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L'entrée des jardins Bioves ou se trouve l'expo des sculptures de citrons et d'oranges
La 83e Fête du Citron s’ancre sur les rives de la Méditerranée. Après avoir achevé un tour du monde en 80 jours, plongé 20 000 lieues sous les mers et être revenue de ses tribulations en Chine, la fête tourne la page des Voyages extraordinaires de Jules Verne pour ouvrir les portes de Cinecittà.
La fontaine de Trevi dans la Dolce Vita
Mais pas de l’extraordinaire puisque le choix du thème 2016 s’est porté sur Cinecittà. Soit le rêve du cinéma italien des années 50 et 60, cette « belle époque » qui, grâce au talent génial des plus grands réalisateurs transalpins. Elle explore, non sans nostalgie, les archives des mythiques studios de cinéma romains. Elle met sous le feu des projecteurs les longs métrages italiens qui ont traversé les frontières, marqué toute une génération de cinéphiles, et qui sont devenus au fil du temps des films cultes.
La scéne culte d’Anita Ekberg et Marcello Mastroianni
Péplums, drames, comédies, fantastiques ou encore westerns-spaghettis: des films de légende où les talents se rassemblaient en nombre derrière Federico Fellini, Luchino Visconti, Sergio Leone, Paolo Pasolini, Mario Bava, Roberto Rossellini, Luigi Comencini, Dino Risi, Ettore Scola qui vient de nous quitter et tant d’autres réalisateurs monumentaux qui ont construit cette légende éternelle. Et continuent de fasciner aujourd’hui.
La Dolce Vita et Mort à Venise
A l’image de Visconti qui, de Bellissima au Guépard (le guepard avec Alain Delon film sur Garibaldi) ou des Nuits blanches à Rocco et ses frères, a fait évoluer son art et sa vision parfois intransigeante du monde, le cinéma italien a su produire à cette époque des films cultes, oniriques et fantaisistes, rêveurs et révolutionnaires. Un cinéma de spectacle succédant au cinéma de rue qui lui-même, au sortir de la Seconde guerre mondiale, avait clos le lourd passé des studios romains pour les transformer peu à peu en un « Hollywood européen ».
Extraordinaire ! un travail de titan
Cinecittà à Menton est donc à la fois un thème léger et le symbole d’une époque qui avait le sens du rocambolesque, mais aussi et surtout du réalisme. De l’art d’apprécier les choses de la vie sous toutes leurs nuances. Je me prépare donc à un nouveau voyage inoubliable entre les monuments, motifs et représentations du cinéma italien faits d’oranges et de citrons !
Ce « voyage en Italie » commence la veille de la Saint-Valentin dans les Jardins Biovès et il se poursuit pendant toute la fête, offrant une promenade variée entre les chefs-d’oeuvre du cinéma transalpin. Les motifs d’agrumes qui les représente s’inspire de films dramatiques tels qu’Amarcord, de comédies, de péplums comme Cléopâtre ou bien encore de western-spaghettis.
La nuit venue, ces mêmes lieux se drape de couleurs féériques grâce aux Jardins de lumières. Ils plongent les visiteurs-spectateurs dans l’ambiance intime et feutrée des cinémas de quartier. Sous les éclairages et le jeu des acteurs, les décors d’agrumes prennent vie et s’illuminent, caressés par les bandes originales d’Ennio Morricone ou de Nino Rota. Une promenade fantastique au clair de lune à Menton.
Menton, la douceur de vivre au coeur de l'hiver
Les structures colossales des jardins Bioves représentent des films cultes du cinema italiens. On commence par la Dolce Vita de Federico Fellini avec l’irrésistible, la sublime, l’envoutante Anita Ekberg et Marcello Mastroianni dans le role d'un jeune provincial. Puis on passe immédiatement à un autre chef d’oeuvre, celui de Luchino Visconti « Mort à Venise » avec Dick Bogarde (que j’ai très bien connu, un voisin) et la sublime Silvana Mangano.
