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L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

Le Musée Volti n’est pas un musée comme les autres. Blotti au fond des casemates de la Citadelle tout un peuple de femmes de bronze, de cuivre et de terre cuite étalent leurs courbes voluptueuses dans un écrin de pierres brutes.

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

Les grandes sculptures féminines s’intègrent à une architecture militaire dont la rigueur exalte le côté charnel de l’œuvre de l’artiste. Volti qui n’acquiert sa véritable personnalité qu’après la guerre s’inscrit dans la lignée des Rodin, Maillol, Bourdelle.

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

Toute son œuvre glorifie la femme et son corps : « Ce qui m’enchante dans un corps de femme, ce sont les rythmes et les volumes ». Amoureux de la femme, son œuvre forme un chant à la gloire du corps féminin, courbes et rondeurs sont pour lui les images même de l’art et de la vie.

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

Jamais de mièvrerie dans les sculptures de Volti qui traite le corps de la femme en recherchant davantage force et vérité que grâce facile et élégance légère. Héritier de 2000 ans de traditions, ayant assimilé toutes ces influences, y ayant incorporé sa sensibilité propre, Volti a trouvé son style dans lequel on reconnaît les données constantes de la statuaire de la Méditerranée.

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Voltigerno Antoniucci dit Volti est né à Albano en Italie. Sa famille s’installe à Villafranca (francisé en Villefranche sur mer aujourd'hui) en 1905. Son père est tailleur de pierres. Originaire de Pérouse il retourne faire la guerre en Italie en 1914. Ses deux enfants y naissent.

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

La famille Antoniucci revient définitivement s’installer dans les Alpes Maritimes en 1920 et le petit Voltigerno suit les cours de l’école communale de Villafranca  jusqu’en 1928. En 1928, il entre à l’école des beaux arts décoratifs de Nice et commence sa formation artistique qui se terminera en 1936 par l’obtention du second prix de Rome.

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En 1939, il part à la guerre. Prisonnier durant trois ans en Bavière, ses réflexions au cours de sa captivité remettent en question tout son passé artistique et les influences de ses maitres. Et tout au long de sa vie, il va sculpter des femmes, encore des femmes et toujours des femmes…

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

Toute son oeuvre forme un chant à la gloire du corps féminin. La femme chez Volti ne sert pas uniquement de prétexte à un jeu purement géométrique, à une plastique déshumanisée. La femme est le plus souvent chez lui l’incarnation de l’ivresse de vivre, de la beauté, elle est l’exaltation sensuelle, la vie même.

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Pendant quarante ans, Volti va jouir de la vie et des femmes avec l’intensité des inquiets, faisant taire son mysticisme profond qui n’affleure la surface de son oeuvre que durant quelques piétas hiératiques et douloureuses ou dans un christ en croix décharné..

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

Puis il y a la brisure, en 1985; le mal le prive de l’usage de son bras gauche. L’artiste est mort à la sculpture. Mais l’artiste ne crée pas qu’avec les mains, il crée aussi et surtout avec sa tete… Et des mains il en reste une qui fonctionne encore et qu’il va rééduquer pendant de longs mois, tandis qu’il effectue un extraordinaire travail de réflexion et de retour sur lui même.

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Il est condamné à l’immobilité physique, mais son psychisme fonctionne parfaitement, effectuant une fascinante remise en question. Son mysticisme rejaillit des profondeurs ou l’avait enfoui l’homme inconscient et comblé par la vie. Sa souffrance d’homme diminué, d’homme brisé sécrété une puissance créatrice étonnante, produisant des chef-d’oeuvre d’art graphique.

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Le talent de Volti est transcendé par la douleur et la souffrance; l’artiste abandonne la routine agréable de ces sanguines qui avaient fait sa gloire et son pain quotidien pour produire des dessins tragiques, torturés, à l’image de ce qu’est désormais sa vie. Il meurt le 14 décembre 1989.

