C’est au retour de Djerba que l’envie me prit d’aller manger au Fouquet’s de Cannes. Si l’hôtel Vincci était une petite merveille conviviale, son point faible fut sa restauration. Le Buffet à volonté rébarbatif pour toute la semaine et le manque de saveur me confortera dans mon désir d’aller bien manger en rentrant sur la Riviera….
C'est gentiment cosy cet espace !
Avec le temps, l’image et l’attractivité des grands hôtels cinq étoiles de Cannes ont changé, le destin des quatre palaces cannois aussi (le Majestic Barrière, le Carlton, le Grand Hôtel et le Martinez, le Miramar n’est plus) s’est modifié quand l’ancien palais, à côté du légendaire Blue Bar, a été supplanté par le nouveau, édifié à la place de l’ancien théâtre 1900.
Du coup, l’aura du Carlton, mythique palace à la blancheur et à l’architecture pâtissières, s’est estompée, surclassée par le Majestic Barrière dont la façade a été agrandie d’une aile de 10.000 mètres carrés, l’édifice y a gagné en majesté, retrouvant une sorte d’unité parfaite.
J'ai le droit de venir en Harley sur la moquette faire un burn out ?
Le décorateur Alexandre Danan a imprimé dans les intérieurs, au rez-de-chaussée et dans l’immense bar tout en longueur, le style Art Déco façon Jacques-Émile Ruhlmann, un génie de cette architecture revenue à la mode.
C'est calme au mois de Mars avant la tempête du Festival au mois de Mai !
Le lobby de l’hôtel, véritable rendez-vous du Tout Cannes et des visiteurs du monde entier, a été métamorphosé par les sols, le mobilier, la luminosité et l’esprit Art Déco qui se prolonge dans le Fouquet’s cannois à travers les luminaires, les miroirs qui tapissent les murs et la cave à vins en verre et métal où l’on peut découvrir la noblesse des flacons.
Et si on allait prendre l'apéro avant de passer à table ?
On se sent bien dans cet ensemble vivant, dans le lobby méditerranéen où l’on peut s’asseoir, prendre un verre et respirer la douceur de vivre à deux pas de la Croisette et du Palais des Festivals. Tout est dans l’atmosphère, dans le ressenti au cœur de cette imposante bâtisse de vacances, de congrès et de séminaires.
Pour tous les résidents, il s’agit de vivre au quotidien le meilleur des prestations nombreuses au Majestic: les animations et le farniente sur la plage privée face à la mer, les soirées et dîners au champagne, l’éventail des plats du terroir revisités par le trois étoiles Pierre Gagnaire au Fouquet’s, les cours de pâtisserie plus le déjeuner, les cours d’œnologie du sommelier Guerrick Baray, les dégustations de caviar, les dîners concerts au champagne, les cocktails du mois, les Lady’s Night et soldes privés réservés aux femmes.
À tout cela s’ajoutent les soins biologiques du SPA Diane Barrière, les terrasses partout, la Petite Maison de Nicole pour les plats niçois jouxtant le Fouquet’s, les coins et recoins surplombant la Grande Bleue. Ainsi, le Majestic conjugue à merveille les exigences d’un grand hôtel de groupe et le charme méditerranéen d’un palace de vacances.
Elle est un peu grande pour mettre au poignet la montre !
Rien n’est trop beau pour le luxe des suites sur la mer, le vecteur de la communication du palace (la suite Majestic Art Déco, noir et blanc, sur deux étages, 300 mètres carrés, un faramineux appartement pour rois, reines et chefs d’État doté d’une piscine privée donnant sur la mer, d’une salle de fitness, de cabines de massage, d’un salon de coiffure, d’un butler privé et d’une Rolls à disposition, soit 42 000 euros par jour).
Oui, il est bien loin le temps des hôtels impersonnels, sans chaleur ni convivialité où l’on ne songe qu’à regagner son home. Au Majestic, les personnels (680 employés) assistent à des séances de développement personnel de façon à mieux répondre aux désirs de la clientèle, française en majorité.
Bon ben on va s'installer ...
On leur apprend qu’il y a une fierté, un honneur de servir et une vraie joie à donner le meilleur de soi-même à ceux qui ont choisi le Majestic pour un break avant le tapis vert du casino tout près. L’Hôtel Majestic érigé sur la Croisette en 1863 fut le premier Casino de Cannes afin de satisfaire la clientèle britannique; il avait une allure de château gothique.
Pat, tu veux pas aller manger à McDo ? Tu as vu les prix ...
Mais en 1924, devenu vétuste, il est démoli. Henri Ruhl fait édifier sur le même emplacement, le futur palace que nous connaissons aujourd’hui. Il comprend alors sept étages, deux cent cinquante chambres de maître avec salle de bain, une centaine de chambres de courrier ainsi qu’une centaine pour le personnel de l’hôtel.
De Dieu qu'est ce qu'il est bon ce blanc du Château Gassier !
