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Cannes 2017 : Gina, Sophia, Claudia, Monica... L'Italie a toujours fait le Festival Longs métrages. La maîtresse de cérémonie de la 70e édition, Monica Bellucci, est l'héritière des grandes et sublimes actrices italiennes qui ont écrit l'histoire de la quinzaine.
En haut, Monica Bellucci. photos du bas, Coco Konig (Assassin’s Creed)
En hommage à leur talent et à leur beauté, je vous présente un florilège des plus belles comédiennes du Festival 2017. Enfin, celles que j'ai pu apercevoir en fait ! Monica Bellucci en maitresse de cérémonie de la 70e édition, c'est le plus bel hommage que les maîtres d'œuvre du Festival pouvaient rendre au cinéma italien et à ses actrices de légende.
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Gina Lollobrigida, la Mona Lisa du XXe siècle, Sophia Loren, la divine, Claudia Cardinale, la bella Ragazza qui danse aujourd'hui sur l'affiche officielle de Cannes 2017 comme si le temps s'était arrêté, ont marqué l'histoire du plus grand festival du monde. Et certainement influencé d'autres actrices de légende qui n'avaient pas eu la chance de naître sous le beau soleil de la Méditerranée.
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Les moins de trente ans ont du mal à imaginer la célébrité planétaire de Gina, la fiancée de Gérard Philipe dans Fanfan la Tulipe. Agacé de n'être que la fille la plus sexy d'Hollywood, Marilyn Monroe lui avouera un jour à New York: «Sais-tu qu'ici ils m'appellent «la Lollobrigida d’Amérique».
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Claudia Cardinale reste dans notre imaginaire comme la rivale ensoleillée de votre Brigitte Bardot nationale. Les réalisateurs qui aiment les symboles les réuniront un jour dans Les Pétroleuses en 1971. La blonde n'éclipsera pas la brune.
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Enfin Sophia, la divine, la Loren. Le jury du Festival a eu l'intelligence de la couronner dès 1961 en lui attribuant le prix de la meilleure actrice pour sa remarquable composition dans La Ciociara. Quinze ans après, en 1977, elle tournera au côté de Marcello Mastroianni, Une journée particulière, ce que d'aucuns considèrent comme sa plus émouvante interprétation…
et que dire de Silvana Pampanini, véritable phénomène de mœurs des années 50, elle avait tourné avec Gabin, Brasseur et Mastroianni, et ouvert la voie à Gina Lollobrigida et Sophia Loren. Avec ce qu'il évoque d'exubérance friponne, son nom était déjà tout un programme.
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L'équivalent de «Pompadour» et de l'imagerie de boudoir qui l'accompagne. «Pampanini suffit à évoquer un personnage féminin fait de collines, arrondi et plein de courbes…». La Toscane incarné en femme ! Le cinéma national ouvre les bras à ce rêve de fille, issue de la petite bourgeoisie romaine et diplômée de piano et de chant de l'Académie de Santa Cecilia, comme il le fera bientôt pour Gina Lollobrigida, Lucia Bosé et autres candidates de Miss Italia.
La Pampanini impose sa beauté triomphante dans Il segreto di Don Giovanni, conquérant une tête d'affiche qu'elle ne quittera plus. Les rôles s'enchaînent, jusqu'à neuf par an, entre mélodrames (La Fille de Palerme), films d'aventure (La Conquête héroïque, avec un Marcello Mastroianni débutant) et films dramatiques (La Traite des Blanches).
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Mais ce sont les comédies qui savent le mieux mettre en valeur sa fierté de fille sublime et l'aisance de son jeu flirtant souvent avec le vaudeville. Mademoiselle la Présidente, La femme qui inventa l'amour ou La Belle de Rome, tourné au faîte de sa gloire sous la direction de Luigi Comencini. Les titres de ses films sont autant d'hymnes à sa féminité, toute en chair mais jamais scabreuse. Une féminité «scandaleusement comme il faut».
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Et que dire encore de la bellissima actrice italienne Ornella Muti ! La diva, sacrée plus belle femme du monde en 1994. Quand on pense à son visage de Vierge italienne, on ne peut qu’évoquer les grands maîtres, Piero della Francesca. Mais les yeux de ses madones étaient souvent tournés vers le bas, de même que les coins de la bouche à Raffaello, avec ses figures aux larges pommettes, à Botticelli évidemment et à la Simonetta Vespucci avec ses colliers entrelacés dans les cheveux et ses serpents sifflants sur la poitrine.
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Quand on pense à ce visage, ce ne sont pas les yeux d’eau verte, une eau de lagon, que l’on revoit en premier, ni la bouche au modelé parfait… parfait pour sourire, parfait pour bouder, lèvre supérieure doucement étirée, lèvre du bas charnue et enfantine; ce n’est pas non plus son nez, si on pouvait tomber amoureux d’un nez, pourtant, on tomberait amoureux du sien, étroit, légèrement aquilin, narines palpitantes.
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Non, quand on pense à son visage, c’est après son grain de beauté qu’on court, comme si, pour aimer un visage, on devait toujours courir vers quelque chose. On ne sait plus où il est, ce minuscule neo, le seul tremblement de la main du peintre, gouttelette tombée du pinceau et laissée là par lassitude ou effronterie.
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Ornella Muti a été fabriquée avec le même métrage de peau, la même poudre de cristal, les mêmes velours rembourrés qui ont dû servir pour Laetitia Casta, et avant elle pour des actrices comme Agostina Belli et Giorgia Moll, injustement oubliées, ou pour l’inoubliable Laura Antonelli. Sans parler de Dalila, née à Udine dans la plaine du Pô le 29 Janvier 1953. Dalila di Lazzaro deviendra célèbre sous son véritable patronyme. Elle devenait « la » star adulée des Français… qui ne l’avaient encore jamais vue autrement qu’en photo ! Sa grande beauté et surtout ses grands yeux candides d’un bleu « lagon des mers du sud » allait mettre le réalisateur Carlo Ponti (mari de Sophia Loren) dans tous ses états ! Elle réussit la gageure de devenir une actrice populaire des familles malgré sa scandaleuse beauté et sa première image d’icône follement sexy.
Elle Fanning (les proies de Sofia Coppola)
Toutes ces femmes ont en commun l’incommensurable innocence du visage, comme si elles s’étaient baignées dans une pluie céleste qui les avait lavées, sculptées, lissées, mais aussi des courbes explosives. Des têtes de vestales sur des corps de filles de joie, une canaillerie de bombe désavouée par la pureté du regard et la douceur de l’expression.
Quels sont les ingrédients pour fabriquer une icône, quelle chair peut épouser le fantasme collectif ? Ange aux cambrures infernales, Ornella Muti promène son énigme dans le monde depuis que, petite fille à la natte aussi épaisse qu’un cordage de paquebot, elle a accompagné sa sœur, célèbre actrice de romans-photos, à un casting de cinéma.
Cara Delevingne avec le béret rouge (Valérian et la cité des mille planètes de Luc Besson)
C’était pour la Moglie piu’ bella, elle s’appelait alors Francesca Rivelli, elle avait 14 ans; elle est devenue Ornella Muti du nom de l’héroïne du roman de D’annunzio, Il piacere. C’était une belle époque pour le cinéma italien. Elles ont toutes inspiré Monicelli, Dino Risi, Ferreri, Vittorio de Sica, Ettore Scola, Luigi Comencini, Frederico Fellini, Bertolucci, des noms qui sont des sceaux d’excellence.
Kathy Hilton (actrice, ma sorciere bien aimée, les feux de l'amour, happy days etc)...la mére de Paris
Et que dire encore et toujours de Silvana Mangano, de Monica Vitti, Laura Morante, Asia Argento, Valentina Cervi, Isabella Rossellini, Virna Lisi que les français connaissent peu, éclatante beauté blonde Italienne au visage de Madonne qu'Hollywood imaginait en nouvelle Marilyn, elle a été dirigée par les plus grands.
Christophe Beaugrand
La déesse italienne est apparue dans des registres multiformes, osant passer des rôles de vamp à ceux de femme vieillie, enlaidie, méconnaissable mais toujours éblouissante, très brave et d'une rare beauté et pourtant anti-diva.
On aperçoit Pierre Lescure
Elle a été couronnée Meilleure actrice à Cannes en 1994, pour sa puissante interprétation de Catherine de Medicis dans "La Reine Margot", qui lui a aussi valu le César (récompense du cinéma français). C’est peut être pour cela que les italiennes sont considérées comme les plus belles femmes du monde, c’est peut être pour cela que j’ai été séduit par la mienne…..
Jessica Chastain
DIAPORAMA CANNES