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Grand prix de Rome, Volti a été tout au long de son parcours artistique très inspiré par les femmes. Ses sculptures de femmes imposantes prennent place dans le cadre de nombreux monuments français, comme dans le château de Madame de Maintenon, femme illégitime de Louis XIV.

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES

Les sculptures de Volti figurent sur les places de nombreuses villes de France (Paris, Nice, Angers, Orléans, Colombes, Cannes…). Volti est un sculpteur extraordinaire qui nous réconcilie avec le beau. La sculpture de Volti est lisse, ronde, humaine. Volti est un architecte de la femme, par rapport à Maillol, sa sculpture peut être monumentale ou petite, mais est toujours rigoureuse, équilibrée, stable.

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Il n’y a que Volti qui a été capable de respecter, les espaces vides dans un corps accroupi (Intimité) ou plié sur lui-même (La nuit) la capacité de travailler la terre en lui donnant la vie et le mouvement des corps de ses modèles. C'est ça qui fait que c'est un artiste très recherché et connu dans le monde entier.

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
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Quelque temps avant sa mort, il s'était occupé, avec l'association des commerçants de Villefranche-sur-Mer, de faire ériger un Buste de Jean Cocteau face à la chapelle Saint Pierre, commandé à Cyril de La Patellière.

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Les oeuvres de Volti sont de retour dans le musée de la citadelle Saint Elme et reviennent dans ses appartement après de longs mois à s’exposer à l’international. Cette exposition itinérante, montrée successivement dans les principaux musées de cinq grandes villes chinoises (Pékin, Tianjin, Chengdu, Wuhan et Shanghai) a séduit la Chine et les Chinois à tel point que la sculpture « Composition » est entrée dans les collections du musée d’art de Shanghai.

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
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Puis ce fut l’exposition au château de Maintenon. Dans le cadre privilégié du château de Maintenon, ce sont une quarantaine de sculptures, et une cinquantaine de dessins, sanguines et tapisseries qui ont été dévoilé dans l’Eglise Saint-Nicolas et dans les jardins.

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Le public a découvert ou redécouvert cet artiste dont l’œuvre se situe à la charnière entre la grande tradition figurative de l’art classique méditerranéen et l’expression abstraite de l’art contemporain. Une exposition d’un artiste architecte du corps des femmes dans un château de femme.

L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES RONDES
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Une exposition d’un artiste qui a su séduire la Chine alors que la Chine séduit Maintenon et ses propriétaires depuis des siècles. Dans le film « L’homme qui aimait les femmes », François Truffaut fait dire à son héros amoureux « les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le monde en tous sens lui donnant son équilibre et son harmonie ».

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Volti n’aurait probablement pas renié cette formule ni surtout les derniers mots : équilibre et harmonie, qui illustrent si bien son travail de sculpteur. Equilibre et harmonie des formes qui appellent la main et le geste. Equilibre et harmonie des postures, qui retiennent le regard quand il se fait caresse. Equilibre et harmonie des matériaux qui disent une tendresse.

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« La sculpture est pour l’homme un besoin fondamental. On peut dire qu’elle se classe tout de suite après la découverte du feu. Le feu a donné à l’homme son confort matériel, l’art lui a permis de communier avec les dieux. Au départ la sculpture était symbolique; simple pierre dressée ensuite l’homme la sculpte, il crée les dieux à son image, cette image il la transfère sur le matériau. La sculpture est devenue une occupation de l’espace véhiculant une émotion humaine.

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L’art, plus facilement que le signe, permet le contact avec l’infini. Qui sommes- nous ? Où allons-nous ? La pensée s’y perd, l’art nous rassure. La musique harmonie des sens, la peinture organisation de la surface avec de la couleur, sont aussi messagères des dieux. Chacune de ces disciplines réagit suivant les lois qui lui sont propres. Cela aussi nous différencie des bêtes. A vous ces quelques méditations sur l’art. » Volti 1988

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                               DIAPORAMA VOLTI

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