de toute la région.
Les événements polynésiens sont plus rares que les festivités brésiliennes dans notre département. C’est vrai que la communauté portugaise et brésilienne est plus importante dans les Alpes Maritimes. C’est notre voisin le département du Var qui possède la plus importante communauté Tahitienne de France.
Spectacle de feu
Depuis le jumelage de Papeete avec Nice et l’association de Wallis et Futuna à Roquebrune Cap Martin, on avait plus tellement eu l’occasion de voir les vahinés et leurs yeux de biche. Quel bonheur, quelle ambiance sur la place de l’évêché ! Le public hurlait, applaudissait, en redemandait, dansait ensuite avec les belles danseuses.
Même si ExpoRose 2019 se terminait par le concert de la cathédrale, ce fut une pré-fin en apothéose. Un bel hommage à Tahiti et à sa représentante Vaimalama Chaves à la personnalité et au caractère très fort qui nous change des « quiches » précédentes et qui mérite amplement le titre de Miss France.. qui a été si mystifié depuis ces dernières années, voire truqué.
Encore un super millésime, mais avec ExpoRose, c’est toujours un millésime remarquable. L’une des plus belles festivités d’Europe. Les italiens qui sont pourtant les pionniers de la production florale en Europe venaient de très loin de la péninsule transalpine pour voir ce salon magnifique….et leurs commentaires étaient élogieux !
Un terroir béni des Dieux……surtout des déesses..Venus, Diane, Athena, Grâces (et oui !) Cérès, Gaia, Junon, Muse et bien sur Flore la déesse des fleurs. La déesse de la destinée de Grasse, le pays des fleurs !
Un final coloré...
DIAPORAMA DU SPECTACLE