Cette fois ci, on se laisse tenter par le Fouquet’s de la Croisette. Le Fouquet’s est l’un des grands rendez-vous de la vie culturelle française depuis sa naissance en 1899. Parmi les habitués, des écrivains comme Paul Valéry, mais aussi le monde du cinéma avec Marlène Dietrich ou Michèle Morgan, Grace Kelly, Marilyn Monroe, Audrey Hepburn, Sophia Loren, Catherine Deneuve ou encore Brigitte Bardot qui y rencontrent pour la première fois Jean Gabin.
Pavé de Saumon Grillé Fondue d’oseille aux navets. Quinoa vert au curry
La Nouvelle Vague, François Truffaut, Jean-Luc Godard ou Claude Chabrol, suit l’exemple de ses ainés. Le restaurant, lové au coeur des oliviers, s’ouvre sur une jolie terrasse avec vue sur la piscine de l’hôtel. Dans la salle, de nombreux portraits en noir et blanc des plus grandes stars internationales décorent les murs. Un joli clin d’oeil au Festival de Cannes qui met à l’honneur le monde du 7ème art.
Tartare Fouquet’s au couteau sur un lit de gélatine au betteraves nappé d’une glace au foie gras et d’une purée de pois cassés au curry
Les miroirs lamélisés du plus bel effet, le velours des assises, les sols façon boiseries, le grand tapis traversant rouge, clin d’œil au FIP, les éclairages épurés mettent subtilement la clientèle en scène. Après un arrêt devant la nouvelle cave à vins toute de verre et de métal, laissant entrevoir ses trésors bachiques, arrive l’accueil attentionné de Dimitri, laissant le choix de s’attabler dans la salle ou la terrasse découvrable face à la piscine.
En tous cas tout est super bon, c'est même une tuerie ...
Les conseils de Charlotte, quant aux suggestions du jour et les conseils éclairés du chef sommelier Guerrick Baray, qui sait trouver toujours le vin se mariant le mieux avec les mets choisis, préparent déjà mes papilles.
Je crois qu'il y a Monica Bellucci au balcon ?
La carte élaborée en collaboration avec Pierre Gagnaire, comme dans tous les Fouquet’s du groupe, est mitonnée par Jérémie Atlan, jeune chef passé par de belles adresses. Il y a le classique saumon fumé norvégien au citron caviar et roquette avec sa crème acidulée, les œufs mimosa aux lamelles d’avocats au citron et ventrèche de thon, la terrine de ris de veau, magret et foie gras de canard, glace moutarde en grains, champignons de Paris à la grecque
On y ajoute une riche fricassée de homard au gingembre, mangue jaune et verte, riz pilaf lié de sauce bisque au lait de coco et l’incontournable fish & chips de merlan revisité. En issue, on partagera le fin millefeuille, fruits rouges enrobés d’un coulis, chantilly coquelicot et le gourmand Carambar, biscuit chocolat, praliné, mousse Armagnac. A faire revenir en enfance !
Ils ne parlent pas de Nice dans l'Equipe aujourd'hui ?
Notre Menu:
Mise en bouche
Entrée:
Tartare de Thon
Plat:
Pavé de Saumon Grillé Fondue d’oseille aux navets. Quinoa vert au curry (pour moi)
Tartare Fouquet’s au couteau sur un lit de gélatine au betteraves nappé d’une glace au foie gras et d’une purée de pois cassés au curry (pour soso)
Plateau de patisserie: Fouquet’s Babette; Pommes au caramel de cidre et Calvados, Pannacotta à la vanille de Madagascar, glace tatin
Mont Blanc; Crème de châtaigne au rhum brun clémentines confites chantilly à la truffe noire.
Napoleon; Mousseline vanille de Tahiti déclinaison d’agrumes sorbet spritz.
Vin: Château Gassier Blanc « 946 » AOC Côtes de Provence Sainte Victoire.
*Mon impression sur l’Hotel Majestic Barriere: Sans rentrer dans les détails, c’est un bel établissement dans la catégorie des « Palaces ». Mais, mon avis n’engage que moi bien sur ! Je trouve le Negresco et le Carlton bien supérieur….
Diable ! Elle est chauffée...
DIAPORAMA FOUQUET'S
*La suite penthouse Majestic, situé au 7ème et dernier étage de l'hôtel Majestic, est la suite la plus chère de Cannes. Il faut en effet débourser pas moins de 42.000 euros par nuit pour avoir la chance de loger dans ses 650 m² ! A ce prix, les heureux clients pourront profiter d'un solarium, d'une cabine de douche sensorielle et d'un Home cinema avec un écran de trois mètres sur deux - sans oublier les nombreux services inclus dans la prestation ! Cerise sur le gâteau : une terrasse de 150 m² avec une piscine privative de 11 mètres de long, pour nager en profitant d'une vue sur la baie de Cannes... "Ce bassin constitue d'ailleurs un véritable exploit technique puisqu'il a fallu faire supporter au septième étage un ouvrage de 33 tonnes ».