On arrive devant la gigantesque statue du Colosse de Rhodes un péplum de Sergio Leone avec l’insoumise Lea Massari. C’est au tour d’une comédie indémodable « Pain, Amour et Fantaisie » avec Vittorio de Sica et la plantureuse Gina Lollobrigida qui lui a valu le surnom en 1955 de la femme la plus belle du monde. Quel programme !
Ce n’est pas fini, Pauvres mais beaux, cette comédie italienne de Dino Risi avec la « bella » Marisa Allasio est un peu la régionale de l’étape puisque celle ci est Turinoise et originaire de Gênes comme la cité du citron.
On arrive bientôt devant un monstre sacré… Cléopatre. Un nom mythique pour une souveraine légendaire. Voici le fabuleux film de la Reine du Nil, dont la beauté dévastatrice a fait trembler deux des plus grands seigneurs de l’Empire romain, Jules César et Marc-Antoine. Et pour incarner le rôle, une actrice de légende: Elizabeth Taylor accompagné bien sur de Richard Burton.
On retrouve Frederico Fellini avec Amarcord et Maria Antonietta Beluzzi dans le rôle d’une buraliste à la poitrine accueillante.
Lucchino Visconti a droit à un second passage lui aussi avec son « Nuits Blanches » ou Jean Marais donne la réplique à la souriante Maria Schell. Avec Federico Fellini, c’est un hommage au cirque dans le film « Les Clowns ». Fellini était attiré, voire subjugué, par le cirque. La structure est, elle aussi monumentale.
Enfin, on termine l’exposition de cette fête du citron à Menton, toujours avec Federico Fellini (encore lui) et le film « La Strada » avec le rustre costaud Anthony Quinn et Giulietta Masina qui fut l’épouse de Federico.
Avec le cinema américain, le cinéma italien a toujours eu ma préférence. A tel point que mon admiration pour ce cinéma m’a souvent conduit à confondre tous ces réalisateurs tant il y a entre eux comme un air de parenté que je ne saurais définir.
La topolino appellé en France "Pot de yaourt"
Et parfois, le modeste amateur que je suis de tous ces films vus dans les années 70/80 faisait que je les recevais comme des expressions artistiques de l’agréable sensation qui me confortait dans mes engagements sociaux et politiques contre cette ignominie qu’est l’extreme droite. Cette liberté d’expression qui apparaissait dans le cinema italien était une immense joie communicative pour la liberté…
La fête du citron de Menton, c’est 3 semaines de fête et d’animations entre l’expo que je vous présente en photo, mais aussi les Corsos de chars d’agrumes qui défilent lors des soirées (on peut y voir un char d’oedipe roi de Pasolini et le pigeon avec Vittorio Gassman et la sculpturale Claudia Cardinale), sans oublier un salon de l’artisanat et le festival des orchidées en parallèle au Palais de l’Europe, libre d’entrée.
La Fête du citron de Menton mobilise plus de 300 professionnels et nécessite 145 tonnes d’agrumes. Plus de 20 000 heures de travail des équipes pour mettre en place la Fête. 10 tonnes pour changer le changement des fruits abîmés. 12 personnes sont mobilisées pour changer les fruits détériorés chaque jour. 1000 kg d’élastiques pour l’accroche des fruits. Entre 6,5 et 7,5 km de buis tressés. 25 kg de fruits pour recouvrir 1m2. 15 tonnes d’acier. La fête du Citron à Menton, c’est titanesque !
Fiat 500 plus de cinquante ans et pas une ride
* A la fin de la Fête, les fruits et aussi les fleurs et plantes de décoration sont vendus aux publics au prix de 50cts le kilo d'agrumes. Les fleurs et les plantes sont à 4€ la cagette. Les parfumeries grassoises achetent de grandes quantités de fruit pour la cosmétique.
DIAPORAMA DE LA FETE